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BIENVENUE CHEZ LOËVAN ET ERELL

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paroles d'enfants...

mais Maman, ce n'est pas grâve si je ne suis pas toujours sage, car je suis toujours beau...

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Date de création : 30.03.2010
Dernière mise à jour : 17.12.2012
410 articles


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bienvenue chez Loëvan et Erell...

Publié le 31/12/2012 à 08:43 par loevanerell
bienvenue chez Loëvan et Erell...

On se présente : Loëvan 3 ans, Erell 2 ans, pour vous servir, pour vous divertir, pour vous sourire... bienvenue chez nous dans notre petit univers, et bonne visite...

 

une petite visite, un petit mot...

Publié le 30/12/2012 à 09:13 par loevanerell
une petite visite, un petit mot...

n'ayez pas peur les p'tits-loups... lachez vos comms, bisous les z'amis...

J-8, patience, on y est presque bisous...

Publié le 17/12/2012 à 09:43 par loevanerell

J-8, on y est presque, et comme c'est assez difficile d'attendre, voici quelques petits contes à lire en famille, en vieillée, au chaud, en attendant le Père-Noël...

bisous les p'tits-loups et bonne semaine...

Connaissez-vous cette histoire des frères Grimm : « une pluie d’étoiles » ? C’est une de ces histoires qui vous marque enfant, et que vous n’oubliez pas…

 « Il était une fois, dans des temps anciens, une petite fille dont le père et la mère vinrent à mourir. Ainsi, cette petite fille se trouva soudain seule et fort pauvre.
Il lui fallut quitter la maison où vivaient ses parents. La logeuse n’accepta même pas de lui prêter un lit où dormir.
Alors la petite fille descendit l’escalier, le cœur gros. Une voisine eut pitié d’elle et lui donna, en guise d’adieu, un morceau de pain blanc.
La petite fille se mit en route avec, pour toute richesse, son morceau de pain, ses habits sur le dos, et du courage pour toute une vie.
Chemin faisant, elle rencontra un pauvre homme qui lui demanda : « donne moi à manger, petite, car je meurs de faim. » La petite fille lui tendit de bonne grâce son morceau de pain. « Grand bien vous fasse! », dit-elle.
Quelques lieues plus loin, une enfant s’approcha en se plaignant du froid à la tête. La petite fille ôta alors son bonnet et l’en coiffa.
Toujours en chemin, elle vit une enfant demi-nue qui tremblait de froid sans corsage. Alors, la petite ôta le sien et l’en habilla.
Une heure à peine passa, quand une autre enfant l’aborda sur le sentier. Celle-ci aurait voulu une jupe. Alors, la petite fille ôta la sienne et l’en vêtit.
La journée était maintenant fort avancée. La nuit s’installait déjà dans les coins sombres. Une enfant surgit soudain à l’orée du bois : elle voulait une chemise. Alors, la petite fille soupira, se dit que la nuit noire la cacherait… et elle donna sa chemise à l’enfant.
La petite fille n’avait plus rien. Rien du tout. Elle se tenait là, toute nue et grelottante sous la lune quand soudain, les étoiles tombèrent du ciel…
Il pleuvait des étoiles qui se transformaient en pièces d’or! et la petite fille se retrouva vêtue d’une robe de lin, couleur de lune! Alors elle ramassa joyeusement les pièces d’or et en remplit suffisamment sa robe pour vivre riche jusqu’à la fin de ses jours. »

Conte des frères Grimm…

 

Conte de la clé d’Or…

C'était l'hiver. Une épaisse couche de neige recouvrait la terre. Le gel avait
figé dans un sommeil sans fin la nature. Un pauvre homme sortit de sa maison
avec un traîneau pour aller chercher du bois mort dans la forêt.
Or, le froid était si intense dans la forêt, que quand il eût chargé son traîneau
avec tout le bois qu'il avait pu ramasser, il se trouva incapable de rentrer chez
lui tant il était transi. Il décida de faire un petit feu pour se réchauffer avant de
poursuivre sa route.
Il balaya la neige pour installer quelques branchettes, et, tout en raclant le sol,
il trouva une petite clef d'or.

Croyant que là où était la clef, il devait y avoir aussi la serrure, il creusa la terre.
Il creusa encore et encore au point que la sueur tombait de son front jusque dans
ses yeux. Il creusa longtemps, des heures et des heures.

Enfin, il trouva une cassette de fer.
- Pourvu que la clef aille ! pensa-t-il. La cassette contient sûrement un trésor.
Il chercha et chercha encore pendant des jours et des jours. Mais il ne vit pas le
moindre trou de serrure. Il en découvrit un, mais si petit que c'est tout juste si on
le voyait. Maintenant, il fallait essayer la clef.
Il essaya pendant des semaines, des semaines et des mois. Et la clef alla dans
la serrure ! Il était tellement réjoui qu'il n'avait toujours pas froid.
Mais il fallait encore soulever le couvercle. Il s'y employa pendant des années.
Et il y est encore.
Donc, il nous faut attendre qu'il ait fini de soulever le couvercle. Alors, nous
saurons nous aussi quelles choses merveilleuses sont contenues dans la cassette…

Conte des frères Grimm…

 

Conte des Trois Souhaits…

Un jour, un pauvre bûcheron travaillait dans la forêt. Il abattait des
arbres et il en faisait des bûches.
Au moment de la pause, il vit une fée des bois debout sur une feuille,
non loin de là. Il ferma les yeux, se les frotta et les rouvrit : elle était
encore là !
- Je suis venue t'offrir trois souhaits, lui expliqua-t-elle. Tes trois
prochains souhaits vont se réaliser. Sois raisonnable.
Et elle disparut.
Son travail terminé, le bûcheron rentra chez lui et raconta à sa
femme ce qui lui était arrivé. Elle ne crut pas un mot du récit de
son mari.
- Tu as dû rêver, lui lança-t-elle en riant. Cela dit, on ne sait jamais,
fais attention avant de souhaiter quoi que ce soit !

Ils réfléchirent longtemps ensemble. Est-ce qu'ils allaient demander
de l'or, des bijoux, une belle maison ? Il discutèrent sur tout sans
pouvoir se mettre d'accord et, finalement, le bûcheron dit :
- Moi, j'ai faim ! Mangeons d'abord.

- Hélas ! il n' y a que de la soupe, se désola sa femme. Je n'avais
pas d'argent pour acheter de la viande.
- Encore de la soupe ! grogna le bûcheron. Comme j'aimerais
avoir une bonne saucisse bien grasse à manger ce soir.

A peine eût-il prononcé ces mots qu'une bonne saucisse bien
grasse apparut sur la table de la cuisine.
- C'est malin ! hurla sa femme. Tu as gâché un de nos précieux
souhaits !
Et elle continua à crier jusqu'à ce qu'il ne puisse plus la supporter.
Il s'exclama :
- Je voudrais que cette saucisse te pende au bout du nez !

Aussitôt, la grosse saucisse sauta en l'air et vint se coller au bout
du nez de sa femme. Elle n'arrivait plus du tout à parler et, pourtant,
sa colère était terrible d'autant que le bûcheron se moquait de son
allure grotesque. Elle tira et tira sur la saucisse, il tira et tira. Mais
la saucisse ne bougea pas.

Le bûcheron cessa de rire quand il se souvint qu'il n'avait plus
qu'un seul souhait :
- Demandons toutes les richesses du monde.
- Quel bien cela me fera-t-il, pleurait-elle. Je ne pourrai pas en pro-
fiter unseul instant. Les gens se moqueront de moi où que j'aille.

Le bûcheron aimait sa femme et c'était un brave homme aussi
finit-il par se mettre d'accord avec elle.
Ils n'eurent plus qu'à souhaiter d'être débarrassés de cette saucis-
se gênante.
Le bûcheron prononça le souhait, et, aussitôt, la saucisse disparut.

Il s'assit avec sa femme pour manger la soupe qu'elle avait prépa-
rée. Pendant longtemps, la seule chose sur laquelle ils tombaient
d'accord, c'était sur leur bêtise.

Ils se reprochèrent aussi de n'avoir pas mangé la saucisse quand
elle était apparue sur la table !...

Conte des frères Grimm…

et n'oubliez pas je vous vois, alors soyez sage, et je serais là au rendez-vous le Jour J

gros bisous et bonne semaine les p'tits-loups...

(images du net)...

à J-13, que se passe-t'il pendant la période de l'avent?

Publié le 12/12/2012 à 10:37 par loevanerell

période de l'avent à j-13, que se passe-t'il?...

sapin, décorations, calendrier, couronne...

un petit mot sur l'avent...

en vous souhaitant une belle journée...

et bises de Loëvan et Erell...

L’avent…

(texte et images du net)...

Les quatre semaines incluant les quatre dimanche précédant la veille de Noël correspondent à l'Avent.
Avent, du latin adventus qui signifie venue, arrivée. Pour les chrétiens, ce terme classique fut employé pour désigner la venue du Christ parmi les hommes.Depuis le pape Grégoire I, nommé aussi Grégoire le Grand, l'Avent représente la période de la préparation de la venue du Christ. 

Elle commence avec le 4e dimanche avant Noël et marque le début de l'année ecclésiastique. 

En célébrant chaque année la liturgie de l'Avent, l'Eglise actualise cette attente du Messie : en communiant à la préparation de la première venue du Sauveur, les fidèles renouvellent leur désir ardent de son second avènement" (Cathéchisme de l'Eglise catholique). 

Novembre s'installe dans les villes et les campagnes avec sa grisaille, des journées courtes, la nuit qui envahit les maisons, la pluie, le froid, le vent.

Déjà aux époques paiennes, des réjouissances étaient organisées à cette époque. Elles manifestaient la volonté des hommes de conjurer la peur de rentrer dans une maison morte plongée dans la nuit et l'arrivée effrayante des longues nuits.

Le symbole principal de l'Avent est sans conteste la lumière, ce qui est compréhensible à cette époque de l'année. La lumière non seulement chasse l'obscurité mais aussi représente l'espoir et la lutte contre le mal. 
Au gré des fêtes, l'attente de Noël se transforme en célébration de la lumière et de la fécondité. Les jours sombres se remplissent de lumières.

Préparer Noël c'est transformer les tristes journées de novembre en instants féeriques plein d'espoir.
C'est conjurer les mauvais sorts apportés par l'imagination transie par le froid et la nuit. C'est conjurer la mort. 
Le soleil se couche, vive le soleil et célébrons le.

Dès l'Avent la maison toute entière se pare dans l'attente du grand jour :
- couronne de l'Avent sur la table,
- couronne sur la porte d'entrée,
- guirlandes autour des portes,
- lumière chaude des bougies.

La fête de la Saint André fixe à quelques jours près, l'entrée dans l'Avent.

Le dimanche le plus proche de cette fête est le premier dimanche de l'Avent.

Nos ancêtres au nord de l'Europe, qui craignaient de voir le soleil disparaitre pour toujours, habillaient leur logis au coeur de l'hiver de couronnes composées de feuillages verts.

En Allemagne, on connaît la couronne de l'Avent seulement depuis la Première Guerre Mondiale.

Couronne de l’avent…

La couronneest un ancien symbole aux significations multiples. Les couronnes rondes de l'Avent évoquent le soleil et annoncent son retour.

Plus récemment, un pasteur allemand décida d'allumer chaque jour une bougie disposée sur une roue, pour marquer les 24 jours qui précédent Noël. La roue fût remplacée par du sapin et les bougies réduites à 4. Elle marquent les 4 dimanche qui précédent Noël.

 

Pour les chrétiens, cette couronne est aussi le symbole du Christ Roi, le houx rappelant la couronne d'épines posée sur la tête du Christ avant sa mise en croix.

Les 4 dimanche symbolisent aussi les 4 saisons et les 4 points cardinaux.

Noël sera là lorsque la dernière bougie sera allumée. Le plus souvent les bougies sont rouges pour évoquer le feu et la lumière.
Sur les couronnes d'inspiration suédoise, les bougies ont blanches, couleur de fête et de pureté.
En Autriche on les choisit violettes car cette couleur est symbole de pénitence.

Calendrier de l’avent…

Cette tradition germanique est née de l'imagination d'un père de famille voulant canaliser l'impatience de ses enfants. 

Il découpa des images pieuses qu'il leur remit chaque matin.

Un peu plus tard, les images pieuses se sont envolées pour laisser place à des biscuits. Le calendrier est ainsi né. 

 

Le Sapin...

Les Celtes considéraient le 24 décembre, comme le jour de la renaissance du Soleil. Ils avaient coutume d'associer un arbre à chaque mois lunaire, ils avaient dédié l'épicéa, qui était l'arbre de l'enfantement, à ce jour-là.

Au XIe siècle, les fidèles avaient coutume de présenter des scènes appelées Mystères, dont celle du Paradis. L'arbre du Paradis était souvent symbolisé par un sapin garni de pommes rouges. 

C'est en 1521 que le sapin ou arbre de Noël ou encore arbre du Christ a été mentionné pour la première fois en Alsace. Il existe également des documents attestant d'une fête le 24 décembre 

Au XIIe siècle la tradition du sapin apparait en Europe, en Alsace.

On parle alors de décorer les maisons avec des branches coupées 3 jours avant Noël.

Il était répandu en Alsace et dans la région de Bâle. Il représentait à l'origine l'Arbre d'Eden dans les mystères joués la veille de Noël sur les bords du Rhin. Pour le décorer, on attachait des pommes à ses branches.

Il existe également des documents attestant d'une fête le 24 décembre 1510 à Riga en Lettonieoù des marchands dansaient outour d'un arbre décoré de roses artificielles avant de le brûler.

En 1546, on parle sérieusement d'arbres de Noël quand la ville de Sélestat en Alsace autorise à couper des arbres verts pour Noël, au cours de la nuit de la Saint Thomas, le 21 décembre. Symbole de la vierge, les roses faisaient partie de la panoplie de décoration pour parer les sapins en Alsace au XVIe siècle, ainsi que des pommes, des confiseries et des petits gâteaux qui ressemblaient à des hosties.

