borner

borner

v.t.
1. Délimiter à l'aide de bornes ; marquer la limite de : Il a borné le terrain qu'il vient d'acheter. Un ruisseau borne le parc à l'ouest limiter
2. Limiter, restreindre : Il borne son étude au siècle des Lumières circonscrire ; élargir, étendre

se borner

v.pr. (à)
S'en tenir à ; se limiter à : Je me suis bornée à lui serrer la main se contenter de
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

borner


Participe passé: borné
Gérondif: bornant

Indicatif présent
je borne
tu bornes
il/elle borne
nous bornons
vous bornez
ils/elles bornent
Passé simple
je bornai
tu bornas
il/elle borna
nous bornâmes
vous bornâtes
ils/elles bornèrent
Imparfait
je bornais
tu bornais
il/elle bornait
nous bornions
vous borniez
ils/elles bornaient
Futur
je bornerai
tu borneras
il/elle bornera
nous bornerons
vous bornerez
ils/elles borneront
Conditionnel présent
je bornerais
tu bornerais
il/elle bornerait
nous bornerions
vous borneriez
ils/elles borneraient
Subjonctif imparfait
je bornasse
tu bornasses
il/elle bornât
nous bornassions
vous bornassiez
ils/elles bornassent
Subjonctif présent
je borne
tu bornes
il/elle borne
nous bornions
vous borniez
ils/elles bornent
Impératif
borne (tu)
bornons (nous)
bornez (vous)
Plus-que-parfait
j'avais borné
tu avais borné
il/elle avait borné
nous avions borné
vous aviez borné
ils/elles avaient borné
Futur antérieur
j'aurai borné
tu auras borné
il/elle aura borné
nous aurons borné
vous aurez borné
ils/elles auront borné
Passé composé
j'ai borné
tu as borné
il/elle a borné
nous avons borné
vous avez borné
ils/elles ont borné
Conditionnel passé
j'aurais borné
tu aurais borné
il/elle aurait borné
nous aurions borné
vous auriez borné
ils/elles auraient borné
Passé antérieur
j'eus borné
tu eus borné
il/elle eut borné
nous eûmes borné
vous eûtes borné
ils/elles eurent borné
Subjonctif passé
j'aie borné
tu aies borné
il/elle ait borné
nous ayons borné
vous ayez borné
ils/elles aient borné
Subjonctif plus-que-parfait
j'eusse borné
tu eusses borné
il/elle eût borné
nous eussions borné
vous eussiez borné
ils/elles eussent borné
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011

BORNER

(bor-né) v. a.
Séparer deux choses par des bornes. Borner un champ. Terme de jardinage. Rapprocher la terre avec le plantoir autour des racines d'un jeune plant qu'on repique.
Fixer les limites, limiter. Le Rhin bornait l'empire romain. Le ciel que rien ne borne. Ma propriété est bornée par un cours d'eau, ou, dans le même sens, je suis borné par un cours d'eau. Ce bois, devenu grand, bornera votre vue.
Quoi ! je verrai, seigneur, qu'on borne vos États.... [CORN., Nic. II, 3]
Je sais qu'il [ton État] doit s'accroître, et que tes grands destins Ne le borneront pas chez les peuples latins [ID., ib. I, 1]
L'Euphrate bornera son empire et le vôtre [RAC., Bérén. III, 1]
Fig. Restreindre, circonscrire. Nous avons borné l'enseignement aux premières règles du calcul. Borner son discours. Être borné par le temps.
Ici, dans un vallon bornant tous mes désirs, J'achète à peu de frais de solides plaisirs [BOILEAU, Ép. VI]
Si vous m'aimez, seigneur, nos mers et nos montagnes Doivent borner vos vœux ainsi que nos Espagnes [CORN., Sertor. IV, 2]
Et c'est à vous, seigneur, de borner les rigueurs Où contre les vaincus s'emportent les vainqueurs [ID., Othon, V, 4]
Ne borne pas ta gloire à venger un affront [ID., Cid, III, 6]
Si votre amour trop prompt vient borner sa conquête [ID., Sertor. I, 3]
Pour rompre cet hymen et borner sa grandeur [ID., Nic. I, 5]
.... Si vous trouvez des charmes à pousser plus avant la gloire de vos armes, Nous ne la bornons point.... [ID., Nicom. II, 3]
Vous résoudrez-vous point à borner ce mépris ? [MALH., V, 13]
Le ciel en qui votre âme a borné ses amours [ID., VI, 12]
Porus bornait ses vœux à conquérir un cœur [RAC., Alex. IV, 2]
Rien ne doit le borner dans sa charité [MASS., Pardon.]
La religion n'a pas, comme la philosophie, borné toute sa gloire à essayer de former un sage dans chaque siècle ; elle en a peuplé toutes les villes [ID., dans GIRAULT-DUVIVIER]
Mais pour borner enfin tout ce vague propos.... [BOILEAU, Sat. X]
Voulez-vous sans pitié laisser finir vos jours ? Quelle fureur les borne au milieu de leur cours ? [RAC., Phèd. I, 3]
Henri le grand borna la fortune de ce prince [ANQUETIL, Ligue, III, 319]
Borneriez-vous ainsi la suprême puissance ? Lui défendriez-vous d'exercer sa clémence ? [VOLT., Désastre de Lisbonne.]
Se borner, v. réfl. Se prescrire des bornes, se restreindre, s'arrêter à. Se borner au strict nécessaire.
Qu'il ne se borne pas à des peines légères [RAC., Phèd. IV, 6]
Je me borne à vous dire simplement les faits [VOLT., Lett. Trudaine, 23 déc. 1775]
Absolument.
Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire [BOILEAU, Art p. I]
Être borné.
De qui toute l'envie Est de voir ta grandeur aux Indes se borner [MALH., I, 12]
On a dit, mais moins bien, se borner dans.
Sa vue, qui aurait dû s'étendre sur tout le royaume, se bornait dans l'enceinte de la cour [MABLY, II, p. 136]
Se borner réciproquement.
S'il est des contraires dans l'ordre et l'arrangement de l'univers, ce sont ces différents degrés de force qui se bornent les uns les autres [BOULLAINVILLIERS, Réfutation de Spinosa, p. 197]

