Bertran de Saint-Martin
Bertran de Saint-Martin (c.1220-† le ) est un évêque du XIIIe siècle, successivement évêque de Fréjus, puis d'Avignon, archevêque d'Arles et cardinal.
Bertran de Saint-Martin | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | c.1200 Arles |
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Ordre religieux | Ordre de Saint-Benoît | |||||||
Décès | Lyon |
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Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par le pape Grégoire X |
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Titre cardinalice | Cardinal-évêque de Sainte-Sabine | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Archevêque d'Arles | ||||||||
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Évêque d'Avignon | ||||||||
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Évêque de Fréjus | ||||||||
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Biographie
modifierPremières années
modifierAncien doyen de l’Abbaye Saint-André, il est nommé en 1248 évêque de Fréjus (1248-1264) et le évêque d’Avignon (1264-1266) par Urbain IV[1].
Évêque d'Avignon
modifierLe nouvel évêque d'Avignon se montre attaché aux intérêts de la maison d'Anjou, et Charles d'Anjou, comte de Provence, sait apprécier ses services. Sous le pontificat de Clément IV, Bertran de Saint-Martin joue un rôle important en Italie : par un bref, daté de Pérouse, le , le pape le charge de faire arrêter et incarcérer tous ceux qui dans la ville de Rome osent résister à l'autorité pontificale et se montrer hostile à Charles d'Anjou. C'est en relation avec l'archevêque de Consenza (ou Cosenza ?) que notre prélat s'acquitte de cette délicate mission[2].
Archevêque d'Arles
modifierAprès avoir occupé le siège épiscopal d'Avignon deux ans et quatre mois, Bertrand prend en main le gouvernement de l'Église d'Arles pour obéir aux ordres du pape. Conformément aux usages, il est choisi par les chanoines de cette métropole pour remplacer l'archevêque Florent, qui vient de mourir[3]. Deux d'entre eux sont délégués pour aller à Viterbe, auprès de Clément IV, solliciter la décision papale sur le choix du chapitre[4].
Le , il devient archevêque d'Arles (1266-1273). De son archiépiscopat, on connait de nombreux événements, en particulier hommages et synodes. L'année de son arrivée, il fait hommage à Barral de Baux, pour la terre de Mouriès, que son Église tient en fief de ce seigneur. En 1267, le , il se rend à Tarascon recevoir à son tour l'hommage de Bertrand de Baux, fils de feu Guillaume de Baux, seigneur de Berre, pour différents fiefs, entre autres pour les terres de la Crau. En cette même année, Clément IV lui accorde, à lui et à ses successeurs, un privilège réservé au pape, celui de faire porter devant eux la croix dans la province d'Arles. Le , Bertrand approuve en qualité de métropolitain la division des revenus de l'Église de Toulon en douze prébendes, et le , il célèbre un synode à Avignon, où se trouvent réunis avec l'évêque de cette ville, ceux de Cavaillon et de Carpentras[5].
Cardinal-évêque de Sabine
modifierAu début juin 1273, ou d'après certains auteurs en 1272 ou 1274[6], il est nommé cardinal-évêque de Sainte-Sabine par le pape Grégoire X. Bertrand est le premier des archevêques d'Arles promu à cette haute dignité. Il est mentionné pour la première fois avec son nouveau titre, au bas d'une bulle de privilège, donnée à Lyon, le , en faveur du monastère de la Fille-Dieu, de l’ordre de saint Benoît, au diocèse de Lausanne[7].
Controverse sur la date de sa mort
modifierLa date de sa mort est incertaine. D'après certaines sources il serait mort lors du second concile de Lyon en 1274 ; mais cela semble peu probable, car la dernière bulle papale où apparait sa signature est datée du . L'Annuaire Pontifical Catholique 1929[8] indique qu'il meurt à Lyon le et qu'il est remplacé, peu après, sur le siège de Saint-Sabine par Giovani Visconti, neveu de Grégoire X. Cependant Konrad Eubel (de), dans son Hierarchia Catholica Medii Aevi[9], affirme que Bertran de Saint-Martin avait participé aux conclaves où furent élus les papes Innocent V et Jean XXI en 1276 et qu'il mourut en 1277. Selon Joseph Hyacinthe Albanés déjà évoqué, c'était le de cette année, information corroborée par la Société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme qui conjoncture une date voisine, le [10].
Notes
modifier- Toutefois, Jean-Pierre Papon, semble-t-il à tort, le fait passer directement du diocèse de Fréjus à celui d'Arles (Jean-Pierre Papon - Histoire générale de Provence, page 311 ici).
- Société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme Tome XX. — Imprimerie Jules Céas et fils, Valence, 1886 – page 34 ici
- † 29 juin 1266
- Société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme, Tome XX. — Imprimerie Jules Céas et fils, Valence, 1886 – page 35 ici
- Société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme, Tome XX. — Imprimerie Jules Céas et fils, Valence, 1886 – page 37 ici
- Société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme
Tome XX — Imprimerie Jules Céas et fils, Valence, 1886 – page 38 ici :
- Enfin le pape Grégoire X, appréciant ses rares qualités le nomma cardinal-évêque de Sabine, en même temps qu'il honorait aussi de la pourpre romaine Pierre de Tarentaise, archevêque de Lyon et S. Bonaventure, général de l'ordre des Frères mineurs. Bertrand fut le premier des archevêques d'Arles promu à cette haute dignité. Raynaldifil, d'après le témoignage de Ptoléméc de Luc, a placé cette création de cardinaux en 1272, tandis que Panvin et Ciaconius, veulent qu'elle ait eu lieu à Lyon aux fêtes de la Pentecôte de l'année 1274.
- Ibidem, page 38
- p. 127
- vol I, p. 9 and 38
- Société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme, Tome XX — Imprimerie Jules Céas et fils, Valence, 1886 – page 40 ici :
- En quelle année mourut Bertrand de St-Martin ? Le nécrologe ne le dit point. Il souscrivait, le 23 mars 1275 la bulle de privilège accordée aux religieuses de St Pierre, à Altenhohenawe, de l’ordre de St Augustin, en Bohême. Saxi nous assure qu'il mourut pendant la vacance du siège apostolique qui suivit le décès de Jean XXI, c'est-à-dire entre le 20 mai et le 25 novembre 1277. Cette donnée, si elle est exacte, rapprochée de celle du Nécrologe de St-André-lès-Avignon fixerait donc la mort de Bertrand au 28 mars 1277.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Joseph Hyacinthe Albanés - Gallia christiana novissima, page 355 (lire en ligne).
- Jean-Pierre Papon, Histoire générale de Provence, P.-D. Pierres] chez Moutard, (lire en ligne), p. 311.
Articles connexes
modifierLiens externes
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- Ressources relatives à la religion :