Joindre deux pièces de fer, d'acier ou de cuivre l'une avec l'autre par une soudure particulière où entre du borax, et que l'on fait fondre sur un brasier ardent.
HISTORIQUE
XIIe s.
Ainsi fu la cité brasée Et destruite et essilliée [, Brut dans LACURNE SAINTE-PALAYE]
XVIe s.
Moy trop heureux qui, vivant dans la flame De Cupidon, suis consommé et ars, Sentant braser dedans mon corps une ame Par un doux ris, par de friands regards [PASQUIER, Menophile, p. 75, dans LACURNE SAINTE-PALAYE]
ÉTYMOLOGIE
Anc. scandin. brasa, souder (voy. BRAISE) : ainsi dit parce que le feu, le brasier, la braise sont employés dans la soudure. Braser, dans l'ancien français, signifiait brûler.
BRASER2
(bra-zé) v. a.
Terme de salines. Casser la croûte de sel qui se forme dans les marais salants.
BRASER. v. tr.T. d'Arts. Constituer une pièce unique par la soudure au feu de plusieurs pièces. Braser un fusil, un canon. Ce canon de fusil a été mal brasé.
Il signifie aussi intransitivement Se fendiller par l'effet de la cristallisation en parlant de la croûte de sel des marais salants.