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Donques, convient il que cil qui veut bonner, bonne en se [sa] terre tant solement, sans passer en le [la] terre de son voisin [BEAUMANOIR, XXIV, 26]
  • XVIe s.
    Ce fut Numa qui premier borna le territoire de Rome, ce que Romulus n'avoit jamais voulu faire [AMYOT, Numa, 29]
    Il se borna plus loing [étendit les bornes de l'empire], il rompit le pouvoir De l'heureux adversaire, et trompa son sçavoir [DU BELLAY, VIII, 25, recto.]

ÉTYMOLOGIE

  • Borne ; Berry, bouner ; provençal, boular.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

borner

BORNER. v. tr. Limiter par une ou plusieurs bornes. Borner un champ. Borner des vignobles.

Il signifie aussi Limiter, resserrer, renfermer dans une certaine étendue, dans un certain espace. La mer et les Alpes bornent l'Italie. La rivière qui borne son jardin.

Borner la vue, L'arrêter, l'empêcher de s'étendre plus loin. Des coteaux riants bornent agréablement la vue de ce côté-là. Cette maison a une vue bornée, La vue en est de peu d'étendue. Fig., Avoir des vues bornées, Avoir peu de lumière, avoir peu d'étendue dans l'esprit; ou, dans un autre sens, Avoir peu d'ambition. Avoir l'esprit borné, être borné, Avoir peu d'intelligence, peu de capacité, être capable de peu de chose. Une fortune bornée, Une fortune qui est médiocre et qui ne peut guère augmenter. Une autorité bornée, Une autorité fort restreinte.

Il se dit, dans le même sens, en parlant des Personnes, par rapport à leurs propriétés, à leurs domaines. Il est borné par une grande forêt du côté du levant. Il acheta la pièce de terre qui le bornait au couchant. Il veut vendre ce domaine parce qu'il s'y trouve trop borné et qu'il ne saurait faire d'acquisitions pour s'arrondir.

Il signifie encore figurément Modérer, restreindre. Borner son ambition, ses désirs, ses prétentions, ses espérances. Borner les pouvoirs d'un envoyé, d'un ambassadeur, d'un commandant. Borner la juridiction d'un tribunal. Je me suis borné à demander, à exiger telle chose. Se borner au strict nécessaire. Il faut se borner à cela. Absolument, Il faut se borner. C'est un homme qui sait se borner.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

borner

Borner quelque chose, Terminare, Determinare.

Borner et arrester ce qu'on veut estre fait, sans faire d'avantage, Praefinire, Definire.

Borner entre-deux, Disterminare.

Borner en son esprit, Animo aliquid finire.

Champ borné, Ager terminatus.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

borner


BORNER, v. a. 1°. Mettre des bornes à.. Borner un champ, un vignoble. — Il se dit au passif, des persones, relativement à leurs domaines. "Il est borné par une grande forêt du côté du levant. = 2°. Limiter, resserrer: "La mer et les Alpes bornent l'Italie. = 3°. Figurément, modérer: Borner ses desirs, ses prétentions. = Il régit à devant les noms et les verbes: il borne son ambition à un tel poste, c'est à cela qu'il se borne; il a borné ses desirs, ou il s'est borné à obtenir cet emploi. "Tout Prince, qui ne se borne pas à regner sur les coeurs, prétend regner sur les esprits. La Baum. = Se borner, se dit quelquefois sans régime. —
   Le secret d'ennuyer est celui de tout dire:
   Qui ne sut se borner, ne sut jamais écrire.
   Être borné régit à ou par. D'anciens Auteurs lui ont fait régir la prép. de. "Leur utilité n'est pas bornée d'un si petit espace de temps. Vaug. Il falait dire, à un si petit espace, etc. "Le génie n'étant borné de rien, est propre à tout. P. Rapin Le régime est aussi irrégulier que la pensée est fausse. Car, il n' y a point de génie qui ne soit borné par quelqu'endroit. Il falait dire, n'étant borné par rien.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

borner

verbe borner
1.  Indiquer une limite.

borner (se)

verbe pronominal borner (se)
1.  Fixer des limites à sa propre action.
2.  Consister seulement en.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

borner

גבל (פ'), הגביל (הפעיל), הציב גבולות, הצר (הפעיל), תחם (פ'), תיחם (פיעל), גָּבַל, הִצִּיב גְּבוּלוֹת, תָּחַםbeperken, begrenzenborniertdelimitlimitare (bɔʀne)
verbe transitif
limiter par des marques borner un champ
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

borner

[bɔʀne] vt
(= restreindre) → to confine
borner qch à qch → to confine sth to sth
(= marquer la limite) → to mark out (fig) [montagnes, forêt, chemin] → to mark the boundary of

borner_se

[bɔʀne]
vpr/réfl
[personne] se borner à faire (par indifférence) → to content o.s. with doing; (par volonté de restriction) → to limit o.s. to doing
vpr/vi (= être limité) se borner à [rôle, tâche] → to be limited to
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005