Seigneuries de Vouvant et de Mervent
La seigneurie de Vouvant et la seigneurie de Mervent, sont deux anciennes seigneuries, puis baronnies localisées en Bas-Poitou. Les hommages rendus à ces deux seigneuries se confondent à partir du XIVe siècle[1]. Ils sont dès lors rendus uniquement au château de Vouvant. Après avoir été possédées par de nombreuses familles, les seigneuries-baronnies de Vouvant-Mervent reviennent définitivement à la Couronne de France en 1694.
Pays | Royaume de France |
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Région/Province | Bas-Poitou |
Subdivisions | Hommages reçus de fiefs compris dans une cinquantaine de paroisses |
Statut | Seigneuries, puis baronnies |
Date de fondation |
XIe siècle (seigneurie de Vouvant) Vers le XIe siècle (seigneurie de Mervent) |
Date de disparition | 1788 |
Coordonnées | 46° 34′ 25″ N, 0° 46′ 18″ O |
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Selon les Archives nationales, la seigneurie de Vouvant est érigée en baronnie au moins à partir de 1468[2]. La date de disparition de la baronnie de Vouvant est quant à elle fixée à 1788[2].
L'appellation de seigneurie de Vouvant-Mervent vient du fait que les deux seigneuries sont jumelées à partir de la fin du XIIe siècle. En effet, c'est à partir de cette date que Geoffroy Ier de Lusignan devient seigneur de Vouvant et de Mervent[1].
« Par sa valeur immobilière, par l'étendue et par l'importance de sa mouvance, Vouvant fut longtemps au premier rang des nombreuses seigneuries du Bas-Poitou. »[1]
— Edgar Bourloton, Revue du Bas-Poitou, 1902
Héraldique
Armes utilisées avant v. 1500
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Contre-sceau de Geoffroy II de Lusignan.
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Sceau de Geoffroy II de Lusignan apposé en 1243 sur l'hommage rendu à Alphonse de Poitiers (sceau reproduit par Jean Besly au XVIIe siècle).
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Reproduction moderne des armes de Geoffroy Ier et Geoffroy II de Lusignan.
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Sceau de Guillaume VI de Parthenay-l'Archevêque, seigneur de Parthenay et de Vouvant (« Volventi »), apposé sur une lettre de 1275 (sceau reproduit par Jean Besly au XVIIe siècle).
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Reproduction moderne des armes des seigneurs de Parthenay, également seigneurs de Vouvant et de Mervent.
Nouvelles armes données v. 1500
Vers 1500, de nouvelles armes sont données aux seigneuries de Vouvant-Mervent. Leur description est la suivante : « ung escu burelé d'argent et d'azur à deux serpents de gueulles »[3],[4]. Les nouvelles armes remplacent alors celles des seigneurs de Parthenay et font directement référence à la légende de la fée Mélusine (présence de deux serpents) et à la famille de Lusignan (présence d'un burelé d'argent et d'azur). Les armes communes attribuées aux deux seigneuries sont visibles dans un ouvrage de Jean de Baudreuil daté d'avant le dans lequel sont présentes les armoiries des divers fiefs tenus par Louis Ier d'Orléans-Longueville[3].
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Armes de la seigneurie dessinées avant 1516 par Jean de Baudreuil (issues du premier exemplaire).
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Armes de la seigneurie dessinées avant 1516 par Jean de Baudreuil (issues du second exemplaire).
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Armes de la seigneurie dessinées au XVIe siècle par un auteur inconnu (représentation erronée car le burelé n'est pas respecté).
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Reproduction moderne des armoiries de la seigneurie.
Liste des seigneurs-barons
Voici ci-après une liste présentant les seigneurs de Vouvant puis, dès la fin du XIIe siècle, les seigneurs-barons de Vouvant et de Mervent. La liste des premiers seigneurs de Mervent n'est pas indiquée, ces derniers n'étant pas connus.
Seigneurs de Vouvant (du début du XIe siècle à la fin du XIIe siècle)
Premiers seigneurs-châtelains dont l'identification est peu connue (v. 1040-av. 1076)
Le château de Vouvant étant une résidence comtale édifiée par Guillaume le Grand d'Aquitaine, les premiers seigneurs de Vouvant sont des seigneurs-châtelains choisis par les comtes de Poitiers et ducs d'Aquitaine afin de tenir la forteresse pour ces derniers. L'identification de ces seigneurs est peu connue, mais des actes indiquent qu'il y avait[5],[6],[7] :
- avant 1040 : Raimond de Vouvant[8].
