Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur
Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur (titre original : The Ballad of Songbirds and Snakes) est un roman de science-fiction écrit par Suzanne Collins, publié en mai 2020.
Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur | ||||||||
Auteur | Suzanne Collins | |||||||
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Pays | États-Unis | |||||||
Genre | Roman d'aventures Science-fiction Dystopie |
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Version originale | ||||||||
Langue | Anglais américain | |||||||
Titre | The Ballad of Songbirds and Snakes | |||||||
Éditeur | Scholastic | |||||||
Lieu de parution | New York | |||||||
Date de parution | ||||||||
Nombre de pages | 606 | |||||||
ISBN | 978-1-338-63517-1 | |||||||
Version française | ||||||||
Traducteur | Guillaume Fournier | |||||||
Éditeur | Pocket Jeunesse | |||||||
Lieu de parution | Paris | |||||||
Date de parution | ||||||||
Type de média | Livre papier | |||||||
Nombre de pages | 606 | |||||||
ISBN | 978-2-266-30575-4 | |||||||
Chronologie | ||||||||
Série | Hunger Games | |||||||
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Il s'agit d'un préquel de la trilogie Hunger Games qui se déroule soixante-quatre ans plus tôt[1].
Le livre raconte la jeunesse de Coriolanus Snow, qui deviendra plus tard le dictateur emblématique de la république de Panem.
Tout comme la trilogie originale, le roman possède un certain nombre de références à la Rome antique. Il s'agit également d'une critique de la société du spectacle.
Les noms et prénoms de certains personnages trouvent, eux, leur source dans des œuvres appartenant à la culture britannique.
Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur fait l'objet d'une adaptation au cinéma qui est sortie le aux États-Unis et le 15 novembre en France.
Résumé
modifierCoriolanus Snow est un brillant lycéen du Capitole appartenant à une vieille famille noble mais dont la pauvreté est comparable à celle de la "racaille des districts". Le jour de la Moisson des 10e Hunger Games on lui confie le plus misérable des Tributs, une fille du district 12 qui se nomme Lucy Gray Baird. Bien décidé à recevoir un prix pour entrer à l'Université, Coriolanus devra faire en sorte qu'elle gagne les Hunger Games …
Première partie : le mentor
modifierCoriolanus Snow cache sa pauvreté derrière les apparences de sa vieille famille noble et vit seul avec sa cousine Tigris et sa grand-mère. Le livre débute par sa nomination comme mentor aux prochains Hunger Games sous la supervision du doyen Casca Highbottom, une connaissance de son défunt père, et du Dr Volumnia Gaul, spécialiste en modifications génétiques et présentant des traits de folie. Coriolanus compte profiter de l'occasion pour se mettre en avant et s'assurer une place à l'Université. Son tribut est Lucy Gray, une artiste itinérante remarquée pour ses chants. Il parvient à se mettre en avant devant la presse pour l'accompagnement de son tribut. Lors d'une visite de l'arène, des bombes explosent, tuant près de la moitié des candidats. Lucy Gray sauve la vie de Coriolanus, en le sortant d'une poutre en feu, renonçant à s'enfuir afin de le sauver. Une liaison amoureuse naît alors de ce sauvetage.
Deuxième partie : le prix
modifierLe père de son ami Sejanus offre (au nom de son fils) une bourse pour l'Université au mentor dont le tribut remportera les Hunger Games. Coriolanus voit une occasion unique de sortir de la pauvreté qui est la sienne et de sauver le nom de Snow par la même occasion. Il aide Lucy Gray en lui donnant le poudrier de sa mère, dans lequel il lui conseille de mettre de la mort-aux-rats, présente dans la cage au zoo dans laquelle se trouvent les tributs choisis dans les districts. Cela permet à la jeune fille de tuer deux de ses adversaires. Coriolanus habitue également des serpents venimeux modifiés génétiquement grâce à un mouchoir qu'elle lui a donné afin qu'ils ne l'attaquent pas, car ils seront habitués à son odeur. Lucy Gray remporte les Hunger Games grâce à son aide.
Troisième partie : le pacificateur
modifierLa tricherie de Coriolanus est remarquée par le doyen Highbottom et le Dr Gaul, qui lui laissent l'alternative entre la disgrâce ou l'engagement parmi les Pacificateurs. Il choisit la deuxième option, et se porte volontaire pour le district douze, en espérant retrouver Lucy Gray. Son ami Sejanus y est également envoyé car il est favorable aux districts contre le Capitole. Coriolanus retrouve Lucy Gray et reprend sa liaison amoureuse. Mis dans la confidence par Sejanus qui prévoit de fuir le district avec Lucy Gray pour fuir dans la nature, il tue la fille du maire du district qui les surprend. Conscient que son ADN est présent sur l'arme du crime, il accepte de fuir avec Sejanus. Il le dénonce ensuite et Sejanus est exécuté. Il part seul avec Lucy Gray, mais retrouve le fusil sur le chemin. Conscient qu'après avoir détruit cette arme, Lucy Gray est la dernière à pouvoir témoigner, il cherche à la tuer, mais celle-ci disparaît. Il jette le fusil au fond d'un lac et revient au Capitole. Là, le Dr Gaul le félicite d'avoir préféré sa loyauté à l'amitié de Sejanus et lui annonce sa réintégration à l'Université. Coriolanus empoisonne alors le doyen Highbottom.
Contexte
modifierPersonnages principaux
modifier- Coriolanus Snow : le protagoniste du roman. Issu d'une famille déchue du Capitole, il espère redorer le blason familial en devenant le mentor d'une tribut du District Douze.
- Lucy Gray Baird : membre des Coveys, elle est la tribut féminine du District 12 pour les 10e Hunger Games. Coriolanus est son mentor.
- Tigris : cousine de Coriolanus, elle est destinée à devenir une grande couturière.
- Sejanus Plinth : ami de Coriolanus, que celui-ci finit par considérer "comme son frère". Sejanus est né et a vécu quelques années dans le District 2 avant de rejoindre le Capitole où il est nommé mentor de Marcus, le tribut masculin du District 2.
- Le président Ravinstill : président en fonction durant la jeunesse de Coriolanus et pendant la 10e édition des Hunger Games.
Genèse du roman
modifierLors de l'écriture du roman, l'écrivaine Suzanne Collins indique que cette période a été l'occasion pour elle d'explorer les différentes facettes de la nature humaine, en particulier lors de périodes de troubles[2] :
« Avec ce livre je voudrais explorer l'état de nature, qui nous sommes et ce que nous estimons nécessaire à notre survie. La période de reconstruction dix ans après la guerre, communément appelée les Jours sombres – alors que le pays de Panem se remet sur pied – fournit un terrain fertile aux personnages pour s'attaquer à ces questions et ainsi définir leur vision de l'humanité[2]. »
Sources d’inspiration du livre
modifierTout comme la trilogie originale, le livre puise largement son inspiration dans la mythologie et l’histoire de la Rome antique. Il s’appuie également sur des œuvres appartenant à la culture britannique[3].
Références à Shakespeare
modifierLe personnage de Coriolanus Snow est une référence à l’homme politique romain Caius Marcius Coriolanus, dont la vie a servi d’inspiration à William Shakespeare pour écrire sa pièce Coriolan[3].
Les deux hommes possèdent les mêmes traits de caractère. Dans la pièce de Shakespeare, Coriolanus est un homme ambitieux qui méprise la plèbe. Il en va de même pour Coriolanus Snow qui rêve de richesse et de pouvoir, et qui méprise lui-aussi les gens ordinaires[3].
L’organisatrice des Hunger Games, Volumnia Gaul, est, elle, inspirée du personnage fictif de Volumnia, la mère de Coriolanus dans la pièce de Shakespeare. Dans la pièce de théâtre, Volumnia est une mère assoiffée de sang qui savoure les exploits de son fils sur le champ de bataille et l'influence dans ses choix. De la même façon, Volumnia Gaul est une femme cruelle qui va fortement influencer Coriolanus Snow[3].
Références à la Rome antique
modifierLes prénoms de plusieurs personnages font également référence à des figures historiques de la Rome antique.
Le prénom de Sejanus Plinth, qui encadre le tribut masculin du district Deux dans les Hunger Games, serait une allusion à Lucius Aelius Sejanus, le préfet de la garde prétorienne de l'empereur romain Tibère[3].
Le prénom du doyen de l'Académie, Casca Highbottom, serait une référence à Publius Servilius Casca, l'un des assassins de Jules César[3].
Le présentateur des Xème Hunger Games, Lucretius « Lucky » Flickerman, possède le même prénom que le poète et philosophe romain Titus Lucretius Carus[3].
Enfin, Clemensia Dovecote, qui joue le rôle de mentor de Reaper Ash lors des Xème Hunger Games, possède un prénom qui ressemble beaucoup à celui de Clementia, la déesse allégorique romaine de la clémence ou de la miséricorde[3].
Références au mouvement romantique anglais
modifierPour finir, le personnage de Lucy Gray Baird doit son nom au personnage principal d'un poème écrit par le poète romantique britannique William Wordsworth qui décrit la mort d'une jeune fille nommée Lucy Gray, sortie un soir de tempête[4],[5].
Le suffixe Baird serait la forme gaélique de barde, terme désignant un chanteur ou un poète[3].
Lucy Gray a été publié pour la première fois en 1800 dans le deuxième volume d'un recueil de poèmes intitulé Lyrical Ballads, écrit en collaboration par William Wordsworth et Samuel Taylor Coleridge[3]. Cet ouvrage est souvent considéré comme celui qui a marqué le début du mouvement romantique anglais[6].
Réception
modifierAccueil critique et public
modifierPour la journaliste Dorothée Barba de France Inter, Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur est un roman « intelligent » qui remet en question la société du spectacle et la façon dont celle-ci peut être utilisée pour contrôler des foules[7] :
« Cette histoire offre une réflexion passionnante sur la société du spectacle. Ce n'est pas pour rien que le royaume, qui organise ces jeux cruels, s'appelle "Panem". C'est une référence à la formule latine "Panem et circenses", du pain et des jeux. Donnez au peuple à manger et de quoi le divertir, et vous l'endormirez, vous le ferez renoncer à sa responsabilité politique. Ce roman d'anticipation questionne la violence d'Etat - et la violence tout court - de façon très intelligente[7]. »
Pour The Guardian, le fait que Coriolanus Snow soit par ailleurs le personnage principal rend le roman encore plus passionnant[8] :
« Alors qu’il était facile de s’attacher à Katniss Everdeen, l’héroïne de la trilogie, alors qu’elle se frayait un chemin à travers les Jeux, il est plus difficile de faire de même pour Coriolanus, qui regarde le massacre en toute sécurité depuis la ligne de touche. Il est impitoyable et calculateur dans toutes ses décisions à la fois pour aider Lucy aux Jeux et pour faire avancer ses propres projets[8]. »
Malgré une intrigue particulièrement sombre, le journal note que le roman possède également des moments de douceur et d’amitié ainsi que « de nouvelles informations sur les rituels et l’histoire du Capitole qui plairont et raviront les fans[8] ».
De son côté, le magazine littéraire ActuaLitté met en avant l'aspect tragique du roman, au travers du destin de Coriolanus Snow[2] :
« De la même manière que Lucas avec la prélogie de Star Wars, Collins nous offre ici une sorte de tragédie : la fatalité plane au dessus de la tête des personnages. Le sujet n'est pas de savoir si Snow deviendra ce tueur froid et sans pitié, mais de quelle façon il est amené à le devenir[2]. »
Adaptation cinématographique
modifierUne adaptation cinématographique du roman est sortie en novembre 2023, soit trois ans après la parution du livre.
Produit par les studios Lionsgate, le film est réalisé par Francis Lawrence et scénarisé par Michael Arndt[9].
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « The Ballad of Songbirds and Snakes » (voir la liste des auteurs).
- « Découvrez un extrait du nouveau roman « Hunger Games » : « La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Gariépy Raphaël, « Le prequel d'Hunger Games fait la lumière sur les jeunes années du président Snow », sur ActuaLitté,
- (en) Laura Miller, « All the Hidden Meanings of the Names in the New Hunger Games », Slate, (lire en ligne)
- (en) William Wordsworth, Lyrical Ballads, Routledge, (ISBN 0-415-06388-4), p. 293–294
- (en) Suzanne Collins, Hunger Games : The Ballad of Songbirds and Snakes., Scholastic Press, , 540 p. (ISBN 978-1338635171), Remerciements
- « Biographie de William Wordsworth », sur Le Figaro - Evene (consulté le )
- Dorothée Barba, « "La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur" ou le grand retour de Hunger Games », sur France Inter,
- (en) Philip Womack, « The Ballad of Songbirds and Snakes review – a sleek Hunger Games prequel », sur The Guardian,
- Antoine Oury, « Le préquel de la saga Hunger Games adapté au cinéma », sur actualitte.com, (consulté le ).
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- (en) Site officiel
- Ressource relative à la littérature :