Institut du monde arabe
L'Institut du monde arabe (IMA) est un institut culturel français consacré au monde arabe. Il est présidé par Jack Lang depuis [3].
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Il est situé au cœur de Paris, dans le 5e arrondissement, sur la place Mohammed-V, entre le quai Saint-Bernard et le campus Pierre-et-Marie-Curie.
L'édifice est conçu par un collectif d'architectes (Jean Nouvel, Gilbert Lézénès (d) et Architecture-Studio[4]) qui tente une synthèse entre culture arabe et culture occidentale.
La construction de ce bâtiment, bien qu'étant inscrite dans la politique de grands travaux voulus par François Mitterrand, est décidée sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing en vue d'améliorer les relations diplomatiques entre la France et les nations arabes. L'IMA est inauguré le par le président Mitterrand[5].
La bibliothèque de l'Institut du monde arabe est une des plus importantes bibliothèques européennes consacrées à la culture et à la civilisation arabe.
Fondation privée financée majoritairement par l'État français, l'Institut du monde arabe bénéficie aussi du soutien financier de plusieurs pays de la Ligue arabe[6].
L'IMA est membre du Forum des instituts culturels étrangers à Paris et d'Échanges et productions radiophoniques (EPRA). Il est parfois surnommé le « Beaubourg arabe », en référence au centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, dit centre Beaubourg[7].
En 2016, il ouvre une antenne à Tourcoing.
Fondation
modifierL'Institut est soutenu par une fondation créée en commun par la République française et les États suivants, tous membres de la Ligue arabe : l'Algérie, l'Arabie saoudite, le Bahreïn, Djibouti, les Émirats arabes unis, l'Irak, la Jordanie, le Koweït, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Oman, le Qatar, la Somalie, le Soudan, la Syrie, la Tunisie, le Yémen (à l'époque la République démocratique populaire du Yémen et la République arabe du Yémen).
L'acte de fondation est signé le au siège du ministère des Affaires étrangères[8] par les ambassadeurs de ces États :
- Mohamed Sahnoun (ambassadeur d'Algérie) ;
- Jamil Al Hejailan (de) (ambassadeur d'Arabie saoudite) ;
- Salman Al Sabagh (ambassadeur de Bahreïn) ;
- Ahmed Ibrahim Abdi (ambassadeur de Djibouti) ;
- Khamis Butty Al Rhumaithy (chargés d'affaires a.i. pour l'ambassadeur des Émirats arabes unis) ;
- Nouri Ismael El Wayes (ambassadeur d'Irak) ;
- Taher N. Masri (en) (ambassadeur de Jordanie) ;
- Issa A. Al Hamad (ambassadeur du Koweït) ;
- Sami Kronfol (chargés d'affaires a.i. pour l'ambassadeur du Liban) ;
- Youssef Ben Abbes (ambassadeur du Maroc) ;
- Seck Mame N'Diack (ambassadeur de Mauritanie) ;
- Hamad Macki (ambassadeur d'Oman) ;
- Hamad ben Abdelaziz al-Kawari (ambassadeur du Qatar) ;
- Mohamed Warsame (ambassadeur de Somalie) ;
- Bachir Bakri (ambassadeur du Soudan) ;
- Youssef Chakour (ambassadeur de Syrie) ;
- Hédi Mabrouk (ambassadeur de Tunisie) ;
- Ahmed Daifellah Alazeib (ambassadeur de la république arabe du Yémen) ;
- Omar El Hureibi (chargé d'affaires a.i. pour l'ambassadeur de la République démocratique populaire du Yémen).
Les statuts sont approuvés par les représentants des États fondateurs le .
Ces États fondateurs sont par la suite rejoints par trois membres de la Ligue arabe qui n'en faisaient pas encore partie : la Libye en , puis l'Égypte et la Palestine en [8].
Le , la fondation fut également reconnue d'utilité publique par un décret du ministre de l'Intérieur, Christian Bonnet, et du ministre des Affaires étrangères, Jean François-Poncet[9],[10].
Cette forme d'établissement est unique, qualifiée de sui generis[11],[rapport 1].
Architecture
modifierLa façade nord est tournée vers le Paris historique, elle symbolise la relation à la ville ancienne, présente de façon allusive sur la façade.
Dessinée par Jean Nouvel et Architecture-Studio, la façade sud reprend les thèmes historiques de la géométrie arabe puisqu'elle est composée de 240 moucharabiehs. Ces derniers sont munis de diaphragmes qui peuvent s'ouvrir et se fermer ; ceci devait initialement se faire en fonction de l'ensoleillement, afin de remplir le rôle de régulateur thermique, mais les cellules photoélectriques chargées de piloter ce dispositif ont montré des défaillances, si bien que l'ouverture et la fermeture se font désormais à chaque changement d'heure.
Le bâtiment reçoit le prix de l'Équerre d'argent en [12], ainsi que l'un des prix Aga Khan d'architecture décernés au cours de son 4e cycle (–)[13].
Direction des musées et des expositions
modifierCette direction, créée à l'été de , regroupe les expositions temporaires et le musée permanent de l'IMA. L'objectif de la direction est de faire connaître la culture et la civilisation arabes par le biais de ses réalisations artistiques.
Collections permanentes
modifierLa muséographie privilégie un dialogue entre des œuvres et des objets appartenant à des domaines rarement mis en regard :
- Archéologies antique et médiévale ;
- Art et artisanat ;
- Ethnographie ;
- Création contemporaine.
Le parcours sur quatre niveaux du bâtiment, du 7e au 4e étage, s’articule autour de cinq thématiques :
- La naissance d'une identité ;
- Des dieux à Dieu ;
- Déambuler dans une ville arabe ;
- Les expressions de la beauté ;
- Le corps, soi et l'autre.
Le , le musée a reçu la donation de Claude et France Lemand de 1 300 œuvres de 94 artistes contemporains du monde arabe[14], portée à 1 600 œuvres en , qui avec le fonds existant, constitue la plus importante au monde après celle du musée de Doha[15].
Expositions temporaires
modifierLes expositions temporaires présentent au grand public le patrimoine des pays arabes, de la préhistoire à nos jours. Une grande exposition est inaugurée chaque année à l'automne et des expositions thématiques (art contemporain, actualité, photographie...) émaillent l'année culturelle.
Dernières expositions notoires :
- Les Mille et Une Nuits ( – ) ;
- Il était une fois l'Orient Express ( – ) ;
- Hajj, le pèlerinage à La Mecque ( – ) ;
- Le Maroc contemporain ( – ) ;
- Desdémone… entre désir et désespoir ( – ) ;
- Jardins d'Orient, de l'Alhambra au Taj Mahal ( – ) ;
- Aventuriers des Mers, de Sindbad à Marco Polo ( – ) ;
- Chrétiens d'Orient, Deux mille ans d'histoire ( – ) ;
- Al Ula, merveille d'Arabie ( – ) ;
- Divas, d'Oum Kalthoum à Dalida ( – ) ;
- Juifs d'Orient : Une histoire plurimillénaire ( – ) ;
- Habibi, les révolutions de l'amour ( – ).
Bibliothèque
modifierLa bibliothèque de l'Institut du monde arabe (BIMA) présente, à travers ses collections encyclopédiques et multilingues, la culture et la civilisation arabe. Elle s'inscrit ainsi dans l'un des objectifs que s'est fixé l'IMA : développer et approfondir en France l'étude, la connaissance et la compréhension du monde arabe, de sa langue, de sa civilisation et de son effort de développement. Tournée délibérément vers la période contemporaine, la BIMA rassemble également les sources de la culture arabe classique. Elle s'efforce ainsi de satisfaire les besoins des spécialistes comme ceux d'un large public. L'accès est libre et gratuit pour la consultation des documents sur place. Pour bénéficier du prêt à domicile (payant et réservé aux habitants de l'Île de France), il faut avoir une carte de lecteur[16],[17].
Après trois ans de travaux, la bibliothèque de l'IMA a rouvert ses portes le [18]. Elle propose 150 places assises sur trois salles de lecture reliées par la Tour des Livres dont les parois sont garnies des collections de littérature[19].
Les points forts des collections de la BIMA sont la littérature arabe contemporaine, l'art, les sciences humaines et sociales. Environ 45 % des collections sont en langue arabe. Le catalogue est en ligne[20].
La bibliothèque fait partie du réseau Sudoc depuis : les nouvelles acquisitions, les périodiques et une partie du fonds patrimonial sont signalés dans le catalogue Sudoc[21]. Un partenariat avec la Bibliotheca Alexandrina a permis de constituer une bibliothèque numérique de plus de 1 000 titres issus des fonds patrimoniaux de la BIMA[22].
La BIMA est également partenaire du réseau Eurêkoi, un service de questions-réponses en ligne, et répond aux questions sur le monde arabe et la civilisation islamique.
Médiathèque Jeunesse
modifierIl existe également une médiathèque jeunesse destinée au jeune public jusqu'à 12 ans. Lieu d'animation proposant une heure de conte bi-hebdomadaire, c'est aussi un centre de ressources sur la littérature jeunesse arabe pour les professionnels (enseignants, bibliothécaires, documentalistes et médiateurs du livre) grâce à son fonds de plusieurs milliers de livres pour les enfants en français, en arabe et en bilingue. Elle propose sur son site des bibliographies thématiques pour