- entre avant 1040 et 1045 : Hélie de Vouvant[9].
- après 1045 : Gérard de Vouvant[8],[10].
- suivi par : Guillaume de Vouvant.
- v. 1065 : Bouchard, Raoul et Vossard.
Maison de Craon (av. 1076)
- Dans la seconde moitié du XIIe siècle : Robert Bourgoin, le comte de Poitiers et duc d'Aquitaine Guillaume VIII d'Aquitaine lui ayant transmis la forteresse de Vouvant[5].
Maison de Rancon (v. 1076-v. 1140/50)
- Avant 1080 : Aimery III de Rancon, époux de Bourgogne de Craon (fille de Robert Bourgoin et de Avoie (ou Blanche) de Sablé)[5].
- Début du XIIe siècle : Geoffroy de Rancon, fils de Aimery III de Rancon et de Bourgogne de Craon[5],[11],[12].
Maison de Lusignan (v. 1140/50-av. 1200)
- Vers 1140-1150 : Hugues VIII de Lusignan, acquiert la seigneurie de Vouvant par le biais de son mariage avec Bourgogne de Rancon (fille de Geoffroy de Rancon et de Fossifia de Moncontour)[5],[11],[13],[14].
- De après 1150 à 1169 : la seigneurie est donnée à Hugues, premier fils de Bourgogne de Rancon et de Hugues VIII de Lusignan[5],[11].
- Dès 1169 : Geoffroy Ier de Lusignan, hérite de la seigneurie de Vouvant à la mort de son frère Hugues survenue en 1169[5],[11].
Seigneurs de Vouvant et de Mervent (de la fin du XIIe siècle à 1788)
Maison de Lusignan (av. 1200-1247/48)
- De avant 1200 jusqu'à 1216/24 : Geoffroy Ier de Lusignan, déjà seigneur de Vouvant, acquiert la seigneurie de Mervent par son mariage avec Eustach(i)e Chabot[5],[6],[15],[16],[17]. Les deux seigneuries de Vouvant et de Mervent sont dès lors réunies.
- De 1216/24 à 1247/48 : Geoffroy II de Lusignan, hérite des deux seigneuries suite au décès de son père Geoffroy Ier en 1216/24[5],[18].
Famille de Parthenay-l'Archevêque (1247/48-1419)
- De 1247/48 à 1271 : Hugues II de Parthenay-l'Archevêque, époux de Valence de Lusignan (héritière des fiefs à la mort de son oncle Geoffroy II)[19],[18],[20].
- De 1271 à ???? : Guillaume VI de Parthenay-l'Archevêque, fils du précédent.
- De ???? à ???? : Hugues (III), fils du précédent.
- De ???? à ???? : Jean Ier de Parthenay-l'Archevêque, frère du précédent. En 1349, les châtellenies de Parthenay, Vouvant et Mervent sont réunies en un seul fief à la demande de Jean Ier de Parthenay-l'Archevêque[5],[21].
- De ???? à 1419 : Jean II de Parthenay-l'Archevêque, fils du précédent. Il vend définitivement ses terres de Vouvant et de Mervent en 1419 au dauphin régent Charles VII[22].
Couronne de France (1419-1424)
- De 1419 à 1424 : Couronne de France. Le roi de France Charles VII remet les seigneuries de Vouvant et de Mervent à Arthur III de Bretagne. Ce dernier en prend possession uniquement à partir de 1427[22].
Arthur III de Bretagne (1427-1458)
- 1427-1458 : Arthur III de Bretagne, dit le « Connétable de Richemont » ou « le Justicier », s'empare de Vouvant en 1415 lors du combat l'opposant à Jean II de Parthenay-l'Archevêque. Il prend alors possession de la seigneurie jumelle de Vouvant-Mervent de 1427 à sa mort en 1458[6],[19].
Famille d'Orléans-Longueville (1458-1694)
- Dès 1458 : Jean de Dunois, dit « le bâtard d'Orléans », à qui le roi de France Charles VII donne les deux seigneuries à la mort d'Arthur III de Bretagne[6],[23],[24].
- François Ier d'Orléans-Longueville, fils du précédent.
- François II de Longueville, fils du précédent.
- Louis Ier d'Orléans-Longueville, fils de François Ier d'Orléans-Longueville.
- Claude d'Orléans-Longueville, fils du précédent.
- Louis II d'Orléans-Longueville, fils du précédent.
- François III d'Orléans-Longueville, fils du précédent.
