File:Gazette des beaux-arts (1859) (14778478644).jpg

Identifier: gazettedesbeauxa33pari (find matches)
Title: Gazette des beaux-arts
Year: 1859 (1850s)
Authors:
Subjects: Art Collectors and collecting
Publisher: (Paris, s.n.)
Contributing Library: Wellesley College Library
Digitizing Sponsor: Boston Library Consortium Member Libraries

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près les tableaux des maîtres et enrichie dune ornementationdont les motifs sont empruntés à la Renaissance italienne. Chaque pageest décorée de bordures, de lettres initiales prises dans les manuscritsitaliens des xv et xvi siècles, et de nombreux médaillons daprès lesœuvres de Raphaël sont encastrés dans les bordures avec lesquelles ilsfont corps. La richesse de ces encadrements est même telle que les com-positions de Raphaël napparaissent en quelque sorte que comme unaccessoire. Ce Nouveau Testament est un très-beau livre de luxe, maison ny trouve pas, comme dans les ouvrages précédents, lart considérédans ses rapports avec lhistoire. Une Bible conçue comme la Sainte Cécile aurait lavantage, non-seulement dappeler lattention sur une multitude de chefs-dœuvre,mais encore de montrer les transformations de lidéal chrétien pen-dant dix-huit siècles. Le Christ implacable et terrible que Michel-Ange a placé dans son Jugement dernier, et qui répond à danciennes
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vm. — 2*^ piîitioDE. i.INT HUDERT EN ADORATION, Daprès une gravure dAlbert Durer. 498 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. traditions, le Christ maigre, osseux, souffrant, que le moyen âge arêvé et dont lEspagnol Morales a donné le type le plus complet,le Christ philosophe de Léonard de Vinci, le Christ si profondémenthumain de Rembrandt, répondent à une inspiration très-différente,quoique puisée à la même source. Si la religion est immuable, les inspi-rations quelle donne sont, au point de vue de lart, infiniment vaiiées,parce quelles sont incessamment modifiées par les mœurs. Les vieillesmadones si roides du xii^ siècle semblent navoir dautre mission quede servir de support à lenfant-Dieu et seffacent derrière sa toute-puis-sance; aux débuts de lécole florentine, nous trouvons la Vierge inter-cédant pour les pécheurs épouvantés qui saccrochent aux pans de sarobe, et dans nos églises françaises du xv^ siècle la voilà souriante,radieuse, reine du Ciel, montrant au

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