27/08/2011

Un préposé du port vient nous dire de déguerpir que la portion de quai, que nous occupons est réservé au carburant finalement on nous propose un emplacement à l’entrée du port. Nous obtempérons c’est alors que nous constatons que le moteur tribord refuse à nouveau de cracher de l’eau.

Appel au loueur qui après quelques palabres et péripéties nous envoie un dépanneur, juste avant de déjeuner. Ah oui! parlons en de ce fameux déjeuner où notre Cook trop pressé semble-t-il d’avaler son entrecôte, d’une bouchée monstrueuse se boucha le tube digestif au niveau de l’œsophage. Impossible de faire prendre le trajet inverse à cette fichue entrecôte! Devant la gravité de situation, appelons le 15 qui nous envoie une ambulance toutes sirènes hurlantes.

Notre Garguentua est transféré à l’hôpital, moults examens lui sont pratiqués dont une fibroscopie avec un tube dira-t-il gros comme un tuyau d’arrosage!! bon ça ressemble un peu à la sardine du port de Marseille cette histoire là! sauf qu’en guise de sardine c’était la moitié d’un bœuf qui obtura l’avaloire de notre homme, tant qu’à faire faisons les choses en grand, peste des avares et des avaricieux qui vous nourrissent d’entrecôtes anémiques. Toujours est-il qu’après de laborieux efforts la gente hospitalière parvint à dégager le tube digestif de notre infortuné qui passera quand même la nuit à l’hosto avec un compagnon de chambrée, un peu dérangé sans doute, compagnon qui préférera aller dormir à même le sol du couloir plutôt que de subir les ronflements de l’homme qui avait cru pouvoir avaler un bœuf!! Ah! quelle journée!

26/08/2011

Direction Ajaccio mais préférons un mouillage près de Porticcio, nous repérons une zone de mouillage organisée sur bouées. Le gérant vient nous voir sur son annexe, nous emmène à une bouée et une fois le bateau amarré nous annonce qu’un coup de vent force 8 est attendu et que nous serions mieux à Ajaccio.

Le port Ornano est complet, Tino Rossi demande de le rappeler sur le canal 9 après 19H mais après 19H plus personne ne répond. Nous allons à Tino Rossi et nous amarrons au quai d’accueil près des pompes à gasoil sans demander d’avis à personne.

25/08/201

Quittons avec regret Roccapina ce matin ensoleillé vers 9h mais il n’y a plus d’eau dans les réservoirs et plus grand chose dans le frigo. Pas de vent c’est au moteur que nous faisons route sur Propriano où nous arrivons vers 13h après avoir doublé sur une mer d’huile la pointe de Sénétose et de Campomoro. Nous prenons la première place libre dans le port Est car la capitainerie ne répond pas à nos appels. Après avoir fait le plein d’eau et de provisions nous quittons Propriano direction Campomoro agréable mouillage que nous avons déjà visité. Mais avant allons nous baigner dans la très jolie anse de Coupabia.

Ensuite cap sur Campomoro où la recherche d’un ancrage se révèle des plus laborieuse dans un espace encombré et réduit par des bouées jaunes, c’est d’autant plus difficile que dans la zone de mouillage les sondes descendent rarement en dessous de 12m.

Mouillage vu de la tour surplombant Roccapina

Belle eau pour bains bleus.

24/08/2011

Ciel gris au lever du jour cela va un peu reposer nos peaux fatiguées par le soleil. Baignade avant de partir puis nous levons l’ancre les baigneurs ayant fait une reconnaissance approfondie des lieux, nous nous éloignons sans difficulté matérielle de ce lieu paradisiaque.

Le but de notre étape aujourd’hui est l’anse de Roccapina, autre lieu magique que nous avons déjà visité à plusieurs reprises, nous y retournons toujours avec le même plaisir. Après avoir contourné avec précaution la balise en ruine du Prêtre nous entrons dans l’anse sous l’œil bienveillant du lion de pierre. Il est 13h donc temps pour la baignade, le repas , puis pour certain la sieste ensuite à la fraîche les plus courageux iront caresser la crinière du grand fauve en empruntant un sentier pierreux, pentu zigzaguant parmi les cistes et autres arbustes du maquis.

