Anne-Marie de Danemark
Anne-Marie de Danemark (en danois : Anne Marie af Danmark ; en grec moderne : Άννα-Μαρία της Δανίας / Anna-María tis Danías), princesse de Danemark et, par son mariage, reine des Hellènes, est née le à Copenhague, au Danemark. Troisième fille du roi Frédéric IX de Danemark et épouse du roi Constantin II de Grèce, elle est reine des Hellènes de 1964 à 1973.
(da) Anne Marie af Danmark
(el) Άννα-Μαρία της Δανίας
Titres
Épouse du prétendant au trône de Grèce
–
(49 ans, 7 mois et 9 jours)
Prédécesseur | Elle-même (reine des Hellènes) |
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Successeur | Marie-Chantal Miller |
– [N 1]
(8 ans, 8 mois et 14 jours)
Prédécesseur | Frederika de Hanovre |
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Successeur |
Abolition de la monarchie Elle-même (reine titulaire) |
Titulature |
Princesse de Danemark Reine des Hellènes |
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Dynastie | Maison de Glücksbourg |
Distinctions |
Ordre de l'Éléphant Ordre du Sauveur Ordre des Saintes-Olga-et-Sophie |
Nom de naissance | Anne Marie Dagmar Ingrid af Danmark |
Naissance |
Copenhague (Danemark) |
Père | Frédéric IX de Danemark |
Mère | Ingrid de Suède |
Conjoint | Constantin II de Grèce |
Enfants |
Alexia de Grèce Paul de Grèce Nikólaos de Grèce Théodora de Grèce Phílippos de Grèce |
Religion |
Luthéranisme danois puis Orthodoxie grecque |
Anne-Marie de Danemark grandit à Copenhague, au milieu d'une famille soudée et aimante. Formée à l'école Zahle et dans des internats suisses, elle étudie la puériculture avant d'épouser son cousin, le jeune roi Constantin II de Grèce, en 1964. Devenue reine des Hellènes à l'âge de dix-huit ans, elle prend la tête de différentes organisations de bienfaisance mais se révèle rapidement une souveraine timide et discrète. Tandis que la Grèce traverse une grave crise politique, due à la fois aux tensions entre son époux et le Premier ministre Geórgios Papandréou et à la crise chypriote, Anne-Marie se consacre à son foyer et donne le jour à la princesse Alexia (1965) et au diadoque Paul (1967).
Le , une faction de l'armée organise un coup d'État et impose sa dictature à la Grèce. Pris au dépourvu, Constantin II reconnaît le nouveau régime mais organise un contre-coup d'État le . Sa tentative ayant échoué, il est chassé du pays avec le reste de la famille royale, sans que la république soit pour autant proclamée par les militaires. Réfugiée à Rome jusqu'en 1973, Anne-Marie reste officiellement reine des Hellènes durant cinq ans, ce qui lui vaut d'être invitée à de nombreux événements internationaux, mais ni elle ni son mari ne sont autorisés à rentrer dans leur pays. C'est d'ailleurs en exil que naissent leurs trois derniers enfants : Nikólaos (1969), Théodora (1983) et Phílippos (1986).
Le début des années 1970 est une période difficile pour Anne-Marie. Son couple se distend et elle envisage un moment le divorce. La proclamation de la République en Grèce (1973) et le maintien des mesures d'exil par les nouvelles autorités démocrates (1974) mettent un terme aux espoirs de restauration. Par la suite, les relations de l'ancien couple royal avec sa patrie restent compliquées. L'ex-roi des Hellènes et sa parentèle sont autorisés à rentrer en Grèce le temps d'une journée en février 1981 puis plus longuement à l'été 1993, mais ce second séjour provoque de vives tensions avec les autorités républicaines. En 1994, le gouvernement confisque les biens de l'ex-dynastie et lui retire, en même temps, la nationalité grecque. Constantin II se lance alors dans une bataille juridique qui va jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme. Avec les indemnités obtenues, l'ex-roi crée la fondation Anne-Marie en l'honneur de son épouse (2003). Un an plus tard, Constantin et Anne-Marie sont officiellement autorisés à rentrer dans leur pays et s'installent définitivement à Porto Heli en 2013. Le couple mène ensuite une vie relativement discrète en Grèce et Anne-Marie y soutient différentes activités caritatives. Après près de soixante ans de mariage, son époux, Constantin II, meurt en 2023 à l'âge de 82 ans.
Famille
modifierAnne-Marie est la troisième et dernière fille du roi Frédéric IX de Danemark (1899-1972) et de la princesse Ingrid de Suède (1910-2000), elle-même fille du roi Gustave VI Adolphe de Suède (1882-1973) et de la princesse Margaret du Royaume-Uni (1882-1920). Elle a deux sœurs aînées : la reine Margrethe II de Danemark (1940) et la princesse Benedikte de Danemark (1944).
Le , Anne-Marie épouse, à la cathédrale d'Athènes, le roi Constantin II de Grèce (1940-2023), lui-même fils du roi Paul Ier de Grèce (1901-1964) et de la princesse Frederika de Hanovre (1917-1981).
Les deux époux ont donc la particularité généalogique d'être à la fois des descendants du roi Christian IX de Danemark (1818-1906), surnommé « le beau-père de l'Europe », et de la reine Victoria du Royaume-Uni (1819-1901), surnommée « la grand-mère de l'Europe ».
Du mariage d'Anne-Marie et de Constantin II naissent cinq enfants :
- Alexia de Grèce (1965), princesse de Grèce et de Danemark, qui épouse, le , le roturier espagnol Carlos Morales Quintana (1970) ;
- Paul de Grèce (1967), diadoque de Grèce et prince de Danemark, qui épouse, le , la roturière anglo-américaine Marie-Chantal Miller (1968) ;
- Nikólaos de Grèce (1969), prince de Grèce et de Danemark, qui épouse, le , la roturière suisso-vénézuélienne Tatiana Blatnik (1980) ;
- Théodora de Grèce (1983), princesse de Grèce et de Danemark, qui épouse, le , le roturier américain Matthew Kumar (1983) ;
- Phílippos de Grèce (1986), prince de Grèce et de Danemark, qui épouse civilement, le , et religieusement, le la roturière suisse Nina Flohr (1987)[1].
Biographie
modifierNaissance et baptême
modifierLa future reine des Hellènes voit le jour le dans la demeure de ses parents, le palais Frédéric VIII, lui-même intégré au complexe d’Amalienborg, résidence principale de la famille royale de Danemark, dans le quartier de Frederiksstaden, au centre de Copenhague[2],[3].
L'enfant est baptisée le à l'église Holmens de Copenhague avec les noms d'Anne-Marie Dagmar Ingrid. Ses parrains et marraines sont le roi Christian X et la reine Alexandrine, le prince héritier Gustave-Adolphe de Suède, le prince Bertil de Suède, le roi Haakon VII de Norvège, le prince Georges de Grèce, la princesse héritière Märtha de Norvège, la reine Mary du Royaume-Uni, la princesse Dagmar de Danemark et la princesse héritière Juliana des Pays-Bas[4].
Enfance et jeunesse
modifierNée à la toute fin du règne de son grand-père, le roi Christian X de Danemark, Anne-Marie n'a pas un an lorsque son père monte sur le trône sous le nom de Frédéric IX[3]. En dépit des problèmes d'alcool de celui-ci et du conservatisme de sa mère, la reine Ingrid, l'enfant grandit dans un foyer stable et aimant[2], aux côtés de ses sœurs aînées, les princesses Margrethe et Benedikte[3].
Anne-Marie suit l'essentiel de sa scolarité à l'école Zahle de Copenhague, entre 1952 et 1963[5]. En 1961, la princesse effectue cependant un séjour dans un pensionnat anglais, Chatelard School for Girls, situé à Montreux, en Suisse. Puis, en 1963-1964, elle fréquente un autre pensionnat de la même ville, Le Mesnil, afin d'y améliorer son français[2],[5]. Revenue au Danemark, elle travaille un temps comme puéricultrice, suivant en cela les désirs de sa mère, qui souhaite faire d'elle une parfaite femme au foyer[2].
Jeune fille timide, et même un peu terne (au moment de son mariage, son grand-oncle Alphonse d'Orléans la surnomme ironiquement « Le Monde du silence », en référence au film de Jacques-Yves Cousteau)[6], Anne-Marie a cependant la réputation d'être la plus belle des trois filles du roi de Danemark[2]. Comme son père, elle adore la musique classique et se montre, par ailleurs, passionnée par les biographies historiques[5].
