« Dies iræ » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications |
|||
(15 versions intermédiaires par 10 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 5 :
[[Image:Weyden michael.jpg|vignette|''Le Jugement dernier'' par [[Rogier van der Weyden]].]]
Le '''''Dies
== ''Dies
Écrit en langue [[latin]]e sur le thème de la colère de [[Dieu]] au dernier jour (celui du [[Jugement Dernier]]), le poème évoque le retour (la [[Parousie]]) du [[Jésus-Christ|Christ]], au « son étonnant<ref>Sens classique : « comme un coup de tonnerre ».</ref> de la trompette » qui jettera les créatures au pied de son trône afin que tout acte soit jugé. Il participe d’une tendance médiévale (liée à l’époque des [[Croisade]]s) que Jean-Charles Payen a appelée « la prédication par la crainte ». Mais c’est aussi, pour une bonne partie, le poème de la faiblesse de l’humain et du doute : « Quel protecteur vais-je implorer, quand le juste est à peine sûr ? » (''Quem patronum rogaturus, cum vix iustus sit securus ?''). Et plus loin : « Rappelle-toi, Jésus très bon, c’est pour moi que tu es venu, ne me perds pas en ce jour-là » (''Recordare, Iesu pie, quod sum causa
C’est un des [[poème]]s les plus connus de la littérature [[latin]]e médiévale. Les textes de cette époque diffèrent des poèmes [[latin]]s classiques par leur distribution de l’[[accent d'intensité|accent tonique]] et par la [[rime]]. Dans la séquence ''Dies
Son élaboration remonte au début du {{s|XI|e}} (donc aux alentours de l'an mil) et aux [[trope (musique)|tropes]] (ou développements) du [[Répons]] ''Libera me Domine'' (« Libère moi, Seigneur, de la mort éternelle ») qu’on chante également dans les messes de ''Requiem'' et où l’on trouve les mots ''Dies illa, dies
Après cela, le ''Dies
Dans le rite approuvé en 1969, à la suite du [[Concile Vatican II]], par le pape [[Paul VI]], la séquence a disparu des messes des défunts (ce qui n’entraîne pas sa disparition totale : elle reste néanmoins présente dans la forme 1962 du rite, celle-ci pouvant toujours être employée). La séquence figure aussi dans la version latine de l’Office des Lectures, à la {{34e|semaine}} du Temps ordinaire (''Liber Hymnarius'', [[Abbaye Saint-Pierre de Solesmes|Solesmes]], 1983, XVI - 622 p.).
Ligne 20 :
== Origine et sources du poème ==
Le poème comporte une indication sur les sources qui l’ont inspiré, avec le vers déclarant ''Teste David cum Sibylla'', « David l’atteste avec la Sibylle ». Le roi [[David (Bible)|David]] est ici mentionné en tant qu’auteur biblique, en particulier des [[Psaumes]]. Le passage biblique ayant le plus clairement inspiré la composition du ''Dies
{{citation bloc|''Dies
La [[Sibylle]] évoquée dans le ''Dies
{{citation bloc|…et pour comble de malheur, on entendra une trompette, selon le témoignage de la Sibylle, qui retentira du haut du ciel. Il n’y aura point de cœur où ce triste son ne jette l’épouvante et le tremblement. Alors le fer, le feu, la famine et la maladie servant comme de ministres à la colère de Dieu, se déchargeront sur les hommes qui n’auront point connu sa justice. Mais l’appréhension dont ils seront agités les tourmentera plus cruellement qu’aucun autre mal. Ils imploreront la miséricorde, et ne seront point exaucés ; ils invoqueront la mort, et ne recevront point son secours ; ils ne trouveront aucun repos ; dans la nuit, le sommeil n’approchera point de leurs yeux ; ils seront affligés par l’insomnie et par l’inquiétude du corps ; de sorte qu’ils fondront en pleurs, jetteront des cris, grinceront les dents, déploreront la condition des vivants et envieront celle des morts. La multitude de ces maux et de plusieurs autres, défigurera et désolera la terre, comme la Sibylle l’a prédit, quand elle a dit que le monde serait sans beauté et l’homme sans consolation<ref>[[Lactance]], ''Institutions divines'', [http://remacle.org/bloodwolf/eglise/lactance/instit7.htm livre VII], chap. XX.</ref>.|Lactance|Institutions divines, VII, XX, 3-4.}}
Dans ses premiers vers, le ''Dies
== Le poème ==
[[Fichier:Dies.irae.ogg]]
Ligne 41 ⟶ 39 :
: '''Texte original en latin'''
: ''Dies
: ''Solvet
: ''Teste David cum Sibýlla !''
