Damien Meslot
Damien Meslot, né le à Belfort, est un homme politique français. Il est actuellement maire de Belfort et président de la communauté d'agglomération Grand Belfort.
Damien Meslot | |
Damien Meslot en 2014. | |
Fonctions | |
---|---|
Maire de Belfort | |
En fonction depuis le (10 ans, 7 mois et 17 jours) |
|
Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Étienne Butzbach |
Président du Grand Belfort | |
En fonction depuis (7 ans, 10 mois et 20 jours) |
|
Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | nouvelle agglomération |
Député français | |
– (15 ans et 1 jour) |
|
Élection | 16 juin 2002 |
Réélection | 17 juin 2007 17 juin 2012 |
Circonscription | 1re du Territoire de Belfort |
Législature | XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République) |
Groupe politique | UMP (2002-2015) LR (2015-2017) |
Prédécesseur | Raymond Forni |
Successeur | Ian Boucard |
Conseiller général du Territoire de Belfort | |
– (22 ans et 6 jours) |
|
Circonscription | Canton de Belfort-Centre |
Président | Christian Proust Yves Ackermann |
Prédécesseur | Philippe Garot |
Successeur | Marie-Hélène Ivol |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Belfort (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RPR UMP LR |
|
|
Liste des maires de Belfort | |
modifier |
Biographie
modifierDamien Meslot grandit à Belfort et fait sa scolarité à l’école primaire de la rue de la Première Armée, puis au collège Châteaudun et au lycée Gustave Courbet[réf. souhaitée]. Il est diplômé de l’école de commerce de Reims et de la Middlesex Business School de Londres et titulaire d’un DESS de droit de la faculté de Strasbourg. Il réalise son service militaire au 35e Régiment d’Infanterie de Belfort en tant que sous-officier[1].
Adhérent au RPR dès l'âge de quatorze ans, il est élu au conseil général du Territoire de Belfort pour le canton de Belfort-Centre en 1992[2]. Il devient député suppléant lors des élections législatives de 1993 avec l'élection de Jean Rosselot à la députation (1re circonscription du Territoire de Belfort). En 1997, il est nommé secrétaire départemental du RPR, poste qu'il a occupé à la fédération UMP du Territoire de Belfort jusqu'en [3].
Il est élu député UMP le , pour la XIIe législature (2002-2007), dans la première circonscription du Territoire de Belfort en battant Raymond Forni, président sortant de l'Assemblée nationale[3].
Par ailleurs, Damien Meslot est l'auteur de la proposition de loi no 2535 sur l'obligation d'équiper tous les lieux d'habitation de détecteurs de fumée. Cette proposition de loi a été adoptée en première lecture par l'Assemblée nationale, le , avant d'être intégrée en 2009 à la loi Boutin[réf. souhaitée].
Lors des élections législatives de 2007, il est réélu député avec 58,66% (16 478 voix) contre 41,34% pour la candidate socialiste Anne-Marie Forcinal[4].
Candidat aux élections municipales de 2008 à Belfort, sa liste recueille 38,06% au deuxième tour en triangulaire contre le MRC et le MoDem, ce qui s'avère insuffisant pour battre le maire sortant Étienne Butzbach, qui totalise 48,27% au deuxième tour.
À la suite d'une plainte du Parti socialiste, il est condamné pour outrage à magistrats en [5]. Il avait alors tenu des propos, lors des élections législatives de 2007, envers le Procureur de la République ainsi qu'un juge d'instruction.
Candidat UMP à Belfort aux élections municipales de 2014, il l'emporte au second tour le [6], puis est élu maire le par le conseil municipal.
Au terme des élections municipales de 2020 dans le Territoire de Belfort, il est réélu maire de Belfort et président de la communauté d'agglomération du Grand Belfort[7].
Au sein de l'UMP, Damien Meslot est un « lieutenant de Xavier Bertrand » aux côtés de Gérald Darmanin et d'Alain Joyandet[8],[9]. Lors de la primaire du parti en 2021, il soutient la candidature de Valérie Pécresse pour le second tour[10].
En 2023, il est fait chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par le ministère de l'Intérieur alors dirigé par Gérald Darmanin, au titre de ses 46 années de service en tant qu'élu[11],[12].