Les pommes avaient également une valeur symbolique, car sur l'ancien calendrier des saints, le 24 décembre était réservé à Eve et Adam, canonisés par les Eglises orientales.

A l'époque l'église considérait l'arbre de Noël comme une pratique païenne et franc-maçonne.
Et ce fût le cas jusqu'au milieu du XXe siècle.
En fait, avant que la fête de Noel n'existe, il existait déjà un rite paien lors des fêtes du solstice d'hiver : on décorait un arbre, symbole de vie, avec des fruits, des fleurs, du blé.

Plus tard, on accrocha une étoile au sommet de l'arbre, symbole de l'étoile de Bethléem qui guida les Rois Mages. Dès lors il conquit peu à peu les communes protestantes d'Allemagne du nord et les grandes villes et occupa une place de choix dans les églises des deux religions.

Une gravure de 1806, représente un sapin décoré avec des petits personnages, des animaux, des oiseaux et des gâteaux découpés.

En 1560, au moment de la Réforme, les protestants se refusent à représenter la Nativité par une crèche comme les catholiques. Ils préfèrent développer la tradition du sapin de Noël, arbre qui symbolise le paradis d'Adam et Eve et la connaissance du bien et du mal.

La tradition du sapin de Noël se répand dans les pays d'Europe Protestante, en Allemagne et en Scandinavie.

 

Au XVII et XVIIIe siècle on commence à voir des premiers sapins illuminés.
Comme la cire était couteuse, on plaçait des coquilles de nois remplies d'huile à la surface de laquelle une petite mèche flottait ou des chandelles souples que l'on nouait autour des branches.

C'est au XIXe siècle que le sapin de Noël prend son essor.
Cette coutume de l'arbre de Noël arriva en Grande Bretagne dans les années 1840. La jeune reine Victoria et son époux le roi Albert le firent apprécier dans tout le pays. Les époux mirent l'arbre de Noël allemand avec ses lumières brillantes au centre de la fête familiale de Noël au château de Windsor.

Il fit ensuite son apparition aux Etats Unis à la Maison Blanche.

En France, l'arbre de Noël fut introduit à Versailles par Marie Leszcynska, femme de Louis XV en 1738.

En 1837 Hélène de Mecklembourg, duchesse d'Orléans et d'origine allemande fait décorer un sapin aux Tuileries.

 

Cette tradition se généralisa après la guerre de 1870 dans tout le pays.

Les Emmigrés d'Alsace-Lorraine font largement connaître la tradition du sapin aux français : "Là où il y a une famille alsacienne, il y a un sapin de Noël". A la fin du XIXe siècle tout le pays l'a adopté.

C'est à partir de 1880 qu'on a pu voir les premières décorations avec des ampoules électriques aux Etats Unis. 
Mais c'était tout de même rare car au au début du siècle le prix d'une guirlande d'ampoules représentait un salaire hebdomadaire moyen.

il est quelle heure chez vous?

Publié le 07/12/2012 à 22:03 par loevanerell

Suite 7 jours et 7 histoires...

Publié le 02/12/2012 à 17:28 par loevanerell

- Oh ! Je n'ai pas mes bottines, je n'ai pas mes moufles, criait la petite Gerda, s'en apercevant dans le froid cuisant.
Le renne n'osait pas s'arrêter, il courait, il courait ... Enfin il arriva au grand buisson qui portait des baies rouges, là il mit Gerda à terre, l'embrassa sur la bouche. De grandes larmes brillantes roulaient le long des joues de l'animal et il se remit à courir, aussi vite que possible pour s'en retourner.
Et voilà ! la pauvre Gerda, sans chaussures, sans gants, dans le terrible froid du Finmark.
Elle se mit à courir en avant aussi vite que possible mais un régiment de flocons de neige venaient à sa rencontre, ils ne tombaient pas du ciel qui était parfaitement clair et où brillait l'aurore boréale, ils couraient sur la terre et à mesure qu'ils s'approchaient, ils devenaient de plus en plus grands. Gerda se rappelait combien ils étaient grands et bien faits le jour où elle les avait regardés à travers la loupe, mais ici ils étaient encore bien plus grands, effrayants, vivants, l'avant garde de la Reine des Neiges. Ils prenaient les formes les plus bizarres, quelques uns avaient l'air de grands hérissons affreux, d'autres semblaient des nœuds de serpents avançant leurs têtes, d'autres ressemblaient à de gros petits ours au poil luisant. Ils étaient tous d'une éclatante blancheur.
Alors la petite Gerda se mit à dire sa prière. Le froid était si intense que son haleine sortait de sa bouche comme une vraie fumée, cette haleine devint de plus en plus dense et se transforma en petits anges lumineux qui grandissaient de plus en plus en touchant la terre, ils avaient tous des casques sur la tête, une lance et un bouclier dans les mains, ils étaient de plus en plus nombreux. Lorsque Gerda eut fini sa prière ils formaient une légion autour d'elle. Ils combattaient de leurs lances les flocons de neige et les faisaient éclater en mille morceaux et la petite Gerda s'avança d'un pas assuré, intrépide. Les anges lui tapotaient les pieds et les mains, elle ne sentait plus le froid et marchait rapidement vers le château.
Maintenant il nous faut d'abord voir comment était Kay. Il ne pensait absolument pas à la petite Gerda, et encore moins qu'elle pût être là, devant le château.

SEPTIEME HISTOIRE
CE QUI S'ETAIT PASSE AU CHATEAU DE LA REINE
DES NEIGES ET CE QUI EUT LIEU PAR LA SUITE

Les murs du château étaient faits de neige pulvérisée, les fenêtres et les portes de vents coupants, il y avait plus de cent salles formées par des tourbillons de neige. La plus grande s'étendait sur plusieurs lieues, toutes étaient éclairées de magnifiques aurores boréales, elles étaient grandes, vides, glacialement froides et étincelantes.
Aucune gaieté ici, pas le plus petit bal d'ours où le vent aurait pu souffler et les ours blancs marcher sur leurs pattes de derrière en prenant des airs distingués. Pas la moindre partie de cartes amenant des disputes et des coups, pas la moindre invitation au café de ces demoiselles les renardes blanches, les salons de la Reine des Neiges étaient vides, grands et glacés. Les aurores boréales luisaient si vivement et si exactement que l'on pouvait prévoir le moment où elles seraient à leur apogée et celui où, au contraire, elles seraient à leur décrue la plus marquée. Au milieu de ces salles neigeuses, vides et sans fin, il y avait un lac gelé dont la glace était brisée en mille morceaux, mais en morceaux si identiques les uns aux autres que c'était une véritable merveille. Au centre trônait la Reine des Neiges quand elle était à la maison. Elle disait qu'elle siégerait là sur le miroir de la raison, l'unique et le meilleur au monde.
Le petit Kay était bleu de froid, même presque noir, mais il ne le remarquait pas, un baiser de la reine lui avait enlevé la possibilité de sentir le frisson du froid et son cœur était un bloc de glace - ou tout comme. Il cherchait à droite et à gauche quelques morceaux de glace plats et coupants qu'il disposait de mille manières, il voulait obtenir quelque chose comme nous autres lorsque nous voulons obtenir une image en assemblant de petites plaques de bois découpées (ce que nous appelons jeu chinois ou puzzle). Lui aussi voulait former des figures et les plus compliquées, ce qu'il appelait le « jeu de glace de la raison » qui prenait à ses yeux une très grande importance, par suite de l'éclat de verre qu'il avait dans l'œil. Il formait avec ces morceaux de glace un mot mais n'arrivait jamais à obtenir le mot exact qu'il aurait voulu, le mot « Eternité ». La Reine des Neiges lui avait dit :
- Si tu arrives à former ce mot, tu deviendras ton propre maître, je t'offrirai le monde entier et une paire de nouveaux patins. Mais il n'y arrivait pas ...
- Maintenant je vais m'envoler vers les pays chauds, dit la Reine, je veux jeter un coup d'œil dans les marmites noires.
Elle parlait des volcans qui crachent le feu, l'Etna et le Vésuve.
- Je vais les blanchir ; un peu de neige, cela fait partie du voyage et fait très bon effet sur les citronniers et la vigne.
Elle s'envola et Kay resta seul dans les immenses salles vides. Il regardait les morceaux de glace et réfléchissait, il réfléchissait si intensément que tout craquait en lui, assis là raide, immobile, on aurait pu le croire mort, gelé.
Et c'est à ce moment que la petite Gerda entra dans le château par le grand portail fait de vents aigus. Elle récita sa prière du soir et le vent s'apaisa comme s'il allait s'endormir. Elle entra dans la grande salle vide et glacée ... Alors elle vit Kay, elle le reconnut, elle lui sauta au cou, le tint serré contre elle et elle criait :
- Kay ! mon gentil petit Kay ! je te retrouve enfin.
Mais lui restait immobile, raide et froid - alors Gerda pleura de chaudes larmes qui tombèrent sur la poitrine du petit garçon, pénétrèrent jusqu'à son cœur, firent fondre le bloc de glace, entraînant l'éclat de verre qui se trouvait là.
Il la regarda, elle chantait le psaume :

Les roses poussent dans les vallées
Où l'enfant Jésus vient nous parler.

Alors Kay éclata en sanglots. Il pleura si fort que la poussière de glace coula hors de son œil. Il reconnut Gerda et cria débordant de joie :
- Gerda, chère petite Gerda, où es-tu restée si longtemps? Ou ai-je été moi-même? Il regarda alentour.
- Qu'il fait froid ici, que tout est vide et grand.
Il se serrait contre sa petite amie qui riait et pleurait de joie. Un infini bonheur s'épanouissait, les morceaux de glace eux-mêmes dansaient de plaisir, et lorsque les enfants s'arrêtèrent, fatigués, ils formaient justement le mot que la Reine des Neiges avait dit à Kay de composer : « Éternité ». Il devenait donc son propre maître, elle devait lui donner le monde et une paire de patins neufs.
Gerda lui baisa les joues et elle devinrent roses, elle baisa ses yeux et ils brillèrent comme les siens, elle baisa ses mains et ses pieds et il redevint sain et fort. La Reine des Neiges pouvait rentrer, la lettre de franchise de Kay était là écrite dans les morceaux de glace étincelants : Eternité ...
Alors les deux enfants se prirent par la main et sortirent du grand château. Ils parlaient de grand-mère et des rosiers sur le toit, les vents s'apaisaient, le soleil se montrait. Ils atteignirent le buisson aux baies rouges, le renne était là et les attendait. Il avait avec lui une jeune femelle dont le pis était plein, elle donna aux enfants son lait chaud et les baisa sur la bouche.
Les deux animaux portèrent Kay et Gerda d'abord chez la femme finnoise où ils se réchauffèrent dans sa chambre, et qui leur donna des indications pour le voyage de retour, puis chez la femme lapone qui leur avait cousu des vêtements neufs et avait préparé son traîneau.
Les deux rennes bondissaient à côté d'eux tandis qu'ils glissaient sur le traîneau, ils les accompagnèrent jusqu'à la frontière du pays où se montraient les premières verdures : là ils firent leurs adieux aux rennes et à la femme lapone.
- Adieu ! Adieu ! dirent-ils tous.
Les premiers petits oiseaux se mirent à gazouiller, la forêt était pleine de pousses vertes. Et voilà que s'avançait vers eux sur un magnifique cheval que Gerda reconnut aussitôt (il avait été attelé devant le carrosse d'or), s'avançait vers eux une jeune fille portant un bonnet rouge et tenant des pistolets devant elle, c'était la petite fille des brigands qui s'ennuyait à la maison et voulait voyager, d'abord vers le nord, ensuite ailleurs si le nord ne lui plaisait pas.
- Tu t'y entends à faire trotter le monde, dit-elle au petit Kay, je me demande si tu vaux la peine qu'on coure au bout du monde pour te chercher.
Gerda lui caressa les joues et demanda des nouvelles du prince et de la princesse.
- Ils sont partis à l'étranger, dit la fille des brigands.
- Et la corneille ? demanda Gerda.
- La corneille est morte, répondit-elle. Sa chérie apprivoisée est veuve et porte un bout de laine noire à la patte, elle se plaint lamentablement, quelle bêtise ! Mais raconte-moi ce qui t'est arrivé et comment tu l'as retrouvé ?
Gerda et Kay racontaient tous les deux en même temps.
- Et patati, et patata, dit la fille des brigands, elle leur serra la main à tous les deux et promit, si elle traversait leur ville, d'aller leur rendre visite ... et puis elle partit dans le vaste monde.
Kay et Gerda allaient la main dans la main et tandis qu'ils marchaient, un printemps délicieux plein de fleurs et de verdure les enveloppait. Les cloches sonnaient, ils reconnaissaient les hautes tours, la grande ville où ils habitaient. Il allèrent à la porte de grand-mère, montèrent l'escalier, entrèrent dans la chambre où tout était à la même place qu'autrefois. La pendule faisait tic-tac, les aiguilles tournaient, mais en passant la porte, ils s'aperçurent qu'ils étaient devenus des grandes personnes.
Les rosiers dans la gouttière étendaient leurs fleurs à travers les fenêtres ouvertes. Leurs petites chaises d'enfants étaient là, Kay et Gerda s'assirent chacun sur la sienne en se tenant toujours la main, ils avaient oublié, comme on oublie un rêve pénible, les splendeurs vides du château de la Reine des Neiges. Grand-mère était assise dans le clair soleil de Dieu et lisait la Bible à voix haute : « Si vous n'êtes pas semblables à des enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume de Dieu. »
Kay et Gerda se regardèrent dans les yeux et comprirent d'un coup le vieux psaume :

Les roses poussent dans
les vallées
Où l'enfant Jésus vient
nous parler.

Ils étaient assis là, tous deux, adultes et cependant enfants, enfants par le cœur...
C'était l'été, le doux été béni.

7 jours et 7 histoires, patience, Noël approche...

Publié le 02/12/2012 à 17:07 par loevanerell

Coucou les p'tits-loups,

  

comme il nous faut patienter encore quelques jours pour la visite du père-Noël, nous voici avec un conte en sept histoires, une par jour si vous voulez, pour que cette première semaine de Décembre vous soit agréable...

alors bonne visite, bonne lecture, et gros bisous les p'tits-loups...

et n'oubliez pas les z'amis, soyez sage ...

