Roule vite et reviens tard
POSONS LES BASES. Non, je ne me suis pas entraînée. Non, je n’ai pas un vélo « de route ». Et non, jusqu’à l’été dernier, je n’avais jamais vraiment fait de vélo. Comme beaucoup, j’ai appris enfant, et depuis... néant. La seule chose que j’avais, finalement, c’était un rêve un peu fou. Un genre de pensée-doudou, rangé dans un coin de ma tête : voyager en vélo. Pousser cette porte imaginaire, c’était entrer dans la lumière. Je me voyais immédiatement sillonner les routes de France, cheveux au vent. Traverser des bourgades ou la rase campagne, suivre des yeux la course du soleil, ressentir le souffle du vent, humer l’air au crépuscule, boire le vin du pays, m’absoudre de bains de mer, saluer de la main les riverains, dormir là où j’en aurais envie. Et surtout, qu’on me raconte des histoires, des bribes d’autres vies, différentes de la mienne. Ça faisait longtemps que tout était là, prêt-à-fantasmer, dans un coin de ma tête. Et que c’était parti pour le rester. Jusqu’au jour où « je l’ai fait ».
Première nouvelle, mon envie jusqu’alors solitaire s’est avérée partagée. Par Marion, mon amie depuis 10 ans et (je ne le savais pas encore), future acolyte cyclotouriste. Parce que nous avions déjà bourlingué
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