Libido 7
le lundi 9 septembre 2024, 08:19
Episode 7 : Du blabla, beaucoup de blabla, encore du blabla.
Depuis que j'ai lancé cette série je suis ravie de voir comme ça accroche chez vous, et les débats dans les commentaires. C'est certes relativement inconfortable de vous voir juger ou tirer des plans sur la comète concernant notre vie intime, mais comme certains ne manquent pas de le faire remarquer, rappelez-vous toujours que mon récit comporte forcément beaucoup de parties romancées / caricaturées et beaucoup de synthèse. Ce n'est pas de la télé réalité, et forcément, je dois équilibrer la narration pour que celle ci soit rythmée, équilibrée, pas ennuyante, cohérente, pertinente. Vous êtes nombreux à paraître choqués du fait que j'"imposerais" à Reno mes "caprices" sans me préoccuper de son état mental. C'est bien évidemment faux. Cette révolution dans notre vie n'a pu se faire qu'à un prix : du dialogue, beaucoup, tout le temps, énormément.
Commentaires
Hiii c'est déjà posté !! Aaaah !!
J'aime beaucoup ce post et de voir toute la complexité des échanges qui ont pu suivre la première "fois". Le dernier dessin est empli d'amour et de tendresse, c'est beau à lire et à voir <3
Hâte de lundi prochain, belle semaine !
Eh bien, côté BD (en effet la réalité est toujours différente) un beau chemin (difficile) qui s'ouvre à vous et en couple à ce moment là
Je veux bien devenir le plan cul de Reno, si je peux rendre service... c'est tout à fait mon type !
J'ai appris "compersion", faut que je le ressorte ! (et que je l'applique aussi)
Et sinon, toujours aussi bon, et je comprends autant toi que Reno. Mais bravo pour cette relation d'une honnêteté, d'une franchise et d'un amour sans faille (au moins dans la BD ^^).
Juste énorme <3 à vous deux
Ma nouvelle série préférée du lundi, j'adore <3
Merci pour cette série. Voir les deux cotés de la choses (acte et communication) est beau.
Alors compersion... compersion... ah, ok.
Reno est formidable, mais humain, c'est pas forcément facile, c'est chouette de lire tout ça... J'aime beaucoup cette planche, il y a beaucoup à lire, la discussion est intéressante, et tout ça dans le cadre de ce déplacement compliqué rend la scène assez prenante ^^
Bon, c'est bien beau de roucouler ensemble, mais il faut le prendre en sens inverse ensuite, ce chemin. À moins que Reno ne soit sorti à l'avance cette fois.
Comme beaucoup, je trouve cette série fascinante et source d’introspection. En plus de toutes les conversations sur l’ouverture du couple, j’imagine celles qui ont eu lieu pour décider si et comment écrire ce récit, ça n’a pas dû être facile. Un grand merci de nous laisser la lire !
J’apprécie tout particulièrement le fait de montrer les hauts et les bas, les conflits intérieurs sur l’amour-propre confrontés aux réflexions rationnelles. Peut-être parce que ça fait écho à des questions personnelles. Avec mon partenaire, nous sommes en couple depuis 12 ans, et n’avons jamais connu quelqu’un d’autre. Nous avons appris ensemble à construire, puis déconstruire, ce que la société entendait nous imposer comme schéma de « vie sexuelle épanouie ». Fréquence ? Scénario à respecter et mener à bout à chaque fois ? Il faut du temps, beaucoup de conversations et de volonté pour commencer à dissocier libido et réussite d’un couple. Ce n’est pas une évolution linéaire, d’ailleurs. Et il en faut encore plus pour envisager qu’après tout, le sexe est une activité, et qu’on serait peut-être plus heureux si on la traitait comme telle.
