« Dies iræ » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Roucoulou (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
 
(15 versions intermédiaires par 10 utilisateurs non affichées)
Ligne 5 :
[[Image:Weyden michael.jpg|vignette|''Le Jugement dernier'' par [[Rogier van der Weyden]].]]
 
Le '''''Dies iraeiræ''''' (« Jour de colère » en [[latin]]), aussi appelé '''''Prose des Morts''''', est une [[Séquence (liturgie)|séquence]] (ou [[prose]]) [[médiévale]] chantée, adoptant la forme d'un(e) hymne liturgique. L'inspiration du [[poème]] est partiellement [[apocalyptique]]. Les prémices de cette séquence sont apparues dès le début du {{s|XI|e}}, la version actuelle datant du {{s|XIII|e}}. C'est à cette époque et sous cet aspect qu'elle a été intégrée au corpus grégorien. Le ''Dies iraeiræ'' a ensuite été chanté pendant des siècles dans la [[Requiem|messe de ''Requiem'']] (elle peut toujours l'être, mais n'est pas obligatoire, sauf lors de l'utilisation de la [[forme tridentine du rite romain]]).
 
== ''Dies iraeiræ'' ==
Écrit en langue [[latin]]e sur le thème de la colère de [[Dieu]] au dernier jour (celui du [[Jugement Dernier]]), le poème évoque le retour (la [[Parousie]]) du [[Jésus-Christ|Christ]], au « son étonnant<ref>Sens classique : « comme un coup de tonnerre ».</ref> de la trompette » qui jettera les créatures au pied de son trône afin que tout acte soit jugé. Il participe d’une tendance médiévale (liée à l’époque des [[Croisade]]s) que Jean-Charles Payen a appelée « la prédication par la crainte ». Mais c’est aussi, pour une bonne partie, le poème de la faiblesse de l’humain et du doute : « Quel protecteur vais-je implorer, quand le juste est à peine sûr ? » (''Quem patronum rogaturus, cum vix iustus sit securus ?''). Et plus loin : « Rappelle-toi, Jésus très bon, c’est pour moi que tu es venu, ne me perds pas en ce jour-là » (''Recordare, Iesu pie, quod sum causa tuaetuæ viaeviæ ; ne me perdas illa die'').
 
C’est un des [[poème]]s les plus connus de la littérature [[latin]]e médiévale. Les textes de cette époque diffèrent des poèmes [[latin]]s classiques par leur distribution de l’[[accent d'intensité|accent tonique]] et par la [[rime]]. Dans la séquence ''Dies iraeiræ'', le mètre est [[mètre trochaïque|trochaïque]] (une syllabe accentuée, une syllabe non accentuée). Elle est chantée en style de [[chant grégorien]] (ou [[plain-chant]]).
 
Son élaboration remonte au début du {{s|XI|e}} (donc aux alentours de l'an mil) et aux [[trope (musique)|tropes]] (ou développements) du [[Répons]] ''Libera me Domine'' (« Libère moi, Seigneur, de la mort éternelle ») qu’on chante également dans les messes de ''Requiem'' et où l’on trouve les mots ''Dies illa, dies iraeiræ'' : « Ce jour-là sera un jour de colère »). L’essentiel du poème du ''Dies iraeiræ'' semble avoir été mis en forme au milieu du {{s|XII|e}} (texte et musique). Il a longtemps été attribué à un frère [[franciscain]] italien du {{s|XIII|e}}, [[Thomas de Celano]] (''Tomaso da Celano'', [[1200]]-[[1260]]). Mais il semble que cet auteur n'ait fait passer à la postérité que la version légèrement remaniée et complétée d’un poème plus bref et plus ancien, conservé dans un manuscrit du {{s|XII|e}} : en 1931, Dom Mauro Inguanez, bibliothécaire du [[Mont-Cassin]], découvrit à [[Caramanico Terme]], près de [[Naples]], ce manuscrit datant de la fin du {{s|XII|e}}, qui donne du ''Dies iraeiræ'' une version un peu plus courte que la nôtre : elle se termine avec la strophe ''Oro supplex''. Il manque, en outre, la strophe ''Iuste iudex''. [[Celano]] n'a pu, tout au plus, qu'apporter quelques modifications sur un texte déjà existant, sans doute dans le but de l'intégrer à la Messe des Morts<ref name="Payen">Cf. Jean-Charles Payen, ''Le [[Moyen Âge]], des origines à [[1300]]'', in « Littérature française », Arthaud, 1970, {{p.|331}}.</ref>.
 
Après cela, le ''Dies iraeiræ'' devint, pour une longue période, une [[Séquence (liturgie)|Séquence]] (''Sequentia'') de la [[liturgie]] des funérailles (à laquelle appartient la [[Requiem|Messe de Requiem]]). C’est à ce titre qu’il a fait l’objet de nombreuses compositions musicales ; parmi les plus célèbres, celles qu’on trouve dans les messes des morts de [[W.A. Mozart|W. A. Mozart]] et de [[Giuseppe Verdi]] (qui ne reprennent aucun élément du [[plain-chant]], mais seulement l’intégralité du texte)<ref>Le ''Dies iraeiræ'' de [[Jean-Baptiste Lully]] est un grand [[motet]] et n’est pas rattaché à une messe de ''Requiem''.</ref>. Cependant, les messes de ''[[Requiem]]'' ne comportent pas nécessairement le ''Dies iraeiræ'' : il est par exemple absent du ''Requiem'' de [[Gabriel Fauré]], qui retient plus les idées de repos et de paradis (voir l’''In paradisum'' par lequel la messe se termine) que l’idée de crainte.
 
