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Date de création : 20.08.2006
Dernière mise à jour : 07.01.2012
20 articles


Rouge

Publié le 07/01/2012 à 22:16 par secondevie
Rouge.
La table face à moi.
Rouge
La flaque où tu gis
Rouge,
J'ai vu rouge
Rouge
La robe qu'elle portait
Rouge
la voiture où tu l'attendait
Rouge
J'ai vu rouge
Rouge
Le vin que tu versais
Rouge
la rose à sa main
Rouge
le goût de ses lèvres
Rouge
J'ai vu rouge
Rouge
Comme ma colère noire
Rouge
l'enseigne de l'hotel
Rouge
les fleurs du couvre lit
Rouge
le fond de ta gorge
Rouge
J'ai vu rouge

Cette distance

Publié le 07/01/2012 à 22:11 par secondevie
Cette distance qui s'insinue, qui s'inspire de nos soupirs, de vestiges, de souvenirs. Ruines bancales d'amours en déclin. Notre civilisation est en voie de disparition.

Alors qu'avant nos corps emmêlés n'était qu'un tourbillon de sensations, de désir, de rires. Il a bien fallu que nos doigts commencent à se délier pour nous retrouver étranger à notre propre histoire.

Où es-tu passé? Où me suis-je perdue? Le feu ardent de tes baisers s'est transformé en cendre sur notre couche. Y-at-il encore quelques braises à raviver?

Cette indifférence me poignarde plus que nos colères passionnées. Se déchirer pour mieux se retrouver. Alors qu'à présent nous regardons simplement notre amour s'effilocher sans tenter de le sauver.

Est-ce toi? moi? nous? est-ce le temps qui passe et qui dessine nos rides en même temps qu'il lisse nos émois?

Tu es là, à côté de moi mais je te sens déjà bien trop loin de moi.

Qu'avons nous encore en commun? à part nos brosses à dents dans le même pot. Je t'ai perdu alors que tu étais encore dans mes bras. Tu m'a quitté en me gardant auprès de toi.

L'amour est mort? L'amer est mûr.
Ce goût métallique qui a remplacé le miel.
La poussière du passé qui couvre nos vêtements et notre histoire. Nous sommes quelques antiquités supplémentaires.

L'amour est loin mais tu es toujours là. Et pourtant ton absence serait insurmontable.

Venus, la lune et les étoiles

Publié le 14/03/2010 à 20:31 par secondevie
Qu’est-ce qu’il a ? demande la petite étoile….
Hmmm, fait la lune d’une voix grave.
C’est un soucis d’orientation ? il est perdu ? demande l’étoile du berger.
Non… je pense que c’est plus profond que ça, dit Vénus.
Il a pas de but alors, reprend l’étoile du berger…
Non, c’est un problème de cœur, dit la Lune.
Un problème de cœur ? demande la petite étoile…. C’est quoi un cœur ?
C’est quelque chose qui fait survivre les hommes, répond la Lune.
C’est quelque chose qui leur fait ressentir la vie, dit Vénus.
C’est quelque chose qui les guide, répond l’étoile du Berger.
C’est important alors… murmure l’étoile. On pourrait lui demander ce qui ne va pas ? tu crois que c’est possible ?
Je ne sais pas dit la Lune.
Je ne sais pas dit Vénus.
Je ne sais pas dit l’étoile du berger. Il est trop perdu.
Il est trop triste rajoute Vénus.
Il est trop fatigué, finit la Lune.
Alors… on fait quoi ? on le regarde finir ainsi ? s’emporte la petite étoile. On le laisse comme ça, tel un zombie ? comme quelqu’un qui a un problème de cœur ?
Oui répond la Lune. Je ne suis là que pour protéger.
Je ne suis là que pour aider, ajoute Vénus.
Je ne suis là que pour guider, entonne l’étoile du Berger.
Alors vous devriez pouvoir l’aider ! hurle la petite étoile. Regardez !! il se lève !! indique lui le chemin étoile du berger ! donne lui un peu d’amour Vénus ! et toi Lune, montre lui qu’on est là !!!
Et toi que vas-tu faire ? demande l’étoile du berger.
Je vais lui apporter de la chance… les étoiles sont des bonnes étoiles ?
Oui mais, tu ne sais pas ce qu’il pense, susurre la lune
Et tu ne sais pas ce qu’il ressent, renchérit Vénus.
Et tu ne sais pas d’où il vient, murmure l’étoile du berger.
Alors on ne peut rien faire ? conclut la petite étoile.
Non… sauf si il nous regarde, explique Vénus.
Sauf si il croit en nous, rajoute la Lune
Sauf si il nous suit, dit la Lune.


