Chassiecq
Chassiecq est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Chassiecq | |||||
La mairie de Chassiecq. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Charente Limousine | ||||
Maire Mandat |
Yvonne Debord 2020-2026 |
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Code postal | 16350 | ||||
Code commune | 16087 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chassiecquois | ||||
Population municipale |
146 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 11 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 57′ 17″ nord, 0° 22′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 100 m Max. 175 m |
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Superficie | 13,06 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Charente-Bonnieure | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont les Chassiecquois et les Chassiecquoises[1].
Géographie
modifierLocalisation et accès
modifierChassiecq est une commune du Nord Charente située à 5 km au sud-ouest de Champagne-Mouton.
Située à l'extrémité du canton de Champagne-Mouton, le bourg de Chassiecq est aussi à 7 km de Nanteuil-en-Vallée, 9 km de Saint-Claud, 16 km de Ruffec, 18 km de Mansle, 24 km de Confolens, 38 km d'Angoulême[2].
À l'écart des grandes routes, la commune est desservie par la D 102 et la D 36 qui mènent à Champagne-Mouton, ainsi que par une route communale qui passe au bourg, et la D 172 qui va de Nanteuil-en-Vallée au nord-ouest au Grand-Madieu au sud-est. La D 341 au sud de la commune va de Biarge à Beaulieu[3].
La gare la plus proche est celle de Ruffec, desservie par des TER et TGV à destination d'Angoulême, Poitiers, Paris et Bordeaux.
Hameaux et lieux-dits
modifierBiarge constitue le plus gros village de la commune, situé à l'ouest du bourg sur la route de Saint-Gourson, mais n'est pas le chef-lieu.
La commune comporte de nombreux hameaux et fermes, comme Chez Jean de Beaulieu au nord-est, le Marmon, la Gellevraud, Chez Basset au sud, etc. Le bourg lui-même n'est pas plus gros qu'un hameau[3].
Communes limitrophes
modifierGéologie et relief
modifierGéologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Plus particulièrement, le Bajocien (Dogger) apparaît au centre de la commune, sur les flancs de vallée. Cependant, d'importants épandages d'altérites et dépôts du Tertiaire en provenance du Massif central sous forme d'argile rouge à silex et à pisolithes de fer (au nord-ouest) couvrent le plateau sur le reste de la commune[4],[5],[6],[7].
Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 150 m, traversé du nord au sud par une vallée centrale qui prend naissance au nord du territoire, et des combes y convergeant, au sud.
Le point culminant est à une altitude de 175 m, situé sur la limite orientale, au château d'eau de Chez Jean de Beaulieu. Le point le plus bas est à 100 m, situé sur la limite sud. Le bourg, dominant cette vallée sur sa rive orientale, est à 160 m d'altitude[3].
Hydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par des petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 3 km de longueur totale[9],[Carte 1].
Un ruisseau naît au pied du bourg et se dirige vers le sud, où il se jette dans la Sonnette au pied du château de Sansac.
Les combes sont parfois parcourues par des ruisseaux intermittents, qui convergent vers ce ruisseau au sud de la commune.
On trouve aussi quelques fontaines, comme celle au pied du bourg et aussi chez Fradin, le long du ruisseau, et aussi sur la limite de commune à l'est au pied du Bouchaud, ainsi qu'à Biarge (puits de Charlemagne)[3].
Gestion des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].
Climat
modifierComme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Chassiecq est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,4 %), forêts (18,6 %), zones agricoles hétérogènes (15 %), prairies (14,9 %), zones urbanisées (2,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Risques majeurs
modifierLe territoire de la commune de Chassiecq est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée)[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 137 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 137 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1996, 2003 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999[17].
Toponymie
modifierLes formes anciennes sont Capciaco (non daté, antérieur au XIVe siècle)[21], Sapchiec au XIIIe siècle (lire probablement Chapsiec)[22], Chassiaco en 1523, Chassiers en 1597[23], Chassier en 1801[24].
L'origine du nom de Chassiecq remonterait à un personnage gallo-romain Capicius (dérivant du gaulois Capius) auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Capiciacum, le « domaine de Capicius »[25]. Talbert y voyait Sappius comme nom d'homme gallo-romain, donnant ainsi Sappiecum[26].
Langues
modifierLinguistiquement, la commune est à la limite du domaine d'oc marchois au sud-est, et de la langue d'oïl au nord-ouest[27],[28].
Son nom en occitan est Chapciec[29].
Histoire
modifierLa commune appartenait à la baronnie de Champagne-Mouton, province du Poitou, et était constituée de deux paroisses : Chassiecq et Biarge. Cette dernière fut rattachée à Chassiecq après la Révolution pour former la commune.
Le bourg de Chassiecq était le siège d'une petite seigneurie, qui, dans la seconde moitié du XVIe siècle, avait pour possesseur François Pastoureau, conseiller au parlement de Paris.
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Confolens, appelée le Petit Mairat, et qui passait par Saint-Angeau. La gare était située à 1,5 km du bourg[30].
Administration
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2021, la commune comptait 146 habitants[Note 1], en évolution de −3,95 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
modifierLa population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 22,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 38,2 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 73 hommes pour 69 femmes, soit un taux de 51,41 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
modifierÉquipements, services et vie locale
modifierLieux et monuments
modifier- L'église date initialement du XIIe siècle, puis a été remaniée jusqu'au XXe siècle[36].
- La croix dans le cimetière date du XVe siècle[37].
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L'église
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Croix XVe siècle
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Maison en tuiles
Personnalités liées à la commune
modifier- Pierre Garnier de Laboissière (1754-1809), général de la Révolution française
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Chassiecq » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
modifier- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le ).
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Confolens », sur Infoterre, (consulté le ).
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
- « Fiche communale de Chassiecq », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).
- « SAGE Charente », sur gesteau.fr (consulté le ).
- « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Les risques près de chez moi - commune de Chassiecq », sur Géorisques (consulté le ).
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Chassiecq », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 311
- Pierre Jean Rousselot, Les modifications phonétiques du langage, étudiées dans le patois d'une famille de Cellefrouin (Charente), H. Welter, , 372 p. (lire en ligne), p. 150
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 39
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 177.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- Charles de Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), , 63 p. (Carte de la limite oc-oil en France, partie ouest, visualisation en ligne)
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le ).
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 119-120
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Chassiecq (16087) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- « Église de Chassiecq », notice no IA16001354, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Croix de cimetière », notice no IA16001448, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Dujardin V., Moinot É., Ourry Y. (2007) - Le Confolentais, entre Poitou, Charente et Limousin, Images du patrimoine, n° 243, Geste éditions, 2007.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- « Chassiecq », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Page sur Chassiecq, site de la Communauté de Communes du Confolentais
- Catillus Carol, « Chassiecq », (consulté le )