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Assise-là, à écouter
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Livre électronique75 pages1 heure

Assise-là, à écouter

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À propos de ce livre électronique

Suite au décès de son mari, une femme d’âge mûr se demande que faire sans lui et s’interroge sur la valeur de sa propre vie.

Un jour, alors qu’elle remplit une boite de souvenirs et de photos, elle eut l’idée d’organiser une soirée où chaque participante apporterait un objet lié à une histoire qui les avait marquées.

À ce moment-là, elle est loin de se douter que certaines des histoires de ses invitées révèleraient des secrets surprenants : une précédente vie, la perte d’un enfant, un accident… Et même si leurs souvenirs sont teintés d’une certaine tristesse, elles conservaient ces objets pour s’ancrer à la réalité.

Ces histoires lui permettent de changer de perspectives sur sa vie et de comprendre qu’elle a encore beaucoup à apporter, surtout à ses amies.

LangueFrançais
Date de sortie25 juil. 2023
ISBN9781667460475
Assise-là, à écouter

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    Assise-là, à écouter - Valerie Hockert

    Assise-là, à écouter

    Valerie Hockert

    ––––––––

    Traduit par Marine Guillerez 

    Assise-là, à écouter

    Écrit Par Valerie Hockert

    Copyright © 2023 Valerie Hockert

    Tous droits réservés

    Distribué par Babelcube, Inc.

    www.babelcube.com

    Traduit par Marine Guillerez

    Dessin de couverture © 2023 Reality Today Forum

    Babelcube Books et Babelcube sont des marques déposées de Babelcube Inc.

    Sommaire

    Chapitre un

    Chapitre deux

    Chapitre trois

    Chapitre quatre

    Chapitre cinq

    Chapitre six

    Chapitre sept

    Chapitre un

    La pluie cognait aux fenêtres comme un étranger demandant à entrer, m’attirant plus près du confort familier de l’âtre. Mes yeux papillonnaient vers le fauteuil vide à côté de la cheminée, son fauteuil, et mes doigts caressaient distraitement une vieille photographie. Sa disparition avait été si inattendue, si soudaine, et mon esprit continuait à avoir du mal à accepter le veuvage.

    Je continuais de farfouiller dans une boîte de souvenirs, savourant la douce amertume de chaque souvenir et ressentant l’étrange sensation d’une tension inextinguible. Une fragile rose rouge pressée entre les pages de son livre préféré, une bouteille en verre de son eau de Cologne préférée, les talons des tickets de la pièce qu’il m’emmena voir pour notre anniversaire. Ces souvenirs étaient tout ce qu’il me restait de Jim. Sa vie était réduite à des souvenirs épars et une boîte de babioles insignifiantes.

    Aussitôt que cette pensée apparut, je ressentis un pincement de remords. Je jetai un autre coup d’œil au fauteuil vide et imaginai son sourire moqueur. Les souvenirs sont des réconfortants naturels. Il aurait compris le besoin que j’avais de ces souvenirs. Non seulement ils le reliaient à moi, mais ils me reliaient aussi à la réalité.

    Puis une pensée me vint. Je n’étais pas la seule à avoir subi une perte. Et je ne devais pas être la seule à utiliser des souvenirs pour m’ancrer à la réalité. C’était une partie de la vie de chaque personne à laquelle il fallait faire face... Le géraient-elles de la même manière ?

    ***

    Je décidai de tester ma théorie en invitant mes plus proches amies à un dîner, leur demandant à chacune d’apporter un souvenir personnel. Pas n’importe quel souvenir, leur souvenir le plus personnel, l’objet qu’elles conserveront toujours quoi qu’il arrive, une chose reliée à une tragédie qu’elles n’oublieront jamais.

    Ce serait intéressant de voir ce que les autres chérissaient. Précautionneusement, je replaçai les affaires de Jim dans la boîte et commençai à planifier le dîner.

    Les participantes seraient :

    ●  Vanessa Cartwright, une enseignante de chorale en école élémentaire,

    ●  Amelia Roberts, une vieille femme célibataire qui ne travaillait pas, selon moi, mais qui avait de l’argent d’une ancienne entreprise ou quelque chose du genre,

    ●  Sara Bridges, une jeune femme au foyer,

    ●  Audrey Lewis, une amie de l’université,

    ●  Elizabeth Waters, une voisine qui était aussi femme au foyer.

    Elles se connaissaient toutes plutôt bien puisque j’organisais un club de lecture et les y invitais. Elles venaient depuis des années, sauf Audrey. Elle ne venait que depuis peu, quand elle avait déménagé plus près de nous. Elle était encore à une heure de route, mais cela ne la gênait pas pour se joindre à nous.

    Elles ne s’entendaient pas toujours et elles avaient des discussions animées entre elles au club. J’étais sûre que leurs avis seraient précieux au sujet d’une chose aussi sérieuse et qu’elles limiteraient leurs chamailleries habituelles pour des futilités.

    Quelques semaines plus tard, j’accueillis mes invitées. Après quelques bavardages sans importance et un peu de fromage et de vin, nous prîmes nos souvenirs, nous assîmes dans des fauteuils confortables que j’avais placés en cercle et nous nous regardâmes fixement.

    Personne ne savait vraiment comment faire, chacune se sentant un peu gênée ; après tout, il s'agissait de nos souvenirs les plus personnels et, bien que je les connaisse toutes, nous ne nous connaissions pas toutes très bien. Lorsque le silence atteignit son paroxysme, j'étais sur le point de m'éclaircir la voix pour lancer la soirée, mais avant, une âme courageuse parlerait et les histoires commenceraient à défiler.

    Chapitre deux

    Je commence, annonça Sara dans un murmure inaudible.

    Tout le monde se tourna vers Sara, observant avec méfiance le petit lion en peluche qu’elle tenait dans ses mains.

    Il était mon rayon de soleil, murmura-t-elle. Ma propre étincelle dorée dans l’obscurité.

    Elle leva les yeux vers le groupe, comme si elle revenait à la réalité. Elle déglutit et reprit son souffle avant de poursuivre son récit.

    Après un an de tentatives pour avoir un enfant, plusieurs fausses couches et des nuits sans sommeil, Michael et moi eûmes la chance d’avoir un précieux petit garçon. Je l’appelai Anthony, en hommage à mon père. Il était notre petit miracle, et aussi longtemps qu’il fallut pour enfin l’avoir, il me glissa entre les doigts rapidement, comme le sable d’un sablier cassé.

    Malgré ses efforts, ses deux mains se mirent à trembler légèrement, comme si elle voyait le sable se dérober littéralement à cet instant. Elle s’arracha de son hébétude et reprit son récit. Elle ne chuchotait plus. On aurait presque dit qu’elle essayait parfois de se retenir pour ne pas perdre le contrôle du volume de sa voix.

    Dès que j’entrai dans sa chambre, je sus que quelque chose n’allait pas. Normalement, il m’accueillait avec un babillage absurde. Il en était arrivé au point où il pouvait se redresser et me regarder par-dessus le berceau. Certains matins, il

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