0% encontró este documento útil (0 votos)
2 vistas9 páginas

Juristas Biograph

Biografía de varios juristas de roma

Cargado por

souhaila belhadi
Derechos de autor
© © All Rights Reserved
Nos tomamos en serio los derechos de los contenidos. Si sospechas que se trata de tu contenido, reclámalo aquí.
Formatos disponibles
Descarga como PDF, TXT o lee en línea desde Scribd
0% encontró este documento útil (0 votos)
2 vistas9 páginas

Juristas Biograph

Biografía de varios juristas de roma

Cargado por

souhaila belhadi
Derechos de autor
© © All Rights Reserved
Nos tomamos en serio los derechos de los contenidos. Si sospechas que se trata de tu contenido, reclámalo aquí.
Formatos disponibles
Descarga como PDF, TXT o lee en línea desde Scribd
Está en la página 1/ 9

LISTE DES JURISCONSULTES

Sextus Caecilius AFRICANUS (Africain)..................................................................V


Caius Ateius CAPITO ..................................................................................................V
Publius Iuventius CELSUS (Celse).............................................................................V
Marcus Tullius CICERO (Cicéron).............................................................................V
DOROTHEUS (Dorothée)...........................................................................................VI
Gnaeus FLAVIUS.........................................................................................................VI
GAIUS............................................................................................................................VI
Aquilius GALLUS.......................................................................................................VII
HERMOGENIANUS (Hermogénien) .....................................................................VII
IAVOLENUS Priscus (Javolène)...............................................................................VII
Publius Salvius IULIANUS (Julien) .........................................................................VII
Marcus Antistius LABEO (Labéon)........................................................................VIII
Caius Cassius LONGINUS......................................................................................VIII
Ulpius MARCELLUS ...............................................................................................VIII
Aelius MARCIANUS ...............................................................................................VIII
Herrennius MODESTINUS (Modestin).................................................................VIII
Lucius NERATIUS Priscus .........................................................................................IX
Marcus Cocceius NERVA (pater et filius)................................................................IX
Aemilius PAPINIANUS (Papinien) ..........................................................................IX
Iulius PAULUS (Paul) .................................................................................................IX
Sextus POMPONIUS .....................................................................................................X
PROCULUS...................................................................................................................IX
Massurius SABINUS ...................................................................................................IX
Publius Mucius SCAEVOLA........................................................................................X
Quintus Cervidius SCAEVOLA ..................................................................................X
Quintus Mucius SCAEVOLA.....................................................................................XI
SERVIUS Sulpicius Rufus...........................................................................................XI
THEOPHILUS (Théophile).........................................................................................XI
TRIBONIANUS (Tribonien).......................................................................................XI
Domitius ULPIANUS (Ulpien) ..................................................................................XI

IV
ANNEXE II

BIOGRAPHIES sommaires
des principaux jurisconsultes romains
destinées à faciliter la compréhension
de l’évolution du Droit romain.

(Les jurisconsultes sont classés dans l’ordre alphabétique


de leur nom transcrit en majuscules)

Sextus Caecilius AFRICANUS (Africain)


Vivant selon toute vraisemblance sous les règnes de Hadrien (117-138) et
d’Antonin le Pieux (138-161), il doit être originaire de la province d’Afrique, ainsi que
le laissent supposer son nom même et ses relations étroites avec Julien ∆ .
Son ouvrage principal s’intitule “Questions” : il y relate l’avis d’un juris-
consulte qu’il ne nomme pas mais qui doit être Julien, dont il était l’élève et dont il a
dû noter les avis oraux, les agrémentant de remarques critiques personnelles. Sa ca-
suistique complexe et son art de la déduction rendent malaisée la lecture de son
œuvre. Néanmoins, les nombreuses citations de ses “Questions” par Papinien ∆ ,
Paul ∆ et Ulpien ∆ démontrent qu’il jouissait auprès d’eux d’un prestige certain.

Caius Ateius CAPITO


Élève d’Aulus Ofilius, il fut consul en l’an 5 de notre ère. Il se révéla parti-
san d’Auguste et du Principat. En tant que jurisconsulte, il jouissait de son vivant de
la même considération que Labeo ∆ et fonda l’école des Sabiniens. Dans la suite, sa
réputation s’estompa, peut-être en raison de son conservatisme rigide sur le plan ju-
ridique.
Il est l’auteur de livres sur le droit pontifical et de Coniectanea où il discute
des problèmes posés par le droit public lié au Principat et par le droit privé résultant
des lois d’Auguste.