Fiançailles et mariage
modifierEn 1959, Anne-Marie est âgée de seulement treize ans lorsqu'elle rencontre, pour la première fois, le diadoque Constantin de Grèce, lors d'une visite officielle de ses parents, le roi Paul Ier et la reine Frederika, en Scandinavie[2],[5]. Les deux jeunes gens se retrouvent ensuite une deuxième fois au Danemark en 1961[5] et se fiancent secrètement[7], car Frédéric IX juge sa fille beaucoup trop jeune pour le mariage[8],[9]. Cela n'empêche pas l'héritier du trône de Grèce de multiplier, dans le même temps, les liaisons avec des actrices (comme Aliki Vouyouklaki) et des personnalités du gotha (comme la comtesse Xenia Cheremetiev)[10].
Anne-Marie et Constantin sont à nouveau réunis en , à l'occasion du mariage de Sophie de Grèce, sœur aînée du diadoque, avec le prince Juan Carlos d'Espagne, à Athènes. La princesse danoise, qui figure parmi les demoiselles d'honneur de sa future belle-sœur, passe alors beaucoup de temps en compagnie du jeune homme et leurs fiançailles sont officialisées auprès de leurs deux familles peu de temps après[N 2],[11]. En 1963, Anne-Marie et Constantin se retrouvent encore une fois en Grèce lors des célébrations du centenaire de la monarchie hellène. C'est alors que leurs fiançailles sont annoncées publiquement[12]. Par la suite, la princesse se lance dans l'étude du grec moderne et de l'histoire de son futur pays[9].
Le mariage des deux jeunes gens est programmé pour [13] et des pourparlers sont engagés, entre Copenhague et Athènes, pour définir la dot de la fiancée. Selon la revue danoise Aktuell, la mère de Constantin exige, au départ, la somme d'un million de dollars, chiffre démenti officiellement par la suite. D'après le magazine Point de vue, les deux cours s'entendent finalement sur la somme de deux millions de couronnes danoises, déposées dans une banque suisse[14]. Le décès inattendu du roi Paul Ier, le , vient compliquer l'organisation du mariage car il fait de Constantin le nouveau roi des Hellènes[13]. À la demande de la reine douairière Frederika, la cérémonie est cependant maintenue à la date du . Le , jour de ses dix-huit ans, Anne-Marie renonce à ses droits sur le trône de Danemark[7] et embrasse la foi orthodoxe avant de s'envoler ensuite pour Athènes[15].
L'union d'Anne-Marie et de Constantin donne lieu à des festivités encore plus fastueuses que celles organisées pour la princesse Sophie en 1962. Elles réunissent des représentants de la plupart des dynasties européennes et sont l'occasion d'un immense spectacle pyrotechnique, auquel assistent pas moins de 100 000 personnes sur l'Acropole. Le faste déployé est aussi prétexte à de nombreuses critiques, tant la situation de la plupart des Grecs est misérable en comparaison[16].
Reine des Hellènes
modifierDevenue reine à l'âge de dix-huit ans, la timide Anne-Marie peine à s'affirmer dans son rôle de souveraine. Le photographe Cecil Beaton, qui la rencontre en 1967, la juge ainsi belle mais trop jeune pour sa fonction, trop peu cérémonieuse et finalement sans caractère[17]. Plus dur encore, le biographe Jeffrey Lee estime qu'Anne-Marie est une reine « non-remarquable », dont la fonction se limite largement à assurer la pérennité de sa dynastie en mettant au monde une nombreuse progéniture[18]. Durant ses quelques années de règne, Anne-Marie prend toutefois la tête du Fonds de Sa Majesté, une œuvre de bienfaisance mise en place par la reine Frederika afin de venir en aide aux démunis[19]. Elle travaille aussi avec la Croix-Rouge et d'autres organisations caritatives[5].
Le , la reine Anne-Marie accouche, au palais de Mon Repos, à Corfou, d'un premier enfant, la princesse Alexia, immédiatement titrée diadoque selon les règles constitutionnelles en vigueur[20]. Dans les mêmes moments, le roi Constantin II rompt avec le Premier ministre Geórgios Papandréou et la vie politique grecque se dégrade en même temps que des tensions se font jour avec la Turquie en lien avec la crise chypriote[21],[22]. Le , un groupe de militaires grecs organise un coup d'État et renverse le gouvernement de Panagiótis Kanellópoulos : c'est le début de la Dictature des colonels, qui dure jusqu'en 1974. Prise au dépourvu, la famille royale se retrouve isolée et Constantin II fait le choix de reconnaître le nouveau régime afin d'éviter un bain de sang. Dans ces conditions, nombre d'observateurs considèrent que le putsch n'a pu se dérouler qu'avec l'aval du palais[22],[23],[24].
