Mandukya karika

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Le Karika ou Āgamaśāstra, attribué à Gaudapâda et daté du VIIe siècle environ, est le plus ancien commentaire d'une Upanishad et plus particulièrement de la Mandukya Upanishad déjà typique de l'advaita vedanta. Il préfigure les grands commentaires qui seront développées par Shankara.

Structure du texte

Le commentaire se compose de quatre karika :

Karika I : Agama

C'est une paraphrase de la Mandukya Upanishad. Gaudapada introduit une touche personnelle lorsqu'il énumère les différentes causes ou origines de la création déjà connues à son époque : l'espace (en expansion), le temps, le désir (du Seigneur), la félicité (ananda), le jeu (lila cosmique). Il cite au passage l'illusion du rêve. C'est ce thème qui va être repris et développé dans le Karika II.

Karika II : Vaitathya

"Le mensonge (non-vérité)".

À partir de là, Gaudapada, tout en s'appuyant sur le thème général de l'Upanishad (les quatre états de la conscience), développe ses propres thèses. Il compare l'état de rêve et l'état de veille. Il admet que le rêve est une représentation interne saisie par l'esprit et l'état de veille une représentation externe saisie par le même esprit. Mais, bien que l'un soit saisi comme iréel (le rêve) et l'autre comme réel (la veille), les deux sont illusoires (1à11).

Gaudapada pose ensuite la certitude fondamentale du védanta : le Soi (atman) est le seul connaissant des phénomènes (12). C'est lui qui modifie et limite les différents états de conscience. C'est "lui-même qui se représente comme extérieur à la conscience (13)"". (Il est donc à la fois le champ et le connaisseur du champ, l'objet et le sujet). Ce qui est intérieur est involué, ce qui est extérieur est manifesté. Mais tout est imaginé. "La différence est dans l'organe des sens (15)".

Vient ensuite la métaphore de la corde qui "imprécise dans les ténèbres, est prise pour un serpent...(17)" Cette métaphore qui deviendra par la suite un cliché de l'advaïta, sera reprise par Shankara qui en fera la base de sa doctrine de la surimposition. Pour filer la comparaison, la corde figure l'atman et le serpent ce qui "est imaginé autre qu'il n'est (17)", l'atman imaginé en tant qu'objet des sens, etc. Pour que l'illusion cesse, il suffit de reconnaître la corde, alors, "la fausse idée" (le serpent) disparaît. De même en ce qui concerne l'atman qui "doit être réalisé comme non-dualité (18)".

Karika III : Advaïta

Karika IV : Alatasanti

Bibliographie

  • The Āgamaśāstra of Gauḍapāda. Gauḍapāda Ācārya, Vidhushekhara Bhattacharya. Motilal Banarsidass Publ., 1989. (ISBN 9788120806528)

Voir aussi

Lien interne


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