LA REINE DES NEIGES
UN CONTE EN SEPT HISTOIRES

Hans Christian Andersen...

PREMIERE HISTOIRE
QUI TRAITE D'UN MIROIR ET DE SES MORCEAUX

Voilà ! Nous commençons. Lorsque nous serons à la fin de l'histoire, nous en saurons plus que maintenant, car c'était un bien méchant sorcier, un des plus mauvais, le «diable» en personne.
Un jour il était de fort bonne humeur : il avait fabriqué un miroir dont la particularité était que le Bien et le Beau en se réfléchissant en lui se réduisaient à presque rien, mais que tout ce qui ne valait rien, tout ce qui était mauvais, apparaissait nettement et empirait encore. Les plus beaux paysages y devenaient des épinards cuits et les plus jolies personnes y semblaient laides à faire peur, ou bien elles se tenaient sur la tête et n'avaient pas de ventre, les visages étaient si déformés qu'ils n'étaient pas reconnaissables, et si l'on avait une tache de rousseur, c'est toute la figure (le nez, la bouche) qui était criblée de son. Le diable trouvait ça très amusant.
Lorsqu'une pensée bonne et pieuse passait dans le cerveau d'un homme, la glace ricanait et le sorcier riait de sa prodigieuse invention.
Tous ceux qui allaient à l'école des sorciers - car il avait créé une école de sorciers - racontaient à la ronde que c'est un miracle qu'il avait accompli là. Pour la première fois, disaient-ils, on voyait comment la terre et les êtres humains sont réellement. Ils couraient de tous côtés avec leur miroir et bientôt il n'y eut pas un pays, pas une personne qui n'eussent été déformés là-dedans.
Alors, ces apprentis sorciers voulurent voler vers le ciel lui-même, pour se moquer aussi des anges et de Notre-Seigneur. Plus ils volaient haut avec le miroir, plus ils ricanaient. C'est à peine s'ils pouvaient le tenir et ils volaient de plus en plus haut, de plus en plus près de Dieu et des anges, alors le miroir se mit à trembler si fort dans leurs mains qu'il leur échappa et tomba dans une chute vertigineuse sur la terre où il se brisa en mille morceaux, que dis-je, en des millions, des milliards de morceaux, et alors, ce miroir devint encore plus dangereux qu'auparavant. Certains morceaux n'étant pas plus grands qu'un grain de sable voltigeaient à travers le monde et si par malheur quelqu'un les recevait dans l'œil, le pauvre accidenté voyait les choses tout de travers ou bien ne voyait que ce qu'il y avait de mauvais en chaque chose, le plus petit morceau du miroir ayant conservé le même pouvoir que le miroir tout entier. Quelques personnes eurent même la malchance qu'un petit éclat leur sautât dans le cœur et, alors, c'était affreux : leur cœur devenait un bloc de glace. D'autres morceaux étaient, au contraire, si grands qu'on les employait pour faire des vitres, et il n'était pas bon dans ce cas de regarder ses amis à travers elles. D'autres petits bouts servirent à faire des lunettes, alors tout allait encore plus mal. Si quelqu'un les mettait pour bien voir et juger d'une chose en toute équité, le Malin riait à s'en faire éclater le ventre, ce qui le chatouillait agréablement.

Mais ce n'était pas fini comme ça. Dans l'air volaient encore quelques parcelles du miroir !

Ecoutez plutôt.

DEUXIEME HISTOIRE
UN PETIT GARÇON ET UNE PETITE FILLE

Dans une grande ville où il y a tant de maisons et tant de monde qu'il ne reste pas assez de place pour que chaque famille puisse avoir son petit jardin, deux enfants pauvres avaient un petit jardin. Ils n'étaient pas frère et sœur, mais s'aimaient autant que s'ils l'avaient été. Leurs parents habitaient juste en face les uns des autres, là où le toit d'une maison touchait presque le toit de l'autre, séparés seulement par les gouttières. Une petite fenêtre s'ouvrait dans chaque maison, il suffisait d'enjamber les gouttières pour passer d'un logement à l'autre. Les familles avaient chacune devant sa fenêtre une grande caisse où poussaient des herbes potagères dont elles se servaient dans la cuisine, et dans chaque caisse poussait aussi un rosier qui se développait admirablement. Un jour, les parents eurent l'idée de placer les caisses en travers des gouttières de sorte qu'elles se rejoignaient presque d'une fenêtre à l'autre et formaient un jardin miniature. Les tiges de pois pendaient autour des caisses et les branches des rosiers grimpaient autour des fenêtres, se penchaient les unes vers les autres, un vrai petit arc de triomphe de verdure et de fleurs. Comme les caisses étaient placées très haut, les enfants savaient qu'ils n'avaient pas le droit d'y grimper seuls, mais on leur permettait souvent d'aller l'un vers l'autre, de s'asseoir chacun sur leur petit tabouret sous les roses, et ils ne jouaient nulle part mieux que là. L'hiver, ce plaisir-là était fini. Les vitres étaient couvertes de givre, mais alors chaque enfant faisait chauffer sur le poêle une pièce de cuivre et la plaçait un instant sur la vitre gelée. Il se formait un petit trou tout rond à travers lequel épiait à chaque fenêtre un petit œil très doux, celui du petit garçon d'un côté, celui de la petite fille de l'autre. Lui s'appelait Kay et elle Gerda.
L'été, ils pouvaient d'un bond venir l'un chez l'autre ; l'hiver il fallait d'abord descendre les nombreux étages d'un côté et les remonter ensuite de l'autre. Dehors, la neige tourbillonnait.
- Ce sont les abeilles blanches qui papillonnent, disait la grand-mère.
- Est-ce qu'elles ont aussi une reine ? demanda le petit garçon.
- Mais bien sûr, dit grand-mère. Elle vole là où les abeilles sont les plus serrées, c'est la plus grande de toutes et elle ne reste jamais sur la terre, elle remonte dans les nuages noirs.
- Nous avons vu ça bien souvent, dirent les enfants.
Et ainsi ils surent que c'était vrai.
- Est-ce que la Reine des Neiges peut entrer ici ? demanda la petite fille.
- Elle n'a qu'à venir, dit le petit garçon, je la mettrai sur le poêle brûlant et elle fondra aussitôt.
Le soir, le petit Kay, à moitié déshabillé, grimpa sur une chaise près de la fenêtre et regarda par le trou d'observation. Quelques flocons de neige tombaient au-dehors et l'un de ceux-ci, le plus grand, atterrit sur le rebord d'une des caisses de fleurs. Ce flocon grandit peu à peu et finit par devenir une dame vêtue du plus fin voile blanc fait de millions de flocons en forme d'étoiles. Elle était belle, si belle, faite de glace aveuglante et scintillante et cependant vivante. Ses yeux étincelaient comme deux étoiles, mais il n'y avait en eux ni calme ni repos. Elle fit vers la fenêtre un signe de la tête et de la main. Le petit garçon, tout effrayé, sauta à bas de la chaise, il lui sembla alors qu'un grand oiseau, au- dehors, passait en plein vol devant la fenêtre.
Le lendemain fut un jour de froid clair, puis vint le dégel et le printemps.
Cet été-là les roses fleurirent magnifiquement, Gerda avait appris un psaume où l'on parlait des roses, cela lui faisait penser à ses propres roses et elle chanta cet air au petit garçon qui lui-même chanta avec elle :

Les roses poussent dans les vallées où l'enfant Jésus vient nous parler.

Les deux enfants se tenaient par la main, ils baisaient les roses, admiraient les clairs rayons du soleil de Dieu et leur parlaient comme si Jésus était là. Quels beaux jours d'été où il était si agréable d'être dehors sous les frais rosiers qui semblaient ne vouloir jamais cesser de donner des fleurs !
Kay et Gerda étaient assis à regarder le livre d'images plein de bêtes et d'oiseaux - l'horloge sonnait cinq heures à la tour de l'église - quand brusquement Kay s'écria :
- Aïe, quelque chose m'a piqué au cœur et une poussière m'est entrée dans l'œil. La petite le prit par le cou, il cligna des yeux, non, on ne voyait rien.
- Je crois que c'est parti, dit-il.
Mais ce ne l'était pas du tout ! C'était un de ces éclats du miroir ensorcelé dont nous nous souvenons, cet affreux miroir qui faisait que tout ce qui était grand et beau, réfléchi en lui, devenait petit et laid, tandis que le mal et le vil, le défaut de la moindre chose prenait une importance et une netteté accrues.
Le pauvre Kay avait aussi reçu un éclat juste dans le cœur qui serait bientôt froid comme un bloc de glace. Il ne sentait aucune douleur, mais le mal était fait.
- Pourquoi pleures-tu ? cria-t-il, tu es laide quand tu pleures, est-ce que je me plains de quelque chose ? Oh! cette rose est dévorée par un ver et regarde celle-là qui pousse tout de travers, au fond ces roses sont très laides.
Il donnait des coups de pied dans la caisse et arrachait les roses.
- Kay, qu'est-ce que tu fais ? cria la petite.
Et lorsqu'il vit son effroi, il arracha encore une rose et rentra vite par sa fenêtre, laissant là la charmante petite Gerda.
Quand par la suite elle apportait le livre d'images, il déclarait qu'il était tout juste bon pour les bébés et si grand-mère gentiment racontait des histoires, il avait toujours à redire, parfois il marchait derrière elle, mettait des lunettes et imitait, à la perfection du reste, sa manière de parler ; les gens en riaient.
Bientôt il commença à parler et à marcher comme tous les gens de sa rue pour se moquer d'eux.
On se mit à dire : « Il est intelligent ce garçon-là ! » Mais c'était la poussière du miroir qu'il avait reçue dans l'œil, l'éclat qui s'était fiché dans son cœur qui étaient la cause de sa transformation et de ce qu'il taquinait la petite Gerda, laquelle l'aimait de toute son âme.
Ses jeux changèrent complètement, ils devinrent beaucoup plus réfléchis. Un jour d'hiver, comme la neige tourbillonnait au-dehors, il apporta une grande loupe, étala sa veste bleue et laissa la neige tomber dessus.
- Regarde dans la loupe, Gerda, dit-il.
Chaque flocon devenait immense et ressemblait à une fleur splendide ou à une étoile à dix côtés.
- Comme c'est curieux, bien plus intéressant qu'une véritable fleur, ici il n'y a aucun défaut, ce seraient des fleurs parfaites - si elles ne fondaient pas.
Peu après Kay arriva portant de gros gants, il avait son traîneau sur le dos, il cria aux oreilles de Gerda :
- J'ai la permission de faire du traîneau sur la grande place où les autres jouent ! Et le voilà parti.
Sur la place, les garçons les plus hardis attachaient souvent leur traîneau à la voiture d'un paysan et se faisaient ainsi traîner un bon bout de chemin. C'était très amusant. Au milieu du jeu ce jour-là arriva un grand traîneau peint en blanc dans lequel était assise une personne enveloppée d'un manteau de fourrure blanc avec un bonnet blanc également. Ce traîneau fit deux fois le tour de la place et Kay put y accrocher rapidement son petit traîneau.
Dans la rue suivante, ils allaient de plus en plus vite. La personne qui conduisait tournait la tète, faisait un signe amical à Kay comme si elle le connaissait. Chaque fois que Kay voulait détacher son petit traîneau, cette personne faisait un signe et Kay ne bougeait plus ; ils furent bientôt aux portes de la ville, les dépassèrent même.
Alors la neige se mit à tomber si fort que le petit garçon ne voyait plus rien devant lui, dans cette course folle, il saisit la corde qui l'attachait au grand traîneau pour se dégager, mais rien n'y fit. Son petit traîneau était solidement fixé et menait un train d'enfer derrière le grand. Alors il se mit à crier très fort mais personne ne l'entendit, la neige le cinglait, le traîneau volait, parfois il faisait un bond comme s'il sautait par-dessus des fossés et des mottes de terre. Kay était épouvanté, il voulait dire sa prière et seule sa table de multiplication lui venait à l'esprit.
Les flocons de neige devenaient de plus en plus grands, à la fin on eût dit de véritables maisons blanches ; le grand traîneau fit un écart puis s'arrêta et la personne qui le conduisait se leva, son manteau et son bonnet n'étaient faits que de neige et elle était une dame si grande et si mince, étincelante : la Reine des Neiges.
- Nous en avons fait du chemin, dit-elle, mais tu es glacé, viens dans ma peau d'ours.
Elle le prit près d'elle dans le grand traîneau, l'enveloppa du manteau. Il semblait à l'enfant tomber dans des gouffres de neige.
- As-tu encore froid ? demanda-t-elle en l'embrassant sur le front.
Son baiser était plus glacé que la glace et lui pénétra jusqu'au cœur déjà à demi glacé. Il crut mourir, un instant seulement, après il se sentit bien, il ne remarquait plus le froid.
«Mon traîneau, n'oublie pas mon traîneau.» C'est la dernière chose dont se souvint le petit garçon.
Le traîneau fut attaché à une poule blanche qui vola derrière eux en le portant sur son dos. La Reine des Neiges posa encore une fois un baiser sur le front de Kay, alors il sombra dans l'oubli total, il avait oublié Gerda, la grand-mère et tout le monde à la maison.
- Tu n'auras pas d'autre baiser, dit-elle, car tu en mourrais.
Kay la regarda. Qu'elle était belle, il ne pouvait s'imaginer visage plus intelligent, plus charmant, elle ne lui semblait plus du tout de glace comme le jour où il l'avait aperçue de la fenêtre et où elle lui avait fait des signes d'amitié ! A ses yeux elle était aujourd'hui la perfection, il n'avait plus du tout peur, il lui raconta qu'il savait calculer de tête, même avec des chiffres décimaux, qu'il connaissait la superficie du pays et le nombre de ses habitants. Elle lui souriait ... Alors il sembla à l'enfant qu'il ne savait au fond que peu de chose et ses yeux s'élevèrent vers l'immensité de l'espace. La reine l'entraînait de plus en plus haut. Ils volèrent par-dessus les forêts et les océans, les jardins et les pays. Au-dessous d'eux le vent glacé sifflait, les loups hurlaient, la neige étincelait, les corbeaux croassaient, mais tout en haut brillait la lune, si grande et si claire. Au matin, il dormait aux pieds de la Reine des Neiges.

TROISIEME HISTOIRE
LE JARDIN DE LA MAGICIENNE

Mais que disait la petite Gerda, maintenant que Kay n'était plus là ? Où était-il ? Personne ne le savait, personne ne pouvait expliquer sa disparition. Les garçons savaient seulement qu'ils l'avaient vu attacher son petit traîneau à un autre, très grand, qui avait tourné dans la rue et était sorti de la ville. Nul ne savait où il était, on versa des larmes, la petite Gerda pleura beaucoup et longtemps, ensuite on dit qu'il était mort, qu'il était tombé dans la rivière coulant près de la ville. Les jours de cet hiver-là furent longs et sombres.
Enfin vint le printemps et le soleil.
- Kay est mort et disparu, disait la petite Gerda.
- Nous ne le croyons pas, répondaient les rayons du soleil.
- Il est mort et disparu, dit-elle aux hirondelles.
- Nous ne le croyons pas, répondaient-elles.
A la fin la petite Gerda ne le croyait pas non plus.
- Je vais mettre mes nouveaux souliers rouges, dit-elle un matin, ceux que Kay n'a jamais vus et je vais aller jusqu'à la rivière l'interroger.
Il était de bonne heure, elle embrassa sa grand-mère qui dormait, mit ses souliers rouges et toute seule sortit par la porte de la ville, vers le fleuve.
- Est-il vrai que tu m'as pris mon petit camarade de jeu ? Je te ferai cadeau de mes souliers rouges si tu me le rends.
Il lui sembla que les vagues lui faisaient signe, alors elle enleva ses souliers rouges, ceux auxquels elle tenait le plus, et les jeta tous les deux dans l'eau, mais ils tombèrent tout près du bord et les vagues les repoussèrent tout de suite vers elle, comme si la rivière ne voulait pas les accepter, puisqu'elle n'avait pas pris le petit Kay. Gerda crut qu'elle n'avait pas lancé les souliers assez loin, alors elle grimpa dans un bateau qui était là entre les roseaux, elle alla jusqu'au bout du bateau et jeta de nouveau ses souliers dans l'eau. Par malheur le bateau n'était pas attaché et dans le mouvement qu'elle fit il s'éloigna de la rive, elle s'en aperçut aussitôt et voulut retourner à terre, mais avant qu'elle n'y eût réussi, il était déjà loin sur l'eau et il s'éloignait de plus en plus vite.
Alors la petite Gerda fut prise d'une grande frayeur et se mit à pleurer, mais personne ne pouvait l'entendre, excepté les moineaux, et ils ne pouvaient pas la porter, ils volaient seulement le long de la rive, en chantant comme pour la consoler : " Nous voici ! Nous voici ! " Le bateau s'en allait à la dérive, la pauvre petite était là tout immobile sur ses bas, les petits souliers rouges flottaient derrière mais ne pouvaient atteindre la barque qui allait plus vite.
« Peut-être la rivière va-t-elle m'emporter auprès de Kay », pensa Gerda en reprenant courage. Elle se leva et durant des heures admira la beauté des rives verdoyantes. Elle arriva ainsi à un grand champ de cerisiers où se trouvait une petite maison avec de drôles de fenêtres rouges et bleues et un toit de chaume. Devant elle, deux soldats de bois présentaient les armes à ceux qui passaient. Gerda les appela croyant qu'ils étaient vivants, mais naturellement ils ne répondirent pas, elle les approcha de tout près et le flot poussa la barque droit vers la terre.
Gerda appela encore plus fort, alors sortit de la maison une vieille, vieille femme qui s'appuyait sur un bâton à crochet, elle portait un grand chapeau de soleil orné de ravissantes fleurs peintes.
- Pauvre petite enfant, dit la vieille, comment es-tu venue sur ce fort courant qui t'emporte loin dans le vaste monde ?
La vieille femme entra dans l'eau, accrocha le bateau avec le crochet de son bâton, le tira à la rive et en fit sortir la petite fille.
Gerda était bien contente de toucher le sol sec mais un peu effrayée par cette vieille femme inconnue.
- Viens me raconter qui tu es et comment tu es ici, disait-elle.
La petite lui expliqua tout et la vieille branlait la tête en faisant Hm ! Hm ! et comme Gerda, lui ayant tout dit, lui demandait si elle n'avait pas vu le petit Kay, la femme lui répondit qu'il n'avait pas passé encore, mais qu'il allait sans doute venir, qu'il ne fallait en tout cas pas qu'elle s'en attriste mais qu'elle entre goûter ses confitures de cerises, admirer ses fleurs plus belles que celles d'un livre d'images ; chacune d'elles savait raconter une histoire.
Alors elle prit Gerda par la main et elles entrèrent dans la petite maison dont la vieille femme ferma la porte.
Les fenêtres étaient situées très haut et les vitres en étaient rouges, bleues et jaunes, la lumière du jour y prenait des teintes étranges mais sur la table il y avait de délicieuses cerises, Gerda en mangea autant qu'il lui plut. Tandis qu'elle mangeait, la vieille peignait sa chevelure avec un peigne d'or et ses cheveux blonds bouclaient et brillaient autour de son aimable petit visage, tout rond, semblable à une rose.
- J'avais tant envie d'avoir une si jolie petite fille, dit la vieille, tu vas voir comme nous allons bien nous entendre !
A mesure qu'elle peignait les cheveux de Gerda, la petite oubliait de plus en plus son camarade de jeu, car la vieille était une magicienne, mais pas une méchante sorcière, elle s'occupait un peu de magie, comme ça, seulement pour son plaisir personnel et elle avait très envie de garder la petite fille auprès d'elle.
C'est pourquoi elle sortit dans le jardin, tendit sa canne à crochet vers tous les rosiers et, quoique chargés des fleurs les plus ravissantes, ils disparurent dans la terre noire, on ne voyait même plus où ils avaient été. La vieille femme avait peur que Gerda, en voyant les roses, ne vint à se souvenir de son rosier à elle, de son petit camarade Kay et qu'elle ne s'enfuie.
Ensuite, elle conduisit Gerda dans le jardin fleuri. Oh ! quel parfum délicieux ! Toutes les fleurs et les fleurs de toutes les saisons étaient là dans leur plus belle floraison, nul livre d'images n'aurait pu être plus varié et plus beau. Gerda sauta de plaisir et joua jusqu'au moment où le soleil descendit derrière les grands cerisiers. Alors on la mit dans un lit délicieux garni d'édredons de soie rouge bourrés de violettes bleues, et elle dormit et rêva comme une princesse au jour de ses noces.
Le lendemain elle joua encore parmi les fleurs, dans le soleil - et les jours passèrent. Gerda connaissait toutes les fleurs par leur nom, il y en avait tant et tant et cependant il lui semblait qu'il en manquait une, laquelle ? Elle ne le savait pas.
Un jour elle était là, assise, et regardait le chapeau de soleil de la vieille femme avec les fleurs peintes où justement la plus belle fleur était une rose. La sorcière avait tout à fait oublié de la faire disparaître de son chapeau en même temps qu'elle faisait descendre dans la terre les vraies roses . On ne pense jamais à tout !
- Comment, s'écria Gerda, il n'y pas une seule rose ici ? Elle sauta au milieu de tous les parterres, chercha et chercha, mais n'en trouva aucune. Alors elle s'assit sur le sol et pleura, mais ses chaudes larmes tombèrent précisément à un endroit où un rosier s'était enfoncé, et lorsque les larmes mouillèrent la terre, l'arbre reparut soudain plus magnifiquement fleuri qu'auparavant. Gerda l'entoura de ses bras et pensa tout d'un coup à ses propres roses de chez elle et à son petit ami Kay.
- Oh comme on m'a retardée, dit la petite fille. Et je devais chercher Kay ! Ne savez-vous pas où il est ? demanda-t-elle aux roses. Croyez-vous vraiment qu'il soit mort et disparu ?
- Non, il n'est pas mort, répondirent les roses, nous avons été sous la terre, tous les morts y sont et Kay n'y était pas !
- Merci, merci à vous, dit Gerda allant vers les autres fleurs. Elle regarda dans leur calice en demandant :
- Ne savez-vous pas où se trouve le petit Kay ?
Mais chaque fleur debout au soleil rêvait sa propre histoire, Gerda en entendit tant et tant, aucune ne parlait de Kay.
Mais que disait donc le lis rouge ?
- Entends-tu le tambour : Boum ! boum ! deux notes seulement, boum ! boum ! écoute le chant de deuil des femmes, l'appel du prêtre. Dans son long sari rouge, la femme hindoue est debout sur le bûcher, les flammes montent autour d'elle et de son époux défunt, mais la femme hindoue pense à l'homme qui est vivant dans la foule autour d'elle, à celui dont les yeux brûlent, plus ardents que les flammes, celui dont le regard touche son cœur plus que cet incendie qui bientôt réduira son corps en cendres. La flamme du cœur peut-elle mourir dans les flammes du bûcher ?
- Je n'y comprends rien du tout, dit la petite Gerda.
- C'est là mon histoire, dit le lis rouge.
Et que disait le liseron ?
- Là-bas, au bout de l'étroit sentier de montagne est suspendu un vieux castel, le lierre épais pousse sur les murs rongés, feuille contre feuille, jusqu'au balcon où se tient une ravissante jeune fille. Elle se penche sur la balustrade et regarde au loin sur le chemin. Aucune rose dans le branchage n'est plus fraîche que cette jeune fille, aucune fleur de pommier que le vent arrache à l'arbre et emporte au loin n'est plus légère. Dans le froufrou de sa robe de soie, elle s'agite : «Ne vient-il pas ?».
- Est-ce de Kay que tu parles ? demanda Gerda.
- Je ne parle que de ma propre histoire, de mon rêve, répondit le liseron.
Mais que dit le petit perce-neige ?
- Dans les arbres, cette longue planche suspendue par deux cordes, c'est une balançoire. Deux délicieuses petites filles - les robes sont blanches, de longs rubans verts flottent à leurs chapeaux - y sont assises et se balancent. Le frère, plus grand qu'elles, se met debout sur la balançoire, il passe un bras autour de la corde pour se tenir, il tient d'une main une petite coupe, de l'autre une pipe d'écume et il fait des bulles de savon. La balançoire va et vient, les bulles de savon aux teintes irisées s'envolent, la dernière tient encore à la pipe et se penche dans la brise. La balançoire va et vient. Le petit chien noir aussi léger que les bulles de savon se dresse sur ses pattes de derrière et veut aussi monter, mais la balançoire vole, le chien tombe, il aboie, il est furieux, on rit de lui, les bulles éclatent. Voilà ! une planche qui se balance, une écume qui se brise, voilà ma chanson ...
- C'est peut-être très joli ce que tu dis là, mais tu le dis tristement et tu ne parles pas de Kay.
Que dit la jacinthe ?
- Il y avait trois sœurs délicieuses, transparentes et délicates, la robe de la première était rouge, celle de la seconde bleue, celle de la troisième toute blanche. Elles dansaient en se tenant par la main près du lac si calme, au clair de lune. Elles n'étaient pas filles des elfes mais bien enfants des hommes. L'air embaumait d'un exquis parfum, les jeunes filles disparurent dans la forêt. Le parfum devenait de plus en plus fort - trois cercueils où étaient couchées les ravissantes filles glissaient d'un fourré de la forêt dans le lac, les vers luisants volaient autour comme de petites lumières flottantes. Dormaient-elles ces belles filles ? Etaient-elles mortes ? Le parfum des fleurs dit qu'elles sont mortes, les cloches sonnent pour les défuntes.
- Tu me rends malheureuse, dit la petite Gerda. Tu as un si fort parfum, qui me fait penser à ces pauvres filles. Hélas ! le petit Kay est-il vraiment mort ? Les roses qui ont été sous la terre me disent que non.
- Ding ! Dong ! sonnèrent les clochettes des jacinthes. Nous ne sonnons pas pour le petit Kay, nous ne le connaissons pas. Nous chantons notre chanson, c'est la seule que nous sachions.
Gerda se tourna alors vers le bouton d'or qui brillait parmi les feuilles vertes, luisant.
- Tu es un vrai petit soleil ! lui dit Gerda. Dis-moi si tu sais où je trouverai mon camarade de jeu ?
Le bouton d'or brillait tant qu'il pouvait et regardait aussi la petite fille. Mais quelle chanson savait-il ? On n'y parlait pas non plus de Kay :
- Dans une petite ferme, le soleil brillait au premier jour du printemps, ses rayons frappaient le bas du mur blanc du voisin, et tout près poussaient les premières fleurs jaunes, or lumineux dans ces chauds rayons. Grand-mère était assise dehors dans son fauteuil, sa petite fille, la pauvre et jolie servante rentrait d'une courte visite, elle embrassa la grand-mère. Il y avait de l'or du cœur dans ce baiser béni. De l'or sur les lèvres, de l'or au fond de l'être, de l'or dans les claires heures du matin. Voilà ma petite histoire, dit le bouton d'or.
- Ma pauvre vieille grand-mère, soupira Gerda. Elle me regrette sûrement et elle s'inquiète comme elle s'inquiétait pour Kay. Mais je rentrerai bientôt et je ramènerai Kay. Cela ne sert à rien que j'interroge les fleurs, elles ne connaissent que leur propre chanson, elles ne savent pas me renseigner.
Elle retroussa sa petite robe pour pouvoir courir plus vite, mais le narcisse lui fit un croc-en-jambe au moment où elle sautait par-dessus lui. Alors elle s'arrêta, regarda la haute fleur et demanda :
- Sais-tu par hasard quelque chose ?
Elle se pencha très bas pour être près de lui. Et que dit-il ?
- Je me vois moi- même, je me vois moi-même ! Oh! Oh! quel parfum je répands ! Là-haut dans la mansarde, à demi vêtue, se tient une petite danseuse, tantôt sur une jambe, tantôt sur les deux, elle envoie promener le monde entier de son pied, au fond elle n'est qu'une illusion visuelle, pure imagination. Elle verse l'eau de la théière sur un morceau d'étoffe qu'elle tient à la main, c'est son corselet - la propreté est une bonne chose - la robe blanche est suspendue à la patère, elle a aussi été lavée dans la théière et séchée sur le toit. Elle met la robe et un fichu jaune safran autour du cou pour que la robe paraisse plus blanche. La jambe en l'air ! dressée sur une longue tige, c'est moi, je me vois moi-même.
- Mais je m'en moque, cria Gerda, pourquoi me raconter cela ?
Elle courut au bout du jardin. La porte était fermée, mais elle remua la charnière rouillée qui céda, la porte s'ouvrit. Alors la petite Gerda, sans chaussures, s'élança sur ses bas dans le monde.
Elle se retourna trois fois, mais personne ne la suivait ; à la fin, lasse de courir, elle s'assit sur une grande pierre. Lorsqu'elle regarda autour d'elle, elle vit que l'été était passé, on était très avancé dans l'automne, ce qu'on ne remarquait pas du tout dans le jardin enchanté où il y avait toujours du soleil et toutes les fleurs de toutes les saisons.
- Mon Dieu que j'ai perdu de temps ! s'écria la petite Gerda. Voilà que nous sommes en automne, je n'ai pas le droit de me reposer.
Elle se leva et repartit.
Comme ses petits pieds étaient endoloris et fatigués ! Autour d'elle tout était froid et hostile, les longues feuilles du saule étaient toutes jaunes et le brouillard s'égouttait d'elles, une feuille après l'autre tombait à terre, seul le prunellier avait des fruits âcres à vous en resserrer toutes les gencives. Oh ! que tout était gris et lourd dans le vaste monde !

