Polars et histoires de police: Edition 2014
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À propos de ce livre électronique
Las ! La belle ville de Lectoure recèle en son sein ce qu’il faut bien qualifier de personnages monstrueux, je veux parler de Cécile Mellan et Ludovic Bayart, coupables d’avoir eu l’idée saugrenue d’organiser la deuxième édition du salon du polar ; d’où l’apparition en ville d’êtres étranges, des écrivains, créatures sans foi ni loi et à l’imagination diabolique.
J’ai voulu, par ce recueil que je préface à la demande générale et que je dédie à mes amours, garder une trace des moments terribles que Lectoure a alors vécus. Je ne juge pas, je ne fabule pas, je témoigne simplement, pour l’Histoire, des faits qui se sont déroulés ici, à Lectoure (Gers), en octobre 2014. Je dis la vérité, à vous de la découvrir avec moi.
Pierre Léoutre
Association Le 122
Boîte à outils culturelle : cette association a pour but de favoriser l'expression artistique dans notre département du Gers. Nous souhaitons proposer des événements culturels en complémentarité de ceux qui existent. Travailler en partenariat et en collaboration avec les associations qui sont sur la ville de Lectoure et ses environs. Ouvrir notre ville à divers types d'échanges par des conférences, des expositions, des projections de films, des concerts, sur différents thèmes.
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Aperçu du livre
Polars et histoires de police - Association Le 122
Sommaire
Préface
Lectoure (32) - Concours
LE SACRISTAINDE SAINT-GERVAIS
UN TRUC DE MÔMES
LE DÉLIT
LA DISPARITION
LES RECHERCHES
LE DÉNOUEMENT
ÉPILOGUE
LES VIGNES MEURTRIES
ÉPILOGUE
PLAQUAGEARETARDEMENT
DEUX ÉCUS D’OR (UNBEAU MATIND’OCTOBRE ?)
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
LE SALISSEUR
DOUCHE FROIDE
À ou B ?
TRICHER N’EST PAS JOUER
Préface
Peut-être qu’en venant à Lectoure, adorable cité gasconne, certains pensaient pouvoir passer un moment paisible et agréable, à flâner sous les arcades de l’ancien hôpital, avant de rejoindre une bonne table décorée, entre autres, d’une boîte de foie gras, d’un magret de canard et d’une bouteille d’Armagnac…
Las ! La belle ville de Lectoure recèle en son sein ce qu’il faut bien qualifier de personnages monstrueux, je veux parler de Cécile Mellan et Ludovic Bayart, coupables d’avoir eu l’idée saugrenue d’organiser la deuxième édition du salon du polar ; d’où l’apparition en ville d’êtres étranges, des écrivains, créatures sans foi ni loi et à l’imagination diabolique.
J’ai voulu, par ce recueil que je préface à la demande générale et que je dédie à mes amours, garder une trace des moments terribles que Lectoure a alors vécus. Je ne juge pas, je ne fabule pas, je témoigne simplement, pour l’Histoire, des faits qui se sont déroulés ici, à Lectoure (Gers), en octobre 2014. Je dis la vérité, à vous de la découvrir avec moi.
Pierre Léoutre
Lectoure (32) - Concours
Lectoure sera le cadre des écrits proposés pour le concours de nouvelles pour le festival Polar de Lectoure. Photo DDM, Ysabel.
C'est dans le cadre du 2e festival «Polar de Lectoure », qui aura lieu en octobre, que les organisateurs ont décidé de lancer un concours de nouvelles. N'hésitez pas, prenez la plume, rêvez, faites jouer votre imagination afin d'écrire une nouvelle policière dont le cadre sera la ville de Lectoure. On pourra y retrouver l'histoire de la ville, sa configuration géographique, ses sites touristiques, ses commerces, son artisanat…
Puisqu'il s'agit de polar, le thème tournera autour d'un crime, d'un délit, d'un méfait, d'une infraction, d'une tromperie, d'une vengeance, d'une fraude, d'un complot… Le genre? Ce peut être une énigme, un mystère, un texte noir, de l'espionnage, du suspense…, contemporain ou historique…
Pour mieux rentrer dans le cadre de la ville de Lectoure, vous pouvez aussi participer aux visites de ville qui sont organisées par l'office de tourisme.
Ce concours est gratuit, il s'adresse à tous ceux qui n'ont jamais publié à compte d'éditeur, quels que soient leur nationalité ou son lieu (pays) de résidence. Deux catégories sont ouvertes, l'une pour les jeunes de moins de 18 ans et l'autre pour les adultes. Trois textes seront primés dans chacune des catégories d'âge et seront récompensés.
Ce concours de nouvelles en langue française est organisé par l'association Lalo (« Les Arts à las Oumettes ») en collaboration avec l'association Le 122 et la médiathèque de Lectoure. Les textes sont attendus au plus tard le 7 septembre. Les résultats et les prix seront attribués lors du festival Polar, samedi 25 octobre.
Pour tout renseignement, contacter : lalo.association@gmail.com
LE SACRISTAINDE SAINT-GERVAIS
Huit heures viennent de retentir au clocher de la cathédrale… Une belle journée de printemps s'annonce. Il est vrai que l’hiver pluvieux et venté paraissait interminable comme une chevauchée pendant la campagne de Russie…
Marcellin Dulac, termine son petit-déjeuner… Sur la table une « peau bien épaisse », reste d’une tranche de jambon gît dans une assiette calotte. Plus loin un grand bol bleu, d’où s’échappe une petite fumée, semblable à celle qui s’élève au-dessus de Golfech et qu’on peut apercevoir depuis le clocher de la cathédrale Saint-Gervais… Jusqu’à la Révolution, ledit clocher possédait une flèche et, avec près de quatre-vingt-dix mètres de hauteur, il était le plus élevé de France.
Il nous faut préciser que Marcellin, célibataire de son état, âgé de quatre-vingts ans, est sacristain du célèbre édifice, une des nombreuses merveilles lectouroises…
Nous sommes au printemps depuis une dizaine de jours, mais à huit heures, (six heures « à l’heure vieille» comme on a encore coutume de dire dans nos campagnes) une bise glaciale s’empare de la rue du Corhaut… Prudent, Marcellin a revêtu sa vieille pèlerine et le béret bien calé sur son crâne, il se dirige vers son lieu de travail. Il salue les rares piétons - toujours les mêmes - chaque matin, sauf le mercredi, jour de fermeture de la petite boulangerie située près de l’hôtel des Trois boules… Marcellin passe devant « Le Bastard» Une bonne odeur de sauce à l’oignon et à la tomate vient titiller sa narine… Marcellin toque à la petite lucarne de la cuisine et un jeune marmiton ouvre et tend une bonne tranche de pain trempée dans la sauce en préparation. La gourmandise est le premier des péchés que notre brave homme avoue en confession. C’est un rituel, et si notre passant-goûteur est satisfait, la sauce est «à point» pour le service de midi. Le jeune cuisinier lance un «Bonne journée » et rejoint ses marmites, véritables outils de créations culinaires remarquables orchestrées par un grand chef étoilé… Un peu essoufflé, Marcellin atteint la Rue Nationale. Seuls quelques magasins ont levé le rideau… Notre homme s’arrête chez M. et Mme Robin, les sympathiques libraires ; il achète le journal «La Croix » qu’il déposera, après lecture, dans la boîte à lettres de monsieur le Curé, l’abbé Granja… Plus loin il regarde d’un œil intéressé la devanture des Délices de Gascogne. Ah les foies gras ! Ah, les bouteilles de Floc, les pruneaux confits !!! « Vade retro Satanas » et d’un pas alerte, Marcellin se dirige vers le grand portail. Il se retourne et regarde l’Office de Tourisme déjà ouvert. Une exposition de peinture se prépare et pour « pendre les œuvres », il faut se lever de bonne heure…
Une petite porte avec une clé séculaire et nous pénétrons dans l'église. Une odeur caractéristique d’encens, de cierge éteint et d’humidité accueille le visiteur. On n’est pas insensible devant ce témoin vivant d’un passé religieux remarquable. Lectoure fut le siège d’un Évêché jusqu’en 1791 exactement et, toujours dans le chœur, d’immenses crosses rappellent que de nombreux évêques se sont assis dans le trône majestueux au milieu de l’espace dominé par l’autel illuminé par trois vitraux merveilleusement conservés… Marcellin se dirige vers le coffret renfermant les compteurs électriques. Le transept s’éclaire ; une petite chauve-souris, troublée dans son sommeil, s’envole et se dirige vers les orgues telle un agent de sécurité qui rejoint son domicile après une nuit de veille dans une grande entreprise…
Marcellin Dulac a été militaire de carrière et ayant participé aux guerres d’Indochine et d’Algérie, il fut retraité très jeune. De retour à Lectoure, il travailla à Pradoulin chez les horticulteurs Danzers et les jardiniers Dosola et Dulacoup.
Il occupe sa fonction de sacristain depuis plus de trente ans. C’était l’abbé de Laffitte qui l’avait convaincu… Il était le bedeau, le sacristain, aujourd’hui on dirait le préposé ou le technicien de surface : n’utilisez jamais ce dernier terme devant Marcellin quand il s’agit de balayer la nef qui dépasse les neuf cents mètres carrés cadastrés… Au rez-de-chaussée du clocher, un musée d’Art sacré abrite une collection d’objets de culte et de vêtements liturgiques.