L’île Piana , lieu magique aux eaux turquoises à rendre jaloux un lagon Polynésien.

 Effectivement il ne mentait pas notre mécano, si tôt la réparation effectuée nous nous dirigeons vers Piana et découvrons un très joli endroit avec un banc de sable blanc recouvert de 80 cm d’eau reliant l’île à la terre ferme mais il faut faire attention aux très nombreux hauts fonds qui parsèment l’endroit, l’échouage y est facile mais peu dangereux si l’on avance doucement. Merci encore Monsieur Gilbert

23 Août

Contact avec le loueur qui nous demande de regagner un port français sur un seul moteur! Heureusement un petit 3 nous propulse agréablement entre 6 et 7 nœud vers Bonifaccio que nous atteignons vers 11h30. Là une curieuse épreuve nous attend, on ne veut pas de nous, des ordres contradictoires nous envoie d’un point du port à un autre. Finalement de guerre lasse nous nous installons au quai des grand yachts, quai recouvert de moquette bleu, bien sûr, on veut nous en chasser mais nous tenons bon et au bout de quelque temps la capitainerie semble renoncer à nous chasser. Nous attendons notre réparateur aujourd’hui peut peut-être demain sûrement! Finalement notre homme arrivera en bateau avec sa petite famille à bord et avec presque rien réparera la pompe à eau tout en nous donnant une leçon de mécanique et en nous invitant à profiter d’un mouillage qu’il possède à l’île Piana

22 Août

Visite de l’île Lavezzi sous un très, très chaud soleil, nous parcourons toute l’île et visitons les deux cimetières où n’ont droit d’être cité que messieurs les officiers, le petit peuple des marins lui ne mérite pas la moindre mention. C’est beau, c’est grand , c’est généreux la gente militaire!!

La Cala Lazzarina se remplissant de plus en plus, le bruit des moteurs, le cri de la foule nous chasse et partons pour la Cala Francese en Sardaigne sous voile, pour une fois il y a un peu de vent et cela fait plaisir de ne plus entendre nos chevaux Yanmar.

Après quelques bords nous atteignons ce petit havre maintenant barré en son milieu par une rangée de bouées jaunes. Première tentative de mouillage, l'ancre dérape au milieu de notre déjeuner, on la relève, puis c’est une école de voile qui nous empêche de prendre le mouillage désiré. Finalement nous sommes rejetés quasiment à l’entrée de la baie mais le mouillage est bon. Oui mais voilà certain et certaine le trouvent trop loin de la plage donc nouveau retour vers l’endroit où notre ancre avait chassé, cela chasse à nouveau, back to the square one.

Le moteur soudain émet un bruit bizarre, sorte de râle, nous constatons que la pompe eau de mer ne fonctionne plus, consternation!! il nous faudra appeler notre loueur demain à l’aube. En attendant je propose aux plus jeunes d’entre nous d’aller quémander de la glace à un très beau yacht mouillé à proximité, après quelques hésitations ils y vont et reviennent avec une boîte chargé de glaçons. Joyeuse soirée en dépit de ce fichu moteur!!

Ceux d'entre nous qui n’y étaient jamais venus sont impressionnés par le caractère sauvage et désolé de ce lieu où plane le souvenir du dramatique naufrage de la Sémillante et des 700 marins qui ypérirent sous les yeux d’un berger à l’esprit dérangé, il fut très difficile de lui arracher quelques bribes de l’histoire du drame.

Nous photographions abondamment(je ne suis pas le seul atteint par cette maladie incurable) le coucher de soleil sur les roches aux formes fantasmagoriques. Avant de m'endormir je regarde par le panneau de pont ouvert au dessus de ma tête un carré de ciel étoilé que parcourt de temps à autre la fulgurance d’une étoile filante.