Ligne 69 ⟶ 67 :
: ''cum vix iustus sit secúrus ?''
: ''Rex
: ''qui salvándos salvas gratis,''
: ''salva me, fons pietátis.''
: ''Recordáre, Iesu pie,''
: ''quod sum causa
: ''ne me perdas illa die.''
: ''
: ''redemísti crucem passus,''
: ''tantus labor non sit cassus.''
Ligne 93 ⟶ 91 :
: ''mihi quoque spem dedísti.''
: ''Preces
: ''sed tu bonus fac benígne,''
: ''ne perénni cremer igne.''
: ''Inter oves locum
: ''et ab
: ''státuens in parte dextra.''
Ligne 277 ⟶ 275 :
Voici une paraphrase en vers du poème tirée des œuvres posthumes de [[Jean de La Fontaine]]<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57601p/f286.image La Fontaine, Jean de (1621-1695). Les œuvres posthumes de Monsieur de La Fontaine]</ref> :
:Traduction paraphrasée de la prose ''Dies
: Dieu détruira le siecle au jour de sa fureur.
Ligne 357 ⟶ 355 :
== Utilisation du thème dans la musique ==
La
[[Fichier:Dies irae.gif|alt=The ''Dies
Et en clef de sol, en notation à 5 lignes :
Ligne 369 ⟶ 367 :
}
\addlyrics {
Di -- es i --
Sol -- vet __
Tes -- te __ Da -- vid __ cum Si -- byl -- la
}
</score>
:[[Fichier:Dies_iræ_theme_(piano).ogg|Dies
Le thème musical du ''Dies
=== Jusqu'au {{s-|XVIII}} ===
{{colonnes|nombre=2|taille=30|
* dans deux chansons à danser des {{s mini-|XIV|e}} ou {{s mini-|XV|e}} siècles : ''J’ai vu le loup''<ref name="francemusique-merlin">{{Lien web |titre=Le Dies irae |url=https://www.francemusique.fr/emissions/ne-peut-pas-tout-savoir/le-dies-irae-11956 |site=[[France Musique]] |auteur=Arnaud Merlin |date=31 octobre 2015 |consulté le=26 décembre 2019}}.</ref> ([[Bourgogne (ancienne région administrative)|Bourgogne]]) et la [[bourrée]] ''Ay vist lou loup'' ([[Auvergne]]),
* par [[Antoine Brumel]]<ref name="francemusique-merlin"/>, ''Missa pro defunctis'' (quelques années avant 1519),
* par [[Arnold von Bruck]], ''Sequentia ad Missam pro defunctis'',
Ligne 389 ⟶ 387 :
* par [[Tomás Luis de Victoria]], ''Missa pro defunctis'',
* par [[Giammateo Asola|Giovanni Matteo Asola]], ''Messa per i morti'' (éd. 1585), ''Missa pro defunctis'' ; ''Missa defunctorum'' (1600),
* par [[Gregor Aichinger]], ''Dies
* par [[Orazio Vecchi]], ''Missa pro defunctis'' (vers 1600),
* par [[Johann Stadlmayr]], ''Missa pro defunctis'' (1607 ?) : ''passim'',
* par [[Eustache du Caurroy]], ''[[Pie Jesu]]'' (motet pour une messe des défunts chantée selon le rite parisien, donc ne comportant aucune autre strophe du ''Dies
* par [[Felice Anerio]], ''Missa pro defunctis'' (1614) : ''[[Pie Jesu]]'',
* par [[Charles d'Helfer]], ''Missa pro defunctis'' (éd. 1656) : ''[[Pie Jesu]]'', sans ''Dies
* par [[Joan Cererols]], ''Missa de difunts'',
* par [[Jean-Baptiste Lully]], surintendant de la musique de Louis XIV, dans son « grand motet » ''Dies
* par [[Marc-Antoine Charpentier]], dans sa ''Messe pour les Trépassés à 8''<ref>Messe pour double chœur, voix solistes, flûtes, cordes, et basse continue.</ref>, cataloguée H.2 et datée de 1670 (1er verset) ; dans la prose ''Dies
* par [[Michel-Richard de Lalande]], dans le grand motet ''Dies
* par [[Giuseppe Ottavio Pitoni]], ''Missa pro defunctis'' (''passim''),