Au risque de « choquer », je vais essayer une métaphore. Quand l’un est fan de (exemple au hasard) basket et l’autre non, on ne va pas forcer l’autre à jouer, parler de l’activité pendant des heures, assister à des matchs… Mais le fan de basket peut vouloir développer sa passion personnelle en dehors du couple, en trouvant d’autres fans comme lui. Ça évite au partenaire non intéressé de se forcer, s’ennuyer, perdre son temps, créer de la frustration chez l’autre. Et celui qui est allé faire du basket avec d’autres ne rentre pas en aimant moins son partenaire, juste après avoir passé une bonne journée. Je me dis que c’est pour ça qu’on n’est pas que deux sur Terre… Rationnellement, je vois que le sexe est une « activité sportive », et si un jour (ce n’est pas encore arrivé, mélange 90 % non envie et 10 %… flemme), l’un de nous entreprend de développer cette activité et l’autre non, on fera le travail de la voir comme telle.
Mais bien sûr, tout ce côté rationnel est étroitement lié au fait que, que je le veuille ou non, ma confiance en moi est énormément boostée par l’amour de mon partenaire. Je sais que ce n’est pas sain, ni rationnel, mais la société, et le fait qu’on se soit rencontré jeunes, m’ont ainsi faite : j’ai appris à m’apprécier, à me sentir spéciale et désirable dans ma relation avec lui, et vice versa. Les moments intimes que nous avons partagé sous la couette y ont contribué. Du coup, imaginer que lui ou moi puissions vivre ce genre de moments avec d’autres, sans être tous les deux, c’est difficile pour l’ego, même si je sais bien que ça ne sera pas la même chose : juste une activité, et pas une conversation entre les corps de deux amoureux de longue date. Étrangement, ça me dérangerait d’ailleurs beaucoup plus que ce soit moi qui ait une aventure, parce que j’aurais peur de provoquer chez lui toutes les réflexions qu’a Reno dans cette BD. Si c’était lui, même si je devrais travailler sur mon amour-propre, je pense que je le vivrais beaucoup plus facilement. Peut-être parce que je suis une femme pas encore très âgée, et donc encore malheureusement sexualisée assez quotidiennement par l’extérieur, que je le veuille ou non ? Lui a plus de mal à s’imaginer comme objet de désir, et besoin qu’on le lui dise souvent.
Bref, je pars dans tous les sens, mais je me disais que c’était déjà la p.7 et que ça avait réveillé trop de réflexions en moi pour ne pas participer à la conversation. Merci encore de montrer les moments compliqués comme libérateurs, et surtout, grande question : la camionnette est-elle repartie sans rayure ?????
ah punaise.
quand bien même il y a une partie romancée, je trouve que vous êtes un couple magnifique.
par contre, c'était risqué de poser une séquence camionnette + meubles dès le lendemain. Je suis impressionnée par la maîtrise de Melaka au volant ^^
et donc, rayure(s) ou pas rayure(s) ?
Très beau partage, enrichissant, inspirant et émouvant. Merci !
Ça fait causer tout ça :) et c'est chouette.
En plus j'apprends même des nouveaux mots ! Des bises à vous deux
C’est beau de voir un couple épanoui et sain comme le vôtre, ou chacun veut le mieux pour l’autre et n’hésite pas à remettre en question son image du couple et soi même. C’est rare, vous vous aimez et ça se voit
Dans un an grand max vous n'êtes plus ensembles.
Hiiiiiiii vous êtes trop meugnons :3
HAHAHA le "Et sinon il avait une grosse bite ?" laché comme ça au milieu j'ai éclaté de rire :D
Je sais pas si c'est voulu (je pense que si) mais le parallèle "perdu dans toutes les bulles" et "perdu dans le GPS" c'est vraiment bien vu.
Et les histoires sur les gros trucs, le passage étroit, le fait d'être froissé (la carrosserie ou l'égo?), ça continue la métaphore, c'est très bien dit
Autant d'amour entre vous deux, j'en ai les larmes aux yeux... Sérieux !
C'est beau l'amour , et le type qui se pointe au rendez vousavec sa valisette de gadgets en tout genre , c'est possib ça ??
Ah ben, oui, la compersion. C'est obligé...
A mon humble avis, va y avoir bientôt pas de mal de boulot au niveau de l'assertivité.
Y a que moi qui ai du ressortir le dictionnaire pour le mot Compersion ?
J'adore merci de nous partager votre histoire
Merci pour ce nouveau post, toujours aussi intéressant et source de réflexions.
