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    En attendant l’inaccessible
    En attendant l’inaccessible
    En attendant l’inaccessible
    Livre électronique129 pages1 heure

    En attendant l’inaccessible

    Par Mathieu Pierret

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    À propos de ce livre électronique

    Écrit à la fin des années 90, En attendant l’inaccessible capture cette période trouble de l’entrée dans l’âge adulte de l’auteur. C’est l’expression de ses angoisses, de ses doutes et de son émerveillement face à la vie. Les émotions à fleur de peau, il offre une certaine vision du monde et un regard sans concession sur notre société.


    À PROPOS DE L'AUTEUR


    Mathieu Pierret compose depuis l’adolescence des textes de poésie, de chansons et de fictions. Ayant étouffé son étincelle créative pour une carrière qui ne lui ressemblait pas, il redécouvre plus tard ses écrits qui reprennent alors tout leur sens. Renouant avec cette flamme intérieure, il partage ce recueil afin d’exorciser ces années de reniement de soi.
    LangueFrançais
    ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
    Date de sortie10 juil. 2023
    ISBN9791037793775
    En attendant l’inaccessible

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      En attendant l’inaccessible - Mathieu Pierret

      Partie I

      J’ai au fond de moi quelque chose de pourri,

      Quelque chose d’infime, invisible d’autrui,

      Comme un fruit mûr, solide, au parfum tentateur

      Cachant sous l’enveloppe d’or – ce corps exquis –

      Un miasme froid, syphilitique, autour du cœur.

      Dieu seul devrait savoir combien je suis atroce,

      Vous, messieurs, ne verrez que mes doux hématomes

      Et vous, mesdames, tout ce qui vient de mes paumes ;

      Mes défauts, bien que grands, n’en sont pas moins des bosses,

      Vous seriez surpris de visiter mon dôme.

      Forteresse fondée sur tant d’intolérance !

      Méchanceté gratuite, idole de la transe,

      Volontaire à la mort, bien trop stupide et lâche,

      Pour accomplir le saut. Noyé dans l’ignorance,

      J’ai cru pouvoir comprendre en coupant les attaches.

      Moment d’apaisement. Bien qu’elle soit, dit-on,

      « La blessure la plus rapprochée du soleil »,

      Cette lucidité détruit ma déraison.

      Je sens le renouveau, cette douce chanson,

      Qu’après un cauchemar procure le réveil ;

      Je suis moi, je le sais, je vis en tant que moi,

      « N’aie plus peur des muets ni de ceux qui aboient ! »

      J’existe et me connais, sous tous les angles morts ;

      Pathétique abandon que d’admettre leurs choix !

      J’ai en moi ce qu’il faut, tous les triangles d’or,

      Les rectangles parfaits, la géométrie pure,

      Le reflux ondulant de vagues écumeuses,

      Tout ce dont m’a doté notre mère nature,

      Acceptons notre vie, ineffable sculpture,

      Ce roc imperméable, aux belles formes creuses.

      J’ai trop souffert, jadis, de leurs regards

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