QUATRIEME HISTOIRE
PRINCE ET PRINCESSE

Encore une fois, Gerda dut se reposer, elle s'assit. Alors sur la neige une corneille sautilla auprès d'elle, une grande corneille qui la regardait depuis un bon moment en secouant la tête. Elle fit Kra ! Kra ! bonjour, bonjour. Elle ne savait dire mieux, mais avait d'excellentes intentions. Elle demanda à la petite fille où elle allait ainsi, toute seule, à travers le monde.
Le mot seule, Gerda le comprit fort bien, elle sentait mieux que quiconque tout ce qu'il pouvait contenir, elle raconta toute sa vie à la corneille et lui demanda si elle n'avait pas vu Kay.
La corneille hochait la tête et semblait réfléchir.
- Mais, peut-être bien, ça se peut ...
- Vraiment ! tu le crois ? cria la petite fille.
Elle aurait presque tué la corneille tant elle l'embrassait.
- Doucement, doucement, fit la corneille. Je crois que ce pourrait bien être Kay, mais il t'a sans doute oubliée pour la princesse.
- Est-ce qu'il habite chez une princesse ? demanda Gerda.
- Oui, écoute, mais je m'exprime si mal dans ta langue. Si tu comprenais le parler des corneilles, ce me serait plus facile.
- Non, ça je ne l'ai pas appris, dit Gerda, mais grand-mère le savait, elle savait tout. Si seulement je l'avais appris !
- Ça ne fait rien, je raconterai comme je pourrai, très mal sûrement.
Et elle se mit à raconter.
Dans ce royaume où nous sommes, habite une princesse d'une intelligence extraordinaire.
L'autre jour qu'elle était assise sur le trône - ce n'est pas si amusant d'après ce qu'on dit - elle se mit à fredonner «Pourquoi ne pas me marier ?»
- Tiens, ça me donne une idée ! s'écria-t-elle. Et elle eut envie de se marier, mais elle voulait un mari capable de répondre avec esprit quand on lui parlait de toutes choses.
- Chaque mot que je dis est la pure vérité, interrompit la corneille. J'ai une fiancée qui est apprivoisée et se promène librement dans le château, c'est elle qui m'a tout raconté.
Sa fiancée était naturellement aussi une corneille, car une corneille mâle cherche toujours une fiancée de son espèce.
Tout de suite les journaux parurent avec une bordure de cœurs et l'initiale de la princesse. On y lisait que tout jeune homme de bonne apparence pouvait monter au château et parler à la princesse, et celui qui parlerait de façon que l'on comprenne tout de suite qu'il était bien à sa place dans un château, que celui enfin qui parlerait le mieux, la princesse le prendrait pour époux.
- Oui ! oui ! tu peux m'en croire, c'est aussi vrai que me voilà, dit la corneille, les gens accouraient, quelle foule, quelle presse, mais sans succès le premier, ni le second jour. Ils parlaient tous très facilement dans la rue, mais quand ils avaient dépassé les grilles du palais, vu les gardes en uniforme brodé d'argent, les laquais en livrée d'or sur les escaliers et les grands salons illuminés, ils étaient tout déconcertés, ils se tenaient devant le trône où la princesse était assise et ne savaient que dire sinon répéter le dernier mot qu'elle avait prononcé, et ça elle ne se souciait nullement de l'entendre répéter. On aurait dit que tous ces prétendants étaient tombés en léthargie - jusqu'à ce qu'ils se retrouvent dehors, dans la rue, alors ils retrouvaient la parole. Il y avait queue depuis les portes de la ville jusqu'au château, affirma la corneille. Quand ils arrivaient au château, on ne leur offrait même pas un verre d'eau.
Les plus avisés avaient bien apporté des tartines mais ils ne partageaient pas avec leurs voisins, ils pensaient :
«S'il a l'air affamé, la princesse ne le prendra pas. »
- Mais Kay, mon petit Kay,quand m'en parleras-tu ? Etait-il parmi tous ces gens-là? - Patience ! patience ! nous y sommes. Le troisième jour arriva un petit personnage sans cheval ni voiture, il monta d'un pas décidé jusqu'au château, ses yeux brillaient comme les tiens, il avait de beaux cheveux longs, mais ses vêtements étaient bien pauvres.
- C'était Kay, jubila Gerda. Enfin je l'ai trouvé.
Et elle battit des mains.
- Il avait un petit sac sur le dos, dit la corneille.
- Non, c'était sûrement son traîneau, dit Gerda, il était parti avec.
- Possible, répondit la corneille, je n'y ai pas regardé de si près, mais ma fiancée apprivoisée m'a dit que lorsqu'il entra par le grand portail, qu'il vit les gardes en uniforme brodé d'argent, les laquais des escaliers vêtus d'or, il ne fut pas du tout intimidé, il les salua, disant :
- Comme ce doit être ennuyeux de rester sur l'escalier, j'aime mieux entrer. Les salons étaient brillamment illuminés, les Conseillers particuliers et les Excellences marchaient pieds nus et portaient des plats en or, c'était quelque chose de très imposant. Il avait des souliers qui craquaient très fort, mais il ne se laissa pas impressionner.
- C'est sûrement Kay, dit Gerda, je sais qu'il avait des souliers neufs et je les entendais craquer dans la chambre de grand-maman.
Mais plein d'assurance, il s'avança jusque devant la princesse qui était assise sur une perle grande comme une roue de rouet.
Toutes les dames de la cour avec leurs servantes et les servantes de leurs servantes, et tous les chevaliers avec leurs serviteurs et les serviteurs de leurs serviteurs qui eux-mêmes avaient droit à un petit valet, se tenaient debout tout autour et plus ils étaient près de la porte, plus ils avaient l'air fier. Le valet du domestique du premier serviteur qui se promène toujours en pantoufles, on ose à peine le regarder tellement il a l'air fier debout devant la porte.
- Mais est-ce que Kay a tout de même eu la princesse ?
- Si je n'étais pas corneille, je l'aurais prise. Il était décidé et charmant, il n'était pas venu en prétendant mais seulement pour juger de l'intelligence de la princesse et il la trouva remarquable ... et elle le trouva très bien aussi.
- C'était lui, c'était Kay, s'écria Gerda, il était si intelligent, il savait calculer de tête même avec les chiffres décimaux. Oh ! conduis-moi au château ...
- C'est vite dit, répartit la corneille, mais comment ? J'en parlerai à ma fiancée apprivoisée, elle saura nous conseiller car il faut bien que je te dise qu'une petite fille comme toi ne peut pas entrer là régulièrement.
- Si, j'irai, dit Gerda. Quand Kay entendra que je suis là il sortira tout de suite pour venir me chercher.
- Attends-moi là près de l'escalier.
Elle secoua la tête et s'envola.
Il faisait nuit lorsque la corneille revint.
- Kra ! Kra ! fit-elle. Ma fiancée te fait dire mille choses et voici pour toi un petit pain qu'elle a pris à la cuisine. Ils ont assez de pain là-dedans et tu dois avoir faim. Il est impossible que tu entres au château - tu n'as pas de chaussures - les gardes en argent et les laquais en or ne le permettraient pas, mais ne pleure pas, tu vas tout de même y aller. Ma fiancée connaît un petit escalier dérobé qui conduit à la chambre à coucher et elle sait où elle peut en prendre la clé.
Alors la corneille et Gerda s'en allèrent dans le jardin, dans les grandes allées où les feuilles tombaient l'une après l'autre, puis au château où les lumières s'éteignaient l'une après l'autre et la corneille conduisit Gerda jusqu'à une petite porte de derrière qui était entrebâillée.
Oh ! comme le cœur de Gerda battait d'inquiétude et de désir, comme si elle faisait quelque chose de mal, et pourtant elle voulait seulement savoir s'il s'agissait bien de Kay - oui, ce ne pouvait être que lui, elle pensait si intensément à ses yeux intelligents, à ses longs cheveux, elle le voyait vraiment sourire comme lorsqu'ils étaient à la maison sous les roses. Il serait sûrement content de la voir, de savoir quel long chemin elle avait fait pour le trouver.
Les voilà dans l'escalier où brûlait une petite lampe sur un buffet ; au milieu du parquet se tenait la corneille apprivoisée qui tournait la tête de tous les côtés et considérait Gerda, laquelle fit une révérence comme grand-mère le lui avait appris.
- Mon fiancé m'a dit tant de bien de vous, ma petite demoiselle, dit la corneille apprivoisée, du reste votre curriculum vitae, comme on dit, est si touchant. Voulez-vous tenir la lampe, je marcherai devant. Nous irons tout droit, ici nous ne rencontrerons personne.
- Il me semble que quelqu'un marche juste derrière nous, dit Gerda. Quelque chose passa près d'elle en bruissant, sur les murs glissaient des ombres : chevaux aux crinières flottantes et aux jambes fines, jeunes chasseurs, cavaliers et cavalières.
- Rêves que tout cela, dit la corneille. Ils viennent seulement orienter vers la chasse les rêves de nos princes, nous pourrons d'autant mieux les contempler dans leur lit. Mais autre chose : si vous entrez en grâce et prenez de l'importance ici, vous montrerez-vous reconnaissante ?
- Ne parlons pas de ça, dit la corneille de la forêt.
Ils entrèrent dans la première salle tendue de satin rose à grandes fleurs, les rêves les avaient dépassés et couraient si vite que Gerda ne put apercevoir les hauts personnages. Les salles se succédaient l'une plus belle que l'autre, on en était impressionné ... et ils arrivèrent à la chambre à coucher.
Le plafond ressemblait à un grand palmier aux feuilles de verre précieux, et au milieu du parquet se trouvaient, accrochés à une tige d'or, deux lits qui ressemblaient à des lis, l'un était blanc et la princesse y était couchée, l'autre était rouge et c'est dans celui-là que Gerda devait chercher le petit Kay. Elle écarta quelques pétales rouges et aperçut une nuque brune.
- Oh ! c'est Kay ! cria-t-elle tout haut en élevant la lampe vers lui.
Les rêves à cheval bruissaient dans la chambre. Il s'éveilla, tourna la tête vers elle - et ce n'était pas le petit Kay ...
Le prince ne lui ressemblait que par la nuque mais il était jeune et beau.
Alors la petite Gerda se mit à pleurer, elle raconta toute son histoire et ce que les corneilles avaient fait pour l'aider.
- Pauvre petite, s'exclamèrent le prince et la princesse. Ils louèrent grandement les corneilles, déclarant qu'ils n'étaient pas du tout fâchés mais qu'elles ne devaient tout de même pas recommencer. Cependant ils voulaient leur donner une récompense.
- Voulez-vous voler librement ? demanda la princesse, ou voulez-vous avoir la charge de corneilles de la cour ayant droit à tous les déchets de la cuisine ?
Les deux corneilles firent la révérence et demandèrent une charge fixe ; elles pensaient à leur vieillesse et qu'il est toujours bon d'avoir quelque chose de sûr pour ses vieux jours.
Le prince se leva de son lit et permit à Gerda d'y dormir. Il ne pouvait vraiment faire plus. Elle joignit ses petites mains et pensa :
« Comme il y a des êtres humains et aussi des animaux qui sont bons ! » Là-dessus elle ferma les yeux et s'endormit délicieusement.
Tous les rêves voltigèrent à nouveau autour d'elle, cette fois ils avaient l'air d'anges du Bon Dieu, ils portaient un petit traîneau sur lequel était assis Kay qui saluait. Mais tout ceci n'était que rêve et disparut dès qu'elle s'éveilla.
Le lendemain on la vêtit de la tête aux pieds de soie et de velours, elle fut invitée à rester au château et à couler des jours heureux mais elle demanda seulement une petite voiture attelée d'un cheval et une paire de petites bottines, elle voulait repartir de par le monde pour retrouver Kay.
On lui donna de petites bottines et un manchon, on l'habilla à ravir et au moment de partir un carrosse d'or pur attendait devant la porte. La corneille de la forêt, mariée maintenant, les accompagna pendant trois lieues, assise à côté de la petite fille car elle ne pouvait supporter de rouler à reculons, la deuxième corneille, debout à la porte, battait des ailes, souffrant d'un grand mal de tête pour avoir trop mangé depuis qu'elle avait obtenu un poste fixe, elle ne pouvait les accompagner. Le carrosse était bourré de craquelins sucrés, de fruits et de pains d'épice.
- Adieu ! Adieu ! criaient le prince et la princesse.
Gerda pleurait, la corneille pleurait, les premières lieues passèrent ainsi, puis la corneille fit aussi ses adieux et ce fut la plus dure séparation. Elle s'envola dans un arbre et battit de ses ailes noires aussi longtemps que fut en vue la voiture qui rayonnait comme le soleil lui-même.