Dans le rite approuvé en 1969, à la suite du [[Concile Vatican II]], par le pape [[Paul VI]], la séquence a disparu des messes des défunts (ce qui n’entraîne pas sa disparition totale : elle reste néanmoins présente dans la forme 1962 du rite, celle-ci pouvant toujours être employée). La séquence figure aussi dans la version latine de l’Office des Lectures, à la {{34e|semaine}} du Temps ordinaire (''Liber Hymnarius'', [[Abbaye Saint-Pierre de Solesmes|Solesmes]], 1983, XVI - 622 p.).
Ligne 20 :
== Origine et sources du poème ==
 
Le poème comporte une indication sur les sources qui l’ont inspiré, avec le vers déclarant ''Teste David cum Sibylla'', « David l’atteste avec la Sibylle ». Le roi [[David (Bible)|David]] est ici mentionné en tant qu’auteur biblique, en particulier des [[Psaumes]]. Le passage biblique ayant le plus clairement inspiré la composition du ''Dies iraeiræ'' se trouve cependant dans le premier chapitre du [[Livre de Sophonie]]<ref>[[Emile Osty]] signale en note de sa traduction de Sophonie 1,14-18 : {{citation|Morceau célèbre qui a fait trembler des générations et qui est à l’origine du ''Dies iraeiræ'', l’admirable séquence, longtemps attribuée à Thomas de Celano.}}, ''La Bible Osty'', Paris, Seuil, 1973, {{p.|2034}}. {{ISBN|2-02-003242-2}}.</ref>. Les versets 14 à 18 évoquent en effet un « jour de colère », « jour où sonnera la trompette [''tuba'' dans le texte latin] et jour de clameur », dans lequel toute la terre sera dévorée dans le feu de la colère de Dieu. (1,14-18) :
 
{{citation bloc|''Dies iraeiræ, dies illa, dies tribulationis et angustiaeangustiæ, dies calamitatis et miseriaemiseriæ, dies tenebrarum et caliginis, dies nebulaenebulæ et turbinis, dies tubæaetubæ et clangoris super civitates munitas et super angulos excelsos.''|Livre de Sophonie, 1, 15.}}
 
La [[Sibylle]] évoquée dans le ''Dies iraeiræ'' est ce personnage de l’[[Antiquité]] auquel étaient attribués des oracles. Certains de ces oracles furent interprétés comme des [[Sibylle#Les sibylles, « prophétesses » du Christ ?|prophéties chrétiennes]] par des auteurs de l’[[Antiquité]], en particulier par [[Lactance]]. Ce dernier écrivit au début du {{s|IV|e}} un livre intitulé ''La colère de Dieu'', mais c’est surtout dans le septième livre des ''Institutions Divines'' qu’il a décrit le jour de sa colère en se basant sur des prophéties de la Sibylle d'[[Érythrées (Ionie)|Érythrées]]. Ces oracles comportent nombre de thèmes présents dans le ''Dies iraeiræ'' : le jour de la colère de Dieu, le jugement final, l’ouverture des tombeaux, la destruction du monde, l’annonce de ce jour par le son d’une trompette, la peur qui saisira tout le monde, l’appel à la clémence :
 
{{citation bloc|…et pour comble de malheur, on entendra une trompette, selon le témoignage de la Sibylle, qui retentira du haut du ciel. Il n’y aura point de cœur où ce triste son ne jette l’épouvante et le tremblement. Alors le fer, le feu, la famine et la maladie servant comme de ministres à la colère de Dieu, se déchargeront sur les hommes qui n’auront point connu sa justice. Mais l’appréhension dont ils seront agités les tourmentera plus cruellement qu’aucun autre mal. Ils imploreront la miséricorde, et ne seront point exaucés ; ils invoqueront la mort, et ne recevront point son secours ; ils ne trouveront aucun repos ; dans la nuit, le sommeil n’approchera point de leurs yeux ; ils seront affligés par l’insomnie et par l’inquiétude du corps ; de sorte qu’ils fondront en pleurs, jetteront des cris, grinceront les dents, déploreront la condition des vivants et envieront celle des morts. La multitude de ces maux et de plusieurs autres, défigurera et désolera la terre, comme la Sibylle l’a prédit, quand elle a dit que le monde serait sans beauté et l’homme sans consolation<ref>[[Lactance]], ''Institutions divines'', [http://remacle.org/bloodwolf/eglise/lactance/instit7.htm livre VII], chap. XX.</ref>.|Lactance|Institutions divines, VII, XX, 3-4.}}
 