Controverses
modifierEn 2006, Damien Meslot est mis en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour « atteinte à la sincérité d'un vote par manœuvres frauduleuses », suite à la plainte d'une candidate socialiste lors des élections cantonales de 2004. Celle-ci accusait le député d'avoir « suscité deux candidatures » disant « partager les idées de Jean-Marie Le Pen » afin d'affaiblir le score du Front national et d'éviter une triangulaire[13]. Cette accusation est notamment alimentée par le fait qu'un des deux candidats mis en cause est embauché par Damien Meslot quelques semaines après les élections, et qu'il avait déposé une proposition de loi deux ans plus tôt visant à interdire les triangulaires pour « favoriser une gestion des affaires départementales à l'abri des extrêmes »[14]. Sa mise en examen se solde par un non-lieu en 2009, le juge estimant que les agissements reprochés étaient « d'ordre tactique mais ne constituant pas une fraude » et que les candidatures en question avaient obtenu un score trop faible pour influencer le résultat du scrutin[13].
À la suite d'une plainte du Parti socialiste, il est condamné pour outrage à magistrats en [5] pour avoir qualifié un procureur de « gaucho de merde » en mars 2007, auprès d'un policier qui lui apportait une convocation du parquet. Damien Meslot, qui fait à l'époque l'objet de huit plaintes pour diffamation et outrage, dénonce dans un communiqué « l'acharnement » dont il serait victime[5].
Il est ensuite condamné pour des propos tenus en février 2007, lors d'une réunion publique dans le cadre des élections législatives de 2007[15]. Il avait alors qualifié le procureur de la République ainsi que le juge d'instruction chargé de l'enquête à son encontre pour atteinte à la sincérité du vote de « commissaires politiques » avant d'ajouter : « ces gens-là, je demanderai à ce qu’ils soient mutés, qu’ils quittent le territoire de Belfort parce qu’on ne peut pas leur faire confiance. […] Il y en a marre de voir [...] des juges rouges qui s’opposent à la volonté du peuple »[15]. En , sa condamnation pour outrage à magistrat, puni d'une amende de 1000€, est confirmée en appel[16],[17]. Son recours devant la Cour européenne des droits de l'homme est déclaré irrecevable en février 2018[15],[18].
En 2013, il prend la parole à l'Assemblée nationale pour dénoncer le comportement des CRS qui l'auraient « molesté » dans le cadre de la Manif pour tous, un mouvement contre le mariage des homosexuels soutenu par son parti[19].
En 2015, il crée la polémique en affirmant que les chrétiens de Syrie et d'Irak sont « les plus persécutés » tout en se défendant de vouloir « faire le tri » parmi les réfugiés. Alors que Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, condamne ses propos, les proches de Damien Meslot prennent sa défense et rappellent qu'il a « passé un accord avec une association musulmane locale » pour remporter la mairie de Belfort l'année précédente[1].
En 2017, après les élections législatives où il est élu suppléant de Ian Boucard, leur équipe de campagne est accusée d'avoir diffusé 25 000 faux tracts de la France Insoumise et du Front national appelant à voter pour son concurrent Christophe Grudler[20]. En décembre 2017, l'élection est invalidée par le Conseil constitutionnel puis Ian Boucard est reconnu coupable en 2020 de « détournement de suffrages d'électeurs par manoeuvre frauduleuse » et condamné à 7500€ d'amende[20]. Néanmoins, lui et son suppléant Damien Meslot sont réélus lors des élections législatives partielles de février 2018[20].
En 2024, lors de la fête de l'Aïd el-Fitr, des policiers de Belfort commencent leur service en verbalisant plusieurs fidèles de la grande mosquée de la ville pourtant située dans une rue peu fréquentée. Face aux réactions, l'adjoint à la sécurité affirme « qu'aucune consigne n'a été donnée » tandis que Damien Meslot s'excuse au nom de la commune pour cette « malheureuse initiative de la police municipale » et invite les victimes à renvoyer leurs contraventions à la mairie dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux[21]. Cette lettre, relayée par le média d'extrême droite Livre Noir, alimente une polémique locale au cours de laquelle le Rassemblement national et Reconquête condamnent publiquement la réaction du maire[22],[23].