* dans deux chansons satiriques sur la mort de [[Louis XIV]] ([[1715]], {{1re}} et {{3e|strophes}}) et sur la mort du régent [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Philippe d'Orléans]] ([[1723]], {{1re|strophe}}),
Ligne 431 ⟶ 429 :
* par [[Antonín Dvořák]], ''Requiem'' (1891) : le début du ''[[Pie Jesu]]'',
* par [[Reynaldo Hahn]], dans sa mélodie pour chant et piano ''Trois jours de vendanges'' (1891),
* par [[Johannes Brahms]], dans ''Intermezzo'', dernière pièce des ''6 Klavierstücke'' (« Pièces pour piano »), op. 118 (1893) : le thème principal débute par un rappel des quatre premières notes du ''Dies
* par [[Gabriel Pierné]], ''L’An mil'' (1897),
* par [[Maurice Ravel]], dans sa mélodie pour chant et piano ''La chanson du rouet'' (1898),
Ligne 442 ⟶ 440 :
* par [[Alexandre Glazounov]], ''Suite pour orchestre « Du Moyen Âge »'', op. 79 (n° II : ''Scherzo'') (1901-1902),
* par [[Albert Périlhou]], ''Impressions d’église''. III : ''Le jour des morts au Mont Saint-Michel'' (1905),
* par [[Sergueï Rachmaninov]], {{1re|symphonie}} (1895)<ref name="francemusique-merlin"/> : le thème principal du {{1er|mouvement}} est dérivé du ''Dies irae'' ; également dans le {{3e|mouvement}} ; le motif liturgique apparaît de nouveau dans la [[Symphonie nº 2 (Rachmaninov)|2e symphonie]] (1906-1907, le premier vers dans les mouvements 2 à 4) ; on le reconnaît aussi en 1936, dans sa {{3e|symphonie}} ({{3e|mouvement}}), dans ''L’Île des morts'' (1909)<ref name="philharmoniedeparis-leroy"/>, ''Les Cloches'', mélodie (1913), la ''Rhapsodie sur un thème de [[Paganini]]'' (1934), les ''Danses symphoniques'' (1940, premier vers cité et développé, dans le {{3e}} et dernier mouvement), le [[Concerto pour piano no 4 de Rachmaninov|4e concerto pour piano]] (1926, 1928, 1941 ; 3e mouvement : ''Allegro vivace''). Également employé dans l’Etude-Tableaux Op.39 nº2, sous la forme d’un ostinato tenu en noires à la main gauche. Etc. ?,
* par [[Nikolaï Miaskovski]], ''Sonate pour piano n° 2 en Fa ♯ mineur'', Op. 13 (1912) : les deux premiers vers dans la dernière partie, le premier vers donnant lieu à développements,
* par [[Lili Boulanger]], ''[[Pour les funérailles d'un soldat]]'', pour baryton solo, chœur à 4 voix mixtes et orchestre (ou piano) (1912-1913, à l'âge de 19 ans), sur un poème d'[[Alfred de Musset]] : le 1er vers et les deux premières notes du ''Tuba mirum'' à l'orchestre,
Ligne 458 ⟶ 456 :
* par Sir [[Granville Bantock]], ''Macbeth'' (1926),
* par [[Ottorino Respighi]], ''Impressioni brasiliane''. N° 2 : ''Butantan'' (1927),
* par [[Cyrillus Kreek]] (Estonie), ''Requiem'' en do mineur (1927, ''2. Dies
* par [[Fernand Le Borne]] (Belgique), ''Requiem'' (1928) : presque tout,
* par [[Kaikhosru Shapurji Sorabji]] (Angleterre), ''[64] Variazioni e fuga triplice sopra "Dies
* par [[Frank Martin]] (Suisse), ''La Nique à Satan'', spectacle populaire pour 2 soli (soprano et baryton), chœur d'adultes et d'enfants, avec ensemble instrumental (1929-1931). L'auteur y superpose le motif grégorien et la chanson bourguignonne ''J'ai vu le loup'', née du même motif musical liturgique.