Dans ses premiers vers, le ''Dies iraeiræ'' reprend des thèmes présents dans [[livre de Sophonie|Sophonie]] et chez [[Lactance]], mais la perspective dans laquelle ces thèmes sont exploités est très différente pour chaque œuvre. Dans le livre de Sophonie, l’évocation de la colère de Dieu précède un appel à la conversion. Chez [[Lactance]], l’annonce du jour de la colère de Dieu est celle d’une victoire ultime, sans défaut et sans appel de la justice de Dieu. Cette justice se traduit par des supplices extrêmes pour les méchants dont les appels à la clémence seront sans effet. Lactance est [[fataliste]], la conversion des méchants ne l’intéresse pas, il faut seulement que justice soit faite au dernier jour. Le ''Dies iraeiræ'' ne se situe pas dans cette perspective. Il accorde une très large place aux appels à la miséricorde de la part du juste qui n’est pas certain d’avoir vraiment été juste. Par ailleurs, le ''Dies iraeiræ'' ne dit pas que les méchants iront fatalement en enfer, il ne décrit pas non plus les supplices et les tourments que [[Lactance]] a très largement détaillés. Le ''Dies iraeiræ'' évoque plutôt la [[Passion du Christ]] qui a souffert pour le salut des pécheurs, il rappelle aussi le pardon accordé à [[Marie de Magdala|Marie-Madeleine]] et se termine par un appel à la clémence envers les pécheurs.
 
== Le poème ==
 
{{Pour Wikisource}}
 
[[Fichier:Dies.irae.ogg]]
Ligne 41 ⟶ 39 :
: '''Texte original en latin'''
 
: ''Dies iraeiræ, dies illa,''
: ''Solvet saeclumsæclum in favílla,''
: ''Teste David cum Sibýlla !''
 
Ligne 69 ⟶ 67 :
: ''cum vix iustus sit secúrus ?''
 
: ''Rex treméndaetreméndæ maiestátis,''
: ''qui salvándos salvas gratis,''
: ''salva me, fons pietátis.''
 
: ''Recordáre, Iesu pie,''
: ''quod sum causa tuaetuæ viaeviæ ;''
: ''ne me perdas illa die.''
 
: ''QuaerensQuærens me, sedísti lassus,''
: ''redemísti crucem passus,''
: ''tantus labor non sit cassus.''
Ligne 93 ⟶ 91 :
: ''mihi quoque spem dedísti.''
 
: ''Preces meaemeæ non sunt dignaedignæ,''
: ''sed tu bonus fac benígne,''
: ''ne perénni cremer igne.''
 
: ''Inter oves locum praestapræsta,''
: ''et ab haedishædis me sequéstra,''
: ''státuens in parte dextra.''
 
Ligne 277 ⟶ 275 :
 
Voici une paraphrase en vers du poème tirée des œuvres posthumes de [[Jean de La Fontaine]]<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57601p/f286.image La Fontaine, Jean de (1621-1695). Les œuvres posthumes de Monsieur de La Fontaine]</ref> :
:Traduction paraphrasée de la prose ''Dies iraeiræ''
 
: Dieu détruira le siecle au jour de sa fureur.
Ligne 357 ⟶ 355 :
 
== Utilisation du thème dans la musique ==
La premierepremière strophe en notation [[neume|neumatique]] :
[[Fichier:Dies irae.gif|alt=The ''Dies iraeiræ'' melody in four-line neumatic chant notation.]]
 
Et en clef de sol, en notation à 5 lignes :
Ligne 369 ⟶ 367 :
}
\addlyrics {
Di -- es i -- rae di -- es il -- la,
Sol -- vet __ sae -- clum __ in fa -- vil -- la:
Tes -- te __ Da -- vid __ cum Si -- byl -- la
}
</score>
:[[Fichier:Dies_iræ_theme_(piano).ogg|Dies iraeiræ theme (piano)]]
 
Le thème musical du ''Dies iraeiræ'', ou certains de ses éléments, ont été réutilisés dans différentes compositions originales, notamment :
 
=== Jusqu'au {{s-|XVIII}} ===
{{colonnes|nombre=2|taille=30|
* dans deux chansons à danser des {{s mini-|XIV|e}} ou {{s mini-|XV|e}} siècles : ''J’ai vu le loup''<ref name="francemusique-merlin">{{Lien web |titre=Le Dies irae |url=https://www.francemusique.fr/emissions/ne-peut-pas-tout-savoir/le-dies-irae-11956 |site=[[France Musique]] |auteur=Arnaud Merlin |date=31 octobre 2015 |consulté le=26 décembre 2019}}.</ref> ([[Bourgogne (ancienne région administrative)|Bourgogne]]) et la [[bourrée]] ''Ay vist lou loup'' ([[Auvergne]]),
* par [[Antoine Brumel]]<ref name="francemusique-merlin"/>, ''Missa pro defunctis'' (quelques années avant 1519),
* par [[Arnold von Bruck]], ''Sequentia ad Missam pro defunctis'',
Ligne 389 ⟶ 387 :
* par [[Tomás Luis de Victoria]], ''Missa pro defunctis'',
* par [[Giammateo Asola|Giovanni Matteo Asola]], ''Messa per i morti'' (éd. 1585), ''Missa pro defunctis'' ; ''Missa defunctorum'' (1600),
* par [[Gregor Aichinger]], ''Dies iraeiræ'' (1597) : surtout le premier vers,
* par [[Orazio Vecchi]], ''Missa pro defunctis'' (vers 1600),
* par [[Johann Stadlmayr]], ''Missa pro defunctis'' (1607 ?) : ''passim'',
* par [[Eustache du Caurroy]], ''[[Pie Jesu]]'' (motet pour une messe des défunts chantée selon le rite parisien, donc ne comportant aucune autre strophe du ''Dies iraeiræ''),
* par [[Felice Anerio]], ''Missa pro defunctis'' (1614) : ''[[Pie Jesu]]'',
* par [[Charles d'Helfer]], ''Missa pro defunctis'' (éd. 1656) : ''[[Pie Jesu]]'', sans ''Dies iraeiræ'' mais avec le ''[[Pie Jesu]]'' final (messe pour les défunts chantée selon le rite parisien),
* par [[Joan Cererols]], ''Missa de difunts'',
* par [[Jean-Baptiste Lully]], surintendant de la musique de Louis XIV, dans son « grand motet » ''Dies iraeiræ'' (1674) : {{1re|strophe}} et ''[[Pie Jesu]]''<ref name="francemusique-merlin"/>{{,}}<ref name="philharmoniedeparis-leroy">{{Lien web |titre=Le Dies irae, de Jean-Baptiste Lully à Shining |url=https://philharmoniedeparis.fr/fr/magazine/brevesactus/le-dies-irae-de-jean-baptiste-lully-shining |site=[https://philharmoniedeparis.fr philharmoniedeparis.fr] |auteur=Angèle Leroy |date=9 octobre 2017 |consulté le=26 décembremai 20192024}}</ref> (cf. l'article d'Angèle Leroy, texte néanmoins très médiocre à consulter avec précaution)<ref>En effet, contrairement à ce qu'on peut lire dans l'article, la séquence ne dit à aucun moment « Tremblez, pauvres pécheurs ! », l'auteur du poème ne s'adresse pas à des « pauvres pécheurs », inexistants ici, mais s'adresse à Dieu ; Celano n'a pas « élaboré la mélodie » du ''Dies irae'', sauf peut-être la toute fin ; d'autre part, contrairement à d'autres compositeurs, Lully et Delalande reprennent très peu du motif mélodique d'origine, alors qu'ils sont cités en bonne place dans le texte d'Angèle Leroy ; parmi ces informations erronées ou encore insuffisantes ou très partielles (et même partiales, cf. l'ironie employée), notons enfin qu'à l'époque d’''[[Orange mécanique]]'' (1971-72) le compositeur [[Walter Carlos]] ne s'appelait pas encore Wendy, etc...</ref>.
* par [[Marc-Antoine Charpentier]], dans sa ''Messe pour les Trépassés à 8''<ref>Messe pour double chœur, voix solistes, flûtes, cordes, et basse continue.</ref>, cataloguée H.2 et datée de 1670 (1er verset) ; dans la prose ''Dies iraeiræ'' de sa ''Messe des Morts à 4 voix et symphonie'', H.10, datée de 1695 (où seules les strophes ''Lacrymosa'' et ''Pie Iesu'' reprennent leurs parts du motif liturgique) ; dans sa ''Prose des Morts'', H.12<ref name="francemusique-merlin"/>, grand motet<ref>Séquence (''Sequentia'') pour solistes, double chœur, cordes, et basse continue. Rappelons que le mot ''Prosa'' ne semble être, à l'origine, qu'une abréviation de l'expression : ''Pro Sequentia''.</ref> daté de 1670 (''passim'') et dans le motet ''Pie Iesu'' catalogué H.234,
* par [[Michel-Richard de Lalande]], dans le grand motet ''Dies iraeiræ'' (S.31 sur le catalogue), composé pour les obsèques de la dauphine [[Marie Anne Victoire de Bavière]] (1690)<ref>{{en}}https://books.google.fr/books?id=kiK0yEnw4_kC&pg=PA49 note n° 4</ref>{{,}}<ref>{{en}}http://www.gramophone.co.uk/review/delalande-sacred-choral-works Œuvres chorales sacrées de Delalande</ref> {{écouter en ligne|lien=https://www.youtube.com/watch?v=SU3XHgKcJlU}}. La première strophe y est chantée intégralement en plain-chant, par le pupitre des dessus à l'unisson, avec harmonisation à l'orchestre, un peu à la manière du ''Dies iraeiræ'' de Lully (qui confiait le chant de cette strophe à une voix de basse seule, elle aussi accompagnée). À la fin du motet, le thème mélodique développé par le ''[[Pie Iesu]]'' débute par les quatre premières notes de son motif de plain-chant.
* par [[Giuseppe Ottavio Pitoni]], ''Missa pro defunctis'' (''passim''),
* dans deux chansons satiriques sur la mort de [[Louis XIV]] ([[1715]], {{1re}} et {{3e|strophes}}) et sur la mort du régent [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Philippe d'Orléans]] ([[1723]], {{1re|strophe}}),
Ligne 431 ⟶ 429 :
* par [[Antonín Dvořák]], ''Requiem'' (1891) : le début du ''[[Pie Jesu]]'',
* par [[Reynaldo Hahn]], dans sa mélodie pour chant et piano ''Trois jours de vendanges'' (1891),
* par [[Johannes Brahms]], dans ''Intermezzo'', dernière pièce des ''6 Klavierstücke'' (« Pièces pour piano »), op. 118 (1893) : le thème principal débute par un rappel des quatre premières notes du ''Dies iraeiræ'',
* par [[Gabriel Pierné]], ''L’An mil'' (1897),
