rappel
rappel
n.m.RAPPEL
(ra-pèl) s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Et apert, puisque contrarietés ne rapiaus ne sont trouvé el deerain [testament], que ce n'est fors qu'ajoustemens de testament [BEAUMANOIR, XII, 41]Il ne rentrent jusques au rappel le [du] majeur et les [des] jurés [, Bibl. des chartes, 2e série, t. III, p. 426]
- XIVe s. Au rappel de ceulx qui le pont despeçoient, il [Horatius Coclès] les parforsa euls en torner [BERCHEURE, f° 31, recto]Qui il ataint à cop, il est mort sans rapiel, [, Hugues Capet, V. 927]Lettres qui ne feroient expresse mencion du rappel [révocation] de ceste presente ordonnance [DU CANGE, rapellum.]
- XVe s. Elle a perdu, c'est sans rappel [, Mart. de St Pierre et St Paul]Car par tropeaulx Nonobstant les cris et rappeaulx Des bons, couvristes les coppeaulx [coteaux] Des heaulmes.... [A. CHART., le Livre des quatre dames.]
- XVIe s. Le decret du rappel de Pompeius dans la ville avecques son armée, lors de l'emotion de Catilina [MONT., I, 340]
ÉTYMOLOGIE
- Voy. RAPPELER ; bourguig. raipéa.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- RAPPEL.
- Fig. Distribution, dans la toilette d'une femme, de nuances qui se rappellent l'une l'autre. Leurs toilettes [de la mère et de la fille], quoique merveilleusement assorties à leur âge, avaient entre elles de secrets et charmants rappels [OCT. FEUILLET, Rev. des Deux-Mondes, 1er sept. 1875, p. 12]
rappel
Il se dit principalement en parlant de Ceux qui ont été disgraciés ou exilés. Après son rappel à la cour. Lettres de rappel.
Il se dit aussi en parlant des Acteurs qu'on fait revenir sur la scène pour les applaudir. Il y eut de nombreux rappels à la fin de la représentation.
Dans les Assemblées politiques, Rappel à l'ordre, Action de faire rentrer dans l'ordre l'orateur qui s'en est écarté. On a demandé le rappel à l'ordre. Le président a prononcé le rappel à l'ordre. On dit aussi : Demander la parole pour un rappel au règlement, Pour réclamer contre une violation du règlement et rappeler ce qu'il prescrit.
RAPPEL se dit aussi de l'Action de faire revenir à la mémoire de quelqu'un. J'ai été obligé de lui faire un discret rappel pour l'amener à me rembourser.
Rappel de médaille, Proclamation d'une récompense accordée antérieurement et qui ne peut être décernée de nouveau.
RAPPEL, en termes d'Art militaire, signifie Manière de battre le tambour pour rassembler une troupe. Battre le rappel.
Fig., Battre le rappel, Rassembler, réunir tout ce dont on peut disposer. Il a été obligé de battre le rappel de ses amis pour avoir du monde à sa conférence.
RAPPEL, en termes d'Administration et de Comptabilité, se dit lorsqu'on accorde et que l'on paie à quelqu'un des appointements qui étaient restés en suspens, ou bien lorsque, après avoir payé une somme à quelqu'un, il y a lieu, d'après une décision on une vérification ultérieure, de lui payer quelque chose de plus. Ses appointements ayant été augmentés à partir de telle époque, il a droit à un rappel. Rappel de compte.
Il se dit, en termes de Beaux-Arts et de Littérature, de l'Action de faire revenir une Idée, un motif, un thème musical, une couleur. Un heureux rappel de ton.
rappel
Rappel, Reuocatio.
Rappel de ban, Remeatus exilij aut relegationis. Bud. ex Martiano.
Rappel, ou Rappeau de ban enteriné par la Cour, Commeatus remeatusque liber extorri datus codicillis Regiis authoritate Curiae comprobatus. B.
rappel
RAPPEL, ou RAPEL, s. m. RAPPELER, ou RAPELER, v. act. [2e è moyen au 1er, e muet au 2d, dont la 3e é fer. Devant l'e muet, la seconde se change en è moyen: il rapelle ou rapèle; rapellera ou rapèlera, etc.] Rapel est, 1°. en général, l'action par laquelle on rapèle. (n°. 3°. et 5°.) On le dit sur-tout de ceux qui ont été disgraciés ou exilés. "Il a obtenu son rapel à la Cour. = 2°. Terme militaire. Manière de batre le tambour pour faire revenir les soldats au drapeau: "Batre le rapel. = 3°. En termes de Droit; disposition d'un testateur, par laquelle il apelle à sa succession ceux qui en étaient nécessairement exclus; par exemple, de petits neveux et petites nièces, enfans d'un neveu prédécédé, qui en auraient été exclus par des neveux et nièces.