* par [[Henri Nibelle]], ''50 pièces pour orgue ou harmonium'' (1935) : début du {{1er|vers}},
Ligne 480 ⟶ 478 :
=== Seconde moitié du {{s-|XX}} ===
{{colonnes|nombre=2|taille=30|
* par [[Einojuhani Rautavaara]], dans le ''Dies
* par [[Les Frères Jacques]] dans ''Jour de colère'' poème de [[Francis Blanche]] sur une musique d'Henri Leca (1953)<ref name="francemusique-merlin"/>{{,}}<ref name="philharmoniedeparis-leroy"/>,
* par [[Henri Tomasi]], ''Les noces de cendres'', [[ballet]] en 2 actes : II (''Danse triste''), IV (''Plainte funèbre''), V (''La Jeune fille et la mort'') (1954),
Ligne 491 ⟶ 489 :
* par [[Désiré-Emile Inghelbrecht]], ''Requiem'' (1959) : la fin du premier vers à l’orchestre,
* par [[Jacques Brel]] dans sa chanson ''La Mort'' (1959)<ref name="philharmoniedeparis-leroy"/>,
* par [[Mario Castelnuovo-Tedesco]] dans « No hubo remedio », n° 12 des ''24'' ''Caprichos de Goya'', op. 195 (1961) : variations sur les motifs mélodiques des strophes 1 et 3 (''Dies
*par [[Dimitri Chostakovitch]] dans sa musique de scène pour ''[[Hamlet]]'' (1931-1932), dans son premier ''[[Concerto pour violon nº 1 de Chostakovitch|Concerto pour violon]]''<ref>Concerto en la mineur op. 99 (au cours du {{1er|mouvement}} ''Nocturne'', le {{1er|vers}} déformé, au violon aussi bien qu'à l'orchestre).</ref> (1947-1955), dans les mouvements I, IV, VII et X (''De Profundis'', ''Le Suicidé'', ''À la Santé'', ''La Mort du poète'') de sa ''{{14e|symphonie}}'' (1969)<ref name="francemusique-merlin"/> et dans d'autres œuvres,
* par [[Bernd Alois Zimmermann]] dans le prélude de son opéra ''Die Soldaten'' (1957-1965),
Ligne 497 ⟶ 495 :
* par {{Lien|langue=de|trad=Ludvig Nielsen|fr=Ludvig Nielsen|texte=Ludvig Nielsen}} (Norvège), ''Passacaglia'' pour orgue (1968) : les 2 premiers vers,
* par [[Rolande Falcinelli]], ''Sorties pour orgue'' (''Cortège funèbre'') (1968) : {{1re}}, {{3e}} et {{5e|strophes}},
* par [[Walter Kraft]], ''Fantasia Dies
* par [[Michael White]], ''[[Metamorphosis (opéra)|Metamorphosis]]'', opéra, d’après [[Franz Kafka]] (1968),
* par [[George Crumb]], dans ''Black Angels'', pour quatuor à cordes et verres de cristal (1970)<ref name="francemusique-merlin"/>,
Ligne 510 ⟶ 508 :
* par [[Mauricio Kagel]], dans ''Finale'', œuvre composée en 1980/81,
* par [[Michel Sardou]] dans sa chanson ''L’An mil'' (1983)<ref name="philharmoniedeparis-leroy"/>, et aussi la chanson ''Rien'' (1976),
* par {{Lien|langue=es|trad=Alberto Grau|fr=Alberto Grau|texte=Alberto Grau}} ([[Venezuela]]), ''Dies
* par [[Thea Musgrave]] (née en 1928) dans ''The Seasons'' (1988) : N° I. ''Autumn'' (le premier vers aux cloches et à l'orchestre)
* par [[Fritz Selis]] (Belgique), ''Musique funèbre'' (1990),
* par [[Gérard Pesson]], ''[http://brahms.ircam.fr/works/work/11076/ Le gel, par jeu]'' (1991),
