Imphy soit-il
’est un décor de cinéma, au sens strict, puisque les terres en question et ceux qui les habitent avaient été filmés par Luc Moullet, figure iconoclaste de la ». Mais, loin des couleurs méditerranéennes, nous sommes ici en plein cœur de la Nièvre la plus rurale. Ou presque, cette bourgade représentant « ». Jusqu’à devenir la « », avant l’inexorable déclin. Si Marc Lambron connaît si bien Imphy, c’est que ses grands-parents maternels, Pierre et Léonie, en sont originaires, et qu’il y a passé quelques étés. Avec le magnifique l’académicien souhaite payer « » à ceux-ci. Car tous « » et qui ne sont plus là « ». Oui, « », ajoute-t-il. Au-delà des histoires individuelles, il est ici question du milieu ouvrier, du conditionnement de classe, de la guerre, ou de l’ascension sociale des générations qui suivent (notamment sa mère, institutrice). Marc Lambron retranscrit parfaitement toute la réalité de ces personnes, entre le vert et le fer, entre le rouge communiste et la rose socialiste – le tout en n’oubliant pas d’utiliser quelques-uns de leurs mots bien spécifiques (savez-vous ce qu’est un berlot? un ? un berdignot?). Cette élégie d’un « » se révèle puissamment émouvante, dans une écriture tenue mais sans fioriture: qui aurait imaginé l’écrivain, réputé grand mondain, en cousin de Pierre Michon?