Goustranville

commune française du département du Calvados

Goustranville est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 311 habitants[Note 1].

Goustranville
Goustranville
L'église et la mairie, le long de la RD 675.
Blason de Goustranville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge
Maire
Mandat
Nadia Blin
2020-2026
Code postal 14430
Code commune 14308
Démographie
Population
municipale
311 hab. (2021 en évolution de +71,82 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 13′ 05″ nord, 0° 05′ 51″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 28 m
Superficie 10,35 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Dives-sur-Mer
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cabourg
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Goustranville
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Goustranville
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Goustranville

Géographie

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Localisation

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Goustranville est une commune du pays d'Auge située à 5 kilomètres de Dozulé, 20 kilomètres de Caen et 25 kilomètres de Lisieux. Le village est situé à proximité du littoral de la Manche8 kilomètres de Dives-sur-Mer). La Dives traverse la commune.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 720 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Argences à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 742,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Goustranville est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dives-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (65,3 %), terres arables (20,5 %), zones humides intérieures (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), eaux continentales[Note 3] (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Gotrainvilla en 1198 (Magni rotuli, p. 29)[14] ; Gotranvilla vers 1210 (FPA)[15] ; Gotrainville (BMR, g 35 f° 17)[15] / Goutranvilla[14] au XIVe siècle (pouillé de Lisieux, p. 80) ; Goutranville en 1387 (tab. d'argences)[15] ; Gotranville en 1403 (aveux d’Harcourt)[14] ; Goutranville en 1761 (état de la généraux de Rouen)[14].

Il s'agit d'une formation toponymique en -ville précédée d'un anthroponyme germanique[16]. Albert Dauzat propose un composé germanique Gozzo-ramnus de même étymologie qu'il latinise[16], ce nom de personne qui semble hypothétique devrait être précédé d'une astérisque *Gozzoramnus.

Remarque : Il existe le nom de personne anglo-scandinave Godram, qui semble attesté[17], combinaison des éléments god (vieux norois guð, goð) « dieu » et hraven (hrafn) « corbeau », devenu -ram en seconde position comme dans le nom anglais Ingram (forme du français Enguerrand > Engrand, Ingrand) et plus généralement germanique Bertram > Bertrand.

Le gentilé est Goustranvillais.

Histoire

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Une petite agglomération gallo-romaine, dites de bord de voie, y a été repérée, et où l'on a distinguée plusieurs espaces bien sectorisés dédiés à la forge, la boucherie, le tissage ou la meunerie[18]. Sa création, dans la basse vallée de la Dives, est contemporaine de la voie de Bayeux à Lillebonne, dans la première moitié du Ier siècle[19].

En 1827, la commune de Saint-Clair-de-Basseneville est rattachée à Goustranville.

La commune est le lieu de combats le et lors de la bataille de Normandie. La 1st Special Service Brigade britannique commandée par le général Derek Mills-Roberts, appuyée par des membres des commandos Kieffer lance une attaque victorieuse pour prendre les collines de l'Auge. Une stèle rappelle ces combats.

Politique et administration

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Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
? 2000 Jacques Delaunay    
novembre 2000[20] mars 2014 Michel Letirand SE Retraité EDF
mars 2014[21] En cours Nadia Blin[22] SE Comptable
Les données manquantes sont à compléter.
 
La mairie.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 311 habitants[Note 4], en évolution de +71,82 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
112115115108336306298276273
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
256243267238239218216202223
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
193230216169182163174136185
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
153140137181181187182177188
2015 2020 2021 - - - - - -
181301311------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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L'École nationale vétérinaire d'Alfort y dispose d'un site consacré au cheval, le pôle équin normand, avec le centre d'imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines (CIRALE).

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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L'église Notre-Dame.
  • Manoir du hameau Saint-Clair (privé).
  • Manoir, lieu-dit le Manoir (privé).

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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  Blason
D'azur à trois chevrons d'argent et à six roseaux à massette de tenné, tigés et feuillés de sinople, empoignés par trois, les massettes ordonnées en chevron renversé, brochant, au chef ondé d'or chargé d'un caducée de vétérinaire de sable accosté de deux chevaux gais, cabrés et affrontés de gueules[27].
Détails
Les chevrons sont repris des armes de la famille Moustier de Canchy, le bleu représente le fleuve de la Dives et les roseaux symbolisent les marais de la commune ; enfin, le caducée et les chevaux évoquent le pôle équin (CIRALE).

Adopté en 2022.

Voir aussi

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Goustranville et Argences », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Argences » (commune d'Argences) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Argences » (commune d'Argences) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dives-sur-Mer », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b c et d Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du Calvados, Paris, 1883, p. 131
  15. a b et c François de Beaurepaire (préf. Michel Tamine), Les Noms de lieux du Calvados (annoté par Dominique Fournier), Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-14-028854-8), p. 376
  16. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 327a
  17. (en) William Combe, The History and Antiquities of the City of York: From Its Origin to the Present Time, Volume I, 1785, A. Ward, York, p. 121 (lire en ligne) [1]
  18. Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot (avec la collaboration de Gaël Léon), ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, t. 2, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN 978-2-8151-0790-7), « S'approprier la presqu'île : encadrement, contrôle territorial et développement des lieux de pouvoir », p. 30.
  19. ArchéoCotentin t. 2, p. 32.
  20. « Michel Letirand, maire sortant, repart », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. « Goustranville (14430) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. Réélection 2020 : « Municipales à Goustranville. Un deuxième mandat de maire pour Nadia Blin », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « 14308 Goustranville (Calvados) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Liens externes

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