canaille

canaille

n.f. [ de l'it. cane, chien ]
1. Individu méprisable, malhonnête : Cet homme est une canaille qui vend de la drogue crapule, gredin, vaurien
2. (Par plaisanterie) Enfant espiègle : Qu'a donc encore inventé cette petite canaille ? coquin, polisson
adj.
1. Dont l'honnêteté est douteuse : Méfiez-vous, il est un peu canaille crapuleux, malhonnête ; honnête, probe [litt.]
2. D'une vulgarité un peu étudiée ; populacier : Prendre un air canaille.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

canaille

(kanaj)
nom féminin
1. personne malhonnête, méprisable Cette canaille m'a volé tout mon argent.
2. enfant espiègle, malicieux Quelle petite canaille !

canaille


adjectif
qui exprime de la vulgarité, de l'insolence un sourire canaille
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

CANAILLE

(ca-nâ-ll', ll mouillées, et non kana-ye) s. f.
Vile populace.
Eh bien ! manger moutons, canaille, sotte espèce, Est-ce un péché ? [LA FONT., Fabl. VII, 1]
Travailler est le fait de la canaille [ID., Papef.]
Où Rabelais est mauvais, il passe bien au delà du pire ; c'est le charme de la canaille [LA BRUY., 1]
Les Vaudois furent appelés par Maimbourg une canaille révoltée [VOLT., Mœurs, 138]
Ceux qui daignaient acheter les suffrages de la canaille qui composait les tribus [J. J. ROUSS., Contr. IV, 2]
Spectateur dédaigneux des misères de la canaille [ID., Ém. IV]
Sénèque, qui connaissait l'esprit de la cour, de la ville et de la canaille [DIDEROT, Claude et Néron.]
Repoussé des hommes de son rang, il se livra aux vices de la canaille [ID., Essai sur Claude.]
Par extension, gens, quelle que soit leur condition, dignes de mépris ; en ce sens le pluriel est usité. Ces canailles-là.
Quoi ! vous continuez, canailles infidèles ! [CORN., Médée, V, 3]
La canaille littéraire est ce que je connais de plus abject au monde [VOLT., Lett. Damilaville, 24 sept. 1766]
Je sais que, dès qu'on a donné un ouvrage passable, la canaille de la littérature jette les hauts cris [ID., ib. 17 déc. 1766]
Je veux élever Émile à la campagne, loin de la canaille des valets [J. J. ROUSS., Ém. II]
C'était [MM. les chambellans], vous disais-je, une canaille qu'il fallait laisser aboyer [P. L. COUR., I, 57]
M. de Monaco se commit fort mal à propos en personne avec des canailles [SAINT-SIMON, 84, 92]
Par antiphrase.
Je crois qu'il se contentera d'aller en paradis, et qu'il ne quittera point ces canailles chrétiennes [SÉV., 583]
Par badinerie, en parlant d'enfants importuns. Faites taire cette petite canaille.
.... Ah ! le petit babouin ! Voyez, dit-il, où l'a mis sa sottise ! Et puis prenez de tels fripons le soin ! Que les parents sont malheureux, qu'il faille Toujours veiller à semblable canaille ! [LA FONT., Fabl. I, 19]
Populairement, il se prend comme adjectif indéclinable : des manières canaille, un propos canaille. Populairement aussi, on dit, en parlant d'un seul homme : c'est une canaille.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Du mal que nos feisons à ceste chiennaille ne prendra jà garde cil qu'il apelent Seigneur [, Psautier, f° 114]
  • XVIe s.
    La reigle et police de bien vivre n'a jamais si bien esté ordonnée aux monasteres, qu'il n'y eust tousjours quelques canailles meslez parmi les bons [CALVIN, Instit. 1021]
    Les rois aux chiens flatteurs donnent le premier lieu, Et de cette canaille endormis au milieu.... [D'AUB., Tragiques, II, p. 57]
    Arriere mastins, hors de la quarrière ; hors de mon soleil, canaille au diable [RAB., Pant. Prol. du IIIe livre.]

ÉTYMOLOGIE

  • Wallon, chinêie ; Berry, chienaille ; ital. canaglia ; de cane, chien (voy. CHIEN). Canaille est italien ; chienaille était le mot français.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

canaille

CANAILLE. n. f. coll. Terme de mépris. Vile populace. Il n'y avait là que de la canaille. Il fut insulté par la canaille. Toute la canaille s'attroupa dans la place publique. C'est un bateleur qui amuse la canaille.

Il se dit, par extension, des Gens de toute condition pour lesquels on veut témoigner du mépris. Dans ce cas il peut s'appliquer à une seule personne. Il s'est conduit comme une canaille. Vile canaille. Vous n'êtes qu'une canaille. Ces canailles de domestiques me laissent toujours seul.

Il s'emploie aussi adjectivement. Un air canaille, un ton canaille.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

canaille

Canaille, Canes, Faex ciuitatis.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

canâille


CANâILLE, s. f. [Kanâ-glie, 2e lon. mouillez les ll.] Terme de mépris. Vile populace. C'est ordinairement un Terme collectif: "Il n'y avoit que de la canâille. Quelquefois pourtant on le dit au pluriel, et distributivement: "Ce ne sont que des canâilles: "Ces canâilles de laquais me laissent toujours tout seul. — On a prétendu que M. de Clermont-Tonnerre, Évêque de Noyon, fort entêté de sa noblesse, apelait ses Auditeurs canâilles chrêtiennes: cela a l'air d'un conte fait à plaisir. — On apèle quelquefois canâille, en riant, des enfans qui font du bruit.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

canaille

adjectif canaille
Vulgaire et polisson.
coquin, faubourien, peuple, populacier, populaire, voyou -littéraire: crapuleux -vieux: poissard.

canaille

nom féminin canaille
1.  Vieux. Gens méprisables.
pègre, populace, racaille -littéraire: vermine.
2.  Individu malhonnête.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

canaille

ploert

canaille

canalla

canaille

kanajlo

canaille

canalla, granuja

canaille

[kanɑj]
nf (péjoratif)
(= individu) → scoundrel
(= populace) la canaille → riff-raff
adjraffish
un air canaille → a rakish air
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005