havre
*havre
n.m. [ moyen néerl. havene ]1. Litt. Petit port bien abrité.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
HAVRE
(ha-vr') s. m.1° Anciennement, port de mer quelconque.
Employant ce Typhis [pilote], Syrtes et Cyanées Seront havres pour toi [MALH., II, 12]
Et, comme un marinier échappé de l'orage, Du havre sûrement contempler le naufrage [RÉGNIER, Épître II]
Maldonado, qui faisait tout son espoir, est maintenant reconnu pour un des plus mauvais havres qu'il y ait au monde [RAYNAL, Hist. phil. VIII, 10]
Par extension.De petits écureuils noirs, après avoir dépouillé les noyers du voisinage, se sont résolus à chercher fortune et à s'embarquer pour une autre forêt ; aussitôt, élevant leurs queues et déployant au vent cette voile de soie, la race hardie tente fièrement l'inconstance des ondes ; la tempête se lève, la flotte va périr, elle essaye de gagner le havre prochain [CHATEAUBR., Génie, I, V, 9]
Fig.Mais n'est-ce pas la loi des fortunes humaines, Qu'elles n'ont point de havre à l'abri de tout vent ? [MALH., VI, 10]
Havre d'entrée ou havre de toutes marées, port où il y a de l'eau suffisamment pour entrer en tout temps. Havre de barre ou de marée, port où l'on ne peut entrer qu'avec la haute mer. 2° Aujourd'hui, havre ne se dit que de certains ports qui sont à sec à marée basse.
Les baies, les ports et les havres [BUFF., Hist. nat. Preuv. théor terr. Œuvres, t. II, p. 199]
HISTORIQUE
- XIIe s. Souz Alexandre [Alexandrie], à un havre mout lé [large] [, Ronc. p. 118]
- XIIIe s. Al havene vint, nef i trova [, Lai de Melion]
- XIVe s. Et grans nefs profondes et larges, Plus de cinq cents dedans le hable [GUIART, dans DU CANGE, haula.]
- XVe s. Quand [les Anglois] se departirent des havres d'Angleterre [FROISS., II, II, 27]Mais que demandes-tu ? tu quiers chemin à toy perdre, à l'exemple de moy, et veulx saillir du havre de seureté pour toy noyer dedans la mer [AL. CHART., le Curial.]
- XVIe s. Il n'est gallere, encor que le grant dyable En fust patron, s'elle approchoit mon hable, Qu'on ne la mist par esclatz comme ung verre [c'est la ville de Gênes qui parle] [J. MAROT, V, 46]
ÉTYMOLOGIE
- Bas-lat. haula ; portug. abra ; du germanique : anc. scand. höfn ; anglo-sax. häfen ; dan. hafn ; allem. Hafen ; angl. haven. Comparez le bas-breton et le kimry, aber, port.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
havre
HAVRE. (H est aspirée.) n. m. Petit port qui reste sec à marée basse.
Il se disait anciennement d'un Port quelconque.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
havre
Un Havre, Nauale naualis, Statio nauium, Ostium, Portus, C'est un port.
¶ Un homme havre. Usez des formules de Affreux.
Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606
hâvre
HâVRE, s. m. [Aspirez l'h; 1re lon. 2e e muet.] Port de mer. "Gagner le hâvre; sortir du hâvre. = Port est plus souvent employé.
Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires