in
in
[ in] adj. inv. [ mot angl. signif. « dedans » ]in
Cette particule se présente souvent avec le sens de Dans, dans certaines expressions tirées ou non du latin, où elle garde la prononciation latine ou italienne : In pace, In petto, In manus, In naturalibus, etc., sauf dans les termes d'imprimerie : In-folio, In-quarto, In-douze, etc. Dans In-octavo, In se prononce comme dans Inapte, Inhabile.
in
IN, devant les consones, est un son simple, une voyèle du genre des nazales; qui a le son d'ein, soit au comencement, au milieu, ou à la fin des mots. Incomode, extinction, destin: prononcez, ein-komode, exs-teink-cion, des-tein. Le P. Bufier prétend qu'il n'y a que des Bourgeois de Paris et quelques beaux esprits de Province, qui prononcent de la sorte: mais Mrs. Rollin et Duclos sont d'un autre sentiment, et leur autorité est plus grande. = Devant les voyèles, i est voyèle aussi, et l'n se joint à la voyèle suivante. Inabordable, inexcusable, inique, inopiné, inutile: pron. i-nabordable, i-nutile, etc. Dans plusieurs Provinces, on prononce, ein-nutile, ein-na-bordable, et M. Duclôs avait remarqué cette prononciation dans quelques Acteurs du Théâtre de Paris, qui l'avaient aportée de leurs Provinces.
IN entre dans la composition de plusieurs mots, et signifie ordinairement, privation, oposition, négation. Inabordable, inconsolable, qui ne peut être abordé, consolé. = Quelquefois le composé est usité, et le simple ne l'est pas. On dit, inconsolable, mais consolable ne se dit point.
Rem. L'n d'in se change en m devant les mots qui comencent par m, b ou p; et en l et r devant ceux qui comencent par ces deux consones: immodeste, imbiber, imbu, impatient, illégitime, irrégulier, etc. Elle se change en g devant noble, ignoble, etc.
IN final est douteux, vin, destin; mais suivi d'une consone, il est long, soit au milieu du mot, soit à la fin: pinte, il vint.