Gouvernement Montilla
Le gouvernement Montilla (en catalan : Govern Montilla) est le gouvernement de la généralité de Catalogne entre le et le , sous la VIIIe législature du Parlement.
(ca) Govern Montilla
Président de la Généralité | José Montilla |
---|---|
Vice-président | Josep-Lluís Carod-Rovira |
Élection | 1er novembre 2006 |
Législature | VIIIe |
Formation | |
Fin | |
Durée | 4 ans et 1 mois |
Coalition | PSC-CpC (ca)-ERC-ICV-EUiA |
---|---|
Conseillers | 14 |
Femmes | 4 |
Hommes | 10 |
Parlement |
70 / 135 |
---|---|
Chef de l'opposition | Artur Mas |
Il est dirigé par le socialiste José Montilla, arrivé deuxième aux élections parlementaires. Il succède au gouvernement du socialiste Pasqual Maragall et cède le pouvoir au premier gouvernement du catalaniste de centre droit Artur Mas après que CiU a remporté la majorité relative aux élections parlementaires de 2010.
Historique du mandat
modifierCe gouvernement est dirigé par le nouveau président de la Généralité socialiste José Montilla, anciennement ministre de l'Industrie. Il est constitué et soutenu par une coalition gouvernementale de gauche entre le Parti des socialistes de Catalogne-Citoyens pour le changement (ca) (PSC-CpC), la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) et l'Initiative pour la Catalogne Verts - Gauche unie et alternative (ICV-EUiA). Ensemble, ils disposent de 70 députés sur 135, soit 51,9 % des sièges du Parlement.
Il est formé à la suite des élections parlementaires anticipées du 1er novembre 2006.
Il succède donc au gouvernement du socialiste Pasqual Maragall, au pouvoir depuis , constitué et soutenu par une alliance entre le Parti socialiste et Initiative pour la Catalogne, après l'expulsion de la Gauche républicaine de la majorité parlementaire.
Formation
modifierAu cours du scrutin parlementaire, Convergence et Union (CiU) d'Artur Mas remporte une nouvelle fois la majorité relative en sièges, et s'impose en voix pour la première fois depuis , devançant ainsi le Parti socialiste qui perd un quart de million de voix[1]. La Gauche républicaine confirme son statut de troisième groupe parlementaire, et ses 21 députés lui permettent d'être « faiseuse de rois » entre un gouvernement de gauche ou un exécutif nationaliste, une situation similaire à celle des élections précédentes[2].
Après que José Montilla a repoussé le l'hypothèse jusqu'alors évoquée de former un gouvernement commun avec Artur Mas[3], le PSC-CpC, ERC et ICV-EUiA s'entendent le pour rééditer leur ancienne alliance tripartite (Tripartito), afin de former une majorité parlementaire disposant de plus de la moitié des sièges du Parlement[4]. Les trois partis signent 11 jours plus tard leur pacte de coalition[5].
Proposé le comme candidat à l'investiture des députés par le président du Parlement Ernest Benach[6], José Montilla est élu président de la généralité de Catalogne le par 70 voix favorables contre 65, issues de Convergence et Union, du Parti populaire et de Ciutadans étant recensées[7]. Il est assermenté au palais de la Généralité quatre jours plus tard[8] et donne à connaître la composition de son exécutif à cette occasion[9].
Succession
modifierLors des élections parlementaires du 28 novembre 2010, Convergence et Union remporte une nette victoire avec 62 députés, soit six de moins que la majorité pour gouverner seule mais 12 de plus que la coalition au pouvoir[10]. Le , la nouvelle présidente du Parlement Núria de Gispert propose formellement le chef de file électoral de CiU Artur Mas comme candidat à l'investiture parlementaire[11].
Lors du vote du , le candidat à la présidence du gouvernement catalan est toutefois repoussé par les députés, puisqu'il n'obtient que 62 voix favorables face à 73 oppositions[12]. Le lendemain, Convergence et Union et le Parti socialiste parviennent à conclure un accord d'investiture qui prévoit l'abstention des députés du PSC en échange d'un certain nombre d'engagements de la part de CiU, qui a par ailleurs échoué à convaincre le Parti populaire ou la Gauche républicaine de lui apporter leur soutien[13]. À l'occasion du second tour de scrutin le , Artur Mas est effectivement élu président de la généralité de Catalogne par 62 voix pour, 45 contre et 28 abstentions[14]. Il est assermenté quatre jours plus tard au palais de la Généralité[15].
Composition
modifier- Par rapport au gouvernement Maragall, les nouveaux conseillers sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Notes et références
modifier- (es) « CiU gana las elecciones catalanas, el PSC baja cinco escaños y Ciutadans entra en el Parlament », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « ERC sólo pierde dos escaños y podrá repetir el tripartito o pactar con CiU », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Montilla renuncia a un pacto PSC-CiU y se decanta por renovar el tripartito », El Diario Vasco, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « PSC, ERC e ICV alcanzan un acuerdo para reeditar el gobierno tripartito en Cataluña », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « El tripartito modera el pacto del Tinell », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Benach propone a Montilla como candidato a presidir la Generalitat », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Montilla ofrece a la oposición un pacto para desarrollar el Estatuto catalán », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Montilla toma posesión de su cargo como presidente de la Generalitat », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Un Ejecutivo para no repetir los errores del tripartito », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « CiU arrasa y entierra el tripartito », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Artur Mas será elegido president de Catalunya el 23 de diciembre », 20 Minutos, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Mas deberá esperar a la segunda votación para ser investido presidente de la Generalitat », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « El PSC allana la investidura de Mas », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Artur Mas se convierte en el 129º president de la Generalitat », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Artur Mas toma posesión y promete 'fidelidad' al pueblo de Cataluña », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).