J'ai bien aimé la métaphore camion qui s'engage dans un étroit passage difficile et les dialogues. Enfin, si ce n'est pas moi qui voit une métaphore là où il n'y en a pas :-D
"C'est certes relativement inconfortable de vous voir juger ou tirer des plans sur la comète concernant notre vie intime".
Le risque de tout blog... Je crois que Laurel dans ses débuts avait payé cher de raconter sa vie véritable. S'exposer sur internet c'est se montrer à toute la planète à des gens qui se sentant protégés par un anonymat relatif, n'ont aucun scrupule à balancer leur haine.
PS: sachant que les commentaires sont modérés, je me demande à quoi ressemblent les commentaires non modérés (en dehors du spam).
Chapeau bas. Entre la théorie et la pratique, je serai incapable de surmonter ma jalousie.
Merci Mélaka de nous partager cette expérimentation intime qui suscite beaucoup de réactions mais également de réflexion sur le couple, les besoins de chacun, l'écoute réciproque, la jalousie, ceux que l'on est capable d'accepter pour l'autre.
Comme certains, je ne vois pas comment l'histoire peut bien se terminer du fait du déséquilibre entre vos besoins respectifs. Evidemment tout serait plus simple si Reno avait lui aussi une aventure mais cela ne l'intéresse pas. Le liberinage fonctionne s'il y a un équilibre.
L'autre élément qui m'interroge, c'est qu'il y aura forcément une nouvelle "aventure" puis une autre et ainsi de suite car c'est le propre de la libido, le désir revient, n'est jamais satisfait définitivement... Et à chaque fois, cela fragilisera le couple, compersion ou pas ;)
Si j'ai bien compris, vous êtes dans l'autofiction. Vous racontez une histoire irréelle à partir de personnes réelles. Vous montrez une intimité proche de la vôtre, sans être réellement celle que vous avez vécue. Tout le monde prend votre histoire au premier degré, forcément, on ne peut pas démêler le vrai du faux. Et à la fin, vous direz, non, mais ça ne s'est pas passé tout à fait comme ça, vous savez. Quel projet casse-gueule.
gawaii et Trafi > Je n'ai pas fait UNE SEULE rayure sur cette camionnette ! Et pourtant je peux vous dire que la ruelle était très très très étroite !
Youpi > En réalité je modère quasiment pas, je ne vire que les éventuels commentaires d'az (ça fait deux trois semaines qu'il a arrêté d'en mettre) et les répétitions (à cause de la question antispam) ou commentaires qui n'ont pas d'intérêt à être publics (comme certains commentaires de Valentin qui s'adressent à moi directement). Tu sais comme j'aime le débat et la contradiction, et à moins que quelqu'un dise vraiment des choses ignobles, je passe tout, y compris les commentaires insultants envers moi.
Vero > C'est aussi ça, la déconstruction. Personne n'a dit que c'était facile...
Michel > C'était pas un "date amoureux" au sens classique, avec resto et fleurs hein ahahaha, pas du tout du tout !
Oh put... exactement le genre de chose qui me fait stresser à mort.
Manoeuvrer dans un passage étroit (n'y voyez aucune allusion) bien sûr !
Sinon merci encore pour ces tranches de vie. Comme je l'ai dit j'ai vécu un peu ce genre de choses il y a longtemps, mais c'est bien loin derrière nous désormais (oui, je suis vieux).
J'adore cette accumulation de bulles qui viennent occuper totalement la case pour bien montrer à quel point la conversation prend toute la place, avec la petite bulle du GPS en plein milieu pour rajouter encore plus de confusion c'est juste parfait. En plus ça marche super bien avec le style minimaliste de melaka.
Et sinon, c'était vraiment une excellente idée de faire une série à suivre. Les histoires de poules, de chats, et de lainage, c'était sympa, mais ça restait des épisodes indépendants avec un vague lien entre eux. Alors que là, on est scotché au feuilleton, et vu les commentaires je pense qu'on est nombreux à attendre la planche de la semaine. C'est bête à dire, mais la bonne vieille formule des soap opéra, façon "Les Mystères de l'amour", ça marche toujours très bien ^^
Il y a quand même un truc qui m'interroge dans les commentaires. Beaucoup écrivent que, selon eux, la seule manière que tout cela ne se casse pas la figure serait que Reno ait lui-même une (ou des) aventures.
