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yaho c'est c'est stupéfiant
Par Anonyme, le 06.02.2024
anonyme le 26/12/2023
si la première ligne du poignet est clairement marquée, de manière ininterrompue, celle
Par myterieux, le 29.12.2023
bonsoir j ai 4 bracelets au niveau des poignées
Par Anonyme, le 26.12.2023
coucou,
j'ai un gros symbole de coeur ❤️ qui est sur la ligne de coeur entre le mont de mercure et du soleil.
Par Joy, le 18.07.2023
salut,
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Par Ricky, le 24.05.2023
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Date de création : 03.01.2010
Dernière mise à jour :
07.12.2022
821 articles
Les cartes de voyance ont leur mystère, mais elles ont aussi beaucoup de choses à vous dire : il vous suffit de les décoder.
Mieux comprendre les cartes de voyance et leur signification
Il n’est pas évident pour les novices de comprendre exactement à quoi riment ces cartes de voyance et ces manipulations : si le geste est beau, et que les signes interprétés se réalisent, il n’en reste pas moins que la pratique est mystérieuse. Levons donc le voile sur le fonctionnement de cet art divinatoire.
Découvrez toute la richesse de possibilités offertes par les cartes de voyance
N’hésitez pas à essayer à la cartomancie. Il existe plusieurs types de cartes pour pratiquer cet art : du simple jeu de 32 cartes au tarot de Marseille, qui contient les atouts.
Ces derniers sont les fameuses représentations que nous portons dans l’imaginaire collectif : de grandes cartes de voyance avec un nom et un dessin représenté.
Une signification pour chaque carte en jeu
Les cartes se lient, se lisent et ne se ressemblent pas. Pour mieux comprendre comment fonctionne la lecture de ces tirages, voici quelques explications pour chacune d’entre elles.
L’histoire est dans le tirage
Vous avez découvert et intégré les possibilités que vous offrent votre jeu, à vous désormais d’interprétation la partition qu’il va vous jouer, avec la complicité de votre consultant. La cartomancie est avant toute chose l’art d’interpréter cet assemblage, de relier les points entre eux, pour en ressortir une histoire. Il existe plusieurs méthodes : vous pouvez pratiquer un tirage dit en croix, qui vous fera tirer 5 cartes, ou le tirage astrologique, qui utilise 13 cartes.
Le premier tirage demande de placer les cartes de voyance dans l’ordre d’un signe de croix catholique traditionnel : à gauche, à droite, en haut, puis en bas. La dernière carte est une carte dite de synthèse, vous l’obtenez en additionnant tous les nombres des 4 premières cartes tirées, moins 4, le nombre de cartes. Ce nombre correspond à celui de la carte, qui sert de synthèse à votre tirage.
L’autre tirage est plus long, les 12 premières cartes de voyances tirées déterminent chacune un aspect de votre vie, et la 13ème sert de synthèse (à voir si vous n’avez pas peur de ce nombre 13, . Votre situation actuelle, vos activités, vos actions, votre foyer, vos projets, votre quotidien, vos liens, les changements dans votre vie, vos déplacements, votre travail, vos relations avec vos amis, votre rapport à vous-même, tout ceci est analysé grâce à ce type de tirage.
image: http://luniversduparanormal.e-monsite.com/medias/images/saint-francois.d.assise.png
Saint-François d'Assise (1186-1226)
Il fut le premier dans l'histoire dont on raconte la stigmatisation.
En 1224, dans la solitude, sur le Mont Alverne en Toscane, alors qu'il médite sur la passion
du Christ, il vit un séraphin - ange aux ailes lumineuses et enflammées -,
qui semblait crucifié. A ce moment, les plaies du crucifié s'impriment sur ces mains, ses pieds et son côté.
Il est déjà malade et presque aveugle. C'est pourtant au milieu de ces souffrances
qu'il compose le Cantique au soleil (ou cantique des créatures).
Il meurt le 3 octobre 1226.
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Sainte-Catherine de Sienne (1347-1380)
Sainte-Catherine de Sienne a reçu les stigmates en 1375, quelques années
avant sa mort à l'âge de 33 ans. Par humilité, elle a demandé qu'ils soient rendus invisible
et sa prière a été entendue. Elle a également été incapable de manger, elle se
nourrissait avec des hosties et de l'eau bénite.
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Therese Neumann (1898-1962)
Therese Neumann est probablement la stigmatisée qui a été
la plus visité de toute l'histoire de l'église. Elle a souffert de stigmates aux pieds, aux mains, à la tête,
au dos et près du coeur, elle pleurait également du sang.
Ses blessures saignaient périodiquement tous les vendredi de 1926 à 1962.
Les stigmates sur le coeur, les mains et les pieds sont toujours restés évidents, mais ne se sont
jamais infectés. Elle a eu à plusieurs reprises la vision de la passion du Christ
et pouvait la reconstituer comme s'il elle en avait été témoin.
Ne pouvant plus avaler aucune nourriture, elle s'est nourri seulement de la communion
pendant de grandes périodes de temps.
Elle a été gardée sous surveillance par plusieurs médecins et
spécialistes qui n'ont trouvé aucune explication au phénomène.
image: http://luniversduparanormal.e-monsite.com/medias/images/padre.pio.png
Padre Pio (1887-1968)
En 1918, il reçoit les stigmates de la passion du Christ, ce qui lui vaut des plaies aux pieds,
aux mains et sur le côté, celles-ci saignent constamment.
De nombreux médecins, croyants ou non, ont examiné
ce phénomène et n'y ont trouvé aucune explication.
Des foules entières vinrent le voir à San Giovanni Rotondo, en Italie.
Les stigmates que portait le Padre Pio, attièrent aussi l'attention des autorités
écclésiastiques qui lui interdirent de célébré des messses.
Devant le mécontentement des croyants, ils lui permirent finalement de pratiquer
dans une petite chapelle.
Le Padre Pio meurt 50 ans après sa stigmatisation
le 23 septembre 1968.
Le 16 juin 2002, il a été canonisé, maintenant il est reconnu
officiellement comme un saint par l'Eglise Catholique.
Quelque 200 irréductibles catholiques ont participé dimanche à la procession en l’honneur de la Sainte Vierge dans le village de Donglu, près de Baoding, en Chine. Depuis le 1er mai, comme chaque année depuis 1996, le village était bloqué par la police, pour empêcher toute intrusion de pèlerins… Tout le mois de mai, les voies d’accès sont fermées par des barrages gardés jour et nuit par des policiers armés, et seuls les résidents peuvent entrer. Les autorités ont déployé davantage de banderoles rouges que d’habitude, avec des slogans en faveur de l’Eglise officielle et contre les maléfiques influences étrangères…
C’est que Donglu est un haut lieu marial de l’Eglise clandestine, dans une région qui est catholique à près de 90%.
Dans ce village a eu lieu l’une des trois apparitions mariales recensées en Chine en l’année 1900 : l’année de la guerre des « Boxers ». Ces boxers, se repliant face à la coalition internationale, menaçaient Donglu. Le curé invoqua la Sainte Vierge, et on vit dans le ciel une belle dame lumineuse. Les Boxers tirèrent dessus puis prirent peur, et s’enfuirent, poursuivis par un cavalier qui était peut-être saint Michel.
Une église fut construite pour commémorer l’événement, et une peinture de la Vierge à l’enfant fut réalisée, à partir d’un portrait de… l’impératrice Ci Xi (les vêtements de la Vierge sont ceux de l’impératrice).
En 1932, Pie XI reconnut Donglu comme sanctuaire marial.
En 1941, l’église fut détruite par un bombardement japonais. Elle ne sera reconstruite qu’en 1992 : c’est la plus grande église de tout le nord de la Chine.
Le 23 mai 1995, plus de 30.000 fidèles de l’Eglise clandestine sont réunis à Donglu, avec quatre évêques et près de 100 prêtres. Pendant la prière d’ouverture de la cérémonie, puis pendant la consécration, on verra des signes dans le ciel : le soleil tournant de droite à gauche, des rayons de lumière de différentes couleurs, des apparitions de Notre Dame et de l’enfant Jésus… Les phénomènes durèrent une vingtaine de minutes. Le lendemain, la police intervint pour fermer les accès et renvoyer les pèlerins dans leurs cars. Mais quelque 100.000 fidèles réussirent à accéder au site pour la fête de Notre Dame auxiliatrice.
L’année suivante, l’accès au sanctuaire était interdit, 5.000 policiers étaient déployés, avec 30 blindés et des hélicoptères, pour empêcher le pèlerinage.
En 1900, l’apparition de la Vierge avait été accompagnée de nombreux miracles (surtout de guérisons). Les catholiques de Donglu affirment qu’il y a toujours des miracles.
Il faut frotter vivement et immédiatement la partie blessée, d’abord avec la main, et, aussitôt qu’il est possible, avec quelques brins de gazon ou toute autre herbe fine et douce, même avec des feuilles d’arbres fruitiers ; on court en même temps chercher à la maison un peu d’huile d’olive, dont on met quelques gouttes sur la petite plaie formée. La douleur cesse immédiatement, et il ne survient pas de tuméfaction. Il est toutefois nécessaire, après avoir appliqué l’huile d’olive, d’examiner si l’aiguillon de l’insecte n’est pas resté dans la plaie ; s’il en est ainsi, il faut l’enlever avec de petites pinces à épiler ou au moyen d’une aiguille. |
Baume samaritain Elle consiste, en effet, en un mélange, par quantités égales en poids, d’huile d’olive et de vin rouge. Les deux substances réunies, placez sur un feu doux le vase qui les contient, et continuez à chauffer jusqu’à ce que l’évaporation ait réduit de moitié la masse totale. Cela fait, le baume est renfermé dans un flacon bien bouché ; on peut s’en servir de suite, et le reste se réserve pour une nouvelle occasion. |
Le Petit Albert, rédigé en latin et inspiré par les écrits du théologien Albert le Grand né en 1193. Une édition de 1704 nous donne le procédé de fabrication d’un anneau permettant à qui le porte de se rendre invisible, ainsi que l’antidote à qui voudra ne point être trompé par l’anneau qui nous occupe
Versé dans la théologie, les sciences et la philosophie, professeur d’université, en particulier à la Sorbonne, Albert le Grand, canonisé par le pape Pie XI en 1931 et proclamé la même année docteur de l’Église, s’intéressa à l’alchimie et à la magie. Le titre latin original du Petit Albert – imprimé pour la première fois en France en 1668 mais dont nous ignorons l’identité de l’auteur, il connut un succès considérable, des traductions étant diffusées par colportage – était Alberti Parvi Lucii libellus de mirabilibus Naturae arcanis, l’ouvrage contenant une multitude de recettes et procédés chargés de mystères.
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Une édition de 1704 intitulée Le solide trésor des merveilleux secrets de la magie naturelle et cabalistique du Petit Albert, nous livre la façon de confectionner un anneau d’invisibilité, au chapitre Pour se rendre invisible par le moyen d’un anneau :
On rapporte du fameux Gigez, qu’il parvint au trône de la Lydie par le moyen d’un anneau magique qui le rendant invisible lui donna la facilité de commettre adultère avec la reine et de tuer le roi. Les sages Cabalistes nous ont laissé la méthode de fabriquer des anneaux qui aient pareillement la vertu de l’invisibilité.
Il faut entreprendre cette opération importante un jour de mercredi de printemps sous les auspices de Mercure, lorsque l’on connaîtra que cette planète sera en conjonction avec une des autres planètes favorables, comme la Lune, Jupiter, Vénus ou le Soleil, et ayant de bon Mercure fixé et bien purifié on en formera une grosse bague qui puisse entrer facilement dans le doigt du milieu de la main ; on y enchâssera dans le chaton une petite pierre que l’on trouve dans le nid de la huppe et on gravera autour de la bague les paroles suivantes :
Jesus passant Par le milieu d’eux S’en allait |
Puis ayant posé cette bague sur une petite plaque de Mercure fixe, laquelle sera faite en orme de petite palette, on fera le Parfum de Mercure comme il est marqué ci-devant [voir note en fin de texte] et on exposera trois fois de suite la bague sur la plaque dans la fumée du parfum et l’ayant enveloppé dans un morceau de taffetas de la couleur convenable à la planète on le portera dans le nid de la huppe d’où on a tiré la pierre et on la laissera durant neuf jours et quand on la tirera on fera encore le parfum comme la première fois.
Puis on la gardera précieusement dans une petite boîte faite avec du Mercure fixe pour s’en servir dans les occasions. La manière de s’en servir n’est autre que de mettre cette bague à son doigt en tournant la pierre en dehors de la main et elle a la vertu de tellement fasciner les yeux des assistants que l’on est en leur présence sans être vu. Et quand on veut être vu, il faut tourner la pierre en dedans de la main et fermer la main en forme de poing.
Porphirius et Jamblic, Pierre d’Abano et son Maître Agripa soutiennent qu’un anneau fabriqué en la manière dont on voit ici la figure représentée, a la même vertu et propriété. Il faut prendre des poils qui sont au-dessus de la tête de la furieuse hyène, on en fait de petites tresses avec lesquelles on fabrique l’anneau comme on le voit ici, et on le porte pareillement dans le nid de la huppe durant neuf jours et l’on fait les parfums comme il a été dit précédemment sous les auspices de Mercure, on s’en sert de même que de celui fait avec du Mercure, excepté que l’on l’ôte absolument du doigt quand on ne veut pas être invisible.
Venait à la suite de ce mode opératoire pour confectionner l’anneau d’invisibilité, un chapitre intitulé : Pour n’être point trompé et fasciné par l’anneau d’invisibilité.
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Comme il n’y a point de poison dans la nature qui n’ait son antidote, la sage providence du créateur ayant fait toutes choses avec poids et mesure, ne permet point de prestige qu’il n’ait son remède. Si l’on veut donc se précautionner contre l’effet de l’anneau cabalistique de Mercure on aura une bague composée en la manière suivante.
On formera un anneau avec du plomb affiné et bien purgé en la façon que l’on a expliquée à l’endroit ci-devant où l’on a parlé des talismans des nombres mystérieux des planètes, et dans le chaton de cette bague de plomb on enchâssera un œil de jeune belette qui n’aura porté des petits qu’une fois et sur le contour de la bague on gravera les paroles suivantes : Aparuit Dominus Simoni.
La fabrique de cette bague se fera un jour de samedi, lorsque l’on connaîtra que Saturne sera en opposition avec Mercure ; on fera trois fois le Parfum du Samedi [voir note en fin de texte], on enveloppera la bague dans un morceau de linceul mortuaire et on l’enterrera dans un cimetière où on la laissera durant neuf jours, puis l’ayant retiré on fera trois fois le Parfum de Saturne et l’on s’en servira.
Ceux qui ont inventé cet anneau, ont raisonné sur les principes de l’antipathie qui se trouve entre les matières qui composent ces deux anneaux qui ont des effets si opposés ; en effet il n’y a rien de plus antipathique à la hyène que la belette. Et Saturne est presque toujours rétrogradé à Mercure, ou quand ils se rencontrent dans le domicile de quelques-uns des signes du Zodiaque, c’est toujours un aspect funeste et de mauvais augure.
Notes : Parfums du Mercredi et du Samedi pour l’anneau d’invisibilité et son antidote
Parfum du Mercredi sous les auspices de Mercure : ce parfum doit être composé de graine de frêne, de bois d’aloès, de bon storax [styrax officinalis], de benzoe [styrax benzoin], de poudre d’azure [pierre d’Arménie, également appelée pierre d’azur femelle ou encore azur occidental], de bouts de plumes de paon. Vous pulvériserez et incorporerez ces drogues avec du sang d’hirondelles et un peu de cervelle de cerf, vous en ferez une pâte, et de cette pâte vous en formerez de petits grains, pour vous en servir trois à trois dans les occasions quand ils seront secs.
Parfum du Samedi sous les auspices de Saturne : ce parfum doit être composé de graine de pavot noir ; de graine de jussiane, de racine de mandragore, de poudre d’aimant et de bonne myrrhe. Vous pulvériserez bien toutes ces drogues, et les incorporerez ensemble avec du sang de chauve-souris et de la cervelle de chat noir, vous en ferez une pâte et de cette pâte vous formerez de petits grains pour vous en servir trois à trois dans les occasions quand ils seront bien secs.
Les Vosges sont une terre de mythes et légendes, qui abriterait des personnages mystérieux. Dahu, Fée Polybotte, Houéran... Partez à la rencontre de ces créatures terrifiantes.
Le Dahu
À l'instar du monstre du Loch Ness et du Yéti, le Dahu est un animal mystérieux aperçu par certains chanceux. Ces derniers l'ont décrit comme l'hybride d'un bouquetin et d'un chamois. Sa particularité ? Ses pattes plus courtes d'un côté que de l'autre, qui lui permettent de se déplacer facilement sur les pentes raides des montagnes. Alors, mythe ou réalité ? Le mystère reste entier ! En tout cas, chaque année, de novembre à février, la chasse au Dahu est lancée pour tenter de le capturer.
La Fée Polybotte
À la fois méchante, hideuse et complexée, voici une fée crainte par tous en raison de ses pouvoirs liés au froid et à la neige. L'histoire raconte qu'elle a accueilli dans sa grotte un séduisant chevalier pour la nuit, après que ce dernier se soit perdu dans la forêt. Malgré ses nombreuses tentatives de séduction, le chevalier ne céda pas à ses avances et voulut rejoindre son château. Polybotte rentra alors dans une colère noire et le changea en glace afin de l'emprisonner à jamais. Ce qui expliquerait aujourd'hui la présence de glace tout au long de l'année à l'entrée de la grotte. Un lieu appelé la fente du Kertoff.
Le Houéran
Son nom signifie littéralement "crieur" en patois. Ce monstre, mélange d'un bouc et d'un géant, hantait le sud des Hautes-Vosges dans la vallée de la Moselotte. Ceux qui l'ont aperçu le décrivent comme un être gigantesque, doté de yeux flamboyants, d'un large chapeau et d'un postérieur en tête de bouc, dont les deux cornes servaient de chaise pour s'asseoir près du feu. Constamment perché sur les hauteurs, il surveillait les forêts environnantes. La seule évocation de ses cris terrorisait le plus téméraire des voleurs de bois.
Le Sotré
Ce lutin mesurant 60 cm habitait d'anciennes galeries de blaireaux sur les sommets des Vosges. Il est décrit comme ayant une forte corpulence et un aspect disgracieux, caractérisé par un long nez pointu et une bouche sans lèvres. Le Sotré passait son temps à manger, dormir, s'amuser et chanter des mélodies incompréhensibles à l'oreille humaine. Enfin, sa légendaire gourmandise est connue pour avoir fait des ravages dans les fermes et demeures voisines.
La Bête des Vosges
C'est la plus récente des légendes vosgiennes. Dans les années 70, un animal non identifié a terrorisé la population, en égorgeant de nombreux troupeaux de bétail. L'analyse des traces et morsures, bien plus grandes que celles d'un chien ou d'un loup, a lancé le mythe de la Bête des Vosges. Dès lors, de nombreuses battues ont eu lieu pendant des années afin d'identifier la créature...
Le catharisme est une hérésie chrétienne qui s’est répandue dans le sud-ouest de la France médiévale, entre le XIIe et le XIVe siècle. Ses origines ne sont pas claires, même si elle présente des similitudes avec d’autres hérésies présentes en Europe à la même époque. Le nom cathare, qui signifie «pur», est un terme péjoratif donné par ses adversaires. Eux-mêmes s’appelaient «bons hommes», «bonnes dames» ou «bons chrétiens». Sur le plan géographique, l’hérésie cathare a touché l’ensemble du comté de Toulouse, qui s’étend alors d’Agen à Béziers, et d’Albi aux Pyrénées. C’est pour cela que les adversaires appelaient souvent les cathares les «albigeois».
L’hérésie cathare s’est largement constituée en opposition à l’Église catholique. Les albigeois prétendent en effet revenir à «l’Église des Apôtres», et vivre leur foi comme les premiers chrétiens. Rejetant les sacrements de l’Église, ils reprochent au pape et au clergé leur opulence et leur corruption. Un discours qui rencontre un grand succès parmi la bourgeoisie et la noblesse languedociennes, qui constitueront l’essentiel des cathares. Cependant, leur rejet du système féodal suscitera également une grande sympathie chez les petites gens. Les cathares considèrent en effet qu’une terre devrait appartenir à celui qui la travaille. Ce succès est cependant à relativiser : selon le médiéviste Jean-Louis Biget (1), le «pays cathare» n’aurait en réalité compté que de 2 à 5 % de croyants cathares à la fin du XIIe siècle.
Sur le plan doctrinal, le catharisme est un dualisme auquel on a longtemps prêté une filiation – aujourd’hui contestée – avec le manichéisme. Les cathares opposent le Dieu de l’Ancien Testament, qui serait en réalité le diable, à celui du Nouveau Testament. De ce fait, toute la création, y compris la chair, est une œuvre démoniaque. Jésus, lui, n’était pas Dieu incarné et n’est pas réellement mort, car Dieu ne se serait pas abaissé à s’incarner dans cette chair impure : il n’était en réalité qu’un envoyé de Dieu destiné à montrer aux hommes la voie du salut. C’est pour cette raison que les cathares refusent notamment le symbole de la Croix. Les albigeois croient également à la réincarnation, jusqu’à ce que l’âme soit prête, après plusieurs vies terrestres, à rencontrer Dieu.
Ils ne pratiquent qu’un seul sacrement, le «Consolament», forme de baptême qui équivaut également à une ordination puisque les hommes et femmes l’ayant reçu constituent le clergé cathare. Ils vivent en communauté dans les villes et villages, pratiquent une activité manuelle et font vœu de pauvreté et de chasteté. L’engagement des «bons hommes» et des «bonnes dames»inclut aussi la prédication, en place publique ou chez les gens. Ils suivent également une liste stricte d’interdits alimentaires : tout aliment d’origine animale est interdit, et le jeûne est très fréquent.
Si le catharisme a alarmé l’Église davantage que les autres hérésies de l’époque, au point d’en appeler à la première croisade en terre chrétienne, c’est parce qu’elle est bien plus répandue et grandit plus rapidement, au point de convertir des membres du clergé catholique. Un succès dû notamment à la bienveillance des autorités occitanes : Raymond VI, comte de Toulouse, est célèbre pour avoir toléré, puis protégé ses sujets cathares, bien qu’il n’ait pas été cathare lui-même. L’historien Michel Roquebert (2) attribue cette tolérance à l’habitude dans le Languedoc médiéval de la cohabitation avec des hérésies ou autres religions, notamment l’arianisme à la période wisigothique, mais aussi la proximité avec l’islam, présent en Espagne à l’époque.
L’Église juge également le catharisme dangereux car il décourage la procréation, puisqu’il considère le corps comme une chose mauvaise et les rapports sexuels comme impurs. Quant aux femmes enceintes, on considère que leur âme ne peut être sauvée si elles meurent pendant la grossesse. La pratique du jeûne intégral, appelé «endura», est également condamnée comme une forme de suicide.
Avant d’appeler à la croisade, l’Église tenta de contenir le catharisme en envoyant des missionnaires évangéliser ses fidèles. Les cisterciens au XIIe siècle, puis les dominicains au début du XIIIe – dont saint Dominique lui-même – n’y parvinrent pas. C’est l’assassinat de Pierre de Castelnau, légat du pape, par un écuyer de Raymond VI qui mit le feu aux poudres, en 1208. À l’appel du pape Innocent III, les seigneurs du Nord prennent la croix contre les albigeois. Pour le roi de France, qui ne s’impliquera que très tardivement dans la croisade, le résultat est aussi le rattachement des comtés du Languedoc au pouvoir royal.
Le bûcher de Montségur, épilogue dramatique du combat contre les cathares, a eu lieu quinze ans après la fin de la croisade. Pour échapper à l’Inquisition, instituée en 1233, le clergé cathare s’est réfugié dans quelques places fortes, dont la forteresse de Montségur, perchée sur un éperon rocheux des Pyrénées. Au terme d’un siège d’un an, la place est prise par l’armée française. La vie sauve est promise aux cathares qui abjureraient leur foi, mais 220 d’entre eux refusent, et mourront brûlés vifs sur un bûcher le 16 mars 1244. L’histoire a retenu cette date comme celle de la fin du catharisme, bien que quelques cathares aient réussi à fuir en Lombardie, et qu’on continue d’en trouver en France jusqu’au début du XIVe siècle.
«L’épopée cathare», bien qu’elle soit souvent vue d’une façon quelque peu romantique, reste très présente dans les mentalités du Midi. Au point, parfois, d’entretenir une hostilité à l’égard de l’Église. C’est pour tenter de refermer cette blessure que Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque de Pamiers (Ariège), a décidé d’organiser le 16 octobre une démarche de pardon pour le drame survenu il y a huit siècles à Montségur. «Nous ne sommes pas dans l’autoflagellation, prévient l’évêque. Nous ne demandons pas pardon aux cathares, mais au Seigneur, pour cet inconscient collectif blessé. Beaucoup de gens, ici, ont le sentiment que les catholiques d’aujourd’hui sont les mêmes que ceux qui, hier, ont persécuté ces chrétiens.»
L’initiative de Mgr Eychenne, décidée à l’occasion de l’Année de la miséricorde, s’appuie sur deux points de la doctrine sociale de l’Église : le rejet de la collusion entre pouvoir politique et autorité religieuse, et le respect de la liberté de conscience. Mais l’évêque trace aussi un parallèle avec l’actualité. «On ne sait pas comment le futur nous jugera. Aujourd’hui, des hommes et des femmes se noient en traversant la Méditerranée. On nous reprochera peut-être d’avoir été inhumains par notre indifférence.»
Un artefact controversé connu sous le nom de la Stèle d’Inventaire dit que le Temple de la Vallée et le Sphinx existaient déjà sous le règne de Khéops, qui régna plus de 30 ans avant Khéphren.
En d’autres termes, la stèle témoigne d’une antiquité beaucoup plus grande pour les structures de Gizeh et d’autres. Son texte renverse clairement les théories acceptées concernant la chronologie de l’Egypte Ancienne.
La stèle de l’Inventaire a été découverte dans un petit temple dédié à la déesse Isis par Auguste Mariette, archéologue et égyptologue français, en 1858.
L’inscription se référait également à Isis en tant que » Maîtresse de la Pyramide « , ce qui implique que le monument avait été dédié à la déesse de la magie et non à Khéops, comme on l’a longtemps suggéré.
La stèle qui date de la 26ème dynastie, une époque connue sous le nom de période saïte (vers 670 av. J.-C.), contient une liste de 22 statues divines différentes appartenant à un temple d’Isis et d’autres écrits qui ont également été rejetés par des égyptologues orthodoxes qui considèrent la stèle comme fausse.
La stèle, dont la taille originale est inconnue (elle était déjà endommagée lors de sa découverte), est en granit poli et ornée d’une inscription commémorative et d’une fenêtre dite d’apparition.
Ce que nous savons tous officiellement, c’est que le célèbre pharaon de la quatrième dynastie, Khéops (Khéops), a construit la Grande Pyramide, le célèbre Sphinx et d’autres structures de Gizeh.
Le texte laissé sur la stèle de l’Inventaire est en désaccord avec ces « faits » et propose que la Grande Pyramide et le Temple d’Isis existaient avant l’époque de Khéops (vers 2580 ans avant JC). Elle raconte aussi comment Khéops est tombé sur le Sphinx, déjà enterré dans le sable.
Le texte sur la pierre informe :
« Longue vie à Khéops, roi de Haute et Basse Egypte !
Il trouva la maison d’Isis, Maîtresse de la Pyramide, à côté du creux de Hwran *(Le Sphinx) et il construisit sa pyramide à côté du temple de cette déesse et il édifia une pyramide pour Hénoutsensa femme près de ce temple. La place de *Hwran Horemakhet est sur le côté sud de la Maison d’Isis, Maîtresse de la pyramide.
Il a restauré la statue, entièrement recouverte de peinture, du Gardien de l’atmosphère, qui guide les vents avec son regard. Il a remplacé la partie arrière de la coiffe de Némès, qui manquait de pierre dorée. La figure de ce dieu, taillée dans la pierre, est solide et durera jusqu’à l’éternité, gardant son visage toujours tourné vers l’Orient « .
En ce qui concerne l’énigmatique Sphinx, le texte est d’autant plus controversé qu’il affirme que la foudre a frappé la queue de la coiffe du Sphinx ( ou la barbe ) et l’a détruite et que le Sphinx était déjà à sa place bien avant que le pharaon Khéops arrive au pouvoir. Khéops a construit son temple à proximité de la « maison du Sphinx » et n’a probablement rénové que la Grande Pyramide.
Zecharia Sitchin considérait la stèle d’inventaire – un artefact à voir absolument.
Il écrit dans son livre « Journeys to the Mythical Past » que la stèle est la preuve irréfutable, fournie par Kheops lui-même, qu’il n’a pas construit la Grande Pyramide et que la Grande Pyramide (et Sphinx) étaient déjà là en son temps.
Beaucoup ont mis en doute l’authenticité de la stèle, mais » tous les égyptologues du début du XXe siècle n’étaient pas sceptiques « , écrit Sitchin.
James H. Breasted a inclus la stèle de l’inventaire dans la liste des artefacts de la quatrième dynastie. Il croyait que la stèle était probablement authentique parce que, comme il le disait, elle « portait toutes les marques de l’authenticité ».
L’égyptologue français Gaston Maspero (« L’aube de la civilisation ») a également dit à propos de la stèle que même « si elle date d’une autre époque, elle était une copie d’un artefact authentique antérieur, et donc un témoignage factuel de la vie et des actes de Khéops… ».
Mariette, le découvreur de la stèle controversée, a admis que la datation de l’artefact est discutable ; cependant, l’histoire inscrite sur la stèle doit être considérée comme historique.
« On peut discuter de l’époque de la sculpture de ces textes. … mais nous ne pouvons pas discuter du contenu de l’information donnée dans le texte. … nous notons également que le grand sphinx est montré parmi les autres statues qui sont mentionnées. Ce symbole colossal [le Sphinx] existait donc déjà au temps de Khéops. Elle est donc plus ancienne que les pyramides actuelles » (Mariette 1872) citées par R. M. Schoch dans « Origines du Sphinx ».
L’artefact reste une controverse.
Il y a 500 ans, des centaines de personnes se sont mises à danser dans les rues de Strasbourg. Comme pris de folie et incapables de s’arrêter, beaucoup de malades ont fini par mourir d’épuisement.
Strasbourg, le 14 juillet 1518. « Quelque part au milieu des ruelles de la ville, ou le long des quais encombrés, parmi les écuries, les forges et les marchés, Frau Troffea sortit de chez elle et se mit à danser. Personne ne mit de la musique pourtant (autant que nous le sachions) et son visage était sans joie tandis que ses jupons tournoyaient autour de ses jambes agitées. »
Cette femme est le patient zéro d’une étrange épidémie de danse qui toucha la cité alsacienne au début du XVIe siècle. L’historien de la médecine John Waller raconte cette étrange histoire dans l’ouvrage « A time to dance, a time to die: the extraordinary story of the dancing plague of 1518 » paru en 2008 et traduit en français sous le titre « Les danseurs fous de Strasbourg », aux éditions de la Nuée Bleue en 2016.
Frau Toffea, le « patient zéro »
Et si cette épidémie de danse a marqué l’histoire, c’est parce que Frau Troffea n’a de loin pas été la seule se trémousser ainsi dans les rues de la ville. Après plusieurs jours de danse ininterrompue, « les pieds meurtris, ses chaussures imbibées de sang, la sueur dégoulinant de son visage éperdu », Frau Troffea a été « jetée dans un chariot et transportée jusqu’à un sanctuaire situé dans les Vosges, à une journée de voyage de Strasbourg ».
Oui mais voilà, le lendemain, sous les yeux ahuris et impuissants des habitants, des dizaines de personnes sont descendues dans la rue, agitées du même mal. Et très vite, l’épidémie de danse fait ses premières victimes, morts « de fatigue, de soif ou d’inanition ».
Face à cette contamination inquiétante, la municipalité demande de l’aide à la corporation des médecins de Strasbourg. « Après les consultations, le Conseil des XXI (un des trois conseils qui gouvernaient la ville, NDLR) en vînt à une conclusion sans appel : ‘La danse est un mal naturel, causé par un échauffement excessif du sang’ », rapporte John Waller. En simplifié, les danseurs fous seraient victimes de « sang vicié », pouvant créer des obstructions et des épanchements causant un échauffement du sang et du cerveau.
L’ordonnance des médecins fut la suivante : « Danser davantage. Ce n’est qu’en continuant à danser, nuit et jour, que les danseurs recouvreraient leurs esprits. »
Parquer les danseurs fous
Le Marché-aux-grains, cerclé d’un mur de pierre, est aussitôt réquisitionné. Les poissonniers, les bouchers et autres vendeurs de fruits et légumes sont contraints de vider et démonter leurs étals, et les danseurs y sont parqués. À quelques pas de là, sur l’esplanade ouverte de l’actuelle place Broglie, des charpentiers construisent une estrade pour accueillir d’autres danseurs.
« Le Conseil loua à cette fin les services de dizaines de musiciens professionnels qui s’installèrent dans les poêles des corporations, sur l’estrade et dans le Marché-aux-grains, où ils jouèrent jour et nuit du tambourin, du tambour, du violon, du fifre, de la flûte et du cor, afin que les malades évacuent le mal en dansant », raconte l’auteur. Sans oublier de mettre à disposition des danseurs possédés de l’eau, de la bière et de la nourriture pour qu’ils tiennent le coup. En vain. Cela n’aura conduit qu’à l’effondrement par épuisement des gigoteurs.
Comme souvent à l’époque, le sacré entre en scène. « Dès le départ, ils avaient attribué à l’épidémie une origine divine et ils savaient que seule la miséricorde céleste pourrait contrebalancer le fléau que leur infligeaient Dieu et ses saints », évoque John Waller. Alors pour calmer la colère de celui qu’ils pensaient être Saint Guy, le Conseil des XXI finit par emmener de force tous les malades à l’extérieur de la ville. L’étrange parade de charriots où s’entassent les danseurs rallie Saverne, où chacun est affublé de chaussures rouges sacrées et béni lors d’une grande messe célébrée en l’honneur de saint Guy. Le remède semble efficace et l’épidémie finit enfin par s’éteindre.
Jusqu’à quinze morts par jour
D’après les chroniques des marchands, des prédicateurs et autres auteurs, et les délibérations du conseil de l’époque – dont les manuscrits sont pour la plupart toujours conservés dans les archives de la ville et notamment à la bibliothèque universitaire de Strasbourg –, l’épidémie longue d’un mois aura touché en tout au moins 400 personnes, tuant jusqu’à quinze individus par jour au sommet de son intensité. Au début du mois de septembre 1518, on comptait « de nombreux endeuillés et des milliers de personnes traumatisées ».
Mais alors quelle était la cause de cette épidémie ? Qu’est-ce qui avait donc pu donner envie à Frau Troffea de gigoter jusqu’à l’épuisement ? Et comment des centaines d’autres habitants de la ville ont-ils été contaminés ?
Il convient d’abord de dire que Frau Troffea, le « patient zéro », « n’est sans doute qu’une commodité théorique », précise à Mashable FR Laurent Perez, traducteur du livre « Les Danseurs fous de Strasbourg ». « Frau Troffea est en l’occurrence un nom inventé à partir de frau qui veut dire ‘madame’ en allemand et du mot grec signifiant ‘toupie’ par Paracelse », alias Theophrast Bombast von Hohenheim médecin et alchimiste suisse arrivé à Strasbourg en 1526 pour tenter de percer le mystère de cette maladie spectaculaire qu’il nommera chorea lasciva ou « chorémanie » dans un compte-rendu très détaillé.
Mystique et misogyne, Paracelse argue que Frau Troffea s’était mise à danser « pour humilier son malheureux mari ». Elle était de ceux dont les pensées sont « libres, lubriques et impertinentes, pleines de lasciveté et sans crainte ni respect » et qui peuvent développer « un voluptueux désir de danser », conclut le médecin qui conseille d’enfermer les victimes dans « des lieux sombres et déplaisants » ou de jeter au feu des effigies en cire des malades.
La faute à l’ergot de seigle ?
Outre l’hypothèse de Paracelse et celle du « sang vicié », d’autres médecins modernes ont aussi évoqué une contamination par l’ergot de seigle, une bactérie qui se développe dans les épis de seigles humides et peut causer délires et convulsions violentes. « Mais les symptômes de l’intoxication par l’ergot de seigle ne correspondent pas vraiment à une danse. Ce n’est là qu’une tentative de ‘médicalisation’ de la danse de saint Guy, qui est un phénomène beaucoup plus riche et beaucoup plus complexe », explique Laurent Perez à Mashable FR.
« L’explication proposée pour John Waller dans son livre est ethnologique. D’après lui, la danse de saint Guy est un des moyens inventés par une société pour résister aux crises qui l’assaillent, pour rationaliser la marche des événements et pour leur apporter une réponse. Cette danse est un comportement disponible dans la culture populaire de cette région et de cette époque en période de crise », poursuit le traducteur Laurent Perez.
Et la crise, la région est en plein dedans. La Renaissance est une période très précaire, Strasbourg vient de vivre trois ans de famine et un hiver particulièrement rigoureux. La syphilis a fait son apparition, accompagnée d’autres épidémies à répétition. À cela s’ajoute une grande méfiance envers le clergé, et la hantise des démons et du diable. Il n’en faut pas plus pour convaincre « de nombreux esprits que Dieu avait tourné sa fureur contre l’Alsace » à ce moment-là, écrit l’auteur.
Pathologie du désespoir et terreur religieuse
La souffrance psychologique, l’angoisse et la malnutrition accroissent « significativement le risque de glissements individuels – ou peut-être de fuites – dans un état de transe », poursuit John Waller dans son ouvrage. Alors il se pourrait que « la danse affolée de Frau Troffea exprimât tous ses problèmes personnels ». Une danse lui rappelant « l’excitation du carnaval » et « l’insouciance de l’extase », chassant au passage les horreurs de son quotidien, assure le médecin.
« La foi en la colère de saint Guy entraîna à danser un nombre toujours plus grand de personnes »
Mais ce n’est pas tout. En plus de l’expression pathologique du désespoir des habitants de l’époque, la terreur religieuse est sans doute aussi un facteur déclencheur de l’épidémie. Il y a de fortes chances pour que Frau Troffea et tous les autres qui la suivirent dans sa danse mortelle étaient convaincus d’avoir été maudits par saint Guy avant même de commencer à gigoter.
« Sa danse, ses tournoiements et ses bonds déchaînés répondaient exactement au comportement attendu des personnes visées par la malédiction du saint. Ainsi son délire spontané et importun obéit-il néanmoins aux conventions du culte de saint Guy (…) La foi en la colère de saint Guy entraîna à danser un nombre toujours plus grand de personnes ».
Plus les habitants voyaient des gens danser sous leurs yeux, plus ils se persuadaient que saint Guy allait trouver les pêcheurs qu’ils étaient. Et tous entraient alors dans la danse. Une « foi inébranlable dans la colère de Dieu et de ses saints » qui explique aussi pourquoi le rituel sacré de guérison a permis de calmer rapidement les esprits.
Si l’Europe occidentale avait déjà connu au moins sept cas de chorémanies avant celui-ci, l’épidémie de Strasbourg est « la plus récente des grandes épidémies et l’une des plus importantes par son ampleur », avance Laurent Perez à Mashable FR. En 1518, l’invention de l’imprimerie a eu lieu, et Strasbourg est une ville moderne qui dispose d’une bureaucratie municipale élaborée : l’épisode est donc largement documenté et les archives de la ville semblent regorger de références à cette contamination divine. Pourtant, mis à part le livre exhaustif de John Waller, la recherche historique sur cette étrange épidémie de danse survenue il y a 500 ans n’en est qu’à ses prémices.