* par [[Maurice Ravel]], dans sa mélodie pour chant et piano ''La chanson du rouet'' (1898),
Ligne 442 ⟶ 440 :
* par [[Alexandre Glazounov]], ''Suite pour orchestre « Du Moyen Âge »'', op. 79 (n° II : ''Scherzo'') (1901-1902),
* par [[Albert Périlhou]], ''Impressions d’église''. III : ''Le jour des morts au Mont Saint-Michel'' (1905),
* par [[Sergueï Rachmaninov]], {{1re|symphonie}} (1895)<ref name="francemusique-merlin"/> : le thème principal du {{1er|mouvement}} est dérivé du ''Dies irae'' ; également dans le {{3e|mouvement}} ; le motif liturgique apparaît de nouveau dans la [[Symphonie nº 2 (Rachmaninov)|2e symphonie]] (1906-1907, le premier vers dans les mouvements 2 à 4) ; on le reconnaît aussi en 1936, dans sa {{3e|symphonie}} ({{3e|mouvement}}), dans ''L’Île des morts'' (1909)<ref name="philharmoniedeparis-leroy"/>, ''Les Cloches'', mélodie (1913), la ''Rhapsodie sur un thème de [[Paganini]]'' (1934), les ''Danses symphoniques'' (1940, premier vers cité et développé, dans le {{3e}} et dernier mouvement), le [[Concerto pour piano no 4 de Rachmaninov|4e concerto pour piano]] (1926, 1928, 1941 ; 3e mouvement : ''Allegro vivace''). Également employé dans l’Etude-Tableaux Op.39 nº2, sous la forme d’un ostinato tenu en noires à la main gauche. Etc. ?,
* par [[Nikolaï Miaskovski]], ''Sonate pour piano n° 2 en Fa ♯ mineur'', Op. 13 (1912) : les deux premiers vers dans la dernière partie, le premier vers donnant lieu à développements,
* par [[Lili Boulanger]], ''[[Pour les funérailles d'un soldat]]'', pour baryton solo, chœur à 4 voix mixtes et orchestre (ou piano) (1912-1913, à l'âge de 19 ans), sur un poème d'[[Alfred de Musset]] : le 1er vers et les deux premières notes du ''Tuba mirum'' à l'orchestre,
Ligne 458 ⟶ 456 :
* par Sir [[Granville Bantock]], ''Macbeth'' (1926),
* par [[Ottorino Respighi]], ''Impressioni brasiliane''. N° 2 : ''Butantan'' (1927),
* par [[Cyrillus Kreek]] (Estonie), ''Requiem'' en do mineur (1927, ''2. Dies iraeiræ composé sur le texte en estonien, traduit (vers 1870) par G. J. Schultz-Bertram à partir du texte liturgique ; l'autre rédaction estonienne existe depuis 1996, traduite par le théologien Rein Õunapuu et le poète [[Paul-Eerik Rummo]]
* par [[Fernand Le Borne]] (Belgique), ''Requiem'' (1928) : presque tout,
* par [[Kaikhosru Shapurji Sorabji]] (Angleterre), ''[64] Variazioni e fuga triplice sopra "Dies iraeiræ per pianoforte'' (1923-1926), et ''Sequentia cyclica super "Dies iraeiræ" ex Missa pro defunctis in clavicembali usum'' (1948-1949)<ref>{{lien web |langue=en |titre=Sorabji Resource Site : Musical and Literary Sources (with Links to Online…<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://www.mus.ulaval.ca/roberge/srs/04-sourc.htm |site=ulaval.ca |consulté le=13-06-2023}}.</ref>,
* par [[Frank Martin]] (Suisse), ''La Nique à Satan'', spectacle populaire pour 2 soli (soprano et baryton), chœur d'adultes et d'enfants, avec ensemble instrumental (1929-1931). L'auteur y superpose le motif grégorien et la chanson bourguignonne ''J'ai vu le loup'', née du même motif musical liturgique.
* par [[Henri Nibelle]], ''50 pièces pour orgue ou harmonium'' (1935) : début du {{1er|vers}},
Ligne 480 ⟶ 478 :
=== Seconde moitié du {{s-|XX}} ===
{{colonnes|nombre=2|taille=30|
* par [[Einojuhani Rautavaara]], dans le ''Dies iraeiræ'' de ''A Requiem in our Time'', pour orchestre de cuivres (1953),
* par [[Les Frères Jacques]] dans ''Jour de colère'' poème de [[Francis Blanche]] sur une musique d'Henri Leca (1953)<ref name="francemusique-merlin"/>{{,}}<ref name="philharmoniedeparis-leroy"/>,
* par [[Henri Tomasi]], ''Les noces de cendres'', [[ballet]] en 2 actes : II (''Danse triste''), IV (''Plainte funèbre''), V (''La Jeune fille et la mort'') (1954),
Ligne 491 ⟶ 489 :
* par [[Désiré-Emile Inghelbrecht]], ''Requiem'' (1959) : la fin du premier vers à l’orchestre,
* par [[Jacques Brel]] dans sa chanson ''La Mort'' (1959)<ref name="philharmoniedeparis-leroy"/>,
* par [[Mario Castelnuovo-Tedesco]] dans « No hubo remedio », n° 12 des ''24'' ''Caprichos de Goya'', op. 195 (1961) : variations sur les motifs mélodiques des strophes 1 et 3 (''Dies iraeiræ'' et ''Tuba mirum'').
*par [[Dimitri Chostakovitch]] dans sa musique de scène pour ''[[Hamlet]]'' (1931-1932), dans son premier ''[[Concerto pour violon nº 1 de Chostakovitch|Concerto pour violon]]''<ref>Concerto en la mineur op. 99 (au cours du {{1er|mouvement}} ''Nocturne'', le {{1er|vers}} déformé, au violon aussi bien qu'à l'orchestre).</ref> (1947-1955), dans les mouvements I, IV, VII et X (''De Profundis'', ''Le Suicidé'', ''À la Santé'', ''La Mort du poète'') de sa ''{{14e|symphonie}}'' (1969)<ref name="francemusique-merlin"/> et dans d'autres œuvres,
* par [[Bernd Alois Zimmermann]] dans le prélude de son opéra ''Die Soldaten'' (1957-1965),
Ligne 497 ⟶ 495 :
* par {{Lien|langue=de|trad=Ludvig Nielsen|fr=Ludvig Nielsen|texte=Ludvig Nielsen}} (Norvège), ''Passacaglia'' pour orgue (1968) : les 2 premiers vers,
* par [[Rolande Falcinelli]], ''Sorties pour orgue'' (''Cortège funèbre'') (1968) : {{1re}}, {{3e}} et {{5e|strophes}},
* par [[Walter Kraft]], ''Fantasia Dies iraeiræ'' pour orgue (1968) : presque tout,
* par [[Michael White]], ''[[Metamorphosis (opéra)|Metamorphosis]]'', opéra, d’après [[Franz Kafka]] (1968),
* par [[George Crumb]], dans ''Black Angels'', pour quatuor à cordes et verres de cristal (1970)<ref name="francemusique-merlin"/>,
Ligne 510 ⟶ 508 :
