canaille
canaille
n.f. [ de l'it. cane, chien ]canaille
(kanaj)nom féminin
canaille
adjectif
CANAILLE
(ca-nâ-ll', ll mouillées, et non kana-ye) s. f.HISTORIQUE
- XIIIe s. Du mal que nos feisons à ceste chiennaille ne prendra jà garde cil qu'il apelent Seigneur [, Psautier, f° 114]
- XVIe s. La reigle et police de bien vivre n'a jamais si bien esté ordonnée aux monasteres, qu'il n'y eust tousjours quelques canailles meslez parmi les bons [CALVIN, Instit. 1021]Les rois aux chiens flatteurs donnent le premier lieu, Et de cette canaille endormis au milieu.... [D'AUB., Tragiques, II, p. 57]Arriere mastins, hors de la quarrière ; hors de mon soleil, canaille au diable [RAB., Pant. Prol. du IIIe livre.]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, chinêie ; Berry, chienaille ; ital. canaglia ; de cane, chien (voy. CHIEN). Canaille est italien ; chienaille était le mot français.
canaille
Il se dit, par extension, des Gens de toute condition pour lesquels on veut témoigner du mépris. Dans ce cas il peut s'appliquer à une seule personne. Il s'est conduit comme une canaille. Vile canaille. Vous n'êtes qu'une canaille. Ces canailles de domestiques me laissent toujours seul.
Il s'emploie aussi adjectivement. Un air canaille, un ton canaille.
canaille
Canaille, Canes, Faex ciuitatis.
canâille
CANâILLE, s. f. [Kanâ-glie, 2e lon. mouillez les ll.] Terme de mépris. Vile populace. C'est ordinairement un Terme collectif: "Il n'y avoit que de la canâille. Quelquefois pourtant on le dit au pluriel, et distributivement: "Ce ne sont que des canâilles: "Ces canâilles de laquais me laissent toujours tout seul. — On a prétendu que M. de Clermont-Tonnerre, Évêque de Noyon, fort entêté de sa noblesse, apelait ses Auditeurs canâilles chrêtiennes: cela a l'air d'un conte fait à plaisir. — On apèle quelquefois canâille, en riant, des enfans qui font du bruit.