CINQUIEME HISTOIRE
LA PETITE FILLE DES BRIGANDS

On roulait à travers la sombre forêt et le carrosse luisait comme un flambeau. Des brigands qui se trouvaient là en eurent les yeux blessés, il ne pouvaient le supporter.
- De l'or ! de l'or ! criaient-ils.
S'élançant à la tête des chevaux, ils massacrèrent les petits postillons, le cocher et les valets et tirèrent la petite Gerda hors de la voiture.
- Elle est grassouillette, elle est mignonne et nourrie d'amandes, dit la vieille brigande qui avait une longue barbe broussailleuse et des sourcils qui lui tombaient sur les yeux. C'est joli comme un petit agneau gras, ce sera délicieux à manger.
Elle tira son grand couteau et il luisait d'une façon terrifiante.
- Aie ! criait en même temps cette mégère.
Sa propre petite fille qu'elle portait sur le dos et qui était sauvage et mal élevée à souhait, venait de la mordre à l'oreille.
- Sale petite ! fit la mère.
Elle n'eut pas le temps de tuer Gerda, sa petite fille lui dit :
- Elle jouera avec moi, qu'elle me donne son manchon, sa jolie robe et je la laisserai coucher dans mon lit.
Elle mordit de nouveau sa mère qui se débattait et se tournait de tous les côtés. Les brigands riaient.
- Voyez comme elle danse avec sa petite !
- Je veux monter dans le carrosse, dit la petite fille des brigands.
Et il fallut en passer par où elle voulait, elle était si gâtée et si difficile. Elle s'assit auprès de Gerda et la voiture repartit par-dessus les souches et les broussailles plus profondément encore dans la forêt. La fille des brigands était de la taille de Gerda mais plus forte, plus large d'épaules, elle avait le teint sombre et des yeux noirs presque tristes. Elle prit Gerda par la taille, disant :
- Ils ne te tueront pas tant que je ne serai pas fâchée avec toi. Tu es sûrement une princesse.
- Non, répondit Gerda.
Et elle lui raconta tout ce qui lui était arrivé et combien elle aimait le petit Kay.
La fille des brigands la regardait d'un air sérieux, elle fit un signe de la tête.
Elle essuya les yeux de Gerda et mit ses deux mains dans le manchon. Qu'il était doux !
Le carrosse s'arrêta, elles étaient au milieu de la cour d'un château de brigands, tout lézardé du haut en bas, des corbeaux, des corneilles s'envolaient de tous les trous et les grands bouledogues, qui avaient chacun l'air capable d'avaler un homme, bondissaient mais n'aboyaient pas, cela leur était défendu.
Dans la grande vieille salle noire de suie, brûlait sur le dallage de pierres un grand feu, la fumée montait vers le plafond et cherchait une issue, une grande marmite de soupe bouillait et sur des broches rôtissaient lièvres et lapins.
- Tu vas dormir avec moi et tous mes petits animaux préférés ! dit la fille des brigands.
Après avoir bu et mangé elles allèrent dans un coin où il y avait de la paille et des couvertures. Au-dessus, sur des lattes et des barreaux se tenaient une centaine de pigeons qui avaient tous l'air de dormir mais ils tournèrent un peu la tête à l'arrivée des fillettes.
- Ils sont tous à moi, dit la petite fille des brigands.
Elle attrapa un des plus proches, le tint par les pattes.
- Embrasse-le ! cria-t-elle en le claquant à la figure de Gerda.
- Et voilà toutes les canailles de la forêt, continua-t-elle, en montrant une quantité de barreaux masquant un trou très haut dans le mur.
- Ce sont les canailles de la forêt, ces deux-là, ils s'envolent tout de suite si on ne les enferme pas bien. Et voici le plus chéri, mon vieux Bée !
Elle tira par une corne un renne qui portait un anneau de cuivre poli autour du cou et qui était attaché.
- Il faut aussi l'avoir à la chaîne celui-là, sans quoi il bondit et s'en va. Tous les soirs je lui caresse le cou avec mon couteau aiguisé, il en a une peur terrible, ajouta-t-elle.
Elle prit un couteau dans une fente du mur et le fit glisser sur le cou du pauvre renne qui ruait, mais la fille des brigands ne faisait qu'en rire. Elle entraîna Gerda vers le lit.
- Est-ce que tu le gardes près de toi pour dormir ? demanda Gerda.
- Je dors toujours avec un couteau, dit la fille des brigands. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Mais répète-moi ce que tu me racontais de Kay.
Tandis que la petite Gerda racontait, les pigeons de la forêt roucoulaient là- haut dans leur cage, les autres pigeons dormaient. La fille des brigands dormait et ronflait, une main passée autour du cou de Gerda et le couteau dans l'autre, mais Gerda ne put fermer l'œil, ne sachant si elle allait vivre ou mourir.
Alors, les pigeons de la forêt dirent :
- Crouou ! Crouou ! nous avons vu le petit Kay. Une poule blanche portait son traîneau, lui était assis dans celui de la Reine des Neiges, qui volait bas au-dessus de la forêt, nous étions dans notre nid, la Reine a soufflé sur tous les jeunes et tous sont morts, sauf nous deux. Crouou ! Crouou !
- Que dites-vous là-haut ? cria Gerda. Où la Reine des Neiges est-elle partie ?
- Elle allait sûrement vers la Laponie où il y a toujours de la neige et de la glace. Demande au renne qui est attaché à la corde.
- Il y a de glace et de la neige, c'est agréable et bon, dit le renne. Là, on peut sauter, libre, dans les grandes plaines brillantes, c'est là que la Reine des Neiges a sa tente d'été, mais son véritable château est près du pôle Nord, sur une île appelée Spitzberg.
- Oh ! mon Kay, mon petit Kay, soupira Gerda.
- Si tu ne te tiens pas tranquille, dit la fille des brigands à demi réveillée, je te plante le couteau dans le ventre.
Au matin Gerda raconta à la fillette ce que les pigeons, le renne, lui avaient dit et la fille des brigands avait un air très sérieux, elle disait :
- Ça m'est égal ! ça m'est égal !
- Sais-tu où est la Laponie ? demanda-t-elle au renne.
- Qui pourrait le savoir mieux que moi, répondit l'animal dont les yeux étincelèrent. C'est là que je suis né, que j'ai joué et bondi sur les champs enneigés.
- Ecoute, dit la fille des brigands à Gerda, tu vois que maintenant tous les hommes sont partis, la mère est toujours là et elle restera, mais bientôt elle va se mettre à boire à même cette grande bouteille là-bas et elle se paiera ensuite un petit somme supplémentaire - alors je ferai quelque chose pour toi.
Lorsque la mère eut bu la bouteille et se fut rendormie, la fille des brigands alla vers le renne et lui dit :
- Cela m'aurait amusé de te chatouiller encore souvent le cou avec mon couteau aiguisé car tu es si amusant quand tu as peur, mais tant pis, je vais te détacher et t'aider à sortir pour que tu puisses courir jusqu'en Laponie mais il faudra prendre tes jambes à ton cou et m'apporter cette petite fille au château de la Reine des Neiges où est son camarade de jeu. Tu as sûrement entendu ce qu'elle a raconté, elle parlait assez fort et tu es toujours à écouter.
Le renne sauta en l'air de joie. La fille des brigands souleva Gerda et prit la précaution de l'attacher fermement sur le dos de la bête, elle la fit même asseoir sur un petit coussin.
- Ça m'est égal, dit-elle. Prends tes bottines fourrées car il fera froid, mais le manchon je le garde, il est trop joli. Et comme je ne veux pas que tu aies froid, voilà les immense moufles de ma mère, elles te monteront jusqu'au coude
- fourre-moi tes mains là-dedans. Et voilà, par les mains tu ressembles à mon affreuse mère.
Gerda pleurait de joie.
- Assez de pleurnicheries, je n'aime pas ça, tu devrais avoir l'air contente au contraire, voilà deux pains et un jambon, tu ne souffriras pas de la faim.
Elle attacha les deux choses sur le renne, ouvrit la porte, enferma les grands chiens, puis elle coupa avec son couteau la corde du renne et lui dit :
-Va maintenant, cours, mais fais bien attention à la petite fille.
Gerda tendit ses mains gantées des immenses moufles vers la fille des brigands pour dire adieu et le renne détala par-dessus les buissons et les souches, à travers la grande forêt par les marais et par la steppe, il courait tant qu'il pouvait. Les loups hurlaient, les corbeaux croassaient. Le ciel faisait pfut ! pfut ! comme s'il éternuait rouge.
- C'est la chère vieille aurore boréale, dit le renne, regarde cette lumière !
Et il courait, il courait, de jour et de nuit.
On mangea les pains, et le jambon aussi. Et ils arrivèrent en Laponie.

SIXIEME HISTOIRE
LA FEMME LAPONE ET LA FINNOISE

Ils s'arrêtèrent près d'une petite maison très misérable, le toit descendait jusqu'à terre et la porte était si basse que la famille devait ramper sur le ventre pour y entrer. Il n'y avait personne au logis qu'une vieille femme lapone qui faisait cuire du poisson sur une lampe à huile de foie de morue. Le renne lui raconta toute l'histoire de Gerda, mais d'abord la sienne qui semblait être beaucoup plus importante et Gerda était si transie de froid qu'elle ne pouvait pas parler.
- Hélas ! pauvres de vous, s'écria la femme, vous avez encore beaucoup à courir, au moins cent lieues encore pour atteindre le Finmark, c'est là qu'est la maison de campagne de la Reine des Neiges, et les aurores boréales s'y allument chaque soir. Je vais vous écrire un mot sur un morceau de morue, je n'ai pas de papier, et vous le porterez à la femme finnoise là-haut, elle vous renseignera mieux que moi.
Lorsque Gerda fut un peu réchauffée, quand elle eut bu et mangé, la femme lapone écrivit quelques mots sur un morceau de morue séchée, recommanda à Gerda d'y faire bien attention, attacha de nouveau la petite fille sur le renne - et en route ! Pfut ! pfut ! entendait-on dans l'air, la plus jolie lumière bleue brûlait là-haut.
Ils arrivèrent au Finmark et frappèrent à la cheminée de la finnoise car là il n'y avait même pas de porte.
Quelle chaleur dans cette maison ! la Finnoise y était presque nue, petite et malpropre. Elle défit rapidement les vêtements de Gerda, lui enleva les moufles et les bottines pour qu'elle n'ait pas trop chaud, mit un morceau de glace sur la tête du renne et commença à lire ce qui était écrit sur la morue séchée. Elle lut et relut trois fois, ensuite, comme elle le savait par cœur, elle mit le morceau de poisson à cuire dans la marmite, c'était bon à manger et elle ne gaspillait jamais rien.
Le renne raconta d'abord sa propre histoire puis celle de Gerda. La Finnoise clignait de ses yeux intelligents mais ne disait rien.
- Tu es très remarquable, dit le renne, je sais que tu peux attacher tous les vents du monde avec un simple fil à coudre, si le marin défait un nœud il a bon vent, S'il défait un second nœud, il vente fort, et s'il défait le troisième et le quatrième, la tempête est si terrible que les arbres des forêts sont renversés. Ne veux-tu pas donner à cette petite fille un breuvage qui lui assure la force de douze hommes et lui permette de vaincre la Reine des Neiges ?
- La force de douze hommes, dit la Finnoise, oui, ça suffira bien.
Elle alla vers une tablette, y prit une grande peau roulée, la déroula. D'étranges lettres y étaient gravées, la Finnoise les lisait et des gouttes de sueur tombaient de son front.
Le renne la pria encore si fort pour Gerda et la petite la regarda avec des yeux si suppliants, si pleins de larmes que la Finnoise se remit à cligner des siens. Elle attira le renne dans un coin et lui murmura quelque chose tout en lui mettant de la glace fraîche sur la tête.
- Le petit Kay est en effet chez la Reine des Neiges et il y est parfaitement heureux, il pense qu'il se trouve là dans le lieu le meilleur du monde, mais tout ceci vient de ce qu'il a reçu un éclat de verre dans le cœur et une poussière de verre dans l'œil, il faut que ce verre soit extirpé sinon il ne deviendra jamais un homme et la Reine des Neiges conservera son pouvoir sur lui.
- Mais ne peux-tu faire prendre à Gerda un breuvage qui lui donnerait un pouvoir magique sur tout cela ?
- Je ne peux pas lui donner un pouvoir plus grand que celui qu'elle a déjà. Ne vois-tu pas comme il est grand, ne vois-tu pas comme les hommes et les animaux sont forcés de la servir, comment pieds nus elle a réussi à parcourir le monde ? Ce n'est pas par nous qu'elle peut gagner son pouvoir qui réside dans son cœur d'enfant innocente et gentille. Si elle ne peut pas par elle- même entrer chez la Reine des Neiges et arracher les morceaux de verre du cœur et des yeux de Kay, nous, nous ne pouvons l'aider.
Le jardin de la Reine commence à deux lieues d'ici, conduis la petite fille jusque-là, fais-la descendre près du buisson qui, dans la neige, porte des baies rouges, ne tiens pas de parlotes inutiles et reviens au plus vite.
Ensuite la femme finnoise souleva Gerda et la replaça sur le dos du renne qui repartit à toute allure.-Je- Oh !

Le Sarrasin, bon mercredi... et gros bisous...

Publié le 28/11/2012 à 09:46 par loevanerell

coucou, nous revoilou,avec une petite histoire, parce que c'est mercredi,

alors bonne lecture et bonne journée, les p'tits-loups...

gros bisous de Loëvan et Erell...

Le Sarrasin de Hans Christian Andersen



Je connais une bande moineaux espiègles et très bavards, toujours babillant, gazouillant, rapportant mille et mille histoires. Voilà ce qu’ils m’ont conté, un jour que je m’étais assise sur un muret de pierre le long d’une petite route de campagne.