* par [[Mauricio Kagel]], dans ''Finale'', œuvre composée en 1980/81,
* par [[Michel Sardou]] dans sa chanson ''L’An mil'' (1983)<ref name="philharmoniedeparis-leroy"/>, et aussi la chanson ''Rien'' (1976),
* par {{Lien|langue=es|trad=Alberto Grau|fr=Alberto Grau|texte=Alberto Grau}} ([[Venezuela]]), ''Dies iraeiræ'' (1985),
* par [[Thea Musgrave]] (née en 1928) dans ''The Seasons'' (1988) : N° I. ''Autumn'' (le premier vers aux cloches et à l'orchestre)
* par [[Fritz Selis]] (Belgique), ''Musique funèbre'' (1990),
* par [[Gérard Pesson]], ''[http://brahms.ircam.fr/works/work/11076/ Le gel, par jeu]'' (1991),
* par [[Michael Daugherty]] dans : ''Metropolis Symphony'' ({{5e|mouvement}} : « ''Red Cape Tango'' »), (1988–93) ; ''[[Dead Elvis]]'' pour [[basson]] et ensemble instrumental de chambre (1993),
* par [[John Law (musicien)|John Law]], ''Meditations on the Dies iraeiræ'' (1994)<ref name="francemusique-merlin"/>,
* par [[John Cale]] (arrangement) et [[Patti Smith]] (poème), ''Dies iraeiræ''<ref name="francemusique-merlin"/>,
* par [[Olivier Greif]], dans son ''Quadruple [[concerto]]'', pour [[piano]], [[violon]], [[Alto (instrument à cordes)|alto]], [[violoncelle]] et petit [[orchestre]] (2 [[hautbois]], 2 [[Cor d'harmonie|cors]] et [[cordes (musique)|cordes]]), sous-titré ''La [[Danse macabre|Danse des Morts]]'' (1998). Au cours du quatrième mouvement, les cors font entendre, à peine déformés : le premier vers ''Dies iraeiræ'', le second vers de la strophe ''Lacrimosa'' (''Qua resurget ex favilla'') et le premier vers de la strophe ''Tuba mirum''
* par [[Pierre Henry]], au début d’''Une Tour de Babel'', premier épisode de ''L'homme au microphone'', en 7 mouvements. Musique électronique (1998. Créée 1999). Les 4 premières notes, retravaillées,
* par [[Heinz Holliger]], ''Concerto pour violon'' « Hommage à [[Louis Soutter]] », 1993-2002. Pour violon et orchestre (3 flûtes, 3 hautbois, 4 clarinettes, 2 bassons, 3 cors, 3 trompettes, 3 trombones ; percussions, harpe, cymbalum, marimba, célesta, cordes). Le premier vers aux trompettes avec sourdine. Les sept premières notes du second, progressivement égrenées, sur clave (4e et dernier mouvement : ''Épilogue'') : référence à la deuxième sonate pour violon seul, d'[[Eugène Ysaÿe]] (dont le premier mouvement s'intitule ''Obsession'', comme le second mouvement du concerto d'Holliger). Ysaÿe fut le professeur de violon de Louis Soutter<ref>[http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/ClientBookLineCIMU/recherche/NoticeDetailleByID.asp Cité de la musique. Médiatheque]</ref>,
Ligne 525 ⟶ 523 :
{{colonnes|nombre=2|taille=30|
* par [[Edward Gregson]], qui adapte la première strophe de la prose médiévale pour en faire un des motifs musicaux de sa [[suite (musique)|suite symphonique]] ''An Age of Kings'', composée en 2004 d'après [[Shakespeare]] ({{1er|mouvement}} : ''{{Langue|en|Church and State}}'')<ref>{{en}} [http://edwardgregson.com/works/an-age-of-kings/ ''{{Langue|en|Edward Gregson, Composer : An Age of Kings}}'', 2015].</ref>,
* par [[Karl Jenkins]], dans son ''Requiem'' (2005)
* par [[Caroline Marçot]], ''[[Némésis]]'' (2005). La partition est écrite pour 12 voix solistes, [[clarinette]] et [[percussions]]. Les textes, axés sur la colère, sont de nombreux auteurs, dont [[Sénèque]], [[Aristote]], [[Tertullien]], [[Lactance]], [[Montaigne]], [[Al Tawhidi]]. Ils sont en français, latin, allemand, arabe, anglais (sur le mot « war »), et mêlent, dans un univers de tension, différentes sagesses antiques, chrétienne et soufie. L'œuvre est dédiée à [[Julien Copeaux]], compositeur mort en 2003, âgé de 30 ans.
* par [[Donald Grantham]], dans ''Baron Cimetiére’s Mambo'', pour ensemble à vent (première le {{Date-|6|mars|2008}}, à l'[[université de Floride]], à [[Miami]], par l'ensemble à vent de cette université),
Ligne 530 ⟶ 529 :
* par [[Louis Andriessen]], ''The Only One'' pour soprano solo de type jazz, avec orchestre (2018. Première le 2 mai 2019 au [[Walt Disney Concert Hall]] à Los Angeles)<ref>[https://www.crescendo-magazine.be/the-only-one-par-louis-andriessen/ ''Crescendo magazine''. 10 mars 2021. « The Only One, par Louis Andriessen »] ; [https://www.francemusique.fr/emissions/le-concert-de-20h/de-l-ether-a-la-terre-concert-de-l-ensemble-intercontemporain-dirige-par-matthias-pintscher-95033 France Musique. 19 mai 2021. ''De l'Éther à la Terre''. Concert de l'ensemble intercontemporain dirigé par Matthias Pintscher]</ref>. Pièce en 8 parties : 1. Introduction, 2. The only one, 3. The early bird, 4. Interlude 1, 5. Broken morning, 6. Interlude 2, 7. Twist and shame, 8. Grown up). Citation des deux premiers vers à l'orchestre.
* par [[Leonardo García Alarcón]], ''La Passione di Gesù'', d'après l'[[Évangile de Judas]] (création mondiale au Festival d'Ambronay, 23 septembre 2022). Avec la succession des motifs musicaux de la séquence médiévale donnée par le chœur à l'unisson, au tout début, certains éléments de ce plain-chant étant parfois réutilisés au chœur ou à l'orchestre dans le courant de l'œuvre<ref>[https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/le-concert-du-soir/la-passione-di-gesu-de-leonardo-garcia-alarcon-au-festival-d-ambronay-5321862 France Musique. 24 octobre 2022. Le concert du soir]</ref>.
* par [[Chinese Man]], ''Hold Tight'' (feat. ASM, Youthstar & Illaman) dans l'album ''The Groove Sessions Vol. 5'' ([[2020 en musique|2020]]). L'[[instrumentation (musique)|instru]] reprend le motif de ''Dies iraeiræ''.
}}
 