RAPELER est, 1°. apeler de nouveau. "Je l'ai apelé et rapelé, sans qu'il ait répondu. Il me semble qu'en ce sens réapeler vaudrait mieux. Il n'est pas dans les Dictionaires. = 2°. Plus ordinairement, dit l'Acad. Faire revenir la persone qui s'en va, encôre qu'on ne l'ait point déja apelée. "Je m'en alais et il m'a rapelé; il m'a fait rapeler. = 3°. Faire revenir quelqu'un d'un lieu où on l'avait envoyé pour y exercer de certaines fonctions. "Rapeler un Ambassadeur, le rapeler de son Ambassade. = 4°. Révoquer. "Sa mauvaise conduite est caûse qu'on l'a rapelé. = 5°. Faire revenir ceux qui sont disgraciés ou exilés. "On l'a rapelé de l'exil: il a été rapelé à la Cour. = Dans le 4e sens, c'est une punition, dans le 5e. une faveur. = 6°. Se représenter les idées des chôses passées. Il est, en ce sens, actif et réciproque. "Rapeler le tems pâssé, le souvenir d'une anciène amitié. Rapeler dans sa mémoire, ou se rapeler dans la mémoire, ou simplement se rapeler ce qu'on a fait, ce qu'on a dit. — Il est à remarquer que dans les deux premières phrâses on anonce un éfort pour se ressouvenir, et que dans la 3e se rapeler, on désigne un souvenir qui vient de lui-même, de sorte que pour signifier l'éfort que l'on fait pour cela, on doit dire tâcher de se rapeler. = Se rapeler régit que avec l'indicatif, ou de avec l'infinitif. Le 1er s'emploie quand le verbe régi ne se raporte pas au sujet de la phrâse. (au nominatif de rapeler). Le second quand il s'y raporte. Je me rapèle fort bien que vous me l'avez dit: je ne me rapèle pas de vous en avoir donné la comission. Avec le régime de que, on met le verbe au subjonctif dans la phrâse négative. "Il ne se rapelait pas, disait-il, que je lui eusse fait ce reproche. = 7°. Rapeler en terme Militaire et de Droit, voy. RAPPEL, n°. 2°. et 3°.
Rem. Rapeler est beau au figuré: rapeler ses esprits, ses sens, reprendre, etc. — Rapeler à la vie, faire revenir à la vie. Rapeler un homme à son devoir, le faire rentrer dans son devoir. "C'étoit un homme naturellement vain, qui exagéroit ses services, méprisoit ceux des autres, et rapeloit à lui seul toute la gloire des bons succès. Révol. Rom. "Il aproche, il la rapelle à la lumiere, il la rassure avec bonté. Marm.
La voix de l'Univers à ce Dieu me rapelle.
L. Rac.
M. l'Ab. Sabatier n'emploie que le datif (la prép. à). "Tout ce qui a été une occasion de rapeler aux vrais principes, etc. "Il a l'atention de rapeler aux règles qu'il faut suivre. "Un livre dont le but est de rapeler aux lois de la raison et du goût. Trois Siècles, etc. on sous-entend le régime direct; de rapeler le Lecteur, etc. = Rapeler peut avoir un 3e régime, l'ablatif (la prép. de). "Ce Médecin l'a rapelé de la mort à la vie. = Se rapeler régit l'acusatif de la chôse, se pronom personel étant au datif: se rapeler (à soi-même) ce qu'on a fait, ce qu'on a dit, etc.~ = Se rapeler de est un gasconisme. "Puisses-tu, puissent tes compagnons se rapeler de Tibulle. Trad. de Tibulle. "Si cette faûte, qui n'est point corrigée dans l'errata, n' est pas une faûte d'impression, c'est un gasconisme bien fort, dit-on dans le Mercûre.
En style fig. famil. on dit, d'un vin qu'il rapelle son buveur, pour dire qu'il est excellent et qu'il excite à boire.
rappel
rappel
recall, reminder, curtain call, encore, callאזכור (ז), הדרן (ז), הזכרה (נ), חיוג חוזר (ז), תזכורת (נ), אִזְכּוּר, הַדְרָן, חִיּוּג חוֹזֵר, תִּזְכֹּרֶתaanmaning, appel, herhaling, nabetaling bij loonsverhoging met terugwerkende kracht, oproeping [leger], terugroeping, waarschuwing, rappel, herinneringammonizione, permanente, richiamo, promemoriaتَذْكِرَةpřipomínkapåmindelseErinnerungshilfeυπενθύμισηrecordatoriomuistutuspodsjetnik思い出させるもの생각나게 하는 것påminnelseprzypomnienielembreteнапоминаниеpåminnelseสิ่งเตือนให้นึกถึงhatırlatıcıvật làm nhớ lại提醒者 (ʀapɛl)nom masculin
rappel
[ʀapɛl] nmrappel à l'ordre nm → call to order