« Ethnie » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications |
|||
Ligne 29 :
La notion d'« ethnie » a longtemps été le pendant sociologique de la notion de « race » (elle en est parfois encore l'euphémisme). [[Alfred Rosenberg]], [[Idéologie|idéologue]] du parti [[Nazisme|nazi]] définit, dans ses livres tels ''[[Le Mythe du vingtième siècle]]'', l'« ethnicité » (en [[allemand]] ''Volkstum'' ) comme un « organisme » quasi-biologique, « produit par la sélection naturelle » parmi les humains, ce qui ne correspond à aucune réalité génétique, biologique, historique, linguistique ou sociologique, mais a servi à définir, dans la doctrine nazie, des « peuples supérieurs » (auxquels cette supériorité proclamée conférait le « droit » d'agrandir leur « [[espace vital]] » au détriment d'autres peuples) et des « peuples inférieurs » (dont le statut ainsi arbitrairement défini « légitimait » l'asservissement et/ou l'[[extermination]])<ref>Pierre Grosclaude, ''Alfred Rosenberg et le mythe du {{s-|XX|e}}'', éd. Sorlot</ref>.
Comme pour la « race », l'utilisation de la notion d'« ethnie » pose problème, parce que toute classification d'une [[population]] selon des clivages ethniques relève de critères nécessairement arbitraires : que faut-il retenir ? Uniquement la langue ? La culture ? Une histoire commune ? Des origines communes (lesquelles) ? La religion ? De simples traditions, coutumes ? Tout cela à la fois ? Doit-on se référer au [[droit du sang]] (
L'usage colonial du terme « ethnie » n'est plus aujourd'hui réservé aux [[communauté]]s linguistiques et culturelles africaines, océaniennes ou amérindiennes. Il peut désigner des communautés linguistiques, religieuses ou historiques et est souvent récupéré par les principaux concernés pour désigner leur propre communauté.
|