Utilisations modernes, mais non datées :
* par [[Shanandoa]] dans sa ''Dies iraeiræ''.
* par [[Libera (Chœur)|Libera]] (chœur de garçons anglais), dans ''Dies iraeiræ''.
* par ''[[Canta u Populu Corsu]]'' dans ''I Ghjuvannali''.
 
Le premier vers du ''Dies iraeiræ'' est cité dans les paroles d’une autre chanson de [[Michel Sardou]] : Musica (« Au son de la marche nuptiale - j’ai fait une sortie triomphale - Dies iraeiræ dies illa - Quel mauvais jour que ce jour-là »).
 
== Utilisation du thème au cinéma ==
Le thème musical du ''Dies iræ'' est repris dans d'innombrables œuvres cinématographiques, le premier étant ''[[Metropolis (film, 1927)|Metropolis]]'' de [[Fritz Lang]]. Certains cinéastes et compositeur, comme [[Wendy Carlos]] pour ''[[Shining (film)|The Shining]]'' de [[Stanley Kubrick]], n'hésiteront pas à le mettre fortement en avant<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |prénom=Léopold |nom=Tobisch |titre=L’histoire du célèbre chant grégorien « Dies Irae » et son influence sur la culture populaire |url=https://www.francemusique.fr/culture-musicale/l-histoire-du-celebre-chant-de-la-mort-gregorien-dies-irae-et-son-influence-sur-la-culture-pop-83127 |site=France Musique |date=2020-04-17 |consulté le=2021-04-04}}.</ref>.
{{colonnes|nombre=2|taille=30|
* par [[Fritz Lang]], dans ''[[Metropolis (film, 1927)|Metropolis]]'' (1927)<ref name="francemusique-merlin"/>{{,}}<ref name="philharmoniedeparis-leroy"/>, musique de [[Gottfried Huppertz]], pour différentes séquences intitulées ou faisant intervenir ''Der Tod'' (« La Mort »), au début puis dans le courant du « ''Zwischenspiel'' » (« Interlude ») : on entend les deux premiers vers de la {{1re|strophe}}, donnés d'abord presque en entier par les cuivres puis utilisés comme thème, à l'orchestre. Plus loin, les quatre premières notes seront de nouveau entendues et développées, toujours à l'orchestre,
Ligne 559 ⟶ 558 :
* par [[Lalo Schifrin]], ''Un espion de trop'' (1977),
* par [[Leonard Rosenman]], ''The Car'' (1977),
* par [[Wendy Carlos]] pour [[Stanley Kubrick]] avec une version au synthétiseur [[Moog]] pour le générique de début de ''[[Shining (film)|Shining]]'' (1980)<ref name="philharmoniedeparis-leroy"/>,
* par [[Mike Oldfield]] dans [[The Killing Fields (album)|The Killing Fields]], musique du film [[La Déchirure (film)|La Déchirure]] de [[Roland Joffé]] (1984),
* par [[Charles Gross (compositeur)|Charles Gross]] ([[États-Unis]]) dans ''The Murders in the Rue Morgue'' (''[[Double assassinat dans la rue Morgue]]''), d’après [[Edgar Poe]] (film TV, 1986),
Ligne 577 ⟶ 576 :
* par [[Baudime Jam]] pour l'accompagnement musical du film ''[[Les Ailes (film, 1927)|Les Ailes]]'' de William Wellman (1927),
* par [[Junkie XL|Tom Holkenborg (Junkie XL)]] dans la séquence nocturne de ''[[Mad Max: Fury Road|Mad Max : Fury Road]]'' (2015), lors de l'assaut mené par le ''The Bullet Farmer'' après qu'il est devenu aveugle,
* par [[Steven Spielberg]] dans ''[[Ready Player One (film)|Ready Player One]]'' (2018), lors de la scène consacrée à ''[[TheShining (film)|Shining]]''
* par [[Yoon Jong-bin]] dans ''[[The Spy Gone North]]'' (2018),
* par [[Mike Flanagan (réalisateur)|Mike Flanagan]] dans ''[[Doctor Sleep (film)|Doctor Sleep]]'' (2019),
Ligne 585 ⟶ 584 :
 