Je trouve le raisonnement étrange, car cela pose qu'il serait nécessaire qu'il y ait une forme d'égalité pour que tout baigne (ou alors c'est qu'un des partenaires est asexuel).
Mais la jalousie n'a rien à voir avec l'égalité, juste avec la confiance (en soi, en l'autre). D'ailleurs, quelqu'un d'asexuel n'est pas tenu de développer sa compersion et peut parfaitement être jaloux.
L'histoire racontée ici, bien que romancée, me semble beaucoup + une histoire de communication qu'une histoire de libido. Ce n'est pas la libido qui fait "tenir" un couple (et faire "tenir" un couple n'est pas une fin en soi, par ailleurs)
@ Laeti : c'est tout le principe de l'autofiction en fait. C'est un classique de la littérature de l'intime, avec des exemples très connus d'ailleurs : Rousseau et son peigne dans les Confessions, Chateaubriand et la description de son père dans Mémoire d'outre-tombe. Parfois les récits autobiographiques se contredisent même d'un texte à l'autre. Par exemple Annie Erneaux donne une image très différente de ses parents et de son enfance à Yvetot selon que vous lisez La Place, La Honte, ou Une Femme. Avec les blogs c'est encore pire puisque la mise de scène de soi donne l'illusion d'un rapport direct avec l'auteur, sans la mediation du support, notamment via les commentaires. Et on ne parle même pas des youtuber et autres influenceurs sur les divers réseaux sociaux. Mais au final, ça reste de la fiction, même autobiographique, avec des enjeux narratifs de mise en scène.
@Toc, je connais assez bien le sujet, et la définition même de l'autofiction est sujette à diverses interprétations et controverses. Mêler l'intime, le réel, et la fiction dans un récit aussi particulier, en s'appuyant sur des personnes nommées, et réelles, c'est compliqué à manier. Mais pourquoi pas. Par contre dessiner cette histoire, en disant qu'elle ne reflète pas vraiment la réalité, tout en répondant assez précisément sur des faits considérés donc comme fictionnel, c'est un mélange d'autofiction et d'autobiographie assez hasardeux.
Chère Mélaka,
Je me permets de t'écrire pour la première fois un commentaire, étant une lectrice épisodique de ton blog depuis ta 1ère grossesse, donc 2009. Etant de la même génération que toi (j'ai 3 ans de moins), également en couple depuis plus de 20 ans, ;) , je t'admire de briser (avec humour et talent) un tabou énorme sur la sexualité des femmes/mères et lancer une réflexion sur ce qu'est le couple et l'amour conjugal. Avec mon mari, nous avons globalement une super entente sexuelle mais il est vrai que la fatigue du quotidien d'adultes et parents peut quelquefois nous rattraper. Avec le temps, j'ai éprouvé la besoin d'être plus "indépendante" dans ma sexualité et j'ai acheté un womanizer.... j'avais déjà l'impression d'une transgression énorme en tant que femme de 40 ans et mère de famille, ça me fait sourire quand je lis ton histoire :) Cela me donne aussi un peu le vertige de voir comme il est "facile" pour une femme même sans être très jeune de faire des rencontres sexuelles, notamment avec les applis de rencontre (que je n'ai jamais pratiquées car en couple depuis la préhistoire ;) ). Je pensais que tu risquais d'être déçue ou pire de vivre une mauvais expérience mais apparemment pas du tout, donc en même temps heureuse pour toi mais un peu inquiète pour ton couple... En tous cas, je suis surprise et admirative que ton compagnon t'ait donné la possibilité de vivre ton désir auprès d'autres hommes. Je pense que c'est très difficile pour l'égo et que très peu de gens en sont moralement capables, mais j'ai hâte de lire la suite et de voir comment vous essayez de réinventer le schéma du couple conjugal.
@Michel
D'un coup j'ai en tête l'image du date qui commence avec le gars (j'ai pas de mémoire, Rudy?) qui ouvre son pardessus dont l'intérieur est tapissé de jouets "tu veux quoi ? J'ai tout ce que tu veux" (à dire avec l'accent Corse)
Maintenant faites gaffe dans ce genre d'histoire , c'est bien souvent celui qui croit tout controler qui se retrouve le bec dans l'eau , admettons par exemple que le mari rencontre une belle jeune ukrainienne qui a vecu des trucs difficiles et tout , il peut très bien s'attacher et refaire sa vie avec !
