=== Un économiste keynésien ===
À côté de son ami [[Paul Samuelson]], Solow consolide la [[Keynésianisme|thèse]] de [[Keynes]] tant dans le débat public<ref>[http://www.voxeu.org/index.php?q=node/6310 Fiscal policy and growth in light of the crisis, Robert Solow Interviewed by Viv Davies]</ref> que dans la théorie. C'est ainsi par exemple qu'il va valider avec Samuelson<ref>Robert Solow et Samuelson, Paul A. 1953. “Balanced Growth under Constant Returns to Scale”.
''Econometrica'' 21.3:412-424</ref> ce qu'ils font appeler la [[courbe de Phillips]], une courbe illustrant une relation empirique négative (relation décroissante) entre le taux de chômage et l'inflation ou taux de croissance des salaires nominaux. Cette courbe va constituer l'équation manquante du modèle [[Keynésianisme|keynésien]]. Dans les années 1950, il y a un consensus autour du modèle keynésien qui est celui de référence,. ilIl manque cependant à ce modèle une relation entre les variables réelles et les variables nominales, c'est-à-dire prix et salaires. Ce lien va être tiré de la courbe de Phillips. Pour Atish Rex Ghosh<ref name="imf.org"/>, Solow {{Citation|liait le comportement de l’économie à court terme à la viscosité des prix et des salaires, surtout la rigidité des salaires à la baisse, et défendait les hypothèses des keynésiens sur l’efficacité de la politique budgétaire contre les monétaristes qui parlaient d’éviction des emprunteurs privés par les emprunts d’État. Ce faisant, il a ironisé sur les économistes qui plaident soit pour une intervention maximale de l’État dans l’économie, soit pour son absence complète. «Tout rappelle la masse monétaire à Milton Friedman, a-t-il plaisanté, tout me rappelle le sexe, mais j’essaie de ne pas en parler dans mes articles}}.
Il n'accorde pas son approbation à la [[Nouvelle économie classique|nouvelle macroéconomie classique]], qui a émergé des cendres du [[keynésianisme]] dans les années 701970. Dans la foulée, {{Citation|Solow a critiqué vigoureusement le domaine alors florissant de la théorie du cycle économique réel, qui mettait son modèle à la base d’une explication des fluctuations macroéconomiques à court terme, selon laquelle les récessions étaient des comportements efficients du marché et non le résultat de ses défaillances. En ce qui concerne le chômage, il a avancé que les défaillances du marché du travail ne doivent pas être prises comme données dans l’analyse du cycle économique, mais en constituer un élément central}}, comme l'écrit Atish Rex Ghosh<ref name="imf.org"/>. S'il n'est pas d'accord avec les hypothèses retenues et résultats auxquels aboutissent cette école<ref>Un exemple de son avis est disponible ici : {{article |langue=en|nom1=Solow |prénom=Robert M. |année=1956 |titre=Peut-on recourir à la politique budgétaire ? Est-ce souhaitable ?|journal=Revue de l'OFCE|volume=83 (Aug., 2002)|numéro=1 |pages= |url=http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/1-83.pdf= }}</ref>, Solow ne dément pas la robustesse du raisonnement<ref>Robert {{M.}} Solow, 1988. "La théorie de la croissance et son évolution," [[Revue française d'économie]], Programme National Persée, vol. 3(2), pages 3-27.</ref>. Cependant, il marque son accord à la Nouvelle économie keynésienne.
Au niveau public, il intervient naturellement dans le débat parce qu'il a fait partie du Conseil des conseillers économiques du Président Kennedy pendant les années 60.
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