- Léonor d'Orléans-Longueville, cousin germain du précédent.
- Henri Ier d'Orléans-Longueville, fils du précédent.
- Henri II d'Orléans-Longueville, fils du précédent.
- Jusqu'en 1694 : Jean-Louis d'Orléans-Longueville, fils du précédent.
Couronne de France (1694-1788)
La lignée des d'Orléans-Longueville s'éteignant en 1694, la seigneurie jumelle de Vouvant-Mervent revient définitivement à la Couronne de France[6],[19].
Fiefs dépendants de la seigneurie[1]
Paroisse de Vouvant
Huit fiefs situés à proximité immédiate du château de Vouvant dépendaient de la seigneurie. Deux de ces fiefs avaient droit de haute justice tant que celle rendue ne gênait pas la justice donnée par le seigneur de Vouvant. Ces deux fiefs étaient :
- la prévôté de Vouvant composée d'une maison, d'un moulin et d'un office de sergenterie. Les aveux de la prévôté sont rendus par les seigneurs du Puy du Fou et de Faymoreau entre 1399 et 1532.
- le prieuré de Vouvant composé du presbytère et de ses dépendances. Les aveux du prieuré de Vouvant sont rendus au départ au nom des moines, puis des évêques de Maillezais et enfin du chapitre de La Rochelle jusqu'à la Révolution.
Les autres fiefs situés au sein du territoire de la paroisse de Vouvant n'étaient que des fiefs de basse justice :
- le Pré du Buignon, que la famille Brunet possède pendant une très longue période. Un aveu de ce fief daté du est réalisé par Louis Brunet (« président en l'élection de Fontenay »[1]).
- la Grange Cagouilleau, qui devait payer une maille d'or (évaluée à environ 30 sols) au château de Vouvant à chaque changement de vassal. Les aveux de ce fief sont rendus par Lucas Belet en 1393, Guillaume Vernon en 1419, Jean Grignon en 1483, Jacques Baron en 1702 et Alexandre Baron en 1745.
- la Grange-Talusseau dont les aveux sont rendus par Jean Talusseau père en 1443, Jean Talusseau fils en 1459, Baudoin Papefust en 1472, Thomas Laurens (époux de Catherine Papefust) en 1519, Pierre Bonnevaud (écuyer) en 1596, Paul Agrouée (conseiller du roi) en 1656, Pierre Rousseau (huissier à Fontenay) en 1674, Charles Rossignol (conseiller du roi au Châtelet de Paris) en 1713. Ce dernier vend la Grange-Talusseau à Jacques Bouron le . L'aveu est par la suite rendu en 1787 par Félix Marchegay de Lousigny.
- le Paillot-Duplessis, fief mouvant de Vouvant créé le au profit de Jacques-Claude Paillot du Plessis. Ce fief comprenait l'étang de Puy-de-Serre, le champ du Château-Neuf (situé à Vouvant à l'emplacement d'une motte castrale portant le même nom) et le pré de la Porte. L'ensemble de ces éléments sont achetés par Paillot du Plessis pour un prix de 1 716 livres. Deux aveux de ce fief sont connus : le par Jean-Jacques Paillot (curé de Saint-Maurice-le-Girard et fils de Jean-Jacques cité précédemment) et le par Jean-Louis Paillot (frère et héritier du précédent).
- la Grande Rhé, dont les aveux sont rendus par : Pierre Chemin (chevalier) en 1469, la famille Chasteigner dès 1506, la famille Giraud dès 1655, la famille Sabourin dès 1699 et la famille Bodet de la Fenestre dès 1728. Le fief est aux mains de Monsieur Blancher de Brillac en 1787.
- le Vernon, fief mouvant de Vouvant créé par l'édit fiscal de 1702. Le pré des Gillottières est alors vendu à Jacques Baron (conseiller du roi) le pour 2 160 livres. Les aveux de ce fief mouvant sont rendus par : Jacques Baron jusqu'en 1728, Jeanne-Modeste Baron (fille du précédent) en 1746, Alexandre Baron (docteur en médecine, fils et hériter de la précédente) en 1776 et par Jean Baron de Vernon (gendarme de la garde) en 1787.
Paroisse d'Antigny
Sept fiefs de la paroisse d'Antigny relevaient directement de la seigneurie de Vouvant :
- la seigneurie d'Antigny, qui avait droit de haute justice et qui comprenait quinze arrière-fiefs. Cette seigneurie a longtemps appartenu à la famille de Chasteigner. Le premier aveu rendu est celui de Jean Grignon de Passay (écuyer et époux de Jehanne Chasteigner) le . Les aveux de cette seigneurie sont par la suite rendus par : Jehanne Chasteigner (devenue veuve) en 1409, Eustache Jousseaume (écuyer et héritier de Jehanne) en 1428, Jacques Jousseaume (écuyer et seigneur de la Geffardière) en 1445, la famille de Chasteigner de 1459 à 1491, Louis Suriette (écuyer) dès 1491, Robert Suriette (chevalier) en 1506, Mathurin Suriette (fils de Robert) en 1540, Alexandre de Baudéan (comte de Pardaillan) en 1700 et Jeanne Mayaud (veuve d'Alexandre) en 1703. La seigneurie d'Antigny est vendue par la famille Baudéan-Parabère le à Pierre-Gabriel de Rechignevoisin, chevalier et seigneur de Guron. Ce dernier possède la seigneurie d'Antigny jusqu'à la Révolution.
- la Cressonnière, qui avait seulement le droit de basse justice et qui comportait six arrière-fiefs. Les aveux de ce fief sont rendus au château de Vouvant par : Jean Chevalier en 1402, Louis Voussard (marié avant 1453 à Marguerite, fille de Jean Chevalier) au nom de sa fille Colette Voussard en 1459, Jacques de Raynier en 1560, Gabriel de Raynier (gentilhomme ordinaire de la chambre du roi) en 1598, Claude de Raynier (chevalier et baron de Clermont) en 1634. La Cressonnière est saisie par le commissaire des saisies réelles en 1740. Ce commissaire vend ensuite le fief à Louis Feron (seigneur de Mondion) en 1744 qui passe après aux mains de Philippe-Quentin Lynier (seigneur de Saint-Sulpice) en 1776 avant de terminer dans les possessions de Maître Rond (avocat à La Châteigneraye) en 1785.
- la Grassière, qui avait droit de haute justice et qui comprenait deux arrière-fiefs. Ce fief a appartenu à : la famille de Chasteigner avant 1430, Pierre de Belneau (écuyer et époux de Catherine Chasteigner) dès 1430, Guillaume de Chasteigner (neveu des précédents) en 1459, René Masson (seigneur de la Vaironnière et époux de Louise Chasteigner) en 1575, Antoine Boucherie (écuyer, seigneur de la Boucherie et époux de Antoinette Masson, fille des précédents) en 1583 et la famille Baudéan-Parabère dès 1698.
- l'Audouerie, qui avait seulement le droit de basse justice. De 1395 à 1595, les aveux au château de Vouvant sont rendus par la famille Gazeau (dans l'ordre chronologique : Denis, Nicolas, Denis, François et Nicolas Gazeau). Plusieurs aveux sont rendus au château de Vouvant les années suivantes : Daniel Raynier (écuyer) en 1597, Jacques puis René Raynier (sous la tutelle de Louis Suirot, écuyer) en 1632, enfants mineurs de François Meullin (chevalier) et Catherine Raynier en 1654, Henri de Bonchamps (fils de René de Bonchamps, chevalier et seigneur de Maurepas, et de Catherine Raynier, fille de François Meullin et Catherine Raynier) en 1698, Marie-Anne de Bonchamps en 1716 et Maître Denechaut (chirurgien) en 1787.
- le moulin à froment de Vouvant, dit le Cadroux, qui avait droit de basse justice. Un seul aveu de ce fief est conservé : celui effectué par Nicolas Aubineau (seigneur de Rigny) en 1686.
- le Poussin, fief avec droit de basse justice comportant deux borderies nommées le Poussin et les Echevières. Deux aveux de ce fief sont connus : celui d'André de la Roche (chevalier) en 1459 et celui de Monsieur des Roches de Chassay en 1787. Le Poussin aurait donc été la propriété de la famille de la Roche jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
- Puyrincent, qui avait droit de basse justice. Les aveux de ce fief sont rendus par : Jean Rouaut (écuyer) en 1405, François Baguenard (écuyer) en 1520, François Blouin (échevin de Fontenay) en 1535, Pierre le Venier (curateur de Jean Blouin, fils de François) en 1541, Renée Denis (veuve de Jean) en 1575, Charles Aubineau (seigneur de Montbrun) en 1699, Marie Aubineau (fille de Charles Aubineau et veuve d'Achille Jourdain, écuyer et seigneur de Boistelière) en 1716, Louis Frottier (époux de Suzanne Jourdain, fille des précédents) en 1727, Pierre-Emeri de la Vau (conseiller du roi) en 1756 et Monsieur des Roches de Chassay avant 1788.
Paroisse de Bazoges
Cinq fiefs de la paroisse de Bazoges devaient rendre hommage au seigneur de Vouvant :
- la seigneurie de Bazoges-en-Pareds, dont le premier aveu effectué à la seigneurie de Vouvant date de 1412 au nom de Marie Luneau. Plus tard, c'est la famille Girard qui devait hommage à Vouvant entre 1432 et 1545 suite au mariage de Marie Luneau avec Renaud Girard (chevalier). Plusieurs aveux sont rendus après cette période : famille Baudéan-Parabère en 1700, N. Carré de Candé (ancien trésorier de France) en 1787 (son père, François-Charles Carré, avait acheté la seigneurie de Bazoges en 1769).
- Clisson ou Ciclon, qui avait uniquement le droit de basse justice. Le plus ancien aveu connu de cette seigneurie date de 1608. Il a été donné au nom de Jean Duranteau (avocat au parlement), qui acquiert la seigneurie de Odier Guernon (seigneur de Beauregard). Deux autres aveux sont enregistrés : Marguerite Duranteau en 1631 (après le décès de son père) et François Bourgaud (seigneur de la Restière) en 1718.
- Maison-Neuve, qui avait haute, moyenne et basse justice. Les aveux de ce fief sont rendus au château de Vouvant par : Jacques du Puy-du-Fou (écuyer) en 1469, François Guillemeau (seigneur de Beauregard) en 1631, Gabriel Regnault (procureur au parlement) en 1698, Françoise Regnault (veuve de Pierre Cotton, ancien garde marteau en la maîtrise des Eaux-et-Forêts de Paris) en 1745 et en 1752, les demoiselles Bonneau de La Rochelle en 1787.
- la Mercerie, fief-borderie avec basse justice. Les aveux de ce fief sont rendus par : les Prévost de Velaudon (valets puis écuyer) entre 1390 et 1484, Gabriel Charbonneau (chevalier et seigneur de Saint-Vincent) en 1675 et un certain David (dont le nom n'est pas connu) en 1787.
- Villeneuve, fief avec moyenne et basse justice. Le plus ancien aveu connu de ce fief date de 1550 au nom de René Beufvier, écuyer et seigneur de la Frouardière. Des aveux postérieurs à 1623 sont connus : enfants d'Isaac Gandouin en 1623, Abraham Gandouin en 1635, Jean Brillaut (président à Fontenay et époux de Marguerite Gandouin) en 1673, Marguerite Gandouin (veuve de Jean Brillaut) en 1697. Après la mort de Marguerite Gandouin, le fief de Villeneuve est acheté le par René Bretté, seigneur du Sablon avant de passer à Cesar Masson (héritier de René Bretté) en 1728 et de revenir aux héritier de Bretté de la Goujonnière en 1787.
Paroisse de Bourneau
Trois fiefs de la paroisse de Bourneau devaient hommage au château de Vouvant :
- la seigneurie de Bourneau, qui avait droit de moyenne et basse justice.
- l'Orière, appelé aussi fief de la Chabossière ou Bourolière qui avait droit de haute justice.
- la Simonnière, qui avait droit de basse justice.
Paroisse de La Caillère
Trois seigneuries de la paroisse de La Caillère rendaient hommage au château de Vouvant :
- la seigneurie de la Caillère, qui avait droit de basse justice.
- le fief de la Baronnie en l'air, qui ne reposait sur aucun immeuble et qui n'avait donc pas de chef d'hommage.
- le fief Suzannet, qui est réuni avec la seigneurie de la Caillère en 1675 lors du mariage d'Hélène Dubois avec Frédéric-Henri Suzannet.
Paroisse de Cezais
Sept seigneuries et fiefs de la paroisse de Cezais relevaient du château de Vouvant :
- la seigneurie de Cezais, qui avait droit de basse justice.
- la seigneurie de la Brandasnière (haute justice).
- le bois des Brandasnière (basse justice).
- la Chouatière (basse justice)
- le prieuré de Saint-Hilaire de Cezais.
- la Frouardière (haute justice).
- la seigneurie de la Tournerie (haute, moyenne et basse justice).
Paroisse de Chaillé-les-Marais
- la seigneurie de Chaillé (haute justice).
- le Sableau (basse justice), qui appartenait à l'abbaye de la Grâce-Dieu.
Paroisse de Charzais
- la seigneurie de Charzais et Ranconnay.
Paroisse de La Châteigneraye
- la seigneurie de La Châteigneraye (haute justice), qui possédait 36 arrière-fiefs.
- la seigneurie du Châtenay (basse justice).
- l'Audebertière (basse justice).
Paroisse de Chavagnes-en-Pareds ou Chavagnes-les-Redoux
- le fief de Chavagnes, seul fief de la paroisse.
Paroisse de Cheffois
- le fief de la Rouselière (basse justice), seul fief de la paroisse de Cheffois à rendre hommage au château de Vouvant.
Paroisse de Coussais
La paroisse de Coussais, disparue en 1790, comptait deux seigneuries mouvantes qui relevaient de Vouvant :
- la seigneurie du Breuil-Bertin (basse justice).
- la seigneurie de la Châtre (basse justice).
Paroisse de Saint-Cyr-des-Gâts
Sept seigneuries de la paroisse de Saint-Cyr-des-Gâts devaient rendre hommage au château de Vouvant :
- la seigneurie de Brebaudet (haute justice).
- le fief des Deffens, qui était un prieuré appartenant aux jésuites du collège de Fontenay.
- la seigneurie des Fouchinières (basse justice).
- la seigneurie de la Gibonnière (haute justice).
- les Granges de Parthenay.
- le prieuré de Saint-Cyr-des-Gâts (haute justice), qui dépendait religieusement de l'abbaye de Nieul-sur-l'Autise.
- la seigneurie de la Révelinière (haute justice).
Paroisse de Faymoreau
- la seigneurie de Faymoreau (haute justice), unique seigneurie de la paroisse de Faymoreau.
Paroisse de Fontenay
Deux seigneuries de la paroisse de Fontenay relevaient du château de Vouvant :
- la seigneurie de la Caillère (basse justice).
- la seigneurie de la Fuye-Champenoise (basse justice).
Paroisse de Foussais
Un seul fief de la paroisse de Foussais devait rendre hommage au château de Vouvant :
- le fief de Magresouris.
Paroisses de Saint-Hilaire, des Loges et de Saint-Étienne-des-Loges
Treize seigneuries des anciennes paroisses de de Saint-Hilaire, des Loges et de Saint-Étienne-des-Loges (absorbées à la Révolution pour former la paroisse de Saint-Hilaire-des-Loges) relevaient du château de Vouvant :
- le Bois de la Grande-Boule ou des Boules (haute justice).
- Chassenon (haute, moyenne et basse justice), qui possédait uniquement un hébergement (plus modeste des demeures féodales) au XVe siècle.
- la Chaignée, qui était un fief de vignes localisé à proximité du lieu-dit de la Couture.
- l'hébergement des Loges (haute justice).
- la Mesnardière (moyenne justice).
- Mons (moyenne justice).
- Nisson (sans justice).
- Personnier (moyenne justice).
- le Pertuis-Benoît (basse justice).
- Sep (haute justice).
- le prieuré de Saint-Martin l'air sur l'Autise (basse justice), qui appartenait religieusement au domaine des religieux Feuillants de Limoges jusqu'en 1774 avant de revenir au chapitre de Luçon jusqu'à la Révolution.
- la Tour de Sauvéré (haute justice).
- la Tour et le Four de Saint-Hilaire (moyenne justice).
- Toux (moyenne justice).
Paroisse de Saint-Hilaire-de-Voust
- la seigneurie de Saint-Hilaire-de-Voust.
- la Chesnelière (moyenne et basse justice).
- le fief des Blancs (basse justice), qui comprenait une borderie.
- la Jordonnière (haute justice).
Paroisse du Langon
Deux seigneuries de la paroisse du Langon devaient rendre hommage au château de Vouvant :
- la seigneurie d'Arcemalle, créée suite à l'édit fiscal de 1702
- les deux fiefs de la Grande et de la Petite Lollière, qui sont réunis à partir de 1447.
Paroisse de la Loge-Fougereuse
- la Grange de Loge-Fougereuse (basse justice).
- Puygallant (basse justice).
Paroisse de Longèves
Un fief de la paroisse de Longèves relevait de Vouvant :
- la Grange de Longèves (haute, moyenne et basse justice).
Paroisse de Marillet
- la seigneurie de Marillet (haute, moyenne et basse justice).
Paroisse de Saint-Maurice-des-Noues
- la seigneurie de Broue (basse justice lors de l'aveu de 1575 et haute justice lors de l'aveu de 1787).
- le fief Mignoux (basse justice).
Paroisse de Menomblet
- Fraigneau (haute justice).
Paroisse de Mervent
Sept fiefs de la paroisse de Mervent relevaient du château du village puis du château de Vouvant dès la réunion des aveux des deux seigneuries :
- le Bois-Beluteau, dont le premier aveu conservé date du au nom de Louis-César de Pontoise (chevalier et époux de Marie d'Aubigné).
- la Motte d'Aulnay (haute justice)
- le fief Pipet.
- la Petite Prairie ou Pérure.
- la Citardière ou la Radigoulière.
- Saint-Thomas ou Motte Saint-Thomas de Pérure (basse justice).
- le Four de Mervent, qui comprenait le droit de cuire le pain (les « cuisages »), de moudre le blé (les « vérolies ») et de chauffage du bois mort issu de la forêt de Mervent-Vouvant.
Paroisse de Saint-Michel-le-Clou
- le fief de Saint-Michel-le-Clou (haute, moyenne et basse justice), qui recevait les hommages de six arrière-fiefs.
- la Chapelle-Béreau (moyenne et basse justice).
Paroisse de Monsireigne
- Chantefoin (basse justice).
- Chasseboire.
- la Polvelière (basse justice).
Paroisse de Mouilleron
- la Roche de Mouilleron (basse justice), qui recevait les hommage de deux arrière-fiefs.
- la Texerie ou Tercerie (haute justice).
- la Fosse (basse justice), qui recevait les hommages de 19 arrière-fiefs.
Paroisse de Mouzeuil
- Escoulandre (haute justice), qui recevait les hommages de six arrière-fiefs.
Paroisse de Nieuil-sur-l'Autise
- la Motte de Nieuil, certainement le plus ancien fief de la paroisse de Nieuil-sur-l'Autise. Les aveux sont rendus par l'abbaye de Nieuil-sur-l'Autise puis par le chapitre de La Rochelle lors de la sécularisation de l'abbaye.
Paroisse de l'Orberie
- le Puy-Chabot, qui consistait en un pacage situé en forêt de Mervent-Vouvant et en l'hébergement de Puy-Chabot.
- le Pinier (basse justice).
- Saute-Grelet (basse justice).
Paroisse de Payré-sur-Vendée
- la Pibolière ou Puybolière (moyenne et basse justice).
- Prédorin ou Puydorin (basse justice).
- la Socelière (basse justice).
Paroisse de Saint-Paul-en-Gâtine
- le fief d'Appelvoisin (haute justice), qui recevait les hommages de trois arrière-fiefs. Ce fief consistait en un hébergement qui est devenu plus tardivement un château.
Paroisse de Saint-Pierre-du-Chemin
- Bois-Baudrin ou Bois-Baudron (moyenne justice).
- la Garenne à connils ou Garenne à renards, qui possédait trois hautes justices.
Paroisse de Pissotte
- la Charonne (moyenne justice).
- la Grande de Pissotte (basse justice).
- Pissotte ou les terrages de Pissotte (moyenne justice).
- la cure de Pissotte.
- le Poiron (basse justice).
- Voussard ou Motte Voussard, qui appartenait aux possesseurs du Poiron.
Paroisse de Saint-Pompain
- la seigneurie de Saint-Pompain.
- le fief de la Clavelle (basse justice).
- le fief de Drahé (basse justice), qui comprenait un moulin à eau.
Paroisse de Puy-de-Serre
- la seigneurie de Puy-de-Serre (basse justice), qui comprenait un château.
- le Barrot (basse justice), qui consistait en un hébergement et ses terres environnantes.
- la Briandière (basse justice).
Paroisse de Réaumur
- la seigneurie de Réaumur ou de la vieille Tour (haute justice).
- le Chêne-sec (basse justice).
- le fief des Champs (basse justice), qui consistait en une borderie.
Paroisse de Sérigné
- la seigneurie de Sérigné (haute justice).
- le fief Buignon-Potereau (basse justice).
- le fief de Bon-Repos (haute justice).
Paroisse de Saint-Sulpice
- la Court Barabin ou Barbarin-Barabinière (basse justice).
- la Fenêtre-Gautron.
- la Motte Saint-Sulpice dénommée également Voussard ou Chevalier (haute, moyenne et basse justice), qui était probablement le plus ancien fief de la paroisse de Saint-Sulpice.
- le Puyviau-Chevalier (basse justice), qui comprenait deux borderies ainsi qu'une garenne.
- le Puyviau-Claveau (basse justice), qui comprenait une garenne et une fuie.
- les dîmes de Saint-Sulpice.