Marcellin possède toutes les clés et, ce matin, il se dirige vers la première chapelle. La cathédrale st Gervais en compte neuf, logées dans les contreforts. En levant la tête on peut voir les voûtes croisées d’ogives simples «ou à liernes et tiercerons »… Par prudence l’abbé de Laffitte avait institué un dispositif pour accéder au Musée…
Dans le tabernacle de la chapelle, à droite en entrant se trouve une clé. Marcellin s’en saisit puis il se dirige vers la deuxième chapelle, ouvre et trouve une deuxième clé qui servira à ouvrir le tabernacle de la troisième et ainsi de suite jusqu'à la neuvième chapelle qui renferme l’ultime clé qui ouvrira « la cage au Trésor »
Un bon quart d’heure est nécessaire pour pénétrer dans cet asile sacré ! Sous un énorme vase se trouve la clé sécurité qui permet d’ouvrir le coffre renfermant les objets les plus précieux. Comme de coutume, Marcellin se saisit de la clé, compose le numéro que seul le capitaine de gendarmerie et lui connaissent… Stupéfaction ! Par les cornes du diable, des diablotins et de toutes les puzueres de Lomagne ! LE COFFRE EST VIDE !!!
La chasuble de diamants utilisée pour la st Gervais et le calice d’argent du maréchal Lannes : ENVOLÉS !!!
Depuis Dien Bien Phu Marcellin n’avait ressenti une telle frayeur! Même à Tizi-Ouzou ou à Tamanrasset il avait réagi, malgré les Viets et les Fellaghas, mais aujourd’hui, effondré dans le fauteuil, les yeux hagards, Marcellin se sent mourir…
Il a fallu un bon quart d’heure pour que le bedeau réagisse. Il se lève d’un bond, ouvre l’armoire contenant le vin de messe, se saisit de la bouteille de vin blanc offerte par Maître Hanché, le notaire bien connu. Le flacon était entamé. Marcellin, d’un seul trait, vide la bouteille, la dépose sur son étagère puis un rot retentissant envahit le musée… L’instinct militaire revenait à grands pas.
FAIRE FACE! FAIRE FACE! HONNEUR ET PATRIE ! À MOI LA LÉGION !!!
Marcellin retrouve ses vingt ans et surtout toute sa détermination pour dominer la situation. Il fait le trajet inverse et remettant la dernière clé, il se tourne vers l’autel et son chevet à trois pans ; il marmonne une prière qui se termine par « Aidez-moi ! »
Il sort de la cathédrale et il se dirige vers la gauche en direction de la Mairie. Sa cousine Claire Dupont était la concierge de la mairie et du tribunal. Elle occupait près de l’escalier monumental un logement de fonction. Marcellin sonne trois fois ; c’est un code. Aussitôt la porte s’ouvre :
— Que se passe-t-il Marcellin ?
— Chut laisse-moi entrer.
— Assieds-toi vite ! Tu es pâle comme un mort !
— On… On… On a volé le trésor
— Ce n’est pas possible !!
— Hélas c’est vrai !
— Quand t’en es-tu aperçu ?
— Il y a dix minutes.
— Tu n’as rencontré personne ? Surtout il ne faut rien dire. Tu le sais bien, à Lectoure, aucun secret ne se garde bien longtemps !
— Hélas même si un Président de la République venait incognito dans un château du canton, on le saurait aussitôt. Le téléphone gascon est plus rapide que le téléphone arabe !!! Que faut-il faire ma chère Claire ?
— Tu m’as toujours dit que vous n’étiez que deux à connaître la combinaison du coffre : le Capitaine Desbarrats et toi !
— Oui, tous les deux et sans doute le ministre de l’intérieur.
— Il faut téléphoner au Capitaine Desbarrats! Viens avec moi, on va utiliser le téléphone du greffe… Maryse, la secrétaire n’arrive qu’à neuf heures et j’ai la clé du bureau (l’usage des clés est très répandu dans cette famille).
Avec une attitude de Sioux sur le sentier de la guerre, nos deux cousins grimpent le magnifique escalier de fer forgé et pénètrent dans l’enceinte du Tribunal.
Les lunettes au bout du nez, Claire cherche sur le registre le numéro de la Gendarmerie
— Gendarmerie Nationale Adjudant Durant. Que puis-je pour vous ?
— Bonjour. Ici Marcellin Dulac pourrais-je parler au Capitaine Desbarrats ?
— Salut Marcellin. Le patron n’est pas là Il est à Condom, à la Sous-Préfecture. Il rentrera dans une heure environ ! Que t’arrive-t-il ?
— C’est personnel… Je… je rappellerai dans une heure.
— Ce n’est pas grave j’espère ?
— No-on ; balbutia Marcellin
— Bien sûr tu n’as pas de portable. Où peut-on te rappeler ?
— Au tribunal au greffe plus précisément
— CiaoMarcellin. À bientôt ! Claire descend dans son appartement et laisse Marcellin au pied du téléphone. Maryse qui avait été informée par la cousine trouve notre sacristain en larmes.
— Que se passe-t-il, Il