Eugène Lanti
Eugène Aristide Alfred Adam, surtout connu sous le pseudonyme d’Eugène Lanti, né le à Néhou (Manche) et mort le à Mexico, est un ouvrier puis enseignant, militant libertaire, puis communiste, animateur du mouvement espérantiste et « anationaliste ».
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Eugène Aristide Alfred Adam |
Pseudonymes |
Narazu Mono, E.L. Itanŝa |
Nationalité | |
Activités | |
Conjoint |
Elaine Limouzin (d) () |
Parentèle |
George Orwell (neveu) |
Idéologie | |
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Membre de |
Biographie
modifierJeunesse
modifierEugène Lanti nait le à Néhou, en France[1]. Ses parents sont Jean Anténor Adam, charpentier-sabotier, et Henriette Céleste Clémentine Laniepce, originaire du Pays basque[2]. Ses deux parents sont très religieux, analphabètes et possèdent une ferme à Néhou[1],[2]. Il étudie à l’école à Néhou[2], avant d’étudier la menuiserie à Bricquebec et Valognes[2]. En 1897, il travaille comme ébéniste à Rouen et se spécialise dans l’imitation des meubles anciens[1],[2]. Grâce aux conférences à Rouen de Sébastien Faure et Han Ryner, il découvre et adhère aux thèses libertaires[1].
Après avoir travaillé dans plusieurs villes pour s’améliorer, Eugène Lanti déménage à Paris en 1903[1],[2].
Voyages et mort
modifierLe , Eugène Lanti part pour le Japon[3]. Il débarque à Yokohama et s’installe à Tokyo[3]. Toutefois, surveillé par la police nippone, il déménage en 1937 dans la province de Yamashiro, puis à Osaka[3]. Il quitte ensuite le Japon pour l’Australie et s’installe à Sydney[3]. Il souffre des premiers symptômes de sa maladie[3]. En 1938, il quitte l’Australie pour rejoindre la Nouvelle-Zélande, passe par Melbourne et s’installe à Wellington[3]. En 1939, il passe par l’Uruguay, l’Argentine, et Santiago au Chili[3]. En 1940, il fait publier Leteroj de E. Lanti[3]. Il traverse Valparaíso et Acapulco pour s’installer à Mexico, au Mexique[3]. En 1941, il publie deux traductions en espéranto[3]. Atteint d’une tumeur à la tête, il se pend le à Mexico[3],[4].
Vie privée
modifierLe , à la mairie du 12e arrondissement de Paris, mairie de leur domicile au 14, avenue de Corbera[5], il épouse Hélène Kate Limouzin (1870–1950), dite Nellie, tante de l'écrivain britannique George Orwell[6]. Hélène, née à Moulmein en Birmanie, était la troisième fille de Frank (Francis) et Theresa Limouzin, grands-parents maternels de l'écrivain.
Œuvres publiées en français
modifier- Manifeste des anationalistes (publié initialement de manière anonyme en 1931 en espéranto sous le titre Manifesto de la sennaciistoj)
- La langue internationale
Notes et références
modifier- Nathalie Viet-Depaule, « LANTI (pseudonyme de ADAM Eugène, Aristide, Alfred) », Le Maitron, (lire en ligne)
- Gorecka et Korzhenkov 2018, p. 166.
- « esperanto Cotentin - Ecrivains - Eugêne LANTI (Eugêne ADAM) », sur esperanto-cotentin.fr (consulté le )
- Gorecka et Korzhenkov 2018, p. 167.
- Paris. Actes d'État-Civil. Actes de naissance (1860-1924), mariage (1860-1943) et décès (1860-1986)
- Hélène Kate LIMOUZIN
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (eo) Ed Borsboom, Vivo de Lanti, Paris, SAT, , 274 p.
- (eo) Halina Gorecka et Alexander Korzhenkov, Nia diligenta kolegaro, Sezonoj et association lituanienne d’espéranto, , 320 p. (ISBN 609-95087-6-7). .
- (en) Geoffrey Sutton, Concise Encyclopedia of the Original Literature of Esperanto, New York, Mondial, , 728 p. (ISBN 978-1-59569-090-6). .
- (eo) Ivan Chiriaïev, Lajos Kökény et Vilmos Bleier, Enciklopedio de Esperanto, vol. 2, Budapest, Literatura Mondo, , 328 p., p. 328. .
- (eo) Carlo Minnaja et Giorgio Silfer, Historio de la esperanta literaturo, , 748 p. (ISBN 3-906595-21-8). .
- (eo) Josip Pleadin, Ordeno de Verda Plumo : Leksikono pri Esperantlingvaj Verkistoj, Đurđevac, Grafokom, , 272 p. (ISBN 953-96975-5-7). .
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :