Publié le 25/02/2007 à 12:01 par magmalou
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La langue tibétaine est une des composantes importantes du patrimoine culturel de l'humanité et il est important qu'elle ne disparaisse pas.
Elle a pris sa forme au VIIe siècle à partir du sanskrit. Elle est monosyllabique.
La langue tibétaine est une des langues tibéto-birmanes. Sa forme écrite se prête très bien à la calligraphie et enrichit encore l'art pictural déjà très diversifié.
La médecine tibétaine est un système thérapeutique traditionnel pratiqué depuis plus de 2500 ans, toujours en vigueur aujourd'hui et qui a synthétisé les trois types de médecine : ayurvédique, chinoise et proprement tibétaine selon la tradition.
Le but est d'équilibrer les trois humeurs. Le diagnostic tient compte de l'observation clinique.
95 % de la médecine tibétaine est basée sur l'utilisation des plantes; les métaux précieux sont utilisés pour les sept sortes de pilules précieuses connues sous le nom de Rinchen rilpo.
Beaucoup de richesses et de créativité dans les nombreux temples à l'architecture si particulière avec des toits recouverts d'or ou de tuiles vertes vernissées. Ils contiennent des trésors. La statuaire bouddhiste en or, argent, pierre et bois est réputée. On y trouve également des peintures sur toile, soie ou papier dénommées thangkas, de l'orfèvrerie, des livres imprimés artisanalement et précieusement conservés entre des planchettes de bois. Les murs et les piliers sont décorés de brocards, les clochettes en bronze tintent.
Les femmes, selon les régions, portent de magnifiques coiffes en turquoise, des bijoux d'or, d'argent avec des pierres semi-précieuses corail, turquoise. Les hommes non plus ne sont pas en reste avec des bagues et des boucles d'oreilles.
La musique est une tradition au Tibet et les enfants apprennent très jeunes lorsque cela leur est possible à jouer de nombreux instruments à vent, à cordes et chantent les berceuses, les chants des nomades, ceux pour éloigner les esprits du foyer.
Les fêtes religieuses sont l'occasion de grands rassemblements pour voir les danses du Cham et écouter les chants religieux.
Il y a également une tradition d'opéra. Le plus connu est Atche Lamo.
La cuisine a des spécialités un peu difficiles pour un palais occidental : la tsampa, le thé au beurre salé, les momos, la tugpa…
Le plus émouvant est certainement la réalisation de mandalas de sable coloré, ignorés en occident, où l'on peut difficilement imaginer qu'une œuvre ne soit pas pérenne, n'ait pas d'auteur connu et soit jetée dans la rivière !
C'est une civilisation brillante, creuset d'une culture unique, le Tibet a connu grandeurs et splendeurs comme vicissitudes et dangers extrêmes au cours de son histoire mouvementée.
Quant au Bouddhisme, pilier de la culture tibétaine, il s'installe au Tibet au VIIe siècle, avec le roi Songtsen Gampo, et prend le dessus sur la religion Bön mais reste fortement intriqué dans cette dernière.
Publié le 25/02/2007 à 12:01 par magmalou
Le Tibet couvre une surface de 2500000 de km2 (5 fois la France) pour une population d'environ 6000000 de Tibétains et, malgré les chiffres officiels à la baisse, environ 20000000 de Chinois.
Le Tibet comprend trois régions principales : l'U-Tsang, le Kham et l'Amdo.
L'altitude moyenne est de 4000 mètres avec de nombreux sommets de plus de 7000 mètres et compte le point culminant de la planète, le Chomolungma (Everest) à 8844 mètres.
Les ressources du sous-sol sont infinies : pétrole, bauxite, uranium, fer, cuivre, chrome, charbon, sel, mica, lithium (en grande quantité), étain, or, argent, etc.
C'est au Tibet que prennent naissance les plus grands fleuves d'Asie, le Mékong, le Yang Tsé, le Huang Ho, la Salouène, le Yarlung Tsampo (Brahmapoutre), l'Indus et le Sutlej.
La faune, la flore et les forêts étaient extrêmement riches.
Publié le 25/02/2007 à 12:01 par magmalou

Quoique l'histoire de l'Etat tibétain ait commencé en 127 avant JC avec l'établissement de la dynastie Yarlung, le vrai grand Tibet fut d'abord unifié au cours du VIIe siècle sous le règne de Songtsen Gampo et de ses successeurs.
Le Tibet fut une des plus grandes puissances d'Asie pendant les siècles qui suivirent, comme le confirment l'inscription sur une colonne du Potala à Lhassa ainsi que certaines révélations historiques chinoises de l'époque Tang. Un traité formel de paix fut conclu entre la Chine et le Tibet en 821 / 823. Ce traité démarquait la frontière entre les deux pays et assurait que "Les Tibétains seront heureux au Tibet et les Chinois seront heureux en Chine".
Alors qu'au cours du XIIIe siècle l'Empire mongol de Gengis Khan s'étendait à l'ouest vers l'Europe et à l'Est vers la Chine, les leaders tibétains de la puissante école Sakya de bouddhisme tibétain conclurent un accord avec les chefs mongols afin d'éviter la conquête du Tibet.
Les relations qui se développèrent et continuèrent d'exister jusqu'au XXe siècle entre les Mongols et les Tibétains étaient un reflet d'une étroite affinité raciale, culturelle et religieuse entre les deux peuples d'Asie centrale. L'Empire mongol était un empire mondial et quelles que fussent les relations entre ses gouvernants et les Tibétains, les Mongols n'intégrèrent jamais l'administration du Tibet et celle de la Chine, ni unirent le Tibet à la Chine.
