fourreau

fourreau

n.m. [ du germ. fodr ]
1. Gaine allongée servant d'enveloppe à un objet de même forme : Le fourreau d'un parapluie étui
2. Robe ajustée de forme étroite : Des fourreaux de soie.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

fourreau

(fuʀo)
nom masculin pluriel fourreaux
1. étui d'une épée tirer son épée du fourreau
2. robe étroite et moulante revêtir un fourreau pour une soirée chic
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FOURREAU

(fou-rô) s. m.
Sorte de gaîne, d'enveloppe servant à recouvrir un objet pour le préserver. Fourreau d'épée, de baïonnette. Fourreau de parapluie.
Jacques 1er, avec beaucoup de courage, sentit toute sa vie un frémissement involontaire quand on tirait une épée du fourreau [VOLT., Dict. phil. Influence.]
Occam demanda à l'empereur Louis de Bavière qu'il défendît sa plume par son épée impériale contre Scot....heureusement l'épée de Louis de Bavière resta dans le fourreau [ID., ib. Sottise.]
Le fourreau de pure soie que notre chenille se construit dans la tête du chardon [BONNET, Observ. 19, Insectes.]
Faux fourreau, sorte de fourreau dont on couvre le vrai fourreau d'une épée, d'un pistolet, etc. Fig.
C'est que je voulais, bourreau, Que .... Ma dague au pommeau d'agate Eût ta gorge pour fourreau [V. HUGO, Orientales, 30]
Fig. Le fourreau est jeté, se dit d'une guerre à outrance.
Quelque insensée que fût l'entreprise d'Albéroni sans alliés, le fourreau était jeté [SAINT-SIMON, 475, 114]
Tirer l'épée du fourreau, commencer la guerre. Remettre l'épée au fourreau, faire la paix. Coucher comme l'épée du roi dans son fourreau, ou, simplement, coucher dans son fourreau, coucher tout habillé. Fig. La lame use le fourreau, se dit d'une personne chez qui la grande activité de l'âme use le corps.
Robe d'enfant. On mit à cette petite fille un fourreau. Nom depuis le règne de Louis XVI jusque sous le premier empire, d'une robe de femme taillée d'une façon étroite et tout d'une venue.
Morceau de peau dont on garnit le trait d'un harnais à l'endroit où il frotte contre le flanc du cheval.
Terme de vétérinaire. Repli cutané, qui enferme la verge des chevaux et autres animaux dans l'état d'inaction.
Tuyau de tôle dans lequel est ajustée une bascule pour le service d'une sonnette. Tuyau de cuivre rapporté au haut d'un corps de pompe pour servir de réservoir à l'eau.
Grand cartouche qui renferme plusieurs pots à feu d'artifice.
Morceau de parchemin dont les batteurs d'or enveloppent les moules, pour que les feuilles d'or ne se dérangent point.
Ce qui enferme et couvre l'épi quand il n'est pas encore bien formé.
Mésange à longue queue.

HISTORIQUE

  • XIe s.
    Contre deus deies [à deux doigts près] l'ad du furrer jetée [son épée] [, Ch. de Rol. XXXIII]
  • XIIe s.
    Cil bastart jugleor qui vont par ces vilax [villes], à [avec] ces grosses vieles as depennez forriax, Chantent de Guiteclin.... [, Sax. II]
  • XIIIe s.
    Et salirent sus, et traisent les espées des fuerres, et se ferirent grans cols [coups] sour les heaumes et sour les escus [, Chr. de Rains]
    Nus mestre du mestier desus dit ne puet faire fourrel, ne cofiniau, ne autre estui, s'il n'a double fonz desous et desus [, Liv. des mét. 165]
    S'il veut porter arc et sajetes, port [qu'il porte] l'arc destendu et les sajetes en le [la] main ou en forrel [BEAUMANOIR, LVIII, 13]
  • XVe s.
    À ces mots dit messire Pierre de Craon en tirant son espée hors du fuerre : à mort, à mort Cliçon ! si vous faut mourir [FROISS., III, IV, 28]

ÉTYMOLOGIE

  • Diminutif de l'ancien français fuere (conservé dans le parler génevois : une fourre, un fourreau) qui signifiait fourreau ; ital. fódero ; espagn. et portug. forro. Fuere et les autres formes romanes viennent du germanique : gothique et anc. haut allem. fôdr, fourreau, gaîne ; suéd. foder ; allem. mod. Futter, gaîne, enveloppe extérieure. Mais le français donnait aussi à fuerre, feurre, foare, le sens de paille ou fourrage, qui a la même origine (voy. FEURRE).
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

fourreau

FOURREAU. n. m. Enveloppe de métal, de cuir ou d'étoffe ajustée à la forme allongée de l'objet qu'elle renferme et destinée à le protéger quand on ne s'en sert plus. Fourreau d'épée. Tirer l'épée hors du fourreau, du fourreau. Fourreau de pistolet, de revolver. Fourreau de baïonnette. Fourreau de parapluie.

Faux fourreau, Sorte de fourreau dont on couvre le véritable fourreau d'une épée, d'un pistolet, etc., pour le garantir de la poussière ou de la pluie.

Fig., Tirer l'épée du fourreau, Commencer les hostilités. Remettre l'épée au fourreau, Faire la paix.

Prov. et fig., L'épée, la lame use le fourreau. Une trop grande activité d'esprit nuit à la santé.

Il a des emplois techniques où il désigne des Choses rappelant la forme du fourreau. Il désigne notamment Certaines robes d'enfant ou de femme, de forme étroite; l'Enveloppe des épis quand ils commencent à se former, etc.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

fourreau

Fourreau, m. acut. Est en general ce reduit fait de cuyr, dans lequel on estuye quelque chose, Theca. Il est particularisé és fourreaux d'espée et autres armes de fer offensives, qu'on estuye et couvre pour crainte de la roüille. Ainsi dit on, le fourreau de harquebouse, pistole, espieu, halebarde et semblables armes. Il vient de fourrer, qui signifie mettre dedans quelque chose creuse pour cacher ou garder. Ainsi par abusion l'on appelle le fourreau d'un cheval, toute cette bourse de peau espaisse, dans laquelle il retire et tient caché son membre. Dont partent ces manieres de parler, Nettoyer, laver, estuver le fourreau d'un cheval. Le cheval a tiré du fourreau, J'ay dit, particularisé, parce que ce mot Gaine, approprié aux couteaux: et estuy, qui est commun à peignes, oultils de Chirurgien, et autres choses, sont especes de fourreau ayants noms à part de leur genre.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

fourreau


FOURREAU, s. m. [Fou-ro: r forte; 2e dout. au singul. lon. au plur. fourreaux.] Gaine, étui, envelope. Fourreau d'épée, de pistolet, de chaise, etc. On dit proverbialement, coucher dans son fourreau, tout habillé. = L'épée use le fourreau: un esprit trop vif nuit à la santé, et souvent abrège la vie. = Fourreau, peau qui couvre le membre d'un cheval. "Ce cheval a mal au fourreau. = Faux-fourreau, se qui se met sur le véritable fourreau de l'épée, pour le garantir de la pluie.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

fourreau

sheath, scabbard

fourreau

schede, foedraal [paraplu], hoes, holster, nauwsluitend kledingstuk

fourreau

fodero

fourreau

fourreau

Scheide

fourreau

ножны

fourreau

slida

fourreau

[fourreaux] (mpl) [fuʀo]
nm [épée] → sheath; [parapluie] → cover
adj
robe fourreau → sheath
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005