Le réacteur BN-800 est un réacteur rapide refroidi au sodium, construit à la centrale nucléaire de Beloïarsk, dans la ville de Zarechny à l'oblast de Sverdlovsk, en Russie. Conçue pour générer une puissance électrique de 885 MWe au total et 789 MWe nets (à partir d'une puissance thermique de 2 100 MWth), l'usine est l'étape finale avant un surgénérateur commercial au plutonium.

BN-800
Chantier de construction de l'unité de production BN-800 de la centrale nucléaire de Beloïarski.
Présentation
Type
BN reactor (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Concepteur
OKBM Afrikantov (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Début des travaux
Mise en service
Site web
Caractéristiques
Combustible
Caloporteur
Neutrons
rapides
Puissance thermique
2100 MW
Puissance électrique
789 MW
Localisation
Localisation

Description

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L'usine est composée d'un réacteur de type piscine, où les pompes de refroidissement du cœur, les échangeurs de chaleur intermédiaires et la tuyauterie connexe sont tous situés dans une cuve commune remplie de sodium liquide. La conception de cette usine a été commencée en 1983, entièrement révisée en 1987 après la catastrophe de Tchernobyl et à un moindre degré en 1993 selon de nouvelles directives de sécurité. Après la deuxième révision la puissance électrique (brute) de sortie a été augmentée de 10 % à 885 MWe grâce à l'efficacité accrue des turbines à vapeur du générateur de puissance prévues à la base.

Le cœur du réacteur est, en taille et en propriétés mécaniques, très similaire à celui du BN-600, mais la composition du combustible est très différente : alors que le BN-600 utilise un combustible de dioxyde d'uranium enrichi, cette nouvelle centrale va utiliser un mélange[1], aidant de la sorte à réduire le plutonium qualifié pour l'armement et fournissant ainsi des informations sur le fonctionnement du cycle fermé du combustible uranium-plutonium. Il a été spécialement mentionné que le cycle fermé ne nécessitera pas la séparation du plutonium, ni d'autres traitements chimiques.

Le réacteur utilise un cycle de refroidissement en trois circuits ; le refroidissement du cœur est assuré par du sodium qui circule dans les deux circuits, primaire et secondaire. L'eau et la production de vapeur sont dans le troisième circuit. Chacune de ces boucles comprend une pompe primaire de sodium, deux échangeurs de chaleur intermédiaires, une pompe à sodium secondaire comprenant un vase d'expansion en amont, et un réservoir de décharge de pression d'urgence. Chaque boucle secondaire alimente un générateur de vapeur, qui à son tour alimente une turbine à vapeur qui entraîne un alternateur[2]. En 2022, le réacteur fonctionnait avec 60 % de MOX[3]. Or le retraitement du MOX est par exemple inexistant en France (le temps de refroidissement du combustible usagé est de 50 ans). Il est donc probable que le réacteur ne fonctionne pas en mode de surgénérateur, la quantité de plutonium recyclé issue du réacteur étant probablement très faible[réf. souhaitée].

Historique

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En , le réacteur est démarré à puissance contrôlée minimale pour exécuter les diagnostics. Le , le réacteur Beloyarsk-4 est connecté au réseau électrique national russe[4] et entre en service opérationnel en [5]. Il aura coûté 140,6 milliards de roubles[5], soit quelque 2,2 milliards de dollars.

Exportation

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Deux réacteurs de type BN-800 devaient être construits par la Russie dans la ville chinoise de Sanming[6],[7], dans le cadre d'un partenariat conclu en 2009[8], et mis en service après 2020[9]. Des désaccords sur les coûts et transferts de technologie ont finalement décidé la Chine à capitaliser sur l'expérience du CEFR pour concevoir et construire son propre modèle de RNR, le modèle CFR-600[10],[11], dont le combustible sera fourni par TVEL, filiale du groupe Rosatom, d'après le contrat signé en 2019[12].

Notes et références

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  1. Plus précisément, les quelque 15 tonnes de MOX seront composées principalement de dioxyde d'uranium UO2 (environ 80 %, sous forme d'uranium appauvri, principalement d'U-238, un isotope fertile, et moins de 1 % d'U-235 fissile) et de dioxyde de plutonium PuO2 (environ 20 %, dont une bonne moitié est du Pu-239 et une faible part du Pu-241, deux isotopes fissiles, ainsi que du Pu-240, un isotope fertile et des traces de Pu-242, très peu fertile[réf. nécessaire].
  2. (ru) Фотографии со строительства блока с реактором БН-800 на Белоярской АЭС, [« Photos de la construction d'une unité avec réacteur BN-800 à la centrale nucléaire de Beloyarsk »], sur atominfo.ru.
  3. (en) « BN-800 running on 60% MOX : Waste & Recycling - World Nuclear News », sur world-nuclear-news.org (consulté le ).
  4. (en) « Russia connects BN-800 fast reactor to grid », sur World Nuclear News, .
  5. a et b (en) « Rosatom postpones fast reactor project, report says : Corporate », sur World Nuclear News, (consulté le ).
  6. (en) Nuclear power reactors in the World, AIEA (no 2), , 86 p. (lire en ligne [PDF]), p. 26.
  7. OPECST 2011, p. 92, 93, 217.
  8. (en) « Joint venture launched for Chinese fast reactor » [« Joint venture lancée pour un réacteur rapide chinois »], sur World Nuclear News, .
  9. (en-US) Brian Wang, « Russia’s fast neutron 789MWe reactor commercially operating and several countries are building 14 new fast reactor designs by 2028 », sur www.nextbigfuture.com, (consulté le ).
  10. (en) « China begins building pilot fast reactor », sur World Nuclear News, (consulté le ).
  11. (en) « CFR-600 » [PDF], sur Agence internationale de l'énergie atomique (consulté le ).
  12. (en) « Russia’s Tvel to supply fuel for China’s CFR-600 fast reactor », sur Nuclear Engineering International, (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

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Liens externes

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