* par [[Michael Daugherty]] dans : ''Metropolis Symphony'' ({{5e|mouvement}} : « ''Red Cape Tango'' »), (1988–93) ; ''[[Dead Elvis]]'' pour [[basson]] et ensemble instrumental de chambre (1993),
* par [[John Law (musicien)|John Law]], ''Meditations on the Dies
* par [[John Cale]] (arrangement) et [[Patti Smith]] (poème), ''Dies
* par [[Olivier Greif]], dans son ''Quadruple [[concerto]]'', pour [[piano]], [[violon]], [[Alto (instrument à cordes)|alto]], [[violoncelle]] et petit [[orchestre]] (2 [[hautbois]], 2 [[Cor d'harmonie|cors]] et [[cordes (musique)|cordes]]), sous-titré ''La [[Danse macabre|Danse des Morts]]'' (1998). Au cours du quatrième mouvement, les cors font entendre, à peine déformés : le premier vers ''Dies
* par [[Pierre Henry]], au début d’''Une Tour de Babel'', premier épisode de ''L'homme au microphone'', en 7 mouvements. Musique électronique (1998. Créée 1999). Les 4 premières notes, retravaillées,
* par [[Heinz Holliger]], ''Concerto pour violon'' « Hommage à [[Louis Soutter]] », 1993-2002. Pour violon et orchestre (3 flûtes, 3 hautbois, 4 clarinettes, 2 bassons, 3 cors, 3 trompettes, 3 trombones ; percussions, harpe, cymbalum, marimba, célesta, cordes). Le premier vers aux trompettes avec sourdine. Les sept premières notes du second, progressivement égrenées, sur clave (4e et dernier mouvement : ''Épilogue'') : référence à la deuxième sonate pour violon seul, d'[[Eugène Ysaÿe]] (dont le premier mouvement s'intitule ''Obsession'', comme le second mouvement du concerto d'Holliger). Ysaÿe fut le professeur de violon de Louis Soutter<ref>[http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/ClientBookLineCIMU/recherche/NoticeDetailleByID.asp Cité de la musique. Médiatheque]</ref>,
Ligne 525 ⟶ 523 :
{{colonnes|nombre=2|taille=30|
* par [[Edward Gregson]], qui adapte la première strophe de la prose médiévale pour en faire un des motifs musicaux de sa [[suite (musique)|suite symphonique]] ''An Age of Kings'', composée en 2004 d'après [[Shakespeare]] ({{1er|mouvement}} : ''{{Langue|en|Church and State}}'')<ref>{{en}} [http://edwardgregson.com/works/an-age-of-kings/ ''{{Langue|en|Edward Gregson, Composer : An Age of Kings}}'', 2015].</ref>,
* par [[Karl Jenkins]], dans son ''Requiem'' (2005)
* par [[Caroline Marçot]], ''[[Némésis]]'' (2005). La partition est écrite pour 12 voix solistes, [[clarinette]] et [[percussions]]. Les textes, axés sur la colère, sont de nombreux auteurs, dont [[Sénèque]], [[Aristote]], [[Tertullien]], [[Lactance]], [[Montaigne]], [[Al Tawhidi]]. Ils sont en français, latin, allemand, arabe, anglais (sur le mot « war »), et mêlent, dans un univers de tension, différentes sagesses antiques, chrétienne et soufie. L'œuvre est dédiée à [[Julien Copeaux]], compositeur mort en 2003, âgé de 30 ans.