Publius Iuventius CELSUS (Celse)


Préteur en 106 ou 107 de notre ère, il fut gouverneur de Thrace entre 107 et
117, consul pour la deuxième fois en 129, enfin proconsul d’Asie. Il fit partie du
Conseil d’Hadrien.
Son ouvrage principal est un Digeste en 39 livres, mais il est également
l’auteur de “Questions”, de “Lettres” et de “Commentaires”. Il y apparaît comme un
esprit remarquablement indépendant et sagace, un non-conformiste qui n’hésite pas
à ridiculiser ses collègues par des critiques mordantes. On a aussi retenu de lui des
définitions célèbres (voy. les Textes 1 et 2).

Marcus Tullius CICERO (Cicéron)


Ce fut un avocat et un orateur célèbre, non un jurisconsulte. Il a toutefois
acquis des connaissances juridiques en étant élève notamment de Quintus Mucius
Scaevola ∆ . Il commence sa carrière de magistrat en étant questeur en 75 avant J.-C.,
édile en 69, préteur en 66 et consul en 63. En 51-50 on le retrouve gouverneur de la
province de Cilicie.

V
Ses écrits, qui constituent une mine très riche de renseignements pour
l’historien du droit, se répartissent en quatre groupes :
a) sa correspondance, à son ami Atticus, son frère Quintus et ses amis;
b) ses ouvrages sur la rhétorique;
c) ses œuvres philosophiques;
d) ses plaidoyers et discours politiques.
Il doivent cependant faire l’objet d’une évaluation attentive en tenant
compte des motifs personnels, politiques, judiciaires ou spéculatifs qui le poussent
parfois à donner des informations tendancieuses, voire parfois inexactes.

DOROTHEUS (Dorothée)
Professeur de droit à Beyrouth à l’époque de Justinien. A été associé à sa
Compilation pour le Digeste, le deuxième Code et les Institutes (voy. Corpus Iuris Ci-
vilis (*) ).

Gnaeus FLAVIUS
Selon une tradition légendaire, le plébéen Gnaeus FLAVIUS, scribe du
censeur Appius Claudius, aurait dérobé à son patron, en 304 avant J.-C., les formules
des actions de la loi (legis actiones ) et les aurait rendues publiques. Ce recueil aurait
été appelé dans la suite le ius Flavianum.
Ce récit légendaire tend à prouver que le secret de la connaissance du
droit par les seuls pontifes n’était plus considéré comme indispensable et que le pro-
cessus de laïcisation de la jurisprudence était dejà bien entamé. L’apport de Flavius à
ce processus a probablement consisté à prendre progressivement note des actions
délivrées aux plaideurs et d’en constituer une sorte de formulaire.

GAIUS
Né sous Hadrien (117-138 après J.-C.), il était encore en vie en 178 après J.-
C., mais c’est à peu près tout ce que l’on connaît de certain à son propos. Il a dû pro-
fesser dans la partie orientale de l’Empire romain.
I.- Peu connu de son vivant, sa réputation s’est étendue dans tout l’Empire
à l’époque postclassique, ainsi que l’attestent les nombreuses copies de son œuvre
principale (les Institutes, v. infra) et le fait que dans la Loi des citations (*) il est cité
parmi les plus grands jurisconsultes classiques.
Sa contribution primordiale à la science juridique est constituée par ses
“Institutes”, sorte de manuel d’introduction à l’étude du droit et de la procédure ci-
vile, dont la systématique a influencé la plupart des codifications européennes des
temps modernes. Elle est basée sur la répartition de l’ensemble des phénomènes ju-
ridiques en trois parties :
Inst. 1, 8 : Omne ius quo utimur vel ad parsonas vel ad res vel ad actiones
pertinet. (tout le droit dont nous nous servons est relatif aux personnes, aux biens ou
aux actions).
Il y poursuivait l’objectif d’exposer le droit privé romain selon un plan
clair et ordonné, en classifiant les notions et les matières traitées.
A côté de cet ouvrage destiné à l’enseignement du droit, Gaius est encore
l’auteur de commentaires sur l’Edit du préteur, sur des lois particulières et sur la Loi
des XII Tables (*). Le Digeste de Justinien reprend 521 fragments de ses œuvres.
II.- Une deuxième cause de sa célébrité est due au fait que ses “Institutes”,
VI
restées en grande partie inconnues à l’époque de la réception du droit romain, n’ont
été découvertes qu’en 1816 par l’historien allemand G. Niebuhr dans la bibliothèque
capitulaire de Vérone : il s’agissait d’un manuscrit copié à la fin du IVème siècle de
notre ère, mais qui fut réutilisé, après grattage, pour recopier des lettres de Saint Jé-
rome au VIIème ou VIIIème siècle. C’est ce que l’on appelle un palimpseste (manus-
crit dont on a effacé la première écriture pour pouvoir écrire un nouveau texte : au
Moyen Âge, la rareté du parchemin rendit courant l'usage du palimpseste.). En
l’occurrence, il s’agit du palimpseste de Vérone, dont un autre savant allemand,
Stundemund, a fait une copie (apographe) reproduisant avec minutie la première
écriture.
Ce palimpseste nous est particulièrement précieux pour la connaissance
du droit romain classique parce qu’il est indemne des interpolations qui caractérisent
le Corpus iuris civilis (*) de Justinien.

