Robespierre et ses amis
le lundi 30 novembre 2020, 14:05
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Commentaires
Pour AIMER une matière scolaire, il faut d'abord en avoir une vue d'ensemble.
Les profs (et les parents) l'ont déjà dans la tête...
Mais ils croient que les élèves l'ont aussi !
Alors, ils déroulent leur blabla, sans comprendre que les élèves n'accrochent pas car ça ne vient pas d'eux et qu'ils n'ont pas eu l'occasion de s'interroger eux-mêmes.
Mon rêve pédagogique :
Donner une MISSION différente (un jeu) à divers groupes d'élèves.
Exemple :
- résumé global de la Révolution Française
- les forces en présence
- les personnages importants
- les divers groupes politiques
- etc...
Chaque groupe fait ses recherches sur internet,
puis ils font un exposé sur LEUR partie du travail
...et ainsi, chacun se passionnera pour une vulgarisation qui vient d'eux !
Mieux : lors des recherches, on fait toujours des découvertes transversales (sur les sujets d'AUTRES groupes) : on peut donc juger et corriger les camarades qui sont au tableau : un jeu de plus !
Ah ! Si seulement...
Sont bien cools tes notes en ce moment :) Boujoux chez vous
@Gipo : ça se passe exactement comme ça en Grande-Bretagne. Mon copain anglais était horrifié quand je lui ai raconté mes cours d'histoire du lycée : la prof récitait le bouquin et on recopiait sans relâche pendant une heure. Aïe le poignet...
Inutile de dire que je ne me souviens de RIEN et ai eu 4 au bac, alors qu'il a fait une fac d'histoire. CQFD.
Haha j'adore ♥.
Si la Révolution Française t'intéresse, je ne peux que te conseiller la chaîne Youtube d'Histony, il a en effet fait toute une série sur cette période au combien intéressante.
Il a un style très dépouillé (montage et mise en scène minimalistes, vidéos assez longues), mais il arrive quand même à te scotcher à ses explications. A regarder/écouter comme un podcast pendant une tâche manuelle.
Olivier > Ah mais Reno et moi on adore Histony, on a vu toutes ses vidéos, et justement ces cours à la maison m'ont donné envie de me retaper sa série sur la révolution !
Si la Royauté a pu revenir derrière, c'est aussi parce que "lutter de façon violente contre les paysans vendéens", pour ces derniers, c'était un peu subir un génocide. Idem pour le clergé, avec tous les prêtres qui se sont fait tuer, dont certains qui passaient juste par là, c'était pas juste "fermer les églises". :-p Mais le "pire" (relativement, ils ont beaucoup moins de sang sur les mains), pour moi, ce furent les jacobins, qui ont mené à cette situation actuelle où toute la France doit dire amen à Paris. Dire que Mélenchon s'en réclame...
La haine n'amène à rien, hélas ou heureusement, selon le point de vue. Finalement, ce qui a définitivement installé la République, ce sont les défaites du Royaume et de l'Empire. C'est pour ça que j'aime bien Avril et le monde truqué, qui imagine une France gouverné par un descendant de Napoléon parce que Napoléon IV a évité de faire la guerre à la Prusse. C'est finalement plus l'orgueil des rois qui auront précipités leurs chutes, et l'orgueil des présidents qui ont précipités la chute de la IIIème et de la IVème, et c'est sans doute plus l'orgueil des présidents qui précipiteront la chute de la Vème, plus que les actions d'un peuple qui s'adapte globalement quoiqu'il arrive. Et qui se fait trucider s'il ne veut pas prendre le progrès en marche (coucou les Vendéens). Mais j'insiste, pour moi, une plus grande liberté du peuple impliquera un retours aux pouvoirs régionaux, car c'est plus facile pour un citoyen d'avoir la main sur des instances localisées que sur des instances lointaines et opaques.
Merci pour cette note. Mais... Le prof d'Histoire ne peut pas s'empêcher de relever ce qui suit :
- en 1789, l'Assemblée est la Constituante (la Convention, élue au suffrage universel masculin, n'entre en fonction qu'en septembre 1792) ;
- la guerre est déclarée au roi de Prusse et à celui qui n'est pas encore couronné empereur d'Autriche le 20 avril 1792, pas en 1791 (paix aux peuples, guerre aux rois), ;
- le louis d'or (une pièce) qui permet de reconnaître Louis XVI en fuite, c'est une légende. On n'est sûr de rien à ce sujet.
- la Ière République est proclamée le 22 septembre 1792, Louis XVI -déjà détrôné alors et emprisonné- est décapité le 21 janvier 1793.
- La Terreur est une notion très discutée entre les spécialistes de la période. Ceux qui l'ont renversé ont fait porter le chapeau à Robespierre, et ont volontairement noirci le tableau pour montrer combien, en bons margoulins qu'ils étaient, il avaient bien fait de le raccourcir...
A voir, bien que trèèèèès favorables à Danton -corrompu comme rarement on le fut en France, si ce n'est Mirabeau- et qui laissent de côté bien des choses, les deux films de Robert Enrico qui couvrent la période 1789-1794 : "Les années Lumière" puis "Les années terribles". Succès jamais démenti tant devant des collégiens qu'avec des lycéens.
@Gipo :
On fait ça en Suisse.
Perso, on a étudié la Révolution française et Napoléon comme ça, par exposé. J'aime bien l'Histoire, donc j'étais assez contente de bosser comme ça.
Par contre, je peux garantir que la moitié de la classe n'en avait rien à carrer. Exposé ou pas exposé. C'était une matière scolaire, imposée par un prof, donc c'était nécessairement chiant pour eux.
J'ai une amie qui enseigne le français et l'Histoire, et elle fait faire pas mal d'exposés à ses élèves. Elle a pu constater que ceux qui s'en foutent continuent à s'en foutre quel que soit la méthode. (oui, bon je parle mal, mais voilà).
Gamin je m'intéressais peu aux cours d'Histoire. Mais mes parents m'avaient offert "l'histoire de France en Bande dessinée". Ca m'a permis de ne pas décrocher et de reprendre plus tard, vers 30ans.
On précisera que, si Robespierre est le personnage le plus connue de cette période, il n'est en rien le chef de l'État. Dans le Comité de Salut Public, par ailleurs, s'étaient glissés des espions à la solde de la Suisse et des pays alentours. Ce sont eux qui ont mené la répression afin d'isoler au final Robespierre, qui était par ailleurs contre la peine de mort. Jeté comme une merde dans un cachot par les contre-révolutionnaires déguisés en révolutionnaires, il finira décapité. Le jour suivant, les notables étaient de retour en France, ainsi que les classes.