Le Tibet redevint totalement indépendant au XIVe siècle et ce jusqu'au XVIIIe siècle où s'établit un "parrainage" entre l'empereur mandchou et le Dalaï Lama sans entamer l'indépendance tibétaine, du moins jusqu'à ce que certains puissant empereurs mandchous envoient des troupes impériales au Tibet afin de protéger le Dalaï Lama et le peuple tibétain des invasions mongoles, gorkas, mais aussi de prévenir d'éventuels troubles internes. Ces expéditions donnèrent aux empereurs les moyens d'établir leur influence sur le Tibet.
Le Tibet ne fut jamais annexé à l'Empire mandchou, ni même à la Chine, et continua de conduire ses relations avec les Etats voisins de façon autonome.
Les Britanniques envahirent pendant une brève période Lhassa et conclurent un traité bilatéral avec le Tibet, mais le gouvernement impérial de Pékin continua de revendiquer une certaine autorité dite "suzeraineté". Après la révolution chinoise de 1911 (chute de l'empire), et la proclamation de la République de Chine, est signé le traité d'Ourga 1912 (proclamation d'indépendance du Tibet) qui permet le retour d'exil du XIIIe Dalaï Lama.
En 1929, la Chine accepte de reconnaître l'autorité du Dalaï Lama en échange de certains avantages… Le Tibet est à nouveau libre jusqu'en… 1949.
Les maoïstes contestent l'autorité en place et après une guerre civile renversent le gouvernement nationaliste de Tchan Kai Chek. Mao Zedong proclame la République populaire de Chine le 1er octobre 1949.
Aussitôt, l'Armée populaire de libération de la RPC pénètre au Tibet et impose, sous prétexte d'un prétendu "Accord en 17 points pour la libération pacifique du Tibet", la présence de 40 000 soldats chinois.
En 1959, les soulèvements populaires culminèrent avec des démonstrations de masse à Lhassa. Dans la seule région de Lhassa quelque 87 000 Tibétains furent tués et les proches du Dalaï Lama organisèrent sa fuite en Inde, où il réside maintenant avec le gouvernement tibétain en exil.
En 1963, le Dalaï Lama promulgua une constitution pour un Tibet démocratique à Dharamsala.
Durant toute cette période, la persécution religieuse, les graves violations des droits de l'Homme, la destruction systématique des bâtiments religieux et historiques par les autorités occupantes n'ont pas réussi à détruire la volonté du peuple tibétain de résister à la destruction de son identité nationale. À la suite de l'occupation chinoise, 1 200 000 Tibétains (c'est-à-dire plus d'un sixième de la population totale) ont perdu la vie.
Mais la nouvelle génération tibétaine semble autant déterminée que la génération précédente pour reconquérir l'indépendance du Pays.
Publié le 25/02/2007 à 12:01 par magmalou
Tenzin Delek Rinpoche
Le 2 décembre 2002, Tenzin Delek Rinpoche a été condamné à mort avec un moratoire de 2 ans par la Cour Intermédiaire Populaire de Karze (Sichuan). Le procès s'est déroulé à huis-clos, en dehors des règles de justice internationales. Cette condamnation vient d’être commuée en prison à vie.
Agé de 54 ans, Tenzin Delek Rinpoche est accusé d'avoir participé à une série d'explosions à la bombe à Chengdu, d’activités ‘séparatistes’ et ‘d’espionnage’.
Cependant, la véritable cause de sa condamnation est sa grande influence locale reconnue dans les domaines culturel, social et religieux ainsi que ses relations avec le Dalaï-Lama.
Publié le 25/02/2007 à 12:01 par magmalou

La lutte pacifique des Tibétains
Malgré toutes ses souffrances, le peuple tibétain résiste depuis 50 ans, de manière non-violente à la répression chinoise. Le temps passe et joue contre eux. Ils n'ont qu'un maigre espoir face au rouleau compresseur chinois. Le Dalaï-Lama l'a répété à plusieurs reprises, ils comptent sur le soutien et la solidarité des hommes et des femmes de bonne volonté du monde entier, ce que l'on appelle la communauté internationale.
"Il a souvent été dit que ce mot de non-violence était mal choisi et que, par lui-même, précisément du fait de sa forme négative, il entretenait de nombreuses ambiguïtés. Il a pourtant l'avantage décisif de nous obliger à regarder en face les nombreuses ambiguïtés de la violence, alors même que nous sommes toujours tentés de les occulter pour mieux nous en accommoder. La non-violence n'exprime pas un moindre réalisme, mais au contraire, un plus grand réalisme envers la violence. Il s'agit précisément de prendre toute la mesure de celle-ci, d'en traverser toute l'épaisseur, d'en peser toute la lourdeur. Toute violence est un viol : le viol de l'humanité de l'homme, à la fois de celui qui la subit et de celui qui l'exerce. C'est précisément en prenant conscience que la violence est la négation de l'humanité que l'homme est amené à lui opposer un non catégorique et à lui refuser toute légitimité. C'est ce refus qui fonde le concept de non-violence et lui donne sa cohérence et sa pertinence."
Jean-Marie Muller, Gandhi, La sagesse de la non-violence, Paris, © Epi-Desclée de Brouwer, 1994
"La non-violence n'est pas la passivité, mais une action militante qui exige souvent l'héroïsme. Avec la bombe atomique, elle est la découverte capitale du XXème siècle, l'une répondant à l'autre et obligeant l'humanité à choisir entre la mort et la vie."