Gare de Solterre
La gare de Solterre, écrite parfois Solterres[a], est une gare ferroviaire, fermée et désaffectée, de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache. Elle est située à l'est du bourg centre de la commune de Solterre, dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire.
Solterre | |
Le bâtiment voyageurs vers 1920. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Solterre |
Adresse | Les Cr Basses 45700 Solterre |
Coordonnées géographiques | 47° 54′ 24″ nord, 2° 44′ 59″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Moret-Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache |
Voies | 2 |
Quais | 2 (détruits) |
Altitude | 105 m |
Historique | |
Mise en service | |
Fermeture | entre 1938 et 1985 (date inconnue) |
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Mise en service en 1861 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), elle est fermée par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) a une date indéterminée, entre 1938 et 1985.
Situation ferroviaire
modifierÉtablie à 105 mètres d'altitude, la gare fermée de Solterre est située au point kilométrique (PK) 129,049 de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, entre les gares de Montargis et de Nogent-sur-Vernisson[2],[3].
Histoire
modifierGare PLM (1861-1937)
modifierLa gare de Solterre est mise en service le par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), lorsqu'elle ouvre à l'exploitation les 51 km de la première section de sa ligne Paris-Lyon par le Bourdonnais. La gare est établie à un kilomètre du bourg de Ferrières[4].
En 1876, un quai pour chevaux et chaises de poste est réalisé en conformité avec le projet du [5]. En 1889, c'est une voie de débord et une voie transversale qui sont ajoutées[6].
Le Patrice de Mac Mahon, ancien maréchal de France et président de la République, meurt à Montcresson, à son domicile au château de la Forêt. Le , après la cérémonie familiale dans l'église de Montcresson et une cérémonie publique sur la place de l'église son cercueil est transporté en fourgon jusqu'à la gare de Solterre pour être déposé « dans un wagon tendu de draperies noires frangées d'argent » afin d'être transporté à Paris pour l'hommage national dans l'église de la Madeleine avant son inhumation à l'Hôtel des Invalides[7]. Le train quitte la gare de Solterre à 15h40[8].
En 1911, la gare figure dans la Nomenclature des gares stations et haltes du PLM[9]. C'est une gare de la ligne PLM de Moret-les-Sablons à Nimes, située entre la gare de Montargis et la gare de Nogent-sur-Vernisson[10]. C'est une gare ouverte au service de la grande vitesse et à celui de la petite vitesse « que pendant les périodes de temps indiquées par une affiche apposée dans la gare »[11].
Gare de la SNCF (1938-?)
modifierLe , l'association des naturalistes de la vallée du loing donne rendez-vous, pour une excursion sur les étangs du Vernisson moyen, « à la gare de Solterre à l'arrivée du train de 10h17 », parti de Paris à 6h28 et arrivé à Montargis à 8h52 pour en repartir à 10h05[12].
La gare est fermée par la SNCF avant 1985[b].
Patrimoine ferroviaire
modifierAprès avoir été à l'abandon, le bâtiment voyageurs d'origine a été réaffecté en propriété privée avec sa cour[14].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Solterres avec un s apparait notamment sur les plaques de pignon du bâtiment voyageurs[1] (voir les cartes postales).
- La date de fermeture de la gare est inconnue, néanmoins il semble qu'elle ait eu lieu avant 1985, année ou André Rasserie fait la liste des gares, stations et points d'arrêts de la ligne sans citer l'existence de cette gare[13].
Références
modifier- « Gare : Solterres », sur massifcentralferroviaire.com (consulté le ).
- Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : lignes 601 à 990, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [750/1] Moret - Cosne-S/Loire », p. 94.
- Chaintreau 1987, p. 42.
- François et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 2 : 1858-1863, Paris, Palau, , 223 p. (ISBN 2-950-94212-1, BNF 37658881), « 5.26 Montargis-Nevers 21 septembre 1861 », p. 136.
- Conseil général, « Travaux ligne de Moret à Lyon par Nevers », Rapports et délibérations / Conseil général du Loiret, , p. 268 (lire en ligne, consulté le ).
- Conseil général, « Travaux terminés », Rapports et délibérations / Conseil général du Loiret, , p. 32 (lire en ligne, consulté le ).
- « Mac Mahon 3ème Président de la République », Montargis rural, no 139, , p. 4-5 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Léonce Grandin, Le maréchal de Mac-Mahon, Lagny, Haton, , 433 p. (lire en ligne), p. 397.
- PLM 1911, p. 44.
- PLM 1911, p. 88.
- PLM 1911, p. 50 et 64.
- « Association des naturalistes de la vallée du Loing : Excursion du dimanche 10 avril à Solterre (Loiret) », L'informateur de Seine-&-Marne, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- André Rasserie, Le Bourbonnais 150 ans d'histoire, Grenoble, Presses et éditions ferroviaires, , 65 p. (ISBN 2-905447-05-2)
- « Solterre - L'ancienne Gare », sur geocaching.com, (consulté le ).
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- PLM, Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne). .
- Jean Chaintreau, Le Chemin de fer à Montargis et dans le Gâtinais : des origines à nos jours, Le Mée-sur-Seine, Éditions Amatteis, , 301 p. (ISBN 2-86849-046-8). .
- André Rasserie, Le Bourbonnais 150 ans d'histoire, Grenoble, Presses et éditions ferroviaires, , 65 p. (ISBN 2-905447-05-2). .
- Bernard Collardey, « De Paris à Nimes La traversée du Bourbonnais et des Cévennes », Rail Passion, no Hors-Série N°27, (lire en ligne).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Liste de gares en France
- Ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache
- Schéma de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache
- Ligne Paris - Clermont-Ferrand
Liens externes
modifier- « Gare : Solterres », sur massifcentralferroviaire.com