haler
*haler
v.t. [ germ. halon ]haler
Participe passé: halé
Gérondif: halant
Indicatif présent |
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je hale |
tu hales |
il/elle hale |
nous halons |
vous halez |
ils/elles halent |
hâler
Participe passé: hâlé
Gérondif: hâlant
Indicatif présent |
---|
j'hâle |
tu hâles |
il/elle hâle |
nous hâlons |
vous hâlez |
ils/elles hâlent |
HALER1
(ha-lé) v. a.HISTORIQUE
- XIIe s. Boelines [ils] sachent et halent ; Au vent gardent et aux estoiles [, Brut, ms. f° 85, dans LACURNE]
- XIVe s. Là où François font au haler Leur nes [nefs] vers Flamens devaler [G. GUIART, Royaux lig. v. 9400]
- XVe s. Icellui varlet se ferma une corde au cou en maniere d'une vercolle [bricole] pour soutenir le limond du dit demi char ; pendant qu'ils tiroient et halloient à la vercolle [DU CANGE, vercolenum.]
ÉTYMOLOGIE
- Espagn. halar ; de l'anc. h. allem. halôn, tirer, haler : anc. scand. hala ; angl. to hale.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- 1. HALER. Ajoutez :
- Haler main sur main, haler sans marcher.
HALER2
(ha-lé) v. a.HISTORIQUE
- XVIe s. Je haslay mon mastin après le larronneau, Qui si près le suivit qu'il le prist au manteau [RONS., 743]
ÉTYMOLOGIE
- Angl. to halloo, exciter par des cris.
haler
Par extension, il signifie, en termes de Batellerie, Faire avancer un bateau le long d'une rivière, d'un canal, etc., au moyen d'une corde tirée ordinairement à force de bras ou par des chevaux. Haler un bateau. Les bateliers criaient : hale, hale.
Se haler dans le vent, ou, elliptiquement, Haler le vent, Se diriger le plus près qu'il est possible vers l'endroit d'où vient le vent. Absolument, Le vent hale de l'avant, Le vent change en prenant la direction de l'avant.
Il signifie encore Attacher avec une corde quelque objet embarrassant que l'on veut élever.
haler
hâler
SE HÂLER signifie Devenir brun par le hâle. Les dames portaient autrefois des masques, de peur de se hâler.
HÂLER signifie aussi Dessécher, flétrir les végétaux. Les fleurs de notre jardin sont toutes hâlées. Le vent a hâlé la campagne.
haler
Haler, act. acut. Signifie proprement brunir du soleil, et basaner par le hale de l'air chauld, Fuscare, subnigro colore obducere, Subfuruum reddere, efficere, comme, Le soleil, ou l'essor de l'air chauld m'a tout halé, Sol, aerve feruidus me totum fuscauit, subnigrauit. Et en cette signification vient de hêlios, mot Grec, prononcé à la Dorique, comme nous avons dit en Hale. Aussi les Grecs disent hêliadzéin, c'est à dire soleiller, pour haler. Il se prend aussi en termes de marine, pour filer et allonger le chable auquel l'anchre tient, si long qu'il est besoing pour ancrer. Ainsi crient en tel cas ceux qui tirent d'un bout ledict chable, à ceux qui le destortillent pour le faire courir, Hale, hale, c. fay couler et filer le chable. Haler aussi se prend pour atteyner un chien sur et contre quelque personne, Canem in quempiam inclamatione irritare. Et en cette signification il vient de Ha, particule usitée par les Veneurs, quand ils veulent acharner les chiens courants, levriers, ou autres apres la beste. Ha levrier, Eia leporarie. Disants pareillement, Ha, ha, à un chien qui chasse, pour l'encourager à la queste de son gibier.
haler
HALER, v. act. [l'h s'aspire: l'a est bref et sans accent, à la diférence de Hâler, doner du hâle. Voy. HâLE.] 1°. Tirer à force de brâs et avec une corde. Haler un bateau. "Hale, hale! crient les Bateliers. = 2°. Exciter des chiens à se jeter sur... Haler les chiens après quelqu' un.