"En réalité je modère quasiment pas, je ne vire que les éventuels commentaires d'az (ça fait deux trois semaines qu'il a arrêté d'en mettre)"
J'ai lu sur un forum qu'il était à Sainte-Anne. Nofake. Je ne sais pas si c'est vrai. ^^'
"Comme certains, je ne vois pas comment l'histoire peut bien se terminer du fait du déséquilibre entre vos besoins respectifs. Evidemment tout serait plus simple si Reno avait lui aussi une aventure mais cela ne l'intéresse pas. Le liberinage fonctionne s'il y a un équilibre."
Oui et non si jamais Reno accepte son candaulisme "compersionnant" (je ne redirai pas ce que j'en pense) et si lui-même n'a pas besoin d'aller voir ailleurs. Je ne sais pas si une sorte de compétition en la matière serait mieux si à la base Reno n'en ressentait pas le besoin.
Mon idéal pour la fin de cette BD serait que Méla soit allée faire quelques expériences de plus pour comprendre qu'il faut retourner au bercail et que le dernier dessin soit le même que la série de ce billet, sans toutes ces bulles là, à part "je t'aime" et "je t'aime t'es un mec formidable". Et hop happy ending.
Mais mon petit doigt me dit que ce n'est pas fini ! :D
Je suis assez horrifiée à la lecture de certains commentaires. Je trouve qu'il y a beaucoup, beaucoup de jugements alors que Mélaka a pourtant fait un disclaimer au début de cette note : c'est romancé.
Et je trouverais toujours très déplacé et très indélicat de venir commenter et juger de la vie d'un couple qu'on ne connait même pas. Le pompom est ce commentaire qui affirme carrément que leur couple n'existe plus dans un an.
Alors je tenais à le rappeler, mais chaque couple est différent. Chaque couple a son rythme, son histoire, ses règles. Rappelez vous aussi que le sujet traité est très intime, et qu'un peu plus de bienveillance ne serait pas malvenu - bien que je sais que la bienveillance sur internet se fait de plus en plus rare.
Franchement je ne sais pas quoi dire. J'ai été un heroinomane pendant 15 ans et pendant mes reves, je me vois encore me percer les veines avec du golden brown.
La descente est dure. Retourner a la vie sans drogue est difficile. Meme mon docteur etait content que je sois devenu alcoolique.
Et ensuite plus d'alcool mais j'ai pris 20 kilos avec des sucreries.
Je suis heureux car j'ai eu une femme qui m'a supporté et nous vivons un couple avec un gamin.
Te dire que si on me montre un trait d'hero dans une soirée? Je ne sais pas. Une fois peut-etre. ALLEZ JUSTE UNE FOIS ! Mais je tente de rester fort.
A mon avis tu viens de briser un truc avec Reno par egoisme.
@Lepk : "A mon avis tu viens de briser un truc avec Reno par egoisme."
Autant j'aurais tendance à être d'accord sur l'idée de briser un truc ou du moins de franchir une limite. Moi, je dis jouer avec le feu. Autant, dans un couple quand ça ne marche pas ou qu'il y a rupture, c'est souvent 50/50. Dans cette série de billets, Méla recherche qqch que Reno ne lui donne plus. Ou alors qqch qui n'est plus assez.
Et c'est là que j'ai du mal à comprendre comment aller chercher ce qui manque en dehors du couple peut résoudre la source du problème.
Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, ce n'est pas tant Méla que j'aurais envie de fustiger. Mon daron qui a un âge canonique a toujours, jusqu'aux derniers moments de ma mère, tenu son rôle d'homme. Et pourtant ma daronne était particulière. Il a toujours porté ses cou*lles et a apporté tout ce qu'il pouvait à ma mère et à la famille. Et le jeu de ma mère était de dire que ce n'était jamais assez. Elle lui a permis de montrer le meilleur de lui-même.
blablabla progrès. Mon cul. Que Reno aille faire un test de testostérone. Il existe des compléments à prendre. Ça lui fera repousser la moustache ! xD
Parce que sinon, bien souvent les ruptures fonctionnent par étapes. Et moi, à sa place, je ne chercherais pas une gueuse pour m'amuser, mais je chercherais à reconquérir ma femme (avant le cracrac avec le viking qui serait un stop pour moi). Ou alors je passerais à autre chose.