Il était une fois un vieux saule à l’écorce craquelée, qui balançait ses longues branches souples et son feuillage délicat en bordure d’un champ de céréales: il poussait là du blé magnifique, de l’orge bien robuste et de l’avoine aux épis si rebondis qu’ils penchaient vers la terre. Juste à côté s’étendait un champ de sarrasin, que l’on appelle aussi du blé noir: il se tenait tout droit, dressant avec arrogance ses hautes tiges raides. ‘Comme je suis beau ! tellement plus beau que le blé !’ Ne cessait-il de répéter, plein d’orgueil. ‘Je suis certain, vieux saule mon voisin, que tu n’as jamais rien contemplé de plus beau qu’un champ de sarrasin !’ Le saule secouait doucement ses branches, comme pour dire: ‘Attention, attention ! ne sois pas trop vaniteux, tu risquerais bien d’être puni…’ mais le sarrasin se dressait de plus belle et ne se gênait pas pour affirmer que le saule était un vieux radoteur…

Peu de temps éclata un formidable orage. Toutes les Fleurs des champs replièrent leurs corolles et s’inclinèrent pour laisser passer la tempête. Le sarrasin, lui, resta tout droit ! _ Incline toi ! conseillèrent les fleurs. _ Jamais de la vie rétorqua le sarrasin. _ Incline toi ! recommandèrent les autres céréales, sinon l‘ouragan te jettera à terre ! _ C’est ce que nous verrons ! fanfaronna le sarrasin. _ Incline toi, je t’en prie, incline toi, demanda le vieux saule. Et surtout ne lève pas la tête quand les éclairs transperceront les nuages ! Les Hommes eux-mêmes ne regardent jamais ‘l’orage de peur d’être aveugles… _ Eh bien moi, je n’ai pas peur ! répliqua le sarrasin, et j’ai très envie de voir le ciel ! ajouta-t-il en se redressant avec insolence.

Au même instant, un éclair illumina violemment toute la campagne, il y eut un coup de tonnerre fracassant, et puis l’orage s’éloigna peu à peu… Les unes après les autres, les fleurs et les céréales relevèrent la tête, leurs pétales et leurs épis tout brillants de gouttelettes de pluie. Le sarrasin, par contre, était couché sur le sol, complètement brûlé par la foudre, abattu, inutile…et, malgré le soleil, le Ciel bleu et le chant des oiseaux, le vieux saule pleurait, pleurait parce que le sarrasin n’avait pas voulu l’écouter…

_ C’est une histoire vraie, me confièrent les petits moineaux espiègles et bavards, le vieux saule lui-même nous l’a racontée. D’ailleurs, il est encore là, vous voyez, à la lisière des champs de céréales… vous pouvez l’interroger !...

Qu'est- ce que le Blé Noir?...

Le blé noir, appartient à la Famille Polygonacées, comme l'oseille ou la rhubarbe. Contrairement à ce que laisse supposer son nom, ce n'est pas une céréale. Mais il possède néanmoins des qualités nutritionnelles très proches de celles du blé. Il est du genre Fagopyrum, nom latin signifiant que sa graine ressemble au fruit du hêtre....

Histoire du Blé Noir...

Importé lors des croisades et popularisé par Anne de Bretagne, le blé noir s'implante en Bretagne dès le XVème siècle.

Durant plus de 3 siècles, il devient l'alimentation principale des Bretons.

La culture du sarrasin : une tradition bretonne

Grâce à son climat et à la qualité de son terroir, la Bretagne reste une terre de prédilection pour la culture de cette plante.

Semé entre mai et juin, le Blé Noir de Bretagne se récolte entre septembre et octobre. Son cycle de vie est simplement rythmé par la pluie et le soleil.

Le blé noir : le candidat parfait pour la culture biologique

Le Blé Noir de Bretagne ne supporte aucun traitement, ni herbicide, ni produit phytosanitaire. Sa résistance naturelle fait de lui un parfait candidat pour la culture biologique.

Depuis une vingtaine d'années, des producteurs, des meuniers, passionnés par le Blé Noir en Bretagne, ont mis en commun toute leur énergie, leur savoir faire pour relancer cette culture....

Le blé noir est une plante annuelle à tiges ramifiées, rougeâtres, à feuilles cordiformes pointues (ressemblantes à un coeur inversé) et à inflorescences en grappes de cymes. Hauteur 50cm à 1,2 mètre.

Les fleurs sont nombreuses, blanches rosées sans pétales, à floraison et maturation très échelonnées et hermaphrodites. La fécondation croisée est de règle mais l’auto-fécondation est possible.

Le fruit est un akène gris: c’est un fruit sec ne contenant qu’une graine en forme de trigones, à arêtes droites et aiguës. Il ne s’ouvre pas et se détache en entier de la plante.

La plante possède des racines fasciculées, racines qui courent juste sous la surface du sol.

Une particularité nutritionnelle du sarrasin ou blé noir est qu'il ne contient pas de gluten.

Avant de pouvoir être déguster en de savoureuses crêpes, galettes ou pâtes, la graine de blé noir sous certification doit être transformée en farine de blé noir de Bretagne (IGP) par des meuniers bretons, héritiers de cette production ancestrale, dont le savoir faire a été transmis de génération en génération.

 

bonnes vacances avec des Contes d'Ours...

Publié le 06/11/2012 à 11:25 par loevanerell

venez!!!  nous allons vous conter des histoires d'Ours...

Bonnes vacances les p'tits-loups et bonne visite...

bisous de Loëvan et Erell...

BASTIEN ET L'OURSON POLAIRE
écrit par Au pays des Animaux (2002)

Il était une fois, un petit garçon qui s'appelait Bastien. C'était un jeune enfant esquimaux de neuf ans qui adorait les ours et rêvait d'en rencontrer, Au pays des ours.
Malheureusement, ce magnifique pays, personne ne savait comment s'y rendre, seul un ours pouvait montrer le chemin...

Un jour, tandis que Bastien se promenait sur la banquise avec son traîneau, il vit un ourson polaire qui semblait en bien mauvaise posture...

Il s'approcha prudemment...

Avec effroi, il s'aperçu que l'ourson était blessé à la patte arrière droite. La blessure empêchait l'ourson d'avancer.
Bastien prit son courage à deux mains et avec difficulté il souleva et déposa l'ourson sur son traineau. Le pauvre était si fatigué, qu'il ne montra aucun signe de violence malgré sa peur de l'homme.
Le garçon monta derrière lui et le traineau repartit...

Quelques temps après Bastien arriva à la porte de chez lui, il appela sa mère:
- Maman vient m'aider,j'ai trouvé un ourson blessé sur la banquise.
- Un ourson ! blessé !,heu...,j'arrive,répondit sa mère, très inquiète.

Bastien lui expliqua qu'il l'avait trouvé sur la banquise et qu'il était blessé à la patte arrière droite. Madame Lans,la mère de Bastien prit le téléphone et appela le vétérinaire...

Deux minutes plus tard on sonna à la porte,Bastien alla ouvrir,c'était le vétérinaire qui demanda où était la bête,bastien répondit que l'ourson était dans le salon près du feu. Le vétérinaire s' approcha et vit la bête allongé qui de temps à autre poussait de petits gémissement.M.Lenus, le vétérinaire osculta l'ourson et se releva et dit à Bastien:

- Bastien il va falloir que je fasse une opération à sa patte .
- Mais pourquoi ? interrogea l'enfant ?
- Et bien, vois-tu cet ourson a été touché par une balle,malheuresement elle est entrée assez profondément pour que je ne puisse pas l'enlever avec les outils que j'ai ici. Au revoir.
-Au revoir M.Lenus, merci d'être venu si vite,dit la mère de Bastien.
-Oh,mais j'habite juste en face."

Peu de temps après que la porte se soit refermée,Bastien mumura qu'il aurait bien aimé être près de l'ourson. L'enfant dormit mal. Durant toute la nuit il n'avait pensé qu'à l'ourson.
Vers 13h on vint sonner à la porte, Bastien descendit les marches 4 à 4 et alla ouvrir.
M.Lenus était là, il tenait l'ourson dans ses bras,Bastien interrogea le vétérinaire :

- Déjà, s'écria le garçon, comment est-ce possible M.Lenus.
- Hier soir quand je suis rentré chez moi je me suis au travail,j'ai retiré la balle et j'ai mis ton ourson sur un gros coussin. Ce matin quand je me suis levé, il était debout sur le coussin. Je l'ai nourri puis osculté et je dois avouer qu'il a bien guéri durant la nuit. Mais je pense qu'il a encore besoin de se reposer avant que tu le ramènes chez lui sur la banquise. Qui c'est, peut être te conduira t-il Au pays des ours...
- Mais docteur quand dois-je le reconduire ?
- Demain mon garçon."

Tout l'après-midi Bastien joua avec l'ourson qu'il appela Blanc...Puis se fut l'heure d'aller dormir et l'enfant laissa Blanc sur le coussin que le vétérinaire lui avait donné.

Le lendemain matin Bastien se leva, descendit, caressa l'ourson et prit son petit déjeuner. Madame Lans donna à Blanc du poisson et se joignit à son fils pour un copieux petit déjeuner. Enfin vers 9h30 Bastien était prêt, il s'emmitoufla dans son manteau et partit avec Blanc.

Du temps s'était écoulé depuis qu'ils étaient partis de chez Bastien. L'ourson s'arrêta et devant les yeux de Bastien s'étendait une forêt, des forêts, jamais Bastien n'en avait vu, car il n'y avait pas de forêts sur la banquise. L'enfant suivit Blanc qui avançait toujours. Puis l'ourson reconnut ses parents et courut les rejoindre laissant Bastien seul.

Peu de temps après Blanc revint avec ses parents et ils commencèrent à visiter le Pays des Ours. Bastien a réalisé son rêve: rencontrer un ours et visiter le Pays des Ours.Un endroit où tout est beau.

Maintenant Bastien à 11 ans et depuis qu'il a vu le Pays des Ours, Blanc qui est aujourd'hui adulte et a des oursons, vient chercher l'enfant les jours de beaux temps pour s'y rendre.
Un jour, peut-être, Bastien y emmènera le vétérinaire et sa mère car ils ont sauvé l'ours de la mort...

LE VOYAGE D'OR
écrit par Au pays des Animaux (2003)

Il était une fois un petit ourson qui s'appelait Or car son pelage ressemblait à de l'or.
Or vivait dans les Pyrénées avec son papa, sa maman et une troupe d'ours bruns. Bientôt lui aussi il deviendrait un ours brun comme eux...

Un jour, alors qu'Or et son papa allaient chercher des fruits pour le repas du soir, Or entendit des voix qui ressemblaient à celles des hommes. Rejoignant son père, Or lui dit qu'il entendait des voix d'hommes. Son père lui répondit qu'il fallait prévenir la troupe, et tout deux se mirent en route.
Mais quand ils arrivèrent, ils ne virent personnes, tous les ours avaient disparus. Or chercha sa maman, mais il ne la vit pas, elle aussi était partie avec les autres ours. Il s'allongea et attendit son père qui cherchait sûrement des traces de pattes pour voir où la troupe était partie.

Entendant les voix d'hommes se rapprochées, le papa d'Or rejoignit son ourson et lui dit qu'il fallait partir d'ici et trouver un nouvel habitat. Or laissa couler une larme sur l'herbe et approuva de la tête. Il avait peur, peur de ne jamais revoir sa mère et la troupe. Tout deux partirent à la recherche d'un endroit où vivre. Or commençait au bout de quelques temps à fatiguer et il demanda à son père pourquoi on ne s'arrêtait pas encore. Douxe, lui répondit qu'il avait une idée où était partie la troupe: "Au pays des ours".
Or reprit courage car il espérait que sa mère serait avec la troupe et il continua de marcher.

La nuit commençait à tomber et Or sentait que ses pauvres petites pattes n'en pouvaient plus. Il interrogea son père pour savoir s'il y en avait encore pour longtemps. Douxe fit signe que non, ils étaient presque arrivés...

Le petit jour était maintenant là, Or sortit son museau de ses pattes,il était encore fatigué malgré la pause que lui avait accordée son papa. Dans peu de temps il serait Au pays des Ours où Or retrouverait sûrement sa maman. Alors avec peine, il se leva et se remit en marche avec son père... En fin de matinée ils arrivèrent Au pays des ours,Or se croyait au paradis : une cascade s'écoulait dans un gigantesque lac d'eau claire où nageaient plusieurs poissons, tout le paysage était remplis de couleurs, elles aussi claires et chaudes , au loin se dessinait une grande forêt...

Or aperçut enfin sa mère et il courut la rejoindre avec son père.

Celle-ci leur raconta comment elle avait eu peur pour eux et que c'était Black,un ours noir, qui les avait prévenus : alors qu'il venait rendre visite à un ami, il avait entendu des voix d'hommes qui venaient les tuer pour avoir leurs fourrures...

Dans ce merveilleux pays, Or fit connaissance d'ours Malais,Lippu,Polaire,à Lunette,et même de Panda et bien d'autres encore.

Maintenant Or est le plus bel ours brun mais aussi le plus doux comme son papa et sa maman. Il vit toujours Au pays des ours avec sa ourse et ses petits oursons à qui il raconte avec joie son aventure.

L'OURS ET LE ROITELET
écrit par les Frères Grimm (1875)

Un jour l'ours et le loup se promenaient dans le bois. L'ours entendit le chant d'un oiseau. « Frère loup, demanda-t-il, quel est ce beau chanteur?
— C'est le roi des oiseaux, répondit le loup ; il faut le saluer. »
C'était en effet le roitelet. « S'il en est ainsi, dit l'ours, Sa Majesté doit avoir un palais; fais-le moi voir.
— Cela n'est pas si facile que tu penses, répliqua le loup ; il faut attendre que la reine soit rentrée. »
La reine arriva sur ces entrefaites; elle et le roi tenaient à leur bec des vermisseaux pour nourrir leurs petits. L'ours les aurait volontiers suivis, mais le loup le retint par la manche en disant : « Non, attendons qu'ils soient ressortis. » Ils remarquèrent seulement l'endroit où se trouvait le nid, et passèrent leur chemin.


