office
office
n.m. [ du lat. officium, service ]offices
n.m. pl.OFFICE1
(o-fi-s') s. m.REMARQUE
- Au mot office, l'Académie écrit saint office sans trait d'union ; mais à saint, à congrégation, à inquisition, à qualificateur, elle écrit saint-office avec un trait d'union.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Ne vous affiert pas tex offices, [tel office ne nous appartient pas] [, la Rose, 7911]Il les doit penre [prendre] et emprisonner, de son office [BEAUMANOIR, I, 38]Li baillis, de s'office, pot bien debouter l'avocat, qu'il ne soit oïs en avocation devant lui [ID., V, 15]
- XIVe s. Qui adonc veïst gent de court, Chascuns à son office acourt [MACHAUT, p. 85]Les supplians et plusieurs autres nobles ont usé de office de magesté et bouté les feux es maisons et es villes d'icelles communes et plat pays [DU CANGE, officium.]Je di que nul, pour raison de office publique ne autrement, ne peut estre obligié à pechier [ORESME, Eth. 163]
- XVe s. Avant la consecration, le roi fit là devant l'autel tous les jeunes chevaliers nouveaux ; et en après fit-on l'office de la messe [FROISS., II, II, 74]Lequel Nicolas dist à icellui Henry, que, se il ne chastioit sa femme, il le mettroit à l'office, qui est à entendre, à la court de l'eglise [DU CANGE, officium.]Tel perdoit ses offices et estatz pour s'en estre fuy.... et furent donnés à autres qui avoient fui dix lieues plus loing [COMM., I, 4]Cappitaine de Callais et autres grosses offices [ID., III, 4]Et chevaucherent bien armez, et sembloit bien qu'ils eussent bon vouloir de faire leurs offices [ID., I, 6]
- XVIe s. Il le renvoya en sauf conduyct, chargé de dons, chargé de graces, chargé de toutes offices d'amitié [RAB., Garg. I, 50]Plus il va en avant, et mains [moins] il s'ennuye de faire vostre office, et mains le veult laisser faire à nuluy [MARGUER., Lett. 125]Quand Cesar parle des offices de sa profession, de sa vaillance [MONT., I, 57]Et m'eust semblé l'office du serviteur estre de.... [ID., I, 59]J'en veois envers qui c'est temps perdu d'employer un long soing de bons offices [ID., II, 85]Il feroit tourner les affaires du costé des Carthaginois, lesquelz pour ceste office luy seroient amis [AMYOT, Timol. 2]Rendre l'office d'amitié qu'il devoit [ID., Pélop. et Marcel. 6]Selon la maniere qu'ilz avoient de proceder à l'election dudict office [ID., Arist. 1]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. offici ; espagn. oficio ; ital. uffizio ; du lat. officium, de ob, et facere, faire.
OFFICE2
(o-fi-s') s. f.HISTORIQUE
- XIVe s. Avoient esté par pluseurs foiz receuz à grant feste es chambres, sales, cuisines, despenses, boutilleries, et autres offices et lieux de noz dix seigneurs [, Confession de Vourdreson, dans LACURNE]
- XVIe s. On a donné ordre que personne n'entre à nos offices [MARG., Lett. 149]Cuisine accompagnée de tous ses offices ; assavoir charnier.... [O. DE SERRES, 20]
ÉTYMOLOGIE
- Office 1, qui était aussi bien féminin que masculin (voy. l'historique).
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- OFFICE. Ajoutez :
office
Il signifie aussi Fonction, emploi dont on doit s'acquitter. Il n'a plus de secrétaire, mais sa fille en fait l'office. Mon estomac fait fort bien son office, ne fait plus son office.
Spécialement, en termes de Palais, Le juge a informé d'office, Il a informé sans en être requis et par le seul devoir de sa charge. Avocat, expert nommé d'office, Avocat, expert nommé par le juge. Personne ne s'étant présenté pour défendre l'accusé, un avocat fut nommé d'office par le tribunal.