* par [[Donald Grantham]], dans ''Baron Cimetiére’s Mambo'', pour ensemble à vent (première le {{Date-|6|mars|2008}}, à l'[[université de Floride]], à [[Miami]], par l'ensemble à vent de cette université),
Ligne 530 ⟶ 529 :
* par [[Louis Andriessen]], ''The Only One'' pour soprano solo de type jazz, avec orchestre (2018. Première le 2 mai 2019 au [[Walt Disney Concert Hall]] à Los Angeles)<ref>[https://www.crescendo-magazine.be/the-only-one-par-louis-andriessen/ ''Crescendo magazine''. 10 mars 2021. « The Only One, par Louis Andriessen »] ; [https://www.francemusique.fr/emissions/le-concert-de-20h/de-l-ether-a-la-terre-concert-de-l-ensemble-intercontemporain-dirige-par-matthias-pintscher-95033 France Musique. 19 mai 2021. ''De l'Éther à la Terre''. Concert de l'ensemble intercontemporain dirigé par Matthias Pintscher]</ref>. Pièce en 8 parties : 1. Introduction, 2. The only one, 3. The early bird, 4. Interlude 1, 5. Broken morning, 6. Interlude 2, 7. Twist and shame, 8. Grown up). Citation des deux premiers vers à l'orchestre.
* par [[Leonardo García Alarcón]], ''La Passione di Gesù'', d'après l'[[Évangile de Judas]] (création mondiale au Festival d'Ambronay, 23 septembre 2022). Avec la succession des motifs musicaux de la séquence médiévale donnée par le chœur à l'unisson, au tout début, certains éléments de ce plain-chant étant parfois réutilisés au chœur ou à l'orchestre dans le courant de l'œuvre<ref>[https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/le-concert-du-soir/la-passione-di-gesu-de-leonardo-garcia-alarcon-au-festival-d-ambronay-5321862 France Musique. 24 octobre 2022. Le concert du soir]</ref>.
* par [[Chinese Man]], ''Hold Tight'' (feat. ASM, Youthstar & Illaman) dans l'album ''The Groove Sessions Vol. 5'' ([[2020 en musique|2020]]). L'[[instrumentation (musique)|instru]] reprend le motif de ''Dies
}}
Utilisations modernes, mais non datées :
* par [[Shanandoa]] dans sa ''Dies
* par [[Libera (Chœur)|Libera]] (chœur de garçons anglais), dans ''Dies
* par ''[[Canta u Populu Corsu]]'' dans ''I Ghjuvannali''.