Mais l'ours n'avait pas de cesse qu'il n'eût vu le palais du roi des oiseaux ; il ne tarda pas à y retourner. Le roi et la reine étaient absents ; il risqua un coup d'oeil et vit cinq ou six petits couchés dans le nid. « Est-ce là le palais? s'écria-t-il; c'est un triste palais; et pour vous, vous n'êtes pas des fils de roi, mais d'ignobles petites créatures. »
Les petits roitelets fut très courroucés en entendant cela, et ils crièrent de leur côté : « Non, ours, nous ne sommes, pas ce que tu dis ; nos parents sont nobles, tu payeras cher cette injure. » A cette menace, l'ours et le loup, pris de peur, se réfugièrent dans leurs trous.


Mais les petits roitelets continuaient à crier et à faire du bruit; ils dirent à leurs parents qui leur rapportaient à manger : « L'ours est venu nous insulter; nous ne bougerons pas d'ici et nous ne mangerons pas une miette jusqu'à ce que vous ayez rétabli notre réputation.
— Soyez tranquilles, leur dit le roi, votre honneur sera réparé. » Et, volant avec la reine jusqu'au trou de l'ours, il lui cria : «Vieux grognard, pourquoi as-tu insulté mes enfants? Il t'en cuira, car nous allons te faire une guerre à mort. »
La guerre était déclarée; l'ours appela à son secours l'armée des quadrupèdes, le bœuf, la vache, l'âne, le cerf, le chevreuil et tous leurs pareils. De son côté, le roitelet convoqua tout ce qui vole dans les airs, non seulement les oiseaux grands et petits, mais encore les insectes ailés, tels que mouches, cousins, abeilles et frelons.
Comme le jour de la bataille approchait, le roitelet envoya des espions pour savoir quel était le général de l'armée ennemie. Le cousin était le plus fin de tous ; il vola dans le bois à l'endroit où l'ennemi se rassemblait, et se cacha sous une feuille d'un arbre auprès duquel on délibérait. L'ours appela le renard et lui dit : « Compère, tu es le plus rusé de tous les animaux ; c'est toi qui seras notre général.
— Volontiers, dit le renard, mais de quel signal conviendrons-nous? » Personne ne dit mot. « Eh bien! continua-t-il, j'ai une belle queue longue et touffue comme un panache rouge : tant que je la tiendrai levée en l'air, les choses iront bien et vous marcherez en avant; mais si je la baisse par terre, ce sera le signal de sauve qui peut. »


Le cousin, qui avait bien écouté, revint raconter tout de point en point au roitelet.
Au lever de l'aurore, les quadrupèdes accoururent sur le champ de bataille en galopant si fort que la terre en tremblait. Le roitelet apparut dans les airs avec son armée qui bourdonnait, criait, volait de tous côtés de façon à donner le vertige ; on s'attaqua avec fureur. Mais le roitelet dépêcha le frelon, avec ordre de se planter sous la queue du renard et de le piquer de toutes ses forces. Au premier coup d'aiguillon, le renard ne put s'empêcher de faire un bond, mais en tenant toujours sa queue en l'air; au second, il fut contraint de la baisser un instant; mais au troisième, il n'y put plus tenir, et il la serra entre ses jambes en poussant des cris perçants. Les quadrupèdes, voyant cela, crurent que tout était perdu, et commencèrent à s'enfuir chacun dans son trou : et ainsi les oiseaux gagnèrent la bataille.


Le roi et la reine volèrent aussitôt à leur nid et s'écrièrent : « Nous sommes vainqueurs, enfants, buvez et mangez joyeusement.
— Non, dirent les enfants, il faut d'abord que l'ours vienne nous faire des excuses et déclarer qu'il reconnaît notre noblesse. »
Le roitelet vola donc au trou de l'ours et lui dit : « Vieux grognard, tu vas venir faire des excuses devant le nid de mes enfants, et leur déclarer que tu reconnais leur noblesse; autrement, gare à tes côtes! » L'ours effrayé arriva en rampant et fit les excuses demandées. Alors enfin les petits roitelets furent apaisés, et ils festinèrent gaiement toute la soirée...

BOUCLE D'OR ET LES TROIS OURS

 Tout près de la forêt habitait une petite fille qui avait les cheveux si blonds et si bouclés qu'on l'appelait "Boucle d'Or".

 Dans la forêt, près de la maison de Boucle d'Or, vivait une famille ours.

Il y avait le grand ours, le moyen ours et le petit ours.

 Comme il faisait très beau ce jour là et parce que la soupe était bien trop chaude pour être mangée tout de suite, les trois ours décidèrent de faire une petite promenade en attendant que le déjeuner refroidisse un peu.

Ils sortirent donc tous les trois laissant derrière eux la porte de la maison entrouverte; ils ne craignaient pas les voleurs.

Boucle d'Or ce jour là avait aussi eu l'envie de se promener dans la forêt et, chemin faisant, elle arriva près de la maison des trois ours.

Elle frappa à la porte mais n'entendit aucune réponse.

 Alors comme elle était bien curieuse de savoir qui pouvait vivre ici elle entra.

En arrivant dans la salle à manger elle remarqua sur la table trois bols de soupe.

Elle s'approcha du grand bol, celui du grand ours, goûta la soupe et la trouva bien trop chaude.

Elle s'approcha alors du moyen bol, celui du moyen ours, goûta la soupe et la trouva bien trop salée.

Elle s'approcha enfin du petit bol, celui du petit ours, goûta la soupe et la trouva tellement à son goût qu'elle la mangea jusqu'à la dernière goutte.

Ensuite elle voulut s'asseoir.

Elle s'assit sur la grande chaise, celle du grand ours, mais la trouva bien trop haute.

Elle s'assit sur la moyenne chaise, celle du moyen ours, mais la trouva trop bancale.

Elle s'assit alors sur la petite chaise, mais comme Boucle d'Or était trop lourde, elle la cassa.

 "Ce n'est pas grave, se dit-elle, continuons la visite".

Elle vit alors un escalier au bout de la pièce et entreprit de le monter.

Arrivée en haut elle vit une grande chambre à coucher dans laquelle se trouvaient trois lits: un grand, un moyen et un petit.

Elle se coucha sur le grand lit, celui du grand ours évidemment, mais elle le trouva trop dur, alors elle se coucha sur le moyen lit, celui du moyen ours bien entendu, mais elle le trouva trop mou.

Enfin elle se coucha sur le petit lit, celui du petit ours, cela va de soi, et elle le trouva tout à fait comme il faut alors elle s'y endormit.

 Les trois ours, comme ils avaient terminé leur petite promenade, rentrèrent à la maison.

Le grand ours
voyant son bol s'écria:
"quelqu'un a touché à ma soupe!!"

Le moyen ours
voyant son bol s'exclama:
"quelqu'un a touché à ma soupe!!"

Le petit ours
regardant son bol dit:
"quelqu'un a mangé toute ma soupe!!"

. Le grand ours
avança dans la pièce et vit sa chaise:
"quelqu'un s'est assis sur ma chaise!!"

Le moyen ours,
s'avançant alors vers sa chaise affirma:
"quelqu'un s'est aussi assis sur ma chaise!!"

Et le petit ours,
comme il se doit, s'approchant à son tour pleurnicha:
"quelqu'un a cassé ma chaise!!"

D'un pas décidé le grand ours se dirigea vers l'escalier qu'il grimpa quatre à quatre suivi par le moyen ours et par le petit ours qui séchait ses larmes.

Le grand ours
une fois dans la chambre avança vers son lit:
"quelqu'un s'est couché sur mon lit!!"

Le moyen ours
s'approchant aussi dit :
"quelqu'un s'est couché également sur mon lit!!"

Et le petit ours
alors s'étonna:
"Il y a quelqu'un sur mon lit!!"

Boucle d'Or, réveillée par la voix des ours, ouvrit les yeux et vit les trois ours penchés au-dessus d'elle.

Elle eut très peur et, voyant la fenêtre ouverte, elle s'y précipita et sauta par dessus pour courir vite jusque chez elle!

Les trois ours ne la revirent plus jamais.

 

Vacances avec les ours...

Publié le 06/11/2012 à 11:01 par loevanerell

Coucou les z'amis, petites histoires d'ours pour les vacances, alors bonne visite et bonne lecture,

bisous les p'tits-loups...

Les Ours...

Animaux mythiques à la fois chassés et vénérés depuis au moins 40 000 ans, les ours sont des mammifères carnivores de la famille des Ursidés. On les classe dans le genre des Ursus arctos horribilis. Il existe plusieurs espèces d'ours vivant dans des régions différentes et possédant des caractéristiques propres à chaque espèce.

 

L'ours blanc

Il vit sur le littoral des mers arctiques, en solitaire même si parfois ils se regroupent.

Il est protégé dans tous les pays où il vit.

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Sa principale occupation est la chasse. Seules les femelles se déplacent avec leurs petits pendant les 3 années qui suivent leur naissance.

Pour nager, il utilise ses pattes de devant pour avancer et celles de derrière pour gouverner. C'est un excellent nageur. Dès qu'il sort de l'eau, il se secoue vigoureusement pour éviter que de la glace ne se forme sur sa fourrure.

Sa belle fourrure blanche se confond avec la glace, seule sa truffe noire se voit de loin. Aussi pour chasser, il se la camoufle en posant sa patte dessus. Comme l'ours brun, son odorat est excellent, il peut sentir le cadavre d'une baleine à plus de 30 km.

Dès l'âge de 5 ans pour les mâles et 3 ans pour les femelles l'ours blanc peut se reproduire. Comme l'ours brun, chaque portée est de 2 à 3 petits oursons qui à leur naissance ne sont pas plus gros qu'un chat adulte.

Quand ils naissent, ils n'ont pas encore de poils et ne voient pas. Quatre mois plus tard, ils font la première sortie de leur igloo et déjà possèdent une belle fourrure. Ils resteront avec leur mère et chasseront avec elle jusqu'à leurs 3 ans. Leur principale nourriture est le phoque, surtout pendant l'hiver. Pour les tuer, ils leur donnent un violent coup de patte. Ils mangent d'abord la graisse et les intestins, ils gardent la viande pour l'été.

En été, ils parcourent la terre ferme où le soleil a fait fondre la glace. Ils se nourrissent alors de tout ce qu'ils trouvent (rongeur, oiseau et leurs oeufs, et cadavre de baleine...)

Ils peuvent manger aussi des végétaux (baies sauvages).

 

L'ours brun

Le dernier des grands fauves vivant en France a complètement disparu des Alpes et disparaîtrait des Pyrénées si on n'avait pas créé un parc national qui les protège. D'ailleurs, dans toute l'Europe, la chasse a l'ours est réglementée. En 1923 il y avait 150 à 200 ours dans les Pyrénées. Aujourd'hui, il n'en reste qu'une dizaine.

L'ours brun est un omnivore.

Il est principalement végétarien sauf au printemps où il chasse le gibier mais aussi les insectes (fourmi, abeille, guêpe).

Les mâles et les femelles ne vivent pas ensemble. Seulement au moment du rut au printemps pendant 2 à 4 semaines.

C'est en janvier ou février que les femelles mettront bas dans des tanières.

Tous les 2 ou 3 ans, les ourses donnent naissance à 2 ou 3 oursons. Ils resteront avec leur mère jusqu'à 2 ans et demi et seront ensuite indépendants.

 

Cet ours a une très mauvaise vue, il ne peut identifier un objet à plus de 15 mètres. Par contre son ouïe et son odorat sont très développés.

 

 

Le grizzly

A l'inverse des autres ours, le grizzly n'a pas de griffes rétractiles.

Le grizzly est l'un des plus grands et des plus puissants carnivores terrestres du monde. Il est très agressif. Si autrefois il y en avait beaucoup dans toute l'Amérique du Nord, aujourd'hui on ne le trouve à l'état sauvage qu'au Canada, en Alaska et dans quelques états d'Amérique.

 

Les grizzlys ont été décimés par la chasse et la destruction de leur habitat. Depuis 1975, ils font partie des espèces protégées. Il vit en moyenne 30 ans.

Comme l'ours blanc, il vit solitaire sauf pour les périodes d'accouplement. Pour courtiser les femelles, les mâles mordillent le cou et le dos des ourses avec des petits grognements.

Les oursons sont plus rapidement autonomes que leurs cousins (ours blancs, ours bruns). A leur naissance, les grizzlys sont eux aussi sans poils et petits.

Une année après leur naissance, certains vivent déjà hors de la tanière maternelle.

Le grizzly mange aussi bien des insectes, du miel, du poisson (saumon), des baies, des noix, que des mammifères. En automne, ils se nourrissent en abondance pour accumuler des réserves pour leur sommeil hivernal. Mais il n'hiberne pas vraiment. Il peut se réveiller les jours plus doux pour rechercher de la nourriture. Leurs abris peuvent être des grottes naturelles, mais beaucoup se creusent des tanières.

Le grizzly n'a pas d'ennemis naturels, il tolère la promiscuité d'autres ours. Ils s'affrontent rarement.

Ils sont violents seulement au moment du rut.

Les femelles sont plus agressives si elles sentent du danger autour de leurs petits.

Conclusion

Heureusement depuis une cinquantaine d'années l'homme a pris conscience qu'il fallait protéger les ours, sans quoi aujourd'hui certaines espèces auraient totalement disparu.

L'étude des fossiles a révélé que les premiers ours ont fait leur apparition en Europe il y a environ 13 millions d'années !

L'ours n'est pas agressif envers l'homme. Si on ne l'agresse pas, il ne cherche pas la confrontation. Sa grande taille impressionnante, sa façon de se mettre debout, ses grognements suffisent à effrayer tout le monde. Longtemps l'homme l'a chassé pour sa fourrure, pour épargner les troupeaux de moutons, pour le plaisir de grandes chasses.

 

Julien et Sébastien

(texte trouvé sur le net)...

(images trouvées sur le net)...

bonnes vacances...