208e régiment d'infanterie

Le 208e régiment d'infanterie (208e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française. Il recréé en 1914, puis en 1939, avec les réservistes du 8e régiment d'infanterie et combat pendant la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale.

208e régiment d'Infanterie
Image illustrative de l’article 208e régiment d'infanterie
Insigne régimentaire du 208e régiment d'infanterie

Création 1914
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Inscriptions
sur l’emblème
Verdun 1916
Flandres 1917
La Marne 1918
L'Oise 1918
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
Décorations Croix de guerre 1914-1918
4 palmes

Création et différentes dénominations

modifier

Chefs de corps

modifier

Campagne 14-18 :

  • août 1914 - décembre 1915 : lieutenant-colonel Mesnard[1],[2]
  • décembre 1915 - février 1916 : lieutenant-colonel Gustave Puech (mort pour la France le )[2],[3]
  • mars 1916 - octobre 1917 : lieutenant-colonel Louis[4]
  • octobre 1917 - 1919 : lieutenant-colonel Joly[5]

Campagne 39-40 :

  • 1939-1940 : lieutenant-colonel Dargelos.

Historique

modifier

Première Guerre mondiale

modifier
 
Craonne, mémorial au 208e.
  • En 1914 casernement Saint Omer, 102e Brigade d'Infanterie, 51e DI, 1er Région, 4e Groupe de Réserve.

Affectations:

Secteur de Reims...bataille de champagne...Woëvre...Verdun...En septembre : combats dans la Somme à la Tranchées de Lihons. Le colonel Mesnard quitte le régiment le 4 décembre 1915

Bataille de Verdun...fort de Douaumont... En février 1916 pendant la bataille de Verdun, le colonel Puech qui avait pris le commandement du 208ème est tué à Douaumont.

Alsace... Le 19 mars, le lieutenant-colonel Louis prend le commandement du 208 pendant un séjour de repos en Alsace.

Bataille de la Somme (juin à juillet)

Champagne...

Le 6 octobre, le colonel Joly prend le 208ème et la situation est grave. Il est avisé que le régiment « ne va pas » et qu’il doit y mettre bon ordre (récit fait par le général Joly a un banquet d'anciens le 17 décembre 1927). Le régiment devait monter en ligne pour attaquer dans le secteur de Châlons et il aurait déclaré qu’il ne marcherait pas !

Il « marche » cependant et le colonel Joly reçoit la visite d’un officier d’état-major qui lui ordonne de sévir contre un officier et vingt hommes. « Le drapeau du 208ème a été taché, il ne peut être lavé que par le sang ». Les vingt hommes sont traduits devant le Conseil de guerre et acquittés.

Région du Soissons...Bataille de l'Ailettes...Alsace, Rougemont puis Nancy.

Le régiment occupe Mayence jusqu'au et est dissous à la fin de ce mois[6].

Seconde Guerre mondiale

modifier

Mobilisation et drôle de guerre

modifier
 
Monument national aux combattants du 208e régiment d'infanterie (combat du 15 mai 1940), érigé à Mazerny (Ardennes)

Le 208e régiment d'infanterie est formé le dans le secteur de Saint-Lô (centre mobilisateur d'infanterie no 33) sous les ordres du lieutenant-colonel Dargelos. Il appartient, avec ses Ier, IIe et IIIe bataillons, à la 53e division d'infanterie. Le régiment compte aussi quatre bataillons autonomes rattachés aux organes de défense côtière : IVeIVe et VIIe à l'organe C (Cherbourg) et Ve et VIe à l'organe A (Dunkerque-Boulogne)[7].

Sous les ordres du général Blin, la 53e DI est en octobre à la disposition du XVIe corps d'armée en Flandre, elle renforce le secteur défensif des Flandres (qui devient ensuite le secteur fortifié des Flandres)[8]. Puis elle est affectée à la 9e armée en 1940, elle stationne alors dans la région de Novion-PorcienLaunois-sur-Vence, en tant que réserve de l'armée elle est susceptible de venir soutenir la 102e division d'infanterie de forteresse[9].

En janvier 1940, les IVe, Ve et VIIe bataillons forment les 224e et 272e régiments d'infanterie, rattachés à la nouvelle 68e DI[7],[10].

Bataille de France

modifier

La 53e DI combat dans les Ardennes[réf. nécessaire].

À partir du 17 mai, sous le commandement du chef de bataillon Feuardent, le IVe bataillon s'installe en position de défense dans les marais du Cotentin. Le 17 juin, le groupement constitué avec le renfort d'un bataillon du 27e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais, d'un du 329e RI, d'un détachement du 36e régiment régional et de marins servants comme canonniers (canons de 95 anciens ou 65 ou 75 sur affûts à crinoline) fait face à la 7e Panzerdivision du général Rommel. Les soldats du 208e combattent à Denneville, Marcanville (commune de Saint-Sauveur-de-Pierrepont) et à Hautmesnil (commune de Saint-Sauveur-le-Vicomte) puis le lendemain à Saint-Côme-du-Mont et le 19 à Sainte-Mère-Église. Malgré les percées dans son dispositif, le régiment reste en place jusqu'à l'ordre de cessez-le-feu local reçu le 19[10].

Drapeau

modifier

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[11] :

 

Décorations

modifier

La cravate du drapeau régimentaire est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations à l'ordre de l'armée. Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire décernée le .

Insigne

modifier
 
Le blason de Saint-Lô.

La description héraldique de l'insigne de 1940 est de gueules, à la bordure d'or, à la licorne rampante de même. Cet insigne est inspiré du blason de la ville de Saint-Lô.

Personnages célèbres ayant servi au 208e RI

modifier

Sources et bibliographie

modifier
  • Archives militaires du Château de Vincennes[réf. non conforme].
  • Historique du 208e régiment d'infanterie, Librairie Chapelot (lire en ligne)
  • Général Andolenko, Recueil d'historiques de l'Infanterie française, Eurimprim, , 2e éd. (1re éd. 1949).

Notes et références

modifier
  1. Historique 1914-1918, p. 5.
  2. a et b Historique 1914-1918, p. 12.
  3. Historique 1914-1918, p. 15.
  4. Historique 1914-1918, p. 17.
  5. Historique 1914-1918, p. 19.
  6. Historique 1914-1918, p. 45.
  7. a et b « Regiments français », sur www.atf40.fr (consulté le )
  8. Jean Beaux, Dunkerque : 1940, Presses de la cité, , p. 17 à 20
  9. Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 32.
  10. a et b Roger-Gérard Nobecourt, « La défense et l’invasion du Cotentin en juin 1940 », Études normandes, vol. 87, no 263,‎ , p. 1–15 (DOI 10.3406/etnor.1973.3020, lire en ligne, consulté le )
  11. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  12. Fiche de Émile Maitrot sur le site Mémoire des hommes

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier