borner
borner
v.t.se borner
v.pr. (à)borner
Participe passé: borné
Gérondif: bornant
Indicatif présent |
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je borne |
tu bornes |
il/elle borne |
nous bornons |
vous bornez |
ils/elles bornent |
BORNER
(bor-né) v. a.HISTORIQUE
- XIIIe s. Donques, convient il que cil qui veut bonner, bonne en se [sa] terre tant solement, sans passer en le [la] terre de son voisin [BEAUMANOIR, XXIV, 26]
- XVIe s. Ce fut Numa qui premier borna le territoire de Rome, ce que Romulus n'avoit jamais voulu faire [AMYOT, Numa, 29]Il se borna plus loing [étendit les bornes de l'empire], il rompit le pouvoir De l'heureux adversaire, et trompa son sçavoir [DU BELLAY, VIII, 25, recto.]
ÉTYMOLOGIE
- Borne ; Berry, bouner ; provençal, boular.
borner
Il signifie aussi Limiter, resserrer, renfermer dans une certaine étendue, dans un certain espace. La mer et les Alpes bornent l'Italie. La rivière qui borne son jardin.
Borner la vue, L'arrêter, l'empêcher de s'étendre plus loin. Des coteaux riants bornent agréablement la vue de ce côté-là. Cette maison a une vue bornée, La vue en est de peu d'étendue. Fig., Avoir des vues bornées, Avoir peu de lumière, avoir peu d'étendue dans l'esprit; ou, dans un autre sens, Avoir peu d'ambition. Avoir l'esprit borné, être borné, Avoir peu d'intelligence, peu de capacité, être capable de peu de chose. Une fortune bornée, Une fortune qui est médiocre et qui ne peut guère augmenter. Une autorité bornée, Une autorité fort restreinte.
Il se dit, dans le même sens, en parlant des Personnes, par rapport à leurs propriétés, à leurs domaines. Il est borné par une grande forêt du côté du levant. Il acheta la pièce de terre qui le bornait au couchant. Il veut vendre ce domaine parce qu'il s'y trouve trop borné et qu'il ne saurait faire d'acquisitions pour s'arrondir.
Il signifie encore figurément Modérer, restreindre. Borner son ambition, ses désirs, ses prétentions, ses espérances. Borner les pouvoirs d'un envoyé, d'un ambassadeur, d'un commandant. Borner la juridiction d'un tribunal. Je me suis borné à demander, à exiger telle chose. Se borner au strict nécessaire. Il faut se borner à cela. Absolument, Il faut se borner. C'est un homme qui sait se borner.
borner
Borner quelque chose, Terminare, Determinare.
Borner et arrester ce qu'on veut estre fait, sans faire d'avantage, Praefinire, Definire.
Borner entre-deux, Disterminare.
Borner en son esprit, Animo aliquid finire.
Champ borné, Ager terminatus.
borner
BORNER, v. a. 1°. Mettre des bornes à.. Borner un champ, un vignoble. — Il se dit au passif, des persones, relativement à leurs domaines. "Il est borné par une grande forêt du côté du levant. = 2°. Limiter, resserrer: "La mer et les Alpes bornent l'Italie. = 3°. Figurément, modérer: Borner ses desirs, ses prétentions. = Il régit à devant les noms et les verbes: il borne son ambition à un tel poste, c'est à cela qu'il se borne; il a borné ses desirs, ou il s'est borné à obtenir cet emploi. "Tout Prince, qui ne se borne pas à regner sur les coeurs, prétend regner sur les esprits. La Baum. = Se borner, se dit quelquefois sans régime. —
Le secret d'ennuyer est celui de tout dire:
Qui ne sut se borner, ne sut jamais écrire.
Être borné régit à ou par. D'anciens Auteurs lui ont fait régir la prép. de. "Leur utilité n'est pas bornée d'un si petit espace de temps. Vaug. Il falait dire, à un si petit espace, etc. "Le génie n'étant borné de rien, est propre à tout. P. Rapin Le régime est aussi irrégulier que la pensée est fausse. Car, il n' y a point de génie qui ne soit borné par quelqu'endroit. Il falait dire, n'étant borné par rien.
borner
borner (se)
borner
גבל (פ'), הגביל (הפעיל), הציב גבולות, הצר (הפעיל), תחם (פ'), תיחם (פיעל), גָּבַל, הִצִּיב גְּבוּלוֹת, תָּחַםbeperken, begrenzenborniertdelimitlimitare (bɔʀne)verbe transitif