mater
1. mater
v.t. [ de 1. mat ]2. mater
v.t. [ de 2. mat ]3. mater
v.t. [ fr. d'Algérie, de l'esp. matar, tuer ] Fam.mater
(mate)verbe transitif
mater
(mate)verbe transitif
mater
Participe passé: maté
Gérondif: matant
Indicatif présent |
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je mate |
tu mates |
il/elle mate |
nous matons |
vous matez |
ils/elles matent |
mâter
Participe passé: mâté
Gérondif: mâtant
Indicatif présent |
---|
je mâte |
tu mâtes |
il/elle mâte |
nous mâtons |
vous mâtez |
ils/elles mâtent |
MATER1
(ma-té) v. n.HISTORIQUE
- XIe s. Le grant orguil se jà povez matir [, Ch. de Rol. CCXXXI]
- XIIe s. Et s'il vous fait requerre chevage ne treü, Ne soiomes pour ce maté ne recreü [, Sax. XXVIII]Tis orgueilz [ton orgueil] est venus devant moi ; pour ce te vueil des or mater [, Rois, p. 414]Kar li reis nel fait pas pur nului deposer, Mais pur ce qu'il voldroit l'arcevesque mater [, Th. le mart. 25]
- XIIIe s. Ainsinc cum il va du mater, Puisque des eschiés me sovient [, la Rose, 6702]
- XIVe s. À Gloriant son frere isnelement joua ; Par force de science quatre fois le mata [, Baud. de Seb. IX, 724]
- XVe s. Il [Demosthène] tant mit peine à matter le vice de sa langue, que il prononça souverainement ses mots [, Bouciq. IV, 10]
- XVIe s. Les herbes trop humides ont besoin, avant que les distiller, d'estre un peu mattées au soleil [O. DE SERRES, 890]Toutes ces rencontres là ne matterent pas entierement les vaincus [AMYOT, Pélop. 29]Usant de remedes à mater, affoiblir et refroidir le corps [MONT., III, 37]Le temps matte toutes choses [RAB., Pant. III, 28]
ÉTYMOLOGIE
- Mat 1 ; provenç. matar ; ital. mattare. Ce verbe vient de mat des échecs, comme l'emploi le prouve dans l'historique ; mais à côté de ce mater et se confondant avec lui, il y avait un autre mater, signifiant tuer, parallèle à l'espagnol matar, et venant du latin mactare : XIe s. Se truis [si je trouve] Rolant, ne lerrai que [je] nel mat [, Ch. de Rol. LXIX]XIIe s.Jo ki sui tis serfs, m'i cumbaterai, e od l'aïe Deu [l'aide de Dieu] le materai [, Rois, p. 65]
MATER2
(ma-té) v. a.mater
Il signifie, au figuré, Mortifier, affaiblir. Mater son corps, sa chair par des jeûnes, par des austérités.
Il signifie encore Humilier, abattre, dompter. Mater quelqu'un. Il a réussi à mater cette troupe indisciplinée. On a bien maté son orgueil. Il faut mater ce caractère opiniâtre.
mâter
mater
Mater, Matar, Mactare. Quand le Roy ne peut partir de son reng sans estre prins, ne mettre au devant champion pour luy. Et dit on mat, non pas pour ce qu'à ce coup là le Roy soit mort, ains selon ce qu'on dit en bataille, Tu es mort, rends toy. Car en ce jeu là le Roy s'entend estre rendu pour sauver sa vie à la piece qui l'a ainsi acculé.
mater
MATER, MâTER, v. act. Le 1er a la 1re brève. C'est 1°. Faire mat. Voy. MAT. "Il l'a maté avec un pion. = 2°. Mortifier. "Mater son corps, sa chair, par des jeûnes, des austérités. = 3°. Figurément, Humilier. "Je le materai si fort, qu'il reviendra à la raison. "Il a été bien maté par le mauvais succês de cette afaire. = Le second a la 1re longue. Garnir un navire de mâts. "Mâter un vaisseau.