Aquilius GALLUS
Élève de Quintus Mucius Scaevola ∆ , il fut préteur en 66 avant J.-C., puis
renonça à poursuivre une carrière politique pour se consacrer entièrement à sa tâche
de jurisconsulte, ce qui lui valut la considération de ses concitoyens. On lui doit, en
tant que préteur, l’introduction dans l’Édit notamment de l’action de dol (actio de dolo
(*)).
Ami de Cicéron ∆, celui-ci raconte de lui qu’il de consacrait si exclusive-
ment aux problèmes juridiques, qu’à quelqu’un qui lui demandait son avis sur un
problème de fait et non de droit, il aurait répondu “nihil hoc ad nos : ad Ciceronem” :il
n’y a là rien qui nous concerne : cela concerne Cicéron ! (lequel était avocat et s’occu-
pait donc avant tout des faits).

HERMOGENIANUS (Hermogénien)
Vivant à l’époque de Dioclétien, il est chronologiquement le dernier des
jurisconsultes à avoir été repris dans le Digeste (ce qui prouve que les Compilateurs
estimaient ses écrits). Il est l’auteur présumé du Codex Hermogenianus et l’auteur
avéré d’un recueil de règles de droit extraites d’œuvres de la période classique (iuris
epitomae libri VI ).

IAVOLENUS Priscus (Javolène)


Consul en 86 de notre ère, il fut ensuite gouverneur des provinces de
Germanie supérieure, de Syrie et d’Afrique.
Il a succédé à Sabinus ∆ comme chef de file des Sabiniens et fut le profes-
seur de Julien ∆ . Il nous est connu par ses commentaires d’auteurs antérieurs : no-
tamment de Labéon ∆ , et d’un auteur par ailleurs inconnu, Plautius.

Publius Salvius IULIANUS (Julien)


Né aux environs de l’an 100 de notre ère en Afrique du Nord d’une famille
romaine appartenant à l’ordre équestre, Julien fut l’élève du jurisconsulte Iavolenus
Priscus ∆. Sous Hadrien, Antonin le Pieux et Marc Aurèle, il occupa des magistrature
importantes : questeur, préteur, consul en 148, gouverneur de la Germanie inférieure
à Cologne entre 150 et 161 et procunsul d’Afrique entre 161 et 169.
Aux environs de 130, Hadrien le chargea de codifier l’Edictum praetoris
(*). Une inscription nous apprend que cet empereur doubla son traitement en raison
de sa science remarquable (propter insignem doctrinam ). Son ouvrage principal est un

VII
Digeste en 90 livres, caractérisé par un style simple, clair et élégant, où il résoud
d’anciennes controverses de manière convaincante et contribue à atténuer les oppo-
sitions entre les Sabiniens et les Proculiens. Sa méthode est essentiellement casuis-
tique.
Son œuvre est peut-être “la plus classique” de toutes les œuvres clas-
siques. Elle est en tout cas celle que les jurisconsultes ultérieurs ont le plus citée. De
même le Digeste de Justinien (*) en contient-il de nombreux extraits.

