mule
1. mule
n.f. [ du lat. mulleus, de couleur rouge ]2. mule
n.f. [ lat. mula ]mule
(myl)nom féminin
personne obstinée, têtue
mule
(myl)nom féminin
MULE1
(mu-l') s. f.ÉTYMOLOGIE
- Wallon, mole ; espagn. mulillu ; ital. mula ; anc. flam. muyle ; du lat. mulleus calceus, ou, simplement, mulleus, sorte de brodequins, ainsi dits, à cause de leur couleur, de mullus, rouget, poisson qui est rouge. D'après Festus, d'autres pensaient que mulleus venait de mullare, coudre ; mais la forme adjective de mulleus indique bien plutôt mullus.
MULE2
(mu-l') s. f.PROVERBE
- À vieille mule, frein doré, se dit d'une vieille femme qui aime à se parer, ou de tout ce qu'on pare afin de le mieux vendre.
HISTORIQUE
- XIe s. Diz blanches mules fist amener Marsile [, Ch. de Rol. VII]
- XIIe s. Prenez ma gent od vus, si faites Salomun mun fiz munter sur ma mule, et sil menez en Gyon [, Rois, p. 224]
- XIIIe s. Il fu très bien montés sur une mule noire [, Berte, LXVI]
- XVIe s. De bonne mule, mauvaise beste [O. DE SERRES, 312]Petit mulet et grande mule [ID., 313]Je ne boy que à mes heures, comme la mule du pape [RAB., Garg. I, 5]À vieille mule frein doré ; Riche habit fait fol honorer [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 187]Elle ne faisoit grand cas du dit prince, et plusieurs fois luy a fait tenir la mule, cela s'entend qu'il entroit ordinairement dans la chambre de la reyne, et le dit prince demeuroit en l'antichambre, et non sans estre brocardé d'elle, comme elle sçait bien faire [BRANT., Cap. franç. t. III, p. 49, dans LACURNE]Brider la mule aux despens d'autruy [COTGRAVE, ]Qui ne s'adventure, n'a cheval ni mule, a dit Salomon ; Qui trop s'adventure perd cheval et mule, respondit Malcon [RAB., I, 33]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. espagn. et ital. mula ; du lat. mula.
mule
mule
Fam., Être têtu comme une mule, Avoir beaucoup d'entêtement, d'obstination. Par abréviation, Quelle mule! Tête de mule!
mule
Mule, f. penac. Mula.
Une mule ou mulet engendré d'un cheval et d'une asnesse, Hinnus hinni.
Mule ombrageuse, Mula suspiciosa.
Mules traversaines qui viennent aux chevaux et autres bestes chevalines, Perniones transuersi.
¶ Franche mule, est en un boeuf ce qu'en un mouton nous disons la Caillette.
¶ Une mule aux talons, Pernio pernionis.
mule
MULE, s. f. MULET, s. m. MULETIER, s. m. [2e e muet au 1er et au 3e, è moy. au 2d; 3e é fer. au dern.] Mule. 1°. Pantoufle. On ne le dit plus de celles des hommes, excepté en parlant du Pape. On le dit encôre des pantoufles des femmes. = 2°. Femelle non pas du mulet, qui n'en a point, mais de la même natûre que le mulet, animal engendré d'un âne et d'une jument, ou d'un cheval et d'une ânesse. = 3°. Mules, au plur. sorte d'engelûres, qui viènent aux talons.
On dit, proverbialement, d'une femme, qui aime à se parer; à vieille mule fer doré. = Fantasque comme une mule. Voy. FERRER et PANTOUFLE. = D'un homme, qui est chargé d'un grand fardeau, on dit, qu'il est chargé comme un mulet. Voy. GARDER, à la fin.
MULET, sorte de poisson de mer. Voy. MUGE.
MULETIER, celui, qui fait métier de conduire des mulets.