Synthèse des mandats
modifier- 2002 - 2017 : Député du Territoire de Belfort ((XIIe, XIIIe et XIVe législatures)
- Conseil général du Territoire de Belfort
- - : Conseiller général du canton de Belfort-Centre
- Intercommunalités
- 2014 - 2016 : Président de la Communauté de l'Agglomération Belfortaine
- 2020[24] - 2022 : Président du Pôle métropolitain Nord Franche-Comté
- Commune de Belfort
- - : Conseiller municipal de Belfort
Mandats en cours
modifier- Depuis le : Maire de Belfort
- Depuis : Président de la communauté d'agglomération du Grand Belfort.
Décorations
modifier- Chevalier de la Légion d'honneur par décret du [3]
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la vie publique :
Notes et références
modifier- « Damien Meslot, le Belfortain sans nuances », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Qui est Damien Meslot le nouveau maire de Belfort ? », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté, (consulté le )
- « La Légion d’honneur pour Damien Meslot : Le maire de Belfort fait partie de la promotion du Nouvel An qui vient d’être publiée au Journal officiel », L'Est républicain, (lire en ligne, consulté le ).
- « Résultats des élections législatives », Ministère de l'Intérieur, (consulté le ).
- Le Monde avec AFP et Reuters, « Un député UMP condamné pour outrage à magistrat : Le député de Belfort Damien Meslot a été condamné pour avoir traité un procureur de "gaucho de m..." », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Résultats officiels pour la commune de Belfort
- Rémi Farge, « Damien Meslot réélu président du Grand Belfort dans un fauteuil : Trois jours après sa réélection comme maire de Belfort, Damien Meslot a été reconduit comme président du Grand Belfort à l’issue du premier conseil communautaire de la mandature, lundi soir au Phare », L'Est républicain, 6/7/2020 mis à jour le 6/10/2022 (lire en ligne, consulté le ).
- Alexandre Lemarié, « Xavier Bertrand bat la campagne pour s'inviter "dans la cour des grands" », sur Le Monde.fr, (consulté le )
- Christophe Forcari et Alain Auffray, « A l’UMP, le «foutoir» permanent », sur Libération (consulté le )
- « Présidentielle 2022. Entre Ciotti et Pécresse, la plupart des élus LR francs-comtois ont choisi », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
- « Belfort. La Légion d’honneur pour Damien Meslot », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
- Eva Chibane, « Belfort : Damien Meslot, distingué de la légion d’honneur », sur Le Trois -, (consulté le )
- « Cantonale : un député UMP blanchi », sur Le Figaro, (consulté le )
- Thomas Calinon, « Un député UMP accusé de manipulation électorale », sur Libération (consulté le )
- Claire Courbet, « Belfort : la CEDH confirme la condamnation pour outrages à magistrats de Damien Meslot : La Cour européenne des droits de l'Homme a estimé que la condamnation du maire de Belfort était justifiée », France 3 Bourgogne-Franche-Comté, 8/2/2018 mis à jour le 12/6/2020 (lire en ligne, consulté le ).
- « Le député UMP Damien Meslot condamné pour outrage à magistrat », sur archives-lepost.huffingtonpost.fr, .
- « Le député Damien Meslot condamné »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lexpress.fr.
- « Décision : Requête no 50538/12 Damien MESLOT contre la France », Cinquième section, Cour européenne des droits de l'homme (consulté le ).
- Alain Auffray, « L’UMP joue la carte du raz-de-marée populaire », sur Libération (consulté le )
- « Faux tracts électoraux: un député LR reconnu coupable de «manoeuvre frauduleuse» », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Belfort. Des prunes pour la fête de l’Aïd-el-Fitr », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
- « Soustelle (RN) : « Une communautarisation du droit et de la justice » », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
- « Belfort. Verbalisations près de la mosquée : Reconquête critique la position du maire », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
- Mado Oblin, « Damien Meslot élu président du Pôle Métropolitain Nord Franche-Comté : Damien Meslot, président du Grand-Belfort prend la tête du Pôle Métropolitain Nord Franche-Comté. Il veut dynamiser cette collectivité et lui donner un vrai poids politique et économique », France Bleu Belfort Montbéliard, (lire en ligne, consulté le ) « Ce n'est pas une surprise car il y a une rotation entre les élus des cinq communautés de commune qui constituent le Pôle Métropolitain. Le prochain sera le président du Pays d'Héricourt ».