Giuseppina Grassini

contralto, maîtresse de Napoléon, Tante de Giuditta et Giulia Grisi

Giuseppina Grassini est une chanteuse d'opéra italienne, née à Varèse le [1] et morte à Milan le , à la voix de contralto au timbre velouté et profond.

Giuseppina Grassini
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
MilanVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Parentèle
Giuditta Grisi (nièce)
Giulia Grisi (nièce)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Tessiture

Biographie

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Issue d'une famille lombarde modeste - sa mère Giovanna Grassini est violoniste amateur et son père est comptable pour un couvent -, Giuseppina Grassini débute à 16 ans, à Parme dans La Pastorella nobile de Guglielmi, après s'être formée auprès du maître de chapelle de Varèse, Domenico Zucchinetti.

Installée à Milan pour travailler avec Antonio Sacchi, professeur au conservatoire, elle chante à la Scala à 17 ans, et ses jeunes années se partagent entre la Scala et La Fenice, surtout pour des opéras bouffes. Elle crée le nouvel opéra de Cimarosa Artemisia di Caria[2]. Elle aborde ensuite des rôles tragiques qui vont mieux à sa vocalité. Appelée à la Scala, elle participe à la création d'Artaserse de Zingarelli et Demofoonte de Marc'Antonio Portogallo. A 20 ans, elle est déjà au sommet.

En 1800, elle se produit à la Scala devant Bonaparte[3], vainqueur récent de la bataille de Marengo, et chante La Marseillaise. Elle devient la maîtresse du Premier Consul qui l'amène à Paris[3]. Elle chante à plusieurs céméronies officielles, comme la fête de la Concorde, le 14 juillet aux Invalides. Elle part ensuite en tournée avec le violoniste Pierre Rode, revient en Italie, puis va se mesurer à Londres avec la soprano anglaise Elizabeth Billington[2].

En 1806, Napoléon la rappelle à Paris où elle est nommée Première cantatrice de sa Majesté l'Empereur et, aux côtés de Crescentini et le ténor Brizzi, elle anime les soirées de la cour. Elle chante aussi au théâtre italien, à partir de 1813.

Après l'abdication, la Grassini retourne un temps à Londres (Haymarket), à Rome, puis revient à Paris lors des Cent-Jours et sous la Restauration. Toujours coquette, elle devient la maîtresse de Wellington, le vainqueur de Waterloo, qui a été nommé ambassadeur à Paris auprès de Louis XVIII. Cependant ses relations anciennes avec Napoléon ne sont pas du goût du nouveau roi et d'Angelica Catalani, qui dirige le Théâtre italien. Comprenant qu'elle n'a plus rien à attendre à Paris, Grassini retourne en Italie. Elle fait ses adieux à la scène en 1823 à Florence[2] dans la Cleopatra de Paër.

Elle partage alors son temps entre Milan et Paris où elle tient un salon, recevant de nombreuses personnalités musicales. Elle guide les débuts de ses deux nièces (filles de sa sœur Giovanna) chanteuses : Giuditta et Giulia Grisi[2].

Sans quitter le cadre de l'opéra seria et face à des concurrentes se grisant de virtuosités vocales, la Grassini a incarné un chant plus expressif, plus émouvant, laissant présager le romantisme. Les cantatrices de la nouvelle génération (Isabella Colbran et Giuditta Pasta) se réclameront d'elle. À la fin de sa vie, elle s'installe à Milan où elle meurt le [2].

Iconographie

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Un portrait de Giuseppina Grassini attribué à Marie-Guillemine Benoist est conservé au Musée des Beaux-Arts de Beaune[4].

Notes et références

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  1. Les sources indiquent généralement le 18 avril 1773 comme date de naissance de la chanteuse. Cependant, Bruno Belli a découvert, dans les registres de baptême conservés aux Archives prévôtales de la Basilique de San Vittore à Varèse, l'acte de baptême original (reproduit en photocopie à la page 161 de son livre), dont il ressort que « Gioseppa Maria Camilla », fille d'Antonio Grassini, fut baptisée le 9 avril 1773, et qu'elle était en fait née le jour « antécédent vers 18 heures », donc le 8 avril.
  2. a b c d et e (it) Cristina Ciccaglioni Badii, « GRASSINI, Giuseppa dans "Dizionario Biografico degli Italiani" », sur treccani.it, (consulté le ).
  3. a et b Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 978-2-03-586059-0), p. 598
  4. http://www.beaune.fr/IMG/pdf/l_oeuvre_du_mois_d_aout.pdf

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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