Albert Ouzoulias

personnalité politique française

Albert Ouzoulias, dit « colonel André », est un militant communiste et résistant français (, Contrevoz - , Créteil).

Albert Ouzoulias
Albert Ouzoulias en dédicace.
Fonctions
Maire de Palisse
-
Conseiller de Paris
Seine
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
CréteilVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
André Ouzoulias (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Pierre Ouzoulias (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Grade militaire

Biographie

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Origine

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Albert Ouzoulias vient d'une famille originaire de Neuvic (Corrèze), installée dans l’Ain[1]. Son père, sabotier, est tué pendant la Première Guerre mondiale[1]. Avec son frère Marcel Ouzoulias, adopté par la Nation le 14 juin 1919, il fut placé en pensionnat à Palisse[1].

Débuts

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Albert Ouzoulias répond en 1932, sans appartenance politique, à l'appel d'Henri Barbusse, de Romain Rolland, de Heinrich Mann, Maxime Gorki, Albert Einstein et John Dos Passos pour le Congrès mondial d'Amsterdam contre la guerre[2]. Il s'installe en 1935 à Paris comme délégué national chargé de la propagande.

 
Plaque au no 9 rue du Général-Niox (16e arrondissement de Paris).

Il devint, en octobre 1932, employé au tri postal à la gare de Bourg-en-Bresse. Il adhère en 1933 au Parti communiste français (PCF), puis devient membre de la Jeunesse communiste en 1934 et en mars 1934 secrétaire du comité antifasciste de Virieu-le-Grand; Licencié des PTT, il devient manœuvre aux abattoirs de Bellegarde-sur-Valserine[1].

Seconde Guerre mondiale

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Ouzoulias est muté au 12e régiment d’artillerie coloniale d’Agen au début de la Seconde Guerre mondiale, avant d'épouser le Cécile Romagon[3], secrétaire de l’Aube des Jeunes Filles de France et future agent de liaison de la Résistance[4]. Il rejoint alors son unité, avant d'être fait prisonnier le .

Ouzoulias parvient ensuite à s'évader d'Autriche le [1], et prend la direction des Bataillons de la Jeunesse, groupes de combat créés par la Jeunesse communiste, le .

Il est alors secondé par Pierre Georges (le colonel Fabien). Ouzoulias est nommé commissaire politique adjoint à Eugène Hénaff fin 1941, alors que se constitue le premier Comité militaire national et que fusionnent l’Organisation spéciale (OS), les Bataillons de la jeunesse et des groupes spéciaux de la Main d'Œuvre Immigrée-MOI.

Charles Tillon unifie en les trois organisations d'obédience communiste (les Bataillons de la Jeunesse, l'Organisation spéciale et la Main d'Œuvre Immigrée-MOI) dans les Francs-tireurs et partisans (FTP), ouverts à tous les résistants.

Albert Ouzoulias est alors nommé commissaire militaire national chargé des opérations. Avec Robert Deloche, il pousse Roger Belbéoch à infiltrer la police[5]. Chargé fin par la direction du PCF de la coordination de l'action militaire en région parisienne, il rencontre alors régulièrement le colonel Henri Rol-Tanguy, responsable des FTPF de l’Île-de-France, et, dans la nuit du , est l’un des signataires de l’affiche appelant à l’insurrection générale. Albert Ouzoulias est reçu, avec la direction des FTP et des FFI, le par le général de Gaulle. Il organise le le départ pour l’Allemagne de la Brigade de Paris, placée sous le commandement du colonel Fabien qui deviendra le 151e régiment d’infanterie, avant d'être chargé de l’intégration des unités de la Résistance dans l’armée.

Ouzoulias est élu conseiller municipal de Paris et conseiller général de la Seine après-guerre, tandis qu'il devient membre de la présidence collective de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance. Il sera maire de la commune de Palisse (19) de 1971 jusqu'à son décès.

Famille

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Son fils, André Ouzoulias, est psychopédagogue et formateur d'enseignants[6].

Son petit-fils, Pierre Ouzoulias, est lui-même un homme politique, membre du Parti communiste français. Conseiller départemental des Hauts-de-Seine, élu dans le canton de Bagneux, il devient sénateur en . Il est élu vice-président du Sénat lors du renouvellement de 2023.

Décorations

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Hommage

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  • Une plaque commémorative a été apposée le sur l’immeuble où a vécu Albert Ouzoulias, au 9 rue du Général-Niox, Paris, 16e.

Dans la fiction

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Dans le docu-fiction La Résistance réalisé en 2007 par Félix Olivier, avec Tchéky Karyo comme récitant, son rôle est joué par Marc Sollogoub.

Œuvres

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Notes et références

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  1. a b c d et e Claude Pennetier, Marcel Rivollier, Charles Sowerwine, « Ouzoulias Albert, Georges, Raymond, Martial. Pseudonyme : Colonel André », sur Le Maitron, 30 novembre 2010, dernière modification le 6 septembre 2022.
  2. Jean Morawski, « Albert Ouzoulias est décédé », l'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Claude Pennetier, « ROMAGON Cécile, Aline, Berthe, épouse OUZOULIAS Cécile. Pseudonyme : MARTIAL Madame », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  4. Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche Cécile Ouzoulias » (consulté le )
  5. « Roger Belbéoch, un juste dans la gueule du loup », L'Humanité, 18 janvier 2007.
  6. Voir sur lemonde.fr.
  7. « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  8. Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche Albert Ouzoulias » (consulté le )

Liens externes

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