Marcus Antistius LABEO (Labéon)


Né aux environs de l’an 50 avant notre ère, il fut l’élève, notamment, du
jurisconsulte C. Trebatius Testa ∆ . Appartenant à l’ordre sénatorial, il suivit le cursus
honorum jusqu’à la préture. Partisan déclaré de l’ordre républicain, il s’oppose à
Auguste et refuse le consulat que celui-ci lui offre. Abandonnant dès lors la carrière
politique, il se consacre uniquement à la science juridique, passant six mois de l’an-
née à Rome pour y enseigner et se retirant à la campagne le reste du temps pour y
méditer et écrire.
Cet épisode explique que l’œuvre de Labéon fut considérable : on lui attri-
bue plus de 400 livres, couvrant tous les domaines du droit. Notamment des com-
mentaires des édits des préteurs urbain et pérégrin et des édiles curules. On le tient
pour fondateur de l’école Proculienne.
En dépit de son opposition à Auguste, il jouit d’un grand prestige, tant de
son vivant que dans les siècles suivants où l’on continua à admirer tant la profondeur
de ses connaissances que son esprit indépendant et innovateur.

Caius Cassius LONGINUS


Fut consul en l’an 30 après J.-C., proconsul d’Asie en 40-41, et administra
la Syrie de 47 à 49. Élève de Sabinus, il prit à sa suite la direction de son école.
Il écrivit des livres consacrés au droit civil et des recueils de “Réponses”.

Ulpius MARCELLUS
Fit partie des conseils d’Antonin le Pieux et de Marc Aurèle. Esprit péné-
trant, il lui est arrivé d’apporter des corrections à la doctrine de Julien ∆ .
Son œuvre principale est un Digeste en 31 livres, mais il écrivit aussi des
“notes” sur le Digeste de Julien et sur les “règles” de Pomponius ∆ .

Aelius MARCIANUS
L’un des derniers jurisconsultes classiques, il a dû vivre sous le règne de
Septime Sévère (193-211) jusqu’à celui d’Alexandre Sévère (222-235).
C’est avant tout un professeur de droit, dont les “Institutiones” en 16 livres,
bâties en partie sur le modèle des “Institutes” de Gaius ∆, constituent un intermé-
diaire entre le manuel d’introduction et le commentaire approfondi.
On ne lui connaît pas de “responsa” (réponses à des questions de particu-
liers), ce qui semble indiquer qu’il n’aurait pas eu le ius publice respondendi (*).

Herrennius MODESTINUS (Modestin)


Dernier des jurisconsultes classiques, il nous est peu connu : élève
d’Ulpien, il est probablement d’origine orientale, ainsi que le fait présumer la partie
de son œuvre écrite en grec. Entre 224 et 244 après J.-C. il fut commandant de la
garde de nuit (praefectus vigilum ) à Rome. Il a dû jouir du ius publice respondendi

VIII
(*).
Ses écrits sont essentiellement dédiés à l’enseignement, mais aussi consti-
tués par de petites monographies. Il a joui d’une grande autorité auprès des empe-
reurs postclassiques, ainsi que l’atteste la Loi des Citations (*).

Lucius NERATIUS Priscus


Contemporain de Celse ∆ , a été consul et fit partie des Conseils de Trajan
et de Hadrien. Il a écrit des livres de Regulae (règles), des “réponses” et fut le premier
à commenter l’œuvre de Plautius ( dans ses Libri ex Plautio ), jurisconsulte du Ier
siècle de notre ère, par ailleurs inconnu.

Marcus Cocceius NERVA (pater et filius)


Père et fils font partie de l’École Proculienne.
Le père bénéficia de l’amitié de Tibère, mourut en l’an 33 de notre ère et
fut cité de nombreuses fois par les jurisconsultes ultérieurs, sans que l’on connaisse
les titres de sa production.
Le fils est probablement le père de l’empereur Nerva. Il a écrit des livres
consacrés à l’usucapion et a laissé beaucoup de Responsa .

Aemilius PAPINIANUS (Papinien)


Né vers le milieu du IIème siècle de notre ère, il fut peut-être élève de
Cervidius SCAEVOLA ∆ . Sous Septime Sévère (193-211), il commença une carrière
de fonctionnaire impérial qui le mènera jusqu’à la charge de préfet du prétoire en 203
après J.-C. Il mourra assassiné sur ordre de Caracalla en 212.
Ses œuvres juridiques les plus célèbres sont ses “Questions”de droit
(“Quaestionum libri XXXVII”) et ses avis (“Responsorum libri XIX”). Ses écrits se carac-
térisent par une grande profondeur de pensée, sa compréhension des problèmes de
la pratique et sa faculté d’exposer son raisonnement de manière concise.
A l’époque postclassique, il fut considéré comme le plus grand juriscon-
sulte que Rome ait produit, au point que la Loi des Citations (*) lui accorde un poids
plus considérable qu’aux autres jurisconsultes. La tradition lui décerne le titre de
“Prince des jurisconsultes”, tant à cause de son caractère que de ses connaissances
(Ch.Maynz, Cours de droit romain, t.I, Bruxelles 1876, n°195 p.297)

Iulius PAULUS (Paul)


Après avoir suivi l’enseignement de Cervidius SCAEVOLA ∆ et avoir été
avocat, il fut avec ULPIEN ∆, assesseur du préfet du prétoire PAPINIEN ∆.. Il de-
viendra lui-même préfet du prétoire sous Alexandre Sévère, après une courte pé-
riode de bannissement sous Elagabal.
Son œuvre est plus considérable encore que celle d’Ulpien (86 écrits répar-
tis en 319 livres) et est renommée en raison de son originalité et de la clarté de ses
exposés. Il y traite non seulement du droit civil, mais aussi de procédure, de droit
pénal et de droit public.
En tant que professeur de droit, on lui doit deux livres d’Institutiones , six
livres de Regulae (Règles) et un livre intitulé Liber singularis regularum (livre unique de
“règles”).

IX
Sextus POMPONIUS
Tout ce que nous connaissons de sa vie est qu’il vécut sous les règnes
d’Hadrien (117-138) et d’Antonin le Pieux (138-161) et a dû s’occuper essentiellement
de l’enseignement et de la science du droit.
En revanche, son œuvre est considérable et prouve sa connaissance appro-
fondie des droits préclassique et classique. On lui doit un Commentaire de l’Édit
(d’au moins 83 mais peut-être bien de 150 livres), un Commentaire sur Quintus
Mucius ∆ et un troisième sur Sabinus ∆. Ces ouvrages expliquent qu’il ait été fré-
quemment cité par les jurisconsultes ultérieurs.
Mais ce qui le rend surtout célèbre de nos jours est son “Enchiridium” ,
manuel d’introduction au droit, dont le début est consacré à un exposé historique des
sources juridiques romaines, des magistratures et de la jurisprudence romaine depuis
les débuts de Rome jusqu’à l’époque de Julien ∆ . Il s’agit de la seule histoire du droit
romain écrite par un jurisconsulte romain que nous possédions.

PROCULUS
Auteur mystérieux, dont nous ne connaissons que le cognomen (surnom),
qui est né vraisemblablement entre les années 12 et 2 avant J.-C. et mort après 66.
Contemporain et rival de Sabinus ∆ , il a succédé à Marcus Cocceius Nerva père à la
tête de l’École Proculienne en l’an 33 de notre ère. Il devait donc jouir à cette époque
d’un prestige certain.

Massurius SABINUS
D’origine relativement humble, a vécu sous Tibère sans accéder aux ma-
gistratures. A l’âge de cinquante ans, il accède à la classe des chevaliers, mais il est le
premier à avoir été doté du ius publice respondendi sans avoir le rang de sénateur.
Son œuvre la plus marquante est constituée par les “tres libri iuris civilis”,
synthèse du droit civil exposé selon une nouvelle systématique (droit des succes-
sions, droit des personnes, obligations et droit des biens) et qui a servi de base aux
commentaires “ad Sabinum “ qu’en ont fait notamment Pomponius ∆ , Paul ∆ et
Ulpien ∆ .
Il a succédé à Capito ∆ à la tête de l’école qui portera son nom, celle des
Sabiniens, ce qui tend à prouver la réputation considérable dont il jouissait.

Publius Mucius SCAEVOLA


L’un des trois “fondateurs du droit civil” (avec Marcus Iunius Brutus et
Manius Manilius) il fut consul en 133 et pontifex maximus (grand pontife) de 133 à 115
avant J.-C. On lui doit dix livres de droit civil, qui ne nous sont pas parvenus, mais
contenaient vraisemblablement ses principales “réponses” aux questions juridi-ques
qui lui avaient été posées.

Quintus Cervidius SCAEVOLA


A vécu dans la seconde moitié du IIème siècle de notre ère et fait partie du
Conseil de Marc-Aurèle, dont il était le principal conseiller en matière juridique. A eu
comme disciple notamment Paul ∆ .
L’essentiel de son œuvre se situe dans la pratique : ses réponses sont sou-
vent concises et dénuées de grandes motivations.

X
Quintus Mucius SCAEVOLA
Fils de Publius Mucius ∆ , il fut consul en 95 et pontifex maximus (grand
pontife) en 87 avant J.-C. Figure éminente de juriste, d’homme politique et d’admi-
nistrateur, son gouvernorat de la province d’Asie en 94 est restée célèbre (voy.Texte
20). Ses 18 livres de droit civil sont la seule œuvre préclassique que l’on ait continué à
lire pendant toute la période classique : il est vrai qu’elle innovait fondamentalement
en introduisant une certaine systématique (par la classification des questions
juridiques en catégories) dans des matières exposées jusque là de manière
casuistique.

SERVIUS Sulpicius Rufus


Disciple de C. Aquilius Gallus ∆ , il fut préteur en 65 et consul en 51 avant
J.-C. Adversaire permanent de Quintus Mucius Scaevola ∆, il polémique longuement
avec lui. Tandis que celui-ci avait développé une systématique du droit civil, Servius
met davantage l’accent sur la systématique plus processuelle de l’Édit du préteur.
On retient aussi son rôle comme fondateur d’école (dite “servienne”),
puisqu’il fut le maître d’au moins dix disciples, dont Aulus OFILIUS, Publius Alfe-
nus VARUS et Aufidius NAMUSA, lequel a rassemblé et ordonné ses écrits en 140
libri digestorum (livres de digeste).

THEOPHILUS (Théophile)
Professeur de droit à Constantinople à l’époque de Justinien. A été associé
aux étapes principales de la Compilation : au premier Code, au Digeste et aux Insti-
tutes (voy. Corpus Iuris Civilis (*) ).

TRIBONIANUS (Tribonien)
Coordinateur et principal réalisateur de la Compilation de Justinien (voy.
Corpus Iuris Civilis (*) ), Tribonien nous est paradoxalement peu connu : il était
“questeur du sacré palais” au début de la Compilation et après une éclipse on le re-
trouve avec la même charge à partir de 535 après J.-C. La Compilation terminée, il
restera en poste et sera l’inspirateur des Novelles. Si l’on ajoute que Justinien n’était
pas expert en matière juridique, il est clair que c’est à Tribonien que l’on doit essen-
tiellement l’ensemble de l’œuvre législative de Justinien.
On le décrit par ailleurs comme remarquablement intelligent, mais aussi
comme cupide. Il est mort entre 541 et 543.

Domitius ULPIANUS (Ulpien)


Originaire de Tyr en Syrie (actuellement au Liban), Ulpien devait être issu
d’une famille provinciale jouissant depuis assez longtemps du droit de cité romain. Il
fut assesseur du préfet du prétoire Papinien ∆ sous Septime Sévère et Caracalla, en-
suite sous Alexandre Sévère, préfet de l’annone, pour devenir enfin lui-même préfet
du prétoire en 222. Au cours d’un soulèvement de la garde prétorienne, il fut tué en
228.
Son œuvre comporte de longs commentaires de l’Edit (traitant du droit
prétorien) et sur Massurius Sabinus ∆ (traitant du droit civil), ainsi qu’une série de
monographies et des ouvrages destinés à l’enseignement. L’opinion répandue autre-
fois, selon laquelle Ulpien serait un pur compilateur et manquerait d’originalité, n’est

XI
plus admise aujourd’hui. Sans doute son originalité est-elle moindre que celle d’un
Julien ∆ ou d’un Paul ∆ , mais il ne manque ni d’indépendance d’esprit ni de sens
pratique.
Par contre, l’ouvrage qu’on lui attribuait naguère, les “Règles d’Ulpien” ou
“Tituli ex corpore Ulpiani” paraît bien est d’un auteur postclassique inconnu.

XII

También podría gustarte