Le , Anne-Marie donne naissance, à Tatoï, à son deuxième enfant, le diadoque Paul[6]. Lors de son baptême, le prince reçoit pour parrains sa grand-mère, la reine douairière Frederika, et l'Armée grecque. Un tel choix n’est pas exceptionnel puisque plusieurs autres membres de la famille royale ont également été les filleuls de l’Armée. Cependant, cette décision n’est pas anodine dans la mesure où la Grèce vit sous le joug d'une dictature militaire et que le choix du couple royal peut être considéré comme une marque de reconnaissance envers le régime des colonels. C'est d’ailleurs ainsi qu’est perçue la cérémonie à l'étranger et, au grand dam d'Anne-Marie, aucun membre de la famille royale de Danemark n'est autorisé à assister au baptême du fait de l'opposition de Copenhague à la dictature en place à Athènes[25]. De la même façon, ni la reine ni son époux ne sont invités au mariage de la future Margrethe II de Danemark avec le Français Henri de Laborde de Monpezat le [26].
Le , le roi Constantin II organise un contre-coup d'État contre la dictature des colonels. Cependant, cette tentative pour restaurer la démocratie échoue et la junte militaire au pouvoir oblige la famille royale à quitter précipitamment le pays, non sans emporter avec elle une partie des bijoux de la couronne. La Grèce reste officiellement une monarchie jusqu'en 1973 mais le général Geórgios Zoitákis est proclamé régent du royaume[27],[28],[24],[29].
Reine en exil
modifierExilée en Italie, la famille royale séjourne, dans un premier temps, à l'ambassade hellène, à Rome[5],[30]. Début 1968, la dictature des colonels propose à Constantin II de rentrer à Athènes mais le roi refuse de revenir dans son royaume pour y jouer les monarques fantoches[31]. Invités à quitter l'ambassade deux mois seulement après leur installation, le souverain et sa parentèle sont reçus chez le grand-duc Maurice de Hesse, à la villa Polissena[32], avant d'être hébergés quelque temps par un riche bienfaiteur ayant lui-même connu les affres de l'exil[33],[34]. Finalement, ils s'établissent au no 13 de la via di Porta Latina, dans une grande villa appartenant à la comtesse Cristina Paolozzi, qu'ils louent 8 000 francs par mois[35].
Très affectée par les circonstances et inquiète pour l'avenir de sa famille, la reine Anne-Marie fait une première fausse couche début 1968. Rétablie, elle connaît ensuite une nouvelle grossesse et accouche du prince Nikólaos le . Leur famille s'agrandissant, le roi et la reine des Hellènes ouvrent une petite école dans leur villa afin d'y éduquer leurs enfants dans la culture grecque[36]. En dépit de ce bonheur conjugal apparent, Constantin II et Anne-Marie traversent d'importantes difficultés conjugales au début des années 1970, du fait du tempérament volage du roi des Hellènes[37],[38]. En 1974, la situation est d'ailleurs si tendue qu'Anne-Marie envisage un moment de demander le divorce et de retourner vivre au Danemark. Elle se résout cependant à rester auprès de son mari et leur relation sort renforcée de ces épreuves[39],[40].
Malgré l'exil, Constantin II et Anne-Marie restent officiellement roi et reine des Hellènes jusqu'en 1973 et le gouvernement grec leur verse, chaque mois, une partie de la liste civile réservée à la couronne[N 3]. En qualité de chefs d'État, ils continuent, par ailleurs, à être conviés aux grandes cérémonies qui ponctuent la vie des familles royales. En 1969, ils sont ainsi invités au Royaume-Uni à l'occasion du vingt-et-unième anniversaire du prince Charles[41]. En 1971, ils participent aux célébrations du 2 500e anniversaire de la fondation de l'Empire perse[42],[43]. Enfin, en 1972, ils se rendent à Copenhague pour les funérailles du roi Frédéric IX, père d'Anne-Marie, et à Madrid pour le baptême du fils aîné du duc et de la duchesse de Cadix[44].
La République et le maintien de l'exil
modifierÀ partir de 1972, la dictature des colonels prend ses distances vis-à-vis de la monarchie[N 4] et le général Zoitákis est remplacé par le colonel Geórgios Papadópoulos à la tête de la Régence[45]. Confronté à une montée de l'opposition, symbolisée par la mutinerie de l'équipage du Velos, le régime proclame l'abolition de la monarchie en 1973[46],[47], ce qui est confirmé par un référendum populaire, le . Immédiatement, la famille royale cesse de percevoir la liste civile : c'est le début de difficultés financières qui obligent les anciens souverains à quitter leur villa romaine[48]. Pendant près d'un an, Constantin et Anne-Marie vivent à Copenhague, où ils sont logés par Margrethe II à Amalienborg[49]. Par la suite, le couple et ses enfants déménagent en 1973 au Royaume-Uni, d'abord à Chobham, dans le Surrey, puis dans la banlieue de Londres, à Hampstead[50].
En 1974, la dictature des colonels s'effondre à la suite d'une tentative ratée de réaliser l'énosis, autrement dit l'annexion de Chypre[51],[52]. Constantin II et Anne-Marie espèrent alors que le retour de la démocratie en Grèce s'accompagne d'une restauration monarchique mais un second référendum institutionnel confirme la mise en place de la Troisième République hellénique, le . En outre, l'exil de l'ancienne famille royale est maintenu par le nouveau régime, qui voit en Constantin II et ses proches des facteurs d'instabilité[50]. Grâce à l'intervention du gouvernement espagnol, les membres de l'ancienne dynastie obtiennent, malgré tout, l'autorisation de rentrer une journée en Grèce afin d'y célébrer les funérailles de la reine douairière Frederika, décédée en exil à Madrid en [53],[54]. Les portes de leur pays leur restant résolument fermées, Constantin et Anne-Marie créent, en 1980, le collège hellénique de Londres afin de fournir à leurs enfants une éducation de qualité dans la langue de leurs compatriotes[55],[56].
Après leur déposition, Constantin et Anne-Marie bénéficient de l'aide et de la protection des familles souveraines d'Espagne, de Danemark, de Grande-Bretagne, de Suède et de Norvège, auxquelles ils sont étroitement apparentés[57]. Ils reçoivent également le soutien financier du roi Hussein de Jordanie et du chah d'Iran Mohammad Reza Pahlavi, dont l'ancien roi des Hellènes est un ami proche[58]. Dans ces conditions, ils continuent à être invités à tous les moments forts de la vie du gotha et passent de longs séjours à Copenhague et Madrid, où ils se conduisent en hôtes exigeants[57].
Après avoir vécu une période d'éloignement au début des années 1970, Constantin et Anne-Marie se réconcilient et prennent la décision d'agrandir leur famille. Cependant, l'ex-reine des Hellènes subit une nouvelle fausse couche en et elle apparaît encore très affectée par cette perte au moment du baptême du prince Pierre de Yougoslavie, qui se déroule quelques mois plus tard. En , Anne-Marie donne finalement naissance à la princesse Théodora, bientôt suivie du prince Phílippos en . Trois ans plus tard, les anciens souverains célèbrent officiellement leurs noces d'argent au château de Kronborg, au Danemark[59].
Un long et difficile retour en Grèce
modifierEn 1991, le gouvernement Mitsotákis autorise Constantin II et Anne-Marie à récupérer 68 tonnes d'objets ayant appartenu à leur famille et jusque-là conservés dans les palais de Tatoï et de Mon Repos[60]. Deux ans plus tard, Athènes autorise l'ex-couple royal et sa progéniture à effectuer, pour la première fois depuis 1981, une visite privée en Grèce. Cependant, l'attitude irréfléchie de l'ancien monarque, qui inquiète la classe politique en se montrant en compagnie de membres de l'armée, lui vaut d'être rapidement reconduit, avec ses proches, en dehors des frontières grecques[39],[61]. En 1994, le gouvernement d'Andréas Papandréou confisque officiellement les biens mobiliers et immobiliers[N 5] de l'ancienne famille royale en même temps qu'il retire à ses membres leur nationalité grecque, sauf à renoncer à leurs droits dynastiques, à abandonner le nom « de Grèce » et à prêter serment sur la constitution républicaine[60],[62]. L'année suivante, les autorités hellènes accusent en outre l'ancienne famille royale de remettre en cause la validité du référendum de 1974 en faisant de l'union du diadoque Paul avec l'Américaine Marie-Chantal Miller (célébrée en Angleterre) un véritable mariage princier[63],[64],[65].