Tout part en latte. Demain je ne serais peut-être plus là. demain je serais peut-être mort. Demain je serais peut-être estropié. Ou bien prisonnier. Tout ce qui me reste c’est la lumière de la lune pour me protéger et l’étoile du berger pour me guider. Faites que ma famille sache que je l’aime… faite que j’ai un peu de chance. Faites que je ne meure pas ce soir.

C’est quoi cette fumée ? demande la petite étoile.
Ce sont les hommes qui se détestent, répond Vénus.
Ce sont les hommes qui sont perdus, répond l’étoile du berger.
Et toi Lune, tu ne dis rien ? demande Vénus.
Je n’ai rien à dire sur tout ça. Je suis vieille et usée. Et j’ai peur qu’un jour ils me saccagent comme ils la saccagent, elle. Vous l’entendez hurler ?
J’entends un murmure…. Dit la petite étoile.
Ça commence comme ça. Ensuite le son s’amplifie explique l’étoile du berger. Tu as beau leur montrer le chemin ils ne le voient pas.
Tu as beau leur apporter de l’amour, ils ne le ressentent pas.
Tu as beau les protéger il se mettent en danger.
Et on ne peut rien faire ? s’enquiert la petite étoile.
Non, répondent les trois en cœur.


Au petit matin, alors que le Soleil déjà se lève, je regarde la brume qui doucement s’envole, et au loin, je vois la lune qui doucement disparaît dans l’azur de plus en plus clair. Je vois l’étoile du berger qui doucement s’en va vers d’autres cieux. Et je me dit que non, je ne mourrais pas encore aujourd’hui.


Inspiration

Publié le 04/03/2010 à 23:04 par secondevie
L'inspiration qui revient. Comme si j'avais toujours écris. Comme si il n'y avait pas eu cette pause de 4 ans, de vide, d'ineptie. De ne plus assumer ce qu'on écrit au point d'oublier ce coin d'internet.

Inspiration. Reprendre dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Remonter le temps et l'absence, le vide et la page blanche.

Ca a commencé par un putain de bonheur. Que le mal être est utile pour déverser son surplus d'âme. Le bonheur nous coupe la chique. Alors oui, j'ai enfin atteint tout ce que j'aspirais alors je n'avais plus besoin de rien. Plus besoin d'écrire, plus besoin de livre, plus besoin de musique. Besoin de rien envie de toi. Et puis bon sang, il m'a fallu 4 ans pour accepter que j'avais changé. Que je n'étais plus l'étudiante mais l'adulte. La grande. Ma mère. J'ai parfois l'impression qu'elle est si loin de moi l'étudiante... 4 ans pourtant...

idées aux hasard

Publié le 31/03/2009 à 12:00 par secondevie
A quoi il me sert ce espace vide? défouloir de rien, à attendre un bon regard de ma part. a quoi il me sert cet espace vide?

Me défouler de quoi? de quelle vie? ma vie insipide où il ne se passe décidément plus grand chose. A part quelques rebondissements orgasmiques, tout s'écoule comme sur du papier à musique. Écrit à l'avance. Je rejoue une partition à très peu de variations. Pas de bémol à la clé. Tracer sur la facilité. Clé de sol à l'appui.

Ecrire sur un espace vide des choses vides.

Me réinventer encore? se remettre à rêver de vie qui ne sont plus? peut-être. peupler cet endroit de moi qui ne sont pas.

Putain, 25 ans et pas l'ombre d'une amélioration en vue.

Adieu jeunesse

Publié le 23/02/2009 à 12:00 par secondevie
Qu'il est long et difficile le chemin de la vie. toutes ces épreuves qu'il nous faut traverser. Et quand la plus cruelle de toutes s'abat sur nos épaules et nous fait courver l'échine, que de force il nous faut pour continuer à avancer.
avancer toujours, malgré le poids de la fatalité. Avancer encore sous ces nuages pesants et le cortège de la vie jouant sa marche funèbre, comme une ultime nique à notre labeur sur terre.

Ironique. Comme elle est ironique cette vie où les enfants partanet avant les parents; et restent ceux qui n'ont plus que la solitude comme compagne. Fauchés comme les blés la jeunesse dorée et prometteuse, tandis qu'attendent dans de sombres couloirs ces mains tremblantes et ridées, s'aggripant de toutes leurs forces aux accoudoirs de leur fauteuil défoncé tandis que les tic-tacs de la pendule leur fond craindre le dernier soubressaut.

Quelle ironie que la vie. Quel désespoir aussi.

Des mots

Publié le 18/01/2007 à 12:00 par secondevie
Episodique. La cadence à laquelle je lui parle. Trois à quatre fois par an. En coup de vent. Comme ça. Ca va? oui? cool moi aussi.

Et à chaque fois c'est le même effet. Le cœur palpite et un grand sourire quand je vois son nom apparaître. Et un seul mot résonne au creux de ma tête. Des mots. Ses mots. Tes mots.

Tes mots qui me font vibrer le cœur et l'esprit. Tes mots qui me font vivre milles vies insensées et qui pourtant se ressemblent toutes. Des gens qui se croisent. Sans jamais vraiment s'arrêter. Un peu comme nous en quelque sorte. Mais peut-être trouve tu ça simpliste. Car les histoires que tu déroules sont bien plus intenses, bien plus passionnées. Et la notre est éphémère et ne tient qu'à quelques mots. Bien peu pour toi...

Tes mots qui coulent sur la page comme dans mes veines. Et les prononcer à voix haute pour le sentir passer sur ma langue. Comme une douceur. Pour le sentir caresser le creux de l’oreille. Comme un murmure. J'ai appris à connaître ta façon d'écrire et j'anticipe parfois ce que tu pourrais dire. Mais souvent encore, tu me surprends.

Ca te fait quoi de savoir que tu es un meurtrier de masse? à tuer ainsi toutes les ingénues de 20 ans? A nous laisser toutes chancelantes, les joues roses, les yeux brillants, le sourire timide comme si nous partagions un secret? Comme si tu t'adressais directement à nous. Mais de nous, tu es bien loin… Tu me l'as dit un jour. Y'a que les gamines qui te courent après. Peut-être bien parce qu'on a toujours cette fichue part de romantisme qui s'évapore ou qui se fait plus timide avec l'âge.

Tu parles d'amour avec simplicité pourtant. Mais tes histoires sont loin de l'être. Au fur et à mesure se sont toujours les mêmes histoires qui reviennent. Des personnes qui s'étreignent sans jamais se retenir. Comme des mirages qu'on sert contre soi. Mais non. Ils ne font jamais que s'évaporer. Finir, disparaître, il faut se séparer. alors que nous, nous et notre romantisme exacerbé, nous et nos rêves shootés aux comptes de fées, on aimerait bien voir une fin heureuse pour changer. Ou personne ne se sépare. Ou personne ne se déchire, ou la passion n'est pas morte. Pas encore. Non, pas encore... On y croit nous. On y croit jusqu'à la dernière ligne, jusqu'au moment où on découvre que non. c'est pas encore pour cette fois le Happy End...

Un jour peut-être j’assisterais à une de tes pièces. Cachée au fond de la salle. Sans un bruit. Juste pour entendre tes mots résonner en vrai. Et me les murmurer à moi-même pour les avoir trop lus. Partant avant la fin du spectacle, pour espérer une autre fin.

So cold

Publié le 08/01/2007 à 12:00 par secondevie
Il fait froid dans cette cave. Et noir. je sais pas depuis combien de temps je suis ici finalement. J'hésite entre 3 jours et 3 heures. La lumière ne change pas. L'air est toujours aussi humide. J'ai juste un peu plus froid.

Occuper son esprit. J'avais lu ca dans je sais plus quel bouquin. Un planqué qui jouait aux échecs sur des restes de couvertures avec de la mie de pain. Un vague souvenir. Et la je me dis que ca aurait payé de me concentrer pour une fois...

J'ai rien pour jouer aux échecs. Et j'ai jamais aimé ce jeu. Ca demande trop de réflexion .et j'ai jamais aimé la réflexion. Réflexion faite, j'aurais peut-être du jouer... J'aurais pas fini dans cette merde.

Bon alors disons que je suis le roi et que le cavalier m'a mis en échec et que j'ai l'impression que je vais bien finir mat (c'est bien comme ça qu'on dit?) si je me bouge pas les fesses. En même temps, j'ai deux pions de 100 Kg et 2 mètre chacun devant ma porte, un fou sniper dans le bureau du dessus prêt à dégainer et ce connard de roi qui doit s'étouffer dans sa graisse en pensant que je suis fait comme un rat.

Bon... il aurait fait quoi le type à la mie de pain?! moi je l'aurais bouffé sa mie de pain. J'ai l'estomac qui s'ingurgite lui même là... j'ai lu que c'était ça mourir de faim. Quand tu te bouffes de l'intérieur.

Avec toute la graisse qu'il a l'autre, je pense qu'il peut vivre centenaire en se bouffant lui-même.

Je sens déjà une partie de mon estomac qui fait office d'entrée. Coriace mais goûteux. Un peu de sel aurait été judicieux. Je l'aurais fait griller comme un bon steak avant de l'ingurgiter.

Nan, il a raison le type aux échecs. Faut que je m'occupe. Je commence à perdre la boule à m'imaginer me bouffer moi-même. Mais je vais quand même pas compter toutes les pierres autour de moi. Enfin qui sait, je vais peut-être me révéler être un Rainman du comptage de pierres? Approchez mesdames et messieurs! venez voir notre phénomène qui fait frire son estomac et compte le nombre pierres d'un mur en un simple coup d'oeil! approchez! approchez!

C'est peut-être ça, ce qu'il veut le gros. Faire de moi un phénomène de foire? Peut-être qu'être Mac ne paye plus assez et que les montreurs de monstres sont plus pêtés de thunes qu'il n'y parait...

Promis, si je sors, je chope un nain, une femme à barbe ou des siamois et je les fais tourner à travers le pays. Quasimodo, ta gloire est assurée avec moi!

J'ai beau perdre la boule, j'ai toujours aussi froid. Et je suis trempé par l'humidité ambiante. Si je crève pas d'une balle, je mourrais de la tuberculose. Pas classe....J'ai pourtant tout fait pour mourir de Syphilis... une mort de poète, ca m'aurait bien fait triper. Comme quoi, quand la mort arrive, elle vous laisse pas forcément le choix des armes.

Noël

Publié le 22/12/2006 à 12:00 par secondevie
On arrive à la période de Noël. Cette période a toujours eu le don de me déprimer. Ca me rappelle les foyers froids et vides, mes parents autour d’une table silencieux. Voilà, pour moi Noël, c’est synonyme de silence. Un silence profond en moi. Un peu plus et j’entendrais le bruit de la mer. Et toutes ces effusions autour de moi, ces chants, ces échanges, ces rires, ces bavardages, les verres qui trinquent, les couteaux et fourchettes qui s’entrechoquent, le bruit des cloches… tout ceci ne fait qu’accentuer encore plus le silence en moi. Comme si j’étais dans une coquille, sourde au reste du monde, je n’ai que les images. C’est assez étrange de n’avoir que les images sans le bruit. Bizarre et reposant.

Et puis de toutes façons, Noël ne dure qu’une journée. Ce qui est chiant c’est la période de préparation qui la précède. C’est clinquant, scintillant, plein de bonne volonté. Mais que reste-t-il au lendemain du 25. des cartons vides, du papier froissé, des verres à moitié vide d’un champagne qui a perdu son âme avec ses bulles, des assiettes sales, un matin gris, le sapin magnifique qui nous encombre et qui a perdu de sa superbe, l’odeur de la cigarette froide, le maquillage fané qu’on a oublié d’enlever la veille, la gueule de bois, la nausée. On se sent vide au lendemain de Noël.

Moi je m’évite ce brutal retour à la réalité en restant vide durant toute cette période. J’ai déjà tenté de fêter. Mais ça m’avait toujours semblé plus pathétique qu’autre chose. On a l’impression que si on est seul pour Noël, c’est une fin du monde. Certain ne supporte pas. Moi j’aime cette solitude. De toutes façons, je n’y ai jamais cru. J’évolue en gris dans un monde vert et rouge, aux touches dorées par des sourires de façade. Je marche au ralenti dans la course au jouet. Comme un obstacle entre vous et la dernière console à la mode.

Le 24 au soir, je me promène dans les rues encore agitées des spasmes du dernier achat. Les vendeurs qui trépignent de pouvoir fermer, les derniers badauds qui pressent le pas. Les familles endimanchées qui font dîner chez Tata Danielle, petit à petit, les rues se vident. La ville marche au ralenti. Et elle m’oublie. Non pas qu’elle ai déjà pensé à moi, mais la ville est tournée vers son réveillon. Et elle me laisse là, sur mon banc à regarder les étoiles.

De l'importance d'être constant

Publié le 15/12/2006 à 12:00 par secondevie
Deux jours que j'ai pas vu la lumière. Cet enfoiré à tout verrouillé. Mes plans de vengeance sont définitivement tombés à l'eau. Avant de crever je ferais un dernier coup d'éclat. Cette cave est infecte. Moisie. J'ai tourné autour des pierres humides à la rechercher d'un échapatoir. sans rien trouver que les traces d'ongles de ceux qui m'ont précédée. Rien. De plus ou de moins.

J'ai même pas eu de procès en bonne et due forme. Je vais crever par la volonté suprême. Dieu tue à l'aveuglette, il en fera autant. Je me demande comment on survit quand on se prend pour Dieu.

J'me dis que j'aurais bien voulu prévenir des gens que je reviendrais pas. Mais quels gens? Ya plus personne. Peut-être celui qui m'a embauché... "au fait j'ai foiré. Pas la peine de me payer. de toute façon j'en aurais plus besoin" ou prévenir le prêteur que je pourrais pas le rembourser. Ou prévenir le client de filer l'argent au prêteur. comme ça quand j'arriverai devant le Tribunal d'en haut, j'aurais au moins réglé mes merdes financières. M'est d'avis que je serais jugée pour d'autre chose. Mais ce sera déjà ça en moins sur ma condamnation à l'expiation... j'aurais peut-être juste jusqu'à la fin des temps plutôt que l'Eternité.

J'entends les planches du plafond qui craquent. Avant de mourir, je devrais peut-être lui dire de refaire son parquet. un jour il traversera le sol. En même temps, se retrouver dans la fange où il m'a enfermé, ca lui ferait pas de mal. Il pourra se rouler dedans comme le porc qu'il est. Toute la merde et les cadavres qu'il a amassé depuis des années. Chuis sûre que ca risquerait encore de le faire jouir ce con.

En parlant de merde. Je viens de comprendre d'où vient l'odeur ici. Ya pas de toilettes. A la place, un espèce de trou qui déborde. Même les mouches ont trouvé cet endroit trop glauque pour venir s'y aventurer.


Il doit plus me rester beaucoup de temps. Ou peut-être juste assez pour faire ma BA... Savoir où j'ai foiré pour en être arrivée là. Ou si j'étais déjà dans la merde quand je suis née...