Paroisse de La Tardière
- le Bourg-Bastard (haute justice), qui portait le titre de châtellenie.
- le prieuré de La Tardière (basse justice), dont les aveux sont rendus par les prieurs successifs.
Paroisse de Thouarsais
- la Bobinière (haute justice).
- la Grange à la Bertille ou l'Autonnière (moyenne justice).
Paroisse de Xanton
- Vignolle (basse justice), dont le nom provient du fait que les terres étaient plantées de vignes au cours de l'inféodation.
Autres fiefs d'arrondissements et de départements voisins
Deux-Sèvres
- le Bois-Chapleau (haute justice), dans la paroisse de La Chapelle-Thireuil. C'était le plus important fief relevant du château de Vouvant situé dans un département voisin.
- Souvigny ou le moulin de Souvigny (moyenne justice), dans la paroisse de Coulonges-les-Royaux
- les Nouhes (basse justice), dans la paroisse de Sazay.
Charente Maritime
- la châtellenie de Fontaine-Chalandry ou des Gourds.
- la Boucherie (basse justice), dans la paroisse de La Ronde.
Références
- Edgar Bourloton, Revue du Bas-Poitou, 1900, 1901 et 1902 (lire en ligne), « La seigneurie de Vouvant »
- « CENTRE HISTORIQUE DES ARCHIVES NATIONALES PAPIERS DES PRINCES : APANAGE D’ARTOIS » [PDF], sur archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le ) : « 1 E 1318-1320. Baronnie de Vouvant : titres (1468-1788) », p. 36
- Jean de Baudreuil (premier exemplaire), Généalogie de la maison de Longueville, avant 1516 (lire en ligne)
- Société des antiquaires de l'Ouest, Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest et des musées de Poitiers, Société des antiquaires de l'Ouest, (lire en ligne), p. 86 et 87
- [PDF] Association Patrimoines du Vouvantais, exposition : Vouvant d'un millénaire à l'autre, à partir des recherches de Nicolas Prouteau (Maître de conférences en archéologie médiévale à l'Université de Poitiers - Directeur adjoint du CESCM) et des aquarelles historiques de Lionel Duigou, août 2016. Lire en ligne.
- René Valette, Octave de Rochebrune, Joseph Berthelé, A.-Bénoni Drochon, Edgar Bourloton et Jules Robuchon (photogr. Jules Robuchon), Paysages et monuments du Poitou, 1884-1892, 362 p. (lire en ligne), « Vouvent (Vendée) et la forêt »
- Jean Besly et Société des archives historiques du Poitou, Lettres de Jean Besly : 1612-1647 / [publiées par M. Apollin Briquet], Typographie de Oudin frères, (lire en ligne)
- Alfred Richard et Société des archives historiques du Poitou, Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent, t. 1, Poitiers, Typographie Oudin, 1886-1887 (lire en ligne), p. 134 à 136
- Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Société des Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis (Saintes), (lire en ligne), p. 2
- Jacques de Font-Réaulx, « Cartulaire du Chapitre de Saint-Étienne de Limoges », dans Société archéologique et historique du Limousin, Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. LXVIII, Limoges, , 258 p. (lire en ligne), p. 174-176
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- (la) Joseph de Laborde, Layettes du Trésor des chartes, t. 3, E. Plon, (lire en ligne), p. 47-48
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- « Actes royaux du Poitou, t. 8 (1431-1447) MXL », sur corpus.enc.sorbonne.fr (consulté le ) : « C’est par contrat passé à Bourges, le 19 novembre 1419, ratifié le 21 janvier suivant, que le sire de Parthenay vendit définitivement ses domaines au dauphin Charles, régent du royaume [...] »
- « Actes royaux du Poitou, t. 10 (1456-1464) MCCXCIII », sur corpus.enc.sorbonne.fr, (consulté le ) : « Don à Jean bâtard d'Orléans, comte de Dunois, des villes, terres et châtellenies de Parthenay, Secondigny, Vouvant, Mervent, le Coudray-Salbart, Châtelaillon, Matheflon et autres, pour en jouir après le décès d'Artur de Richemont, duc de Bretagne. »
- « Actes royaux du Poitou, t. 10 (1456-1464) MCCXCIV », sur corpus.enc.sorbonne.fr (consulté le ) : « Déclaration portant que le don de Parthenay fait à Dunois, le même jour, ne doit point préjudicier aux droits prétendus sur cette terre par les héritiers de Jean Larchevêque, ni modifier l'issue du procès pendant au sujet de cette succession. »