Effaré par ce qu'il considère comme une injustice envers sa famille, Constantin II se tourne alors vers les tribunaux de son pays. En , la Cour de cassation lui donne raison en considérant que la confiscation des biens de l'ancienne dynastie est contraire à la constitution. Cependant, le Conseil d'État passe outre en décrétant, quelque temps après, que la mesure prise par le gouvernement est conforme à la loi fondamentale de la Troisième République hellénique. Dans ces conditions, une cour suprême spéciale est réunie à Athènes en et sa décision est défavorable à l'ex-roi. Finalement, Constantin II, sa sœur Irène et leur tante Catherine portent plainte pour discrimination devant la Cour européenne des droits de l'homme, à Strasbourg. En , le tribunal européen leur donne raison et oblige la Grèce à les indemniser. Après de nouvelles péripéties (Athènes réclamant à l'ancien roi le remboursement des arriérés d'impôts sur les biens qui avaient été mis sous séquestre), Constantin II reçoit 12 millions d'euros d'indemnité, sa sœur 900 000 euros et leur tante 300 000 euros. Avec cette somme, l'ancien monarque crée, en l'honneur de sa femme, la fondation Anne-Marie, dont le but est de mener à bien des projets sociaux et culturels en Grèce (2003)[66]. L'ancienne famille royale reste, par contre, privée de sa nationalité grecque, ce qui conduit Constantin II et Anne-Marie à demander à la reine Margrethe II un passeport diplomatique danois[N 6],[67].
Dans les années qui suivent, les relations entre l'ex-famille royale et les autorités hellènes se détendent. La Grèce désire en effet accueillir les Jeux olympiques de 2004 et elle est soutenue, en cela, par l'ancien roi, qui est membre du Comité international olympique[68]. Une fois les Jeux obtenus, Athènes informe Constantin II et Anne-Marie de la fin de leur exil[69]. À partir de cette date, l'ancien couple royal loue une villa dans la localité de Porto Heli, dans le Péloponnèse, sans pour autant se risquer à abandonner sa résidence londonienne[70]. Finalement, en 2013, les ex-monarques vendent leur demeure anglaise pour 9,5 millions de livres sterling (11,5 millions d'euros) et annoncent leur retour définitif en Grèce, à un moment où le pays est en pleine crise économique et où les prix de l'immobilier sont au plus bas[71],[72],[73]. Contrairement à leur fils Nikólaos, qui s'installe vers la même époque à Athènes, Constantin et Anne-Marie font le choix de s'établir à Porto Heli et d'y faire construire une vaste villa[8]. En Grèce, Constantin et Anne-Marie mènent une vie relativement discrète, loin de la classe politique[74]. L'ex-reine des Hellènes y soutient différentes associations caritatives, comme le montre sa participation, et celle de sa fille Théodora, à un gala de bienfaisance organisé par la fondation Philhellenes à Hollywood, aux États-Unis, en 2013[75]. Sur un plan plus personnel, elle pratique la navigation à bord de l'Aphroessa, un bateau grec traditionnel offert par son époux à l'occasion de ses soixante ans[76],[77].
En 2014, l'ancien couple royal fête ses noces d'or à Athènes en compagnie de nombreuses personnalités du gotha[78],[79],[80]. Deux ans plus tard, Anne-Marie fête ses soixante-dix ans et l'événement donne lieu à la publication de différents articles la concernant[3],[8],[15],[81]. Les années passant, la santé de Constantin décline et il commence à souffrir de problèmes de mobilité[82],[83]. Hospitalisé en unité de soins intensifs à la suite d'un accident cardio-vasculaire[84], l'ancien souverain meurt le , à Athènes, entouré de toute sa famille[85]. Devenue veuve, Anne-Marie choisit de maintenir sa résidence en Grèce, malgré les rumeurs évoquant une possible installation de l'ex-reine des Hellènes à Copenhague, auprès de ses sœurs Margrethe II et Benedikte[86].
