Au sens strict, une banque d'affaires n'est ni une banque de dépôt, ni un établissement de crédit, mais une société de conseil stratégique et financier qui travaille exclusivement pour des entreprises pour des activités de « corporate finance ». Ses seules ressources sont les honoraires qu'elle facture aux clients pour ses conseils juridiques et financiers pour le montage de ces opérations[1],[2]. Elle n'a généralement donc pas de conflit d'intérêts avec des activités de crédit ou de financement dont elle est indépendante lorsqu'il s'agit d'une banque d'affaires indépendante mais peut l'être si elle est intégrée à une banque généraliste ayant également un département spécialisé.

En 2020, plus de 240 banques d'affaires[3] opéraient en France, avec pour principale spécialité le conseil en fusion-acquisition.

Description

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Selon certaines interprétations anciennes, les banques d'affaires sont des banques de capitaux au long terme, spécialisées dans le financement d'entreprises.

De fait, en France, la réforme de 1945 entérinait la spécialisation des banques. Ainsi, les banques d'affaires ne pouvaient plus posséder de capitaux au court terme. Elles prenaient et géraient des participations dans des entreprises existantes ou en création et accordaient des crédits à long terme sur la base de leurs fonds propres ou d'autres ressources à long terme. Elles étaient soumises à la même réglementation que les banques de détail ou banques de dépôt (court terme).

Par abus de langage, banque d'affaires prend la même signification que banque d'investissement, étant donné que les banques commerciales classiques sont elles aussi en mesure de proposer les services offerts par une banque d'affaires.

À ce jour, les établissements de crédit ont un agrément (CECEI), en général universel, qui a donc fait disparaître la distinction de court et moyen terme. Les prestataires de services d'investissement recouvrent en pratique les anciens statuts d'« agent de change », de commissionnaires agréés (marchandises) ou de « maisons de titres » et n'interviennent pas sur leurs fonds propres.

Une banque d'affaires est généralement chargée de négocier des fusions acquisitions (sociétés non cotées ou OPA, OPE), des augmentations de capital (non coté ou introduction en bourse), des émissions d'obligations corporate.

L'appellation ancienne dont Lazard Frères était la meilleure illustration française a donc repris tout son sens. On distingue les grandes banques d'affaires internationales Rothschild ou JP Morgan des plus petites banques d'affaires internationales indépendantes que l'on appelle des « boutiques » comme Conquest Advisory LLP, Oddo et Cie[4] et Arjil[5].

Références

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  1. définition Actufinance
  2. Définition sur le lexique financier, Les Échos]
  3. « Annuaire des banques d'affaires - France », sur www.infocession.fr
  4. Les étoiles montantes des banques d'affaires La Tribune 14/12/2010
  5. « ARJIL fête ses 20 ans : portrait d’une banque d’affaires grandeur mature », sur www.finyear.com, (consulté le )

Voir aussi

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