Un signe aussi qui ne trompe pas dans ce billet, c'est que Méla conduit la camionnette. Et pas Reno. Oui, il y a de la métaphore à tous les étages...
Pour info, j'étais il y a quelques années un membre fortement contributeur et aidant d'un forum pour récupérer son ex. Et les différentes configurations menant à la séparation, j'en ai vu des centaines passer. Il faut savoir qu'on apprenait aux nouveaux venus à oublier leurs exs. On les faisait passer de l'envie de les récupérer à l'acceptation de la séparation pour toujours pour pouvoir passer à autre chose. Tout doucement. De même, ne pas accepter des relations toxiques.
Et là, j'ai mon alarme intérieure qui s'affole. C'est pour ça aussi... ;)
Melaka> "Tu sais comme j'aime le débat et la contradiction, et à moins que quelqu'un dise vraiment des choses ignobles, je passe tout, y compris les commentaires insultants envers moi".
Tu me tentes, lol. Mais non.
Tiens, juste une question peut être déjà posée.
La démarche de Réno pour se forcer à accepter tes besoins.
1) comment aurais-tu pris la chose si c'était lui qui avait besoin d'aller voir ailleurs pour le sexe?
2) Si Réno t'avait dit "pas possible ou je divorce" ou si tu avais vu qu'il souffrait beaucoup, qu'aurais tu fait?
J'ai en mémoire l'histoire de Lavoisier qui considérait sa femme comme une usine à gosses et fut ravi qu'elle prenne un amant: une tâche de moins pour le distraire de ses recherches, et en plus elle faisait la vaisselle.
Pour le reste: on nous survend le couple. On peut aimer sans pour autant que la satisfaction sexuelle soit au rendez vous. Doit on pour autant rejeter la personne au risque de ne jamais trouver l'idéal?
PS: mais patience chers commentateurs: un commentaire de Melaka indique qu'il a trouvé autre chose à combler que sa prof...
@Mouais : outre que Reno n'a pas le permis, c'est pas un marqueur de virilité d'être celui qui conduit. J'ai été avec un homme qui monopollsait le volant et pour moi ça c'est un red flag maintenant.
Commençant a vivre la même chose ca me parle tellement.
Et ca fait du bien a lire, etant dans la phase de jalousie, de stress et d'insecurité.
Je me sens moins seul!
Merci <3
Mouais c'est mosieur je sais tout ?? Y a pas besoin de permis elle peut le conduire à ses rendez vous et puis si ils veulent vraiment vivre le truc à fond pourquoi pas des plans à 3 ?
@Nathalie : ce n'est certes pas un marqueur de virilité mais ici en terme de métaphore on pourrait dire que c'est Méla qui "conduit" le couple. Mais peut-être que je capillotracte trop ?
Pour toi, je serais un hyper redflag alors, je conduis toujours, du moins si c'est ma voiture. Si c'est la voiture de ma compagne, et bien c'est la sienne et j'ai peur en silence (mon ex aimait taper les espèces de rails dans les tournants, elle n'avait pas l'art de la courbe à ce niveau là). J'ai toujours peur quand les autres conduisent. Sauf avec ma soeur bizarrement..
@Nathalie, post 41 : tout à fait d'accord, pour un vécu similaire ^^
Salut Melaka,
Je crois que c'est la première fois que je m'exprime sur ton blog, et c'est pour te dire que j'adore ta BD. Non seulement c'est un sujet super intéressant, qui croise des questions qu'on s'est tous posé.es, qui aborde des solutions courageuses, et dont on attend impatiemment la suite, mais aussi parce que c'est super bien fait, intelligent et drôle, beau et dramatique, honnête et sensible...
La seule chose que je te reprocherais, c'est de ne pas censurer les posts des fachos de ton blog, mais tu t'en es expliquée, et je respecte ton choix...
Bises, et à lundi!
Dror
Merci Dror, ça me touche ! Bisou !
Tu es entrain de faire un carton avec ton histoire !
Jamais vu autant de commentaires.
Mais franchement, c'est génial, j'adore.
J'ai carrément hâte d'être le lundi maintenant.
Au départ je croyais que c'était une histoire inventé et que tu mettais en scène vos propres personnages, c'est encore plus fascinant quand l'histoire est vraie.
Tu es une autrice de génie, j'ai toutes tes BD, même celle fait avec ton frangin "l'ange ordinaire "
(Difficile à trouver dorénavant, c'est collector !)
Bonjour,
Cette série (je viens depuis le blog de Laurel) me rappelle mes rencontres de dames polyamoureuses, il y a une dizaine d'année lorsque j'habitais à Lyon. C'était aussi sur OkCupid, et ce n'est pas que je recherchais spécifiquement ce type de rencontres, mais c'était le pic de la mode du polyamour à l'époque. Les rencontres étaient faciles, surtout en se déplaçant sur l'Ardèche juste à côté, remplie de jeunes femmes dont le couple s'était installé loin de tout et qui s'ennuyaient.
Bref, ces quelques rencontres m'avaient offertes, outres des soirées bien agréables, matière à réflexions :
- quoi qu'elles en disent sur leur page okcupid, elles recherchaient avant tout un physique d'une virilité bien traditionnelle, donc n'étant pas spécialement baraqué je dormais fréquemment dans la chambre d'ami, et quand je posais la question c'était bien sur des critères musculaires. Rien de bien grave, hein, mon ego s'en est remis, et le consentement et le désir partagé ne sont pas des trucs optionnels, mais bon ça relativise pas mal tous les discours sur la déconstruction comme avenir de la vie amoureuse de l'homme occidental.
- et surtout, ces relations "polyamoureuses" s'inscrivaient dans des schémas de pensée (de la part de ces jeunes femmes) finalement très, très traditionnels, et s'imposer le polyamour les faisaient finalement plus souffrir qu'autre chose. L'une m'a raconté combien elle s'était sentie mal le jour où son mari avait fait l'amour avec une autre femme (et j'ai compris dans la discussion que finalement ses propres rencontres servaient surtout à justifier à ses propres yeux ce qu'à côté elle acceptait par amour). Une autre m'a envoyé le lendemain un message pour me dire qu'elle s'était forcée à avoir des relations sexuelles avec moi afin que je ne fasse pas le trajet pour rien - je me suis mis à gueuler tout seul dans mon appart tellement c'était con.
Au final, j'ai surtout eu l'impression de rencontrer des personnes très sympathiques, mais paumées à un moment dans leurs relations, et qui plutôt que d'arrêter les frais, ou d’accepter l'idée qu'une relation évolue avec le temps, préféraient se raccrocher à la recette de cuisine à la mode pour relations affectives épanouies et déconstruites.
Je ne dis pas que le polyamour (ou l'échangisme, ou n'importe quelle relation ouverte) ne peut convenir à personne, mais s'il y a un truc juste dans ce qu'écrit Mouais, c'est que les normes sociales ne sont pas forcément là pour de mauvaises raisons. C'est très bien que les gens qui se sentent heureux en vivant hors de ces normes puissent le faire sans qu'on vienne les emmerder, c'est très bien que les normes évoluent, c'est très bien que personne ne soit obligé de vivre un mode de relation qui la détruirait, mais enfin quand 90 % à la louche des gens trouvent leur satisfaction dans un couple stable et globalement monogame, est-il indispensable comme il y a quelques années de culpabiliser celles et ceux qui supportent mal de voir leur conjoints fricoter à droite à gauche, jusqu'à les faire se sentir égoïstes ?
Je n'avais jamais eu l'occasion depuis de reparler de tout ça, mais cette bédé y fait pas mal écho.
Et aussi, nous n'avons pas encore la conclusion de l'histoire, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que si votre couple à réussi à dépasser tout ça, ça sera par exemple sans doute plus dû au fait d'avoir fait du sport ensemble, que d'avoir fait du sport pour plaire à des amantes et amants de passage...