Fig., Faire quelque chose d'office, Faire quelque chose de son propre mouvement, sans en être requis.
OFFICE se disait encore de Certains emplois, de certaines charges avec juridiction. L'office de connétable, de chancelier, de maréchal de France. Office de la maison du roi. Office de grand maître, de grand aumônier. Être pourvu, être revêtu d'un office. La vénalité des offices. Remplir un office. Dans la plupart des cas, on dit aujourd'hui de préférence CHARGE.
Office de notaire, d'avoué. On dit aujourd'hui Offices ministériels.
Le Saint-Office, La congrégation de l'Inquisition, établie à Rome, le tribunal de l'Inquisition. Il a été détenu deux ans dans les prisons du Saint-Office.
OFFICE signifie aussi Assistance qu'on prête à quelqu'un, service qu'on lui rend. Accordez- moi vos bons offices auprès d'un tel. De bons offices mutuels, réciproques. Je vous demande vos bons offices pour un de mes amis.
Il désigne en outre le Service de l'église, les prières publiques et les cérémonies qu'on y fait. L'office divin. Entendre l'office. Lire l'office. Assister à l'office.
Il désigne aussi la Manière particulière de dire l'office de chaque jour, en raison du mystère ou du saint dont l'Église fait commémoration. L'office du jour. Aujourd'hui, l'office est double, semi-double, simple. L'office de cette fête est fort long. L'office de la Vierge.
Le petit office, Office abrégé de la Vierge.
L'office des morts, Certaines prières que l'Église a réglées en commémoration des morts.
Livre d'office, Livre qui contient les prières chantées ou récitées au service divin.
OFFICE se dit encore de la Partie du bréviaire que tout ecclésiastique, dans les ordres sacrés, est obligé de dire chaque jour; et en ce sens il se joint ordinairement avec l'adjectif possessif. Dire son office.
Il désigne, en termes d'Administration, un Organisme autonome qui est rattaché à un ministère. L'Office national du commerce extérieur. L'Office national de la propriété industrielle.
Il se dit aussi de la Classe de domestiques qui mange à l'office dans une maison. Dans cette maison, l'office est très nombreux.
Il se disait, en outre, de la Fonction de préparer le service de la table. Il désigne aujourd'hui, par extension, le Lieu où se fait cette fonction et où les domestiques prennent leurs repas. Dans ce dernier sens Office est du féminin. Manger à l'office. Une grande office.
office
Office, n. penac. Tantost signifie cela mesme que Officium en Latin, dont il vient, et suyvant cela on dit, Il m'a fait tout bon office d'ami, Nihil non officij quod amicum deceat, mihi praestitit, Et correspondance d'offices, Officiorum vices, Gell. lib. c. 1. Et tantost une charge publique que les Jurisconsultes appellent Munus publicum, A cause duquel celuy qui en est pourveu s'appelle Officier, soit du Roy soit d'autre qui l'en ait pourveu. Aussi Pomponius en la l. pupillus. ff. de verbor. et rer. signif. Le definit par ledit mot Office, disant, Munus publicum est officium priuati hominis, ex quo commodum ad singulos vniuersosque ciues remque eorum imperio magistratus extra ordinem peruenit.
Office et charge qu'on fait Munus, Officium.
Faire son office, In munere suo versari.
Faire son office et devoir, Officium suum facere.
Faire son office et ce qui est enjoint de faire, Accurare pensum.
Pourveu que je face mon office, Dum clauum rectum teneam.
S'il y a guerre, je ne faudray point de faire mon office et devoir, Si erit bellum, meae partes non desiderabuntur.
C'est mon office et ma charge, Curatio mea est, Meae partes sunt.
C'est ton office et charge, Tuum est munus, Tuae sunt partes.
Il a estimé que c'estoit son office de ce faire, Officij duxit.
Faire l'office d'un autre et sa charge, Vicem alterius implere, Partes alterius agere.
Faire l'office de pere, Exercere nomen patris.
Servir et faire l'office de serf, Fungi ministerio officioque seruorum.
Office et dignité, Magistratus, Honor, Officium.
Le noble office du juge, Officium iudicis honorarium, Bud.
Un office vulgaire, et tel qu'il n'y a guere de gens s'ils le veulent avoir, qu'ils ne l'ayent, Leuissimus et diuulgatissimus magistratus.
Office seditieux, Tribunatus turbulentus.
Croire et bailler un office, Committerre magistratum alicui.
Donner office de magistrat, Mandare magistratum.
Estre mis à l'office d'un autre, Succedere vicarium muneri alterius.
Faire l'office de Consul, Obire munus Consulis, Munus consulare sustinere.
Faire bien l'office d'Empereur, Implere vices Imperatoris, Bud.
Faire l'office d'un juge, Iudicis officium promere, B.
Faire son office, Servir en son office, Faire son estat, Apparere Curiae, et apparituras facere, B.
Un Conseiller qui fait fort bien son estat, ou office, Curialis et Conscriptus, siue Consiliarius summo officio praeditus.
On ne peut impetrer l'office d'un homme vivant, sinon par resignation, ou forfaicture, Petere magistratum perpetuum in locum viuentis non licet, nisi vltro se abdicantis, vel noxae damnati commissoriae, B.
Priver quelqu'un de son office à tousjours, Abrogare alicui magistratum in perpetuum, B.
Privez de leurs offices, Circunscripti e collegio, B.
Se demettre de son office, Abdicare se magistratu.
Ceux qui tiennent plusieurs gros offices, et n'y servent de rien, Munerum permultorum personis, inanibus quidem illi, sed visendis ornati, B.
Les offices Royaux ne sont point revocables, sinon par mort, ou forfaicture, Magistratuum functio comes est vitae insontis, B.
Suspendre quelqu'un de son office jusques à deux ans, Abdicare aliquem magistratu in biennium.
Suspendu de son office trois ans, Magistratu in triennium summotus, B.
Estre suspendu quelque temps de son office, Ad aliquod tempus vetari quippiam agere pro potestate et magistratu suo, B.
Tenir office de judicature, Magistratum iudicialem capere, B.
Estre pourveu d'office vacant par forfaicture, Caduci iure magistratum inire, B.
Faire fait d'office, Pro potestate aliquid facere.
Faire en exerceant son office, Agere pro magistratu, B.
Oster l'office, Successorem dare.
Ceux qui ont la charge des offices à vendre, Institores munerum publicorum, officiorumque et sacerdotiorum.
Il ne peut tenir office, Non licet ei capere magistratum per leges, B. ex Cic.
¶ Empescher aucun qu'il ne parvienne à quelque office, Deiicere aliquem honore aliquo.
Abolir un office, Abrogare magistratum.
Se demettre de son office, Deponere officium.
Restraindre l'office d'un orateur, Finibus munus oratoris circundare.
Refuser office, Auersari honorem.
Laisser de poursuyvre offices et dignitez, Missos facere honores.
Priver aucun de son office, Aliquem a Rep. remouere, Abrogare alicui magistratum.
Privez de leur office, Magistratu abacti.
Faire chose sans aucun office ou estat, Priuatim aliquid agere.
Qui n'a nulle office, ne estat, Priuatus.
office
OFFICE, s. m. [On pourrait écrire comme on prononce, OFICE.] 1°. Devoir. "Il est de l'ofice d'un Magistrat, d'un Père, etc. "Les ofices de la vie civile. En ce sens, il est vieux: l'Acad. le met pourtant sans remarque. — Il me semble qu'on ne le dit plus qu'en parlant du livre des Ofices de Cicéron, ou de St. Ambroise; et dans cette locution adverbial d'ofice. "Faire quelque chôse d'ofice, de son propre mouvement et sans en être requis. "Ce Juge a informé d'ofice. Des Experts només d'ofice par le Juge; à la diférence de ceux, dont les parties conviènent. = 2°. Assistance, service. — En ce sens, il ne se dit pas tout seul: On ne le dit qu'au pluriel, avec bon ou mauvais., ou au singulier, avec la préposition de. "Acordez-moi vos bons ofices auprês d'un tel. "Il m'a rendu de mauvais ofices. "C'est un ofice d'ami que vous lui avez rendu. — L'Acad. le dit au singulier avec bon. "Je vous demande un bon ofice pour un tel. Il me semble qu'il est moins d'usage dans ce nombre. "Ô homme important, dit la Bruyère, et qui, à votre tour avez besoin de mes ofices. Je dirais là services: car lorsqu'on parle de soi, bons ofices a un air de supériorité. On demande à un aûtre ses bons ofices, et on lui promet ses services. Voyez SERVICE. = 3°. Prières publiques, et les cérémonies qu'on y fait. "Dire, entendre l'ofice: assister à l'ofice. — L'ofice de la Sainte Vierge; l'ofice des Morts. = Bréviaire, ou cette partie que doivent dire tous les jours ceux qui en sont tenus. "Dire son ofice. "Où en êtes-vous de votre ofice? "Comencer ou achever son ofice. = 4°. Charge. Ofice de Judicatûre, etc. = Ofice, charge, (synon.) Tout ofice est une charge, mais toute charge n'est pas un ofice, dit un Encyclopédiste. Il cite en preûve les charges dans le Parlement, qui sont de véritables ofices, et les charges Municipales, qui ne sont pas des ofices, parce qu'on ne les tient que pour un tems, sans aûtre titre que l'élection. — Mais d'aûtre part, les ofices des Notaires, des Procureurs, des Huissiers, ne sont pas des charges. Il y a donc des charges qui ne sont pas des ofices; des ofices qui ne sont pas des charges; et des ofices qui sont en même tems des charges. — L'ofice ne désigne que le titre de l'érection par l'autorité du Souverain, qui l'acorde à perpétuité: la charge ajoute à cette idée la juridiction ou l'administration.
5°. OFICE, s. f. Lieu, dans une grande maison, où l'on prépare tout ce qu'on sert sur table pour le fruit, où l'on garde le linge, la vaisselle, etc. Dans les maisons bourgeoises, on dit dépense. Voyez ce mot. = Ofices, au pluriel, se dit de la cuisine comme de la dépense: c'est un nom collectif, qui comprend tous les lieux où l'on prépare et où l'on garde tout ce qui est nécessaire pour le service de la table. "De grandes, de belles ofices. "Des ofices bien éclairées. = 6°. Ofice, dans ce sens, se dit aussi de l'art de préparer ce qu'on sert sur table pour le fruit: et l'on apèle oficier le domestique qui possède et qui exerce cet art dans les maisons. "Il sait, il entend bien l' ofice; c'est un bon oficier.
office
Amt, Anstellung, Dienst, Speisekammer, Gottesdienstoffice, service, function, job, pantry, post, attendance, capacity, facility, position, store, storehouse, storeroombetrekking, dienst, ambt, baan, magazijn, plaats, provisiekamer, provisiekast, voorraadkamer, werkkring, provisiekamer,משרד (ז), רשות (נ), רָשׁוּתamp, dienscàrrec, ocupació, oficifunkce, kancelář, pomoc, služba, spíž, úřadembede, spisekammer, tjenesteofico, provizejo, servoalmacén, cargo, depósito, empleo, función, oficio, serviciovirkafunzione, impiego, serviziocella, cellarium, officiumanretning, byrå, embete, funksjon, gudstjeneste, kontor, tjenestecargo, emprego, lugar, ofício, serviçoämbete, tjänstγραφείοОфис辦公室 (ɔfis)nom masculin
office
[ɔfis]faire office de [objet] → to serve as; [personne] → to act as
d'office → automatically
bons offices → good offices
Office National des Forêts nm (ADMINISTRATION) → Forestry Commission (Grande-Bretagne), National Forest Service (USA)