== Utilisation du thème dans les jeux ==
{{Section à sourcer|date=juillet 2024}}
Outre les citations et développements de différents motifs mélodiques du ''Dies iræ'' dans les musiques précédemment citées, il y a eu des compositions spécifiques à certains jeux-vidéo<ref name=":0" />, notamment :
* dans ''[[Heroes of Might and Magic V]]'' où le thème principal du jeu (entendu au menu principal) reprend les motifs mélodiques et les premiers vers du poème : {{YouTube|WmUfc7PpOco| ''Heroes of Might and Magic V'', Main Theme }}
* le [https://www.youtube.com/watch?v=-6vqMVs1Rz0 thème principal] de ''[[Fantasy General]]'' reprend lui aussi la mélodie et les premiers vers du poème.
* Le [https://www.youtube.com/watch?v=nc2yOLMCOhs&t=1s thème principal] de [[Dead by Daylight|Dead By Daylight]] reprend les quatre premières notes
* Le [https://www.youtube.com/watch?v=u4TTOhXvPw0 motif musical] qui définit les ténèbres dans ''[[Destiny 2]]'' emprunte un élément au ''Dies iræ''.
* [[BioShock Infinite|Bioshock Infinite]] met en scène la visite d'un mémorial sur fond de ''Lacrimosa'' de Mozart<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Bioshock Infinite - Lady Comstock Memorial - Mozart Requiem |url=https://www.youtube.com/watch?v=di-JgQehtpQ |consulté le=2023-06-25}}.</ref>.
* ''Aria of the Soul'' de ''[[Persona (série de jeux vidéo)|Persona]]'' : ''{{YouTube|m347gRsIZY4|全ての人の魂の詩}}''. Le thème de la Chambre de Velours. Apparue également dans presque toutes les autres apparitions de cette pièce dans les autres jeux [[Persona (série de jeux vidéo)|''Persona'']], tels que ''[[Shin Megami Tensei: Persona 4|Persona 4]]'', ''[[Persona 5]]'', ou encore remixée dans ''[[Super Smash Bros. Ultimate|Super Smash Bros Ultimate]]'' : {{YouTube|785x2m-LU-k|Aria of the Soul - Super Smash Bros. Ultimate}}
 
== Notes et références ==
Ligne 596 ⟶ 597 :
 
== Annexes ==
 
{{Autres projets|commons=Category:Dies Irae}}
=== Bibliographie ===
* Jean-Charles Payen, ''Le Dies iræ dans la prédication de la mort'', "Romania", LXXXVI, 1965.
Ligne 608 ⟶ 609 :
 
=== Liens externes ===
{{Autres projets|commons=Category:Dies IraeIræ}}
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* [http://www.musiclodge.fr/article-dies-irae-115265461.html Article sur le ''Dies Iræ'' en musique, avec extraits musicaux et minutage pour l'identifier dans de nombreuses œuvres]
 
{{Palette Prières catholiques}}
 
{{Portail|christianisme|poésie|musique classique|chanson|langue latine}}
 
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Dies_iræ ».