La fondation Anne-Marie
modifierLocalisée au Liechtenstein, la fondation Anne-Marie (grec moderne : Ίδρυμα Άννα Μαρία) a été officialisée devant la presse le . D'un capital initial de 12 millions d'euros (correspondant à l'indemnité reçue par Constantin II à la suite de la confiscation des biens de l'ancienne famille royale), c'est une organisation caritative destinée à secourir les territoires et les populations victimes de catastrophes naturelles mais aussi à promouvoir l'hellénisme. Présidée par l'ancienne reine Anne-Marie, la fondation compte, parmi ses membres, les princesses Alexia et Théodora, le diadoque Paul, les princes Nikólaos et Phílippos de Grèce, le prince Hassan de Jordanie, l'ancien président sud-africain Frederik de Klerk, l'ancienne présidente irlandaise Mary Robinson et Spýros Metaxás[87],[88].
Titulature
modifier- – : Son Altesse Royale la princesse Anne-Marie de Danemark ;
- – : Sa Majesté la reine des Hellènes, princesse de Danemark ;
- Depuis le : Sa Majesté la reine Anne-Marie, princesse de Danemark.
Dans la culture populaire
modifierDocumentaires
modifierAnne-Marie de Danemark apparaît dans de nombreux documentaires[89], parmi lesquels la série danoise En kongelig Familie (en anglais : A Royal family), réalisée par Anna Lerche et Marcus Mandal (2003)[90].
En philatélie
modifierLa poste danoise a émis différents timbres de bienfaisance à l'effigie d'Anne-Marie et de ses sœurs lorsque celles-ci étaient enfant et adolescentes :
- En 1950, en faveur de l'aide à l'enfance[91] ;
- En 1964, en faveur de la Croix-Rouge[92].
La poste grecque a, quant à elle, émis plusieurs timbres commémoratifs représentant la souveraine :
- En 1964, à l'occasion de son mariage avec le roi Constantin II[93] ;
- En 1966, à l'occasion de la naissance de la princesse Alexia[94].
En numismatique
modifierUne pièce commémorative de 30 drachmes d'argent représentant Constantin II et Anne-Marie a été émise par la Grèce à l'occasion de leur mariage en 1964. Anne-Marie est ainsi la seule souveraine grecque à apparaître sur une pièce de monnaie[95].
Dans la marine
modifierEntre 1964 et 1975, le RSS Empress of Britain est renommé SS Queen Anna Maria en l'honneur de la souveraine[96].
Arbres généalogiques
modifierAscendance
modifierAnne-Marie dans l'Europe des rois
modifierMarie, Pcesse de Schwarzbourg-Rudolstadt | Frédéric-François II, Gd-duc de Mecklembourg-Schwerin | Augusta, Pcesse Reuß zu Schleiz-Köstritz | Christian IX, Roi de Danemark ∞ Louise, Pcesse de Hesse-Cassel | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Henri, Pce de Mecklembourg-Schwerin ∞ Wilhelmine, Reine des Pays-Bas | Frédéric-François III, Gd-duc de Mecklembourg-Schwerin ∞ Anastasia, Gde-Dsse de Russie | Frédéric VIII, Roi de Danemark ∞ Louise, Pcesse de Suède | Georges Ier, Roi des Hellènes ∞ Olga, Gde-Dsse de Russie | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Juliana, Reine des Pays-Bas ∞ Bernhard, Pce de Lippe-Biesterfeld | Gustave VI Adolphe, Roi de Suède ∞ Margaret, Pcesse du Royaume-Uni | Alexandrine, Pcesse de Mecklembourg-Schwerin | Christian X, Roi de Danemark | Haakon VII, Roi de Norvège ∞ Maud, Pcesse du Royaume-Uni | Ingeborg, Pcesse de Danemark ∞ Charles, Pce de Suède | André, Pce de Grèce ∞ Alice, Pcesse de Battenberg | Constantin Ier, Roi des Hellènes ∞ Sophie, Pcesse de Prusse et d'Allemagne | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Beatrix, Reine des Pays-Bas ∞ Claus von Amsberg | Gustave-Adolphe, Pce royal de Suède ∞ Sibylle, Pcesse de Saxe-Cobourg-Gotha | Ingrid, Pcesse de Suède | Frédéric IX, Roi de Danemark | Olav V, Roi de Norvège | Märtha, Pcesse de Suède | Astrid, Pcesse de Suède ∞ Léopold III, Roi des Belges | Philip, Duc d'Édimbourg ∞ Élisabeth II, Reine du Royaume-Uni | Paul Ier, Roi des Hellènes ∞ Frederika, Pcesse de Hanovre | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Willem-Alexander, Roi des Pays-Bas ∞ Máxima Zorreguieta | Charles XVI Gustave, Roi de Suède ∞ Silvia Sommerlath | Anne-Marie, Princesse de Danemark ∞ Constantin II, Roi des Hellènes | Margrethe II, Reine de Danemark ∞ Henri de Laborde de Monpezat | Harald V, Roi de Norvège ∞ Sonja Haraldsen | Joséphine-Charlotte, Pcesse de Belgique ∞ Jean, Gd-duc de Luxembourg | Albert II, Roi des Belges ∞ Paola Ruffo di Calabria | Charles III, Roi du Royaume-Uni ∞ Diana Spencer | Sophie, Pcesse de Grèce ∞ Juan Carlos Ier, Roi d'Espagne | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Catharina-Amalia, Pcesse d'Orange | Victoria, Pcesse royale de Suède ∞ Daniel Westling | Paul, Diadoque de Grèce ∞ Marie-Chantal Miller | Frédéric X, Roi de Danemark ∞ Mary Donaldson | Haakon, Pce royal de Norvège ∞ Mette-Marit Tjessem Høiby | Henri, Gd-duc de Luxembourg ∞ María Teresa Mestre | Philippe, Roi des Belges ∞ Mathilde d'Udekem d'Acoz | William, Pce de Galles ∞ Catherine Middleton | Felipe VI, Roi d'Espagne ∞ Letizia Ortiz | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Bibliographie
modifierSur la reine Anne-Marie
modifier- (da) Sara Blaedel, Anne-Marie : Dronning Uden Rige [« Anne-Marie : reine sans royaume »], P. Haase, (ISBN 978-87-559-1146-8, OCLC 47764462, lire en ligne).
- (da) Niels Kølle, Fra prinsesse til dronning : Anne-Maries bryllup [« De princesse à reine : le mariage d'Anne-Marie »], Illustrationsforlaget, (OCLC 8048473, lire en ligne)
- (en) Jeffrey Lee, « Greece: Queen Anne Marie », dans Crown of Venus: A Guide to Royal Women Around the World, Writers Club Press, (ISBN 0595091407), p. 37-41.
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Articles connexes
modifierLiens externes
modifierBases de données et dictionnaires
modifier
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Autres liens externes
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Notes et références
modifierNotes
modifier- Nominativement du au , période pendant laquelle elle est en exil.
- De son côté, Constantin a déjà informé sa famille de son intention d'épouser Anne-Marie en 1961. Voir notamment : (es) Núria Tiburcio, « Ana María sopla 70 velas: así es la cuñada de Doña Sofía que se 'comprometió' con 13 años », El Confidencial, (lire en ligne).
- Ricardo Mateos Sáinz de Medrano estime ainsi à environ 260 000 francs de l'époque la somme qui leur est allouée, après déduction des frais liés à l'entretien de la Régence (Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 372).
- Le portrait du roi est ainsi remplacé par un phœnix, symbole de la dictature militaire, sur les pièces de monnaie émises en 1972 (Palmer et Greece 1990, p. 114).
- Les propriétés royales ayant été confisquées sont les palais de Tatoï, de Mon Repos et de Psychico, la ferme de Polydendri et un ancien monastère situé sur le mont Hymette.
- Au début des années 1980, le gouvernement grec donne l'ordre à ses consulats de refuser de renouveler les passeports des membres de l'ancienne famille royale. Ainsi privés de leur nationalité, Constantin II et Anne-Marie sont contraints de solliciter des passeports au gouvernement espagnol, qui leur délivre des documents écrits en castillan. Plus tard, ils obtiennent des passeports danois, sur lesquels ils sont nommés « S.M. le Roi Constantin » et « S.M. la Reine Anne-Marie ». Voir (en) Nicolas Gage et Joan Paulson Gage, « Why Is the King of Greece Living as a Commoner? », Town and Country, (lire en ligne).
Références
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