Les noix de la discorde
le mardi 26 juillet 2016, 15:45
Les "Grands moments de solitude" sont deux livres de Gudule, édités par Rivière Blanche, rassemblant des centaines d'historiettes vécues par l'auteur, tout au long de sa vie.
J'ai choisi de les mettre en BD. Pour préserver sa mémoire, mais surtout aussi parce que ma mère était une gaffeuse hors-pair, et que ces mini-récits sont aussi savoureux à lire qu'ils le sont à dessiner.
Je vais tenter de garder un rythme soutenu pour publier ces histoires, n'hésitez pas à revenir régulièrement !
Commentaires
Ce qui veut dire que la demoiselle à la noix est sortie sans tirer la chasse? Ah ben c'est du propre !
Moi, y'a quelques années (déjà), à l'école, j'ai eu la surprise de tomber sur une sucrerie genre "Mars" encore bien emballée bien hermétiquement, dans une poubelle... bah j'l'ai récupérée, ça m'a fait mon 4h.
J'ai hâte de lire la suite!
Belle initiative, je ne connais pas encore le travail de Gudule, mais le peu que j'en ai lu me donne envie d'en découvrir beaucoup plus.
Tu postes plus souvent et c'est super
Merci pour tes histoires en dessin
Alors cette gamine ne tire pas la chasse et ne jette pas non plus la noix à la poubelle et ce serait Gudule la dégoûtante?C'est un peu trop facile,ça!
Super initiative et bien vu le sepia! Par contre les toilettes ne devaient pas ressembler à ça, c'était sans doute une chasse d'eau suspendue à l'époque, et il ne devait pas non plus y avoir de papier toilette en rouleau: en Europe son usage ne s'est répandu que dans la deuxième moitié du XXème siècle, on utilisait encore des journaux pour s'essuyer bien après la guerre! De plus je ne suis pas certain qu'il y ait eu écrit "WC" pour indiquer les toilettes à cet endroit à cette époque.
Je ne souligne bien sûr pas tout ça pour critiquer gratuitement mais pour vous signaler ces anachronismes dont j'imagine que vous n'avez pas conscience et vous inviter à y faire attention dans vos récits suivants!
Maintenant que j' y pense il ne devait pas non plus y avoir de miroirs dans les sanitaires, surtout dans une école religieuse!
Alex > OK, tu m'as convaincue, je redessinerai cette page. Je ne l'aime pas, de toute façon.. je cherchais ma technique, je ne l'ai trouvée qu'à la 4e page ^^
merci !!
♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥
@ Alex : à la fin des années 50, à l'adolescence de Gudule, on utilisait depuis plusieurs années le PQ en petits paquets carrés qu'on prélevait feuille par feuille. En France, tout du moins, en Belgique je ne sais pas.
Par contre, dans nos écoles, c'était système D : y avait rrrrien dans les toilettes pour se torcher le fiacre !
@Melaka : content que tu prennes bien mes remarques! ;)
@Castor tillon : oui mais pas encore partout et je pense que dans ce genre d'école la tendance était à l'économie, à l'austérité (du moins pour les élèves).
pareil, j'aime l'idée et ça fait plaisir à lire :)
Castor > Mais.. mais.. vous faisiez comment, alors ??
Alex > Non mais tu as eu complètement raison, j'avais pas réalisé, toute tournée que j'étais vers ma recherche technique, mais c'est évident que ces toilettes sont anachroniques. Il n'y avait pas de lunettes, d'ailleurs, non plus. Par contre j'éprouve quelques difficultés à trouver de la doc. Pour l'instant, je suis sur des chiottes, chasse suspendue, petite cordelette pour la tirer, et rien du tout pour s'essuyer le fion, donc ? Quant aux lavabos, j'imagine quelque chose de plus austère que mes lavabos qui font un peu arrêts d'autoroute (j'ai honte). réceptacles individuels, forme ronde, basique quoi. Et pas de miroirs, bien sûr. Eventuellement, distributeur de savon (tige en metal avec un gros savon cylindrique ?) ?
Si tu veux, je peux demander à mes parents qui ont fréquenté des écoles rurales dans les années 50 et 60 si ils se rappellent le look des toilettes... ;)
En tout cas c'est un chouette projet, j'attends les "moments" suivants avec impatience ! :)
@ Méla : on ne faisait pas ! C'était à proscrire absolument. C'était une grande école, beaucoup de monde. Les toilettes, un bâtiment bas, dans la cour, avec 7 ou 8 cabines. Les portes n'avaient pas de verrous, et présentaient de larges échancrures en haut et en bas, ce qui laissait le champ libre à toutes les facéties. Gamelles d'eau par dessus, pétards par dessous, portes ouvertes à la volée, les malheureux qui avaient des velléités de poser une pêche s'en sortaient rarement indemnes. Pour les téméraires qui passaient outre, le contenu de leurs poches finissait immanquablement dans le trou des toilettes à la turque, l'accroupissement avec le pantalon à peine baissé ne laissant aucune chance aux clefs, billes, osselets ou pièces de monnaie. On n'utilisait en fait que les urinoirs, ce qui était déjà suffisamment risqué. Fallait faire vite, quoi.
Salut Mélaka,
J'aime beaucoup ton blog que je suis depuis plusieurs années.
Sinon, pour les lavabos d'écoles, ça ressemblait plutôt à ça en fait :
https://www.leboncoin.fr/bricolage/...
Bonne journée et merci de nous faire partager ces tranches de vie :)
Vriss de Kalnor > Haaaa de la vraie doc ! cool !! merci ! cette photo me servira bien, j'ai de quoi refaire ma planche tranquillou :)
Castor > c'est une certaine vision de l'enfer, que tu me décris là... Des toilettes à la turque, en plus !
C'était une école de garçons ?
Dans cette école, garçons et filles étaient séparés par un muret. Pour les toilettes, c'était chaud en effet, parce qu'à cette époque, quand on était entrés en classe, on n'en sortait plus, même si on avait des convulsions. Il fallait donc pour les besoins naturels attendre la récré dans cette cour pleine d'une centaine d'enfants, peut-être plus. Dont un bon pourcentage de plaisantins et de spectateurs hilares. Mais bon. Ça nous paraissait normal, c'était la vie de l'école, quoi.
Oh, les lavabos proposés par Vriss de Kalnor (!) ressemblent comme deux gouttes d'eau à ceux qu'on avait dans le hall de la cantine de mon collège rural... et ça ne remonte pas à si loin que ça, pourtant !
J'ajoute que les WC étaient dans la cour, comme à l'époque de Castor Tillon ; qu'ils étaient à éviter autant que possible (idem) ; et que c'était presque "normal" à nos yeux. Crade, mais normal. Et même pas "vieux", même pas déglingué comme sur la photo en lien (enfin, les WC de la cour étaient quand même vieillots, et les portes en bois bien usées). Juste comme ça, neuf (je parle des lavabos), austère, sinistre.
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En tout cas, c'est une super idée de partager (et ici d'illustrer) les grands moments de solitude. Parce que comme ça, ce ne sont plus de moments de solitude (puisqu'ils sont partagés, j'insiste pour ceux qui ne suivent pas, au fond).
Ah oué Carrément ! J'applaudis, j'encourage, je.. bin en fait magne toi d'en faire un bouquin, je ne pense pas qu'un tel projet puisse etre refusé par un éditeur (sinon fais comme Laurel).
Question : oserais-tu mettre TOUS les genres de textes que Môman a écrit ?
@ Méla : contente comme tout je suis ! J'attendais ça avec impatience !! : ))
@ Castor : ta description me ramène 50 ans en arrière !! C'était tout à fait ça, mais côté filles ! En cas d'urgence absolue, il nous fallait passer par la loge de la concierge pour quémander quelques feuilles et trouver une bonne âme parmi les copines pour faire le guet ! D'où l'expression consacrée : "Tu viens m'tenir ?"... (la porte).
@ Catherine : chez nous, se faire tenir la porte ne servait à rien. Les rigolos opéraient par petits groupes de 4 ou 5, et le gardien de porte était fermement - et même sèchement - remercié, à coups de tatanes dans le patapoum, au besoin.
ahah c'est très sympa d'avoir tout ces commentaires et témoignages de comment c'était avant !
Avec les nouvelles technos et le mode de vie actuel, on oublie trop souvent !
De mon côté je reconnais aussi le style de lavabo, bien que n'étant pas si vieille ! on avait une vieille école avec toilettes dans la cour, et le même genre de blaques (dans notre cas, faut dire que les fenêtres (fentes vitrées très en hauteur) des toilettes donnaient, côté filles, sur un escalier qui permettait, du coup, d'atteindre la fenêtre dès lors qu'on était un garçon un peu motivé :D je vous laisse imaginer ce que ça donnait :)
Instructif cet échange sur les toilettes d'écoles , des choses remontent à ma mémoire .
C'était à Paris , pissotières en ardoise donc , couleurs dominantes jaunâtre sur gris-noir ( c'est joli ça , "urinoirs gris-noir " ) . L'eau arrivait par le haut ,transportée horizontalement par une sorte de gouttière avant de s'écouler dans chacune des stalles * . Il était de coutume pour les garçons les plus grands de boire cette eau toujours fraiche à même la mousse de la gouttière . Cet acte apportait l'étrange bien -être d 'un circuit dont notre corps faisait partie intégrante .
* inaccessibles au petit Nicolas .