Le premier vers du ''Dies
== Utilisation du thème au cinéma ==
Le thème musical du ''Dies iræ'' est repris dans d'innombrables œuvres cinématographiques, le premier étant ''[[Metropolis (film, 1927)|Metropolis]]'' de [[Fritz Lang]]. Certains cinéastes et compositeur, comme [[Wendy Carlos]] pour ''[[Shining (film)|
{{colonnes|nombre=2|taille=30|
* par [[Fritz Lang]], dans ''[[Metropolis (film, 1927)|Metropolis]]'' (1927)<ref name="francemusique-merlin"/>{{,}}<ref name="philharmoniedeparis-leroy"/>, musique de [[Gottfried Huppertz]], pour différentes séquences intitulées ou faisant intervenir ''Der Tod'' (« La Mort »), au début puis dans le courant du « ''Zwischenspiel'' » (« Interlude ») : on entend les deux premiers vers de la {{1re|strophe}}, donnés d'abord presque en entier par les cuivres puis utilisés comme thème, à l'orchestre. Plus loin, les quatre premières notes seront de nouveau entendues et développées, toujours à l'orchestre,
Ligne 559 ⟶ 558 :
* par [[Lalo Schifrin]], ''Un espion de trop'' (1977),
* par [[Leonard Rosenman]], ''The Car'' (1977),
* par [[Wendy Carlos]] pour [[Stanley Kubrick]] avec une version au synthétiseur [[Moog]] pour le générique de début de ''[[Shining (film)|Shining]]'' (1980)<ref name="philharmoniedeparis-leroy"/>,
* par [[Mike Oldfield]] dans [[The Killing Fields (album)|The Killing Fields]], musique du film [[La Déchirure (film)|La Déchirure]] de [[Roland Joffé]] (1984),
* par [[Charles Gross (compositeur)|Charles Gross]] ([[États-Unis]]) dans ''The Murders in the Rue Morgue'' (''[[Double assassinat dans la rue Morgue]]''), d’après [[Edgar Poe]] (film TV, 1986),
Ligne 577 ⟶ 576 :
* par [[Baudime Jam]] pour l'accompagnement musical du film ''[[Les Ailes (film, 1927)|Les Ailes]]'' de William Wellman (1927),
* par [[Junkie XL|Tom Holkenborg (Junkie XL)]] dans la séquence nocturne de ''[[Mad Max: Fury Road|Mad Max : Fury Road]]'' (2015), lors de l'assaut mené par le ''The Bullet Farmer'' après qu'il est devenu aveugle,
* par [[Steven Spielberg]] dans ''[[Ready Player One (film)|Ready Player One]]'' (2018), lors de la scène consacrée à ''[[
* par [[Yoon Jong-bin]] dans ''[[The Spy Gone North]]'' (2018),
* par [[Mike Flanagan (réalisateur)|Mike Flanagan]] dans ''[[Doctor Sleep (film)|Doctor Sleep]]'' (2019),
Ligne 585 ⟶ 584 :
== Utilisation du thème dans les jeux ==
{{Section à sourcer|date=juillet 2024}}
Outre les citations et développements de différents motifs mélodiques du ''Dies iræ'' dans les musiques précédemment citées, il y a eu des compositions spécifiques à certains jeux-vidéo<ref name=":0" />, notamment :
* dans ''[[Heroes of Might and Magic V]]'' où le thème principal du jeu (entendu au menu principal) reprend les motifs mélodiques et les premiers vers du poème : {{YouTube|WmUfc7PpOco| ''Heroes of Might and Magic V'', Main Theme }}
* le
* Le
* Le
* [[BioShock Infinite|Bioshock Infinite]] met en scène la visite d'un mémorial sur fond de ''Lacrimosa'' de Mozart<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Bioshock Infinite - Lady Comstock Memorial - Mozart Requiem |url=https://www.youtube.com/watch?v=di-JgQehtpQ |consulté le=2023-06-25}}.</ref>.
* ''Aria of the Soul'' de ''[[Persona (série de jeux vidéo)|Persona]]'' : ''{{YouTube|m347gRsIZY4|全ての人の魂の詩}}''. Le thème de la Chambre de Velours. Apparue également dans presque toutes les autres apparitions de cette pièce dans les autres jeux [[Persona (série de jeux vidéo)|''Persona'']], tels que ''[[Shin Megami Tensei: Persona 4|Persona 4]]'', ''[[Persona 5]]'', ou encore remixée dans ''[[Super Smash Bros. Ultimate|Super Smash Bros Ultimate]]'' : {{YouTube|785x2m-LU-k|Aria of the Soul - Super Smash Bros. Ultimate}}
== Notes et références ==
Ligne 596 ⟶ 597 :
== Annexes ==
{{Autres projets|commons=Category:Dies Irae}}▼
=== Bibliographie ===
* Jean-Charles Payen, ''Le Dies iræ dans la prédication de la mort'', "Romania", LXXXVI, 1965.
Ligne 608 ⟶ 609 :
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
{{Palette Prières catholiques}}
{{Portail|christianisme|poésie|musique classique|chanson|langue latine}}
|