plumage
plumage
n.m.plumage
(plymaʒ)nom masculin
PLUMAGE
(plu-ma-j') s. m.HISTORIQUE
- XIVe s. Ce sont [chez les éperviers] trois manieres de plumaiges [, Modus, f. XCV, verso]
ÉTYMOLOGIE
- Plume ; bourguig. plumeige, pleumeige.
plumage
plumage
PLUMAGE, s. m. PLUMASSEAU, s. m. PLUMASSIER, s. m. PLUME, s. f. PLUMÉE, s. f. PLUMER, v. act. PLUMèT, s. masc. [Plumage, ma-so, ma-cié, me, mée, mé, mè: 2e e muet au 4e, é fer. au 5e et 6e, è moy. au dern.] Plume est, 1°. ce qui coûvre les oiseaux, et sert à les soutenir en l'air. = 2°. Il se dit plus particulièrement des plumes d'autruche préparées. = 3°. Des gros tuyaux de plumes dont on se sert pour écrire. = 4°. Figurément, du style et de la manière d'écrire d'un Auteur; il a une excellente plume; et de l'Auteur lui-même: "C'est une des meilleures plumes de France, du Barreau, de l'Académie. = M. Le Suirre apèle les minces Litérateurs, des gens de plume, comme on dit, gens de lettres. L'expression est burlesque. = On dit, en st. prov. (n°. 1°.) pâsser la plume par le bec; atraper: "Sera-t-il doux? on lui passera la plume par le bec. Sév. = On dit aussi de celui à qui l'on a gâgné de l'argent au jeu, qu'on a eu de ses plumes, qu'il y a laissé de ses plumes; de celui qui a perdu une place honorable, ou un protecteur, ou un beau droit, qu'il a perdu la plus belle plume de son aile; de celui qui est habile dans des genres diférens, qu'il est au poil et à la plume, comme un bon chien de chasse: in utroque Csar. = N°. 3°. Pour signifier qu'on a oublié d'écrire quelque chôse, on dit que cela est demeuré au bout de la plume. = À~ course de plume, sans méditer ce qu' on écrit; et comme on dit en latin, currente calamo. "Ceci est un billet à course de plume. Sév. Mde de G... dit d'un trait de plume. Th. d'Éduc. = Faire tomber la plume des mains, dégoûter d'écrire. = Prendre la plume, ou mettre la main à la plume, écrire une lettre, composer un ouvrage. "Je prends la plume, ou je mets la main à la plume, pour vous aprendre, etc. = Quelques uns disent, mettre la plume à la main, comme on dit mettre l'épée à la main. "Cela ne vaut pas la peine de mettre la plume à la main LET. ÉDIF. Si ce n'est pas un barbarisme d'expression, c'est du moins une façon de parler peu autorisée.
PLUMER n'a raport qu'au 1er sens de plume, aussi bien que plumage et plumasseau; on dit plumet et plumassier dans le 2d sens, et plumée dans le 3e.
PLUMER, au propre, arracher les plumes d'un oiseau. On dit, proverbialement, plumer la poule sans la faire crier, lever les impôts, ou faire des exactions, sans exciter des plaintes. = Au figuré, tirer de l'argent de quelqu'un, le dépouiller. Il se dit sur-tout du jeu. "Ils le plumèrent et ne lui laissèrent pas le sou.
PLUMAGE, terme collectif. Toute la plume qui est sur le corps de l'oiseau. "Beau plumage. Ce sont des oiseaux de même plumage.
Sans mentir, si votre langage
S'accorde avec votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois.
Dit le Renard au Corbeau. Fâble de La Font.
PLUMASSEAU se dit des petits bouts de plume, dont on se sert pour emplumer des clavecins et des flèches; d'un balai de plumes que les Maréchaux~ introduisent par la barbe dans les naseaux des chevaux, à l'éfet d'exciter un flux abondant de l'humeur qui est filtrée par les glandes de la membrane pituitaire; et d'un tampon de charpie aplati, qu'on met sur les plaies quand on les panse.
PLUMèT, plume d'autruche, préparée et mise autour du chapeau. = Jeune homme qui porte un plumet. "Elle n'aime que les plumèts.
PLUMASSIER, Marchand qui prépare et qui vend des plumes d'autruche préparées, des plumèts, etc.
PLUMÉE, ce qu'il entre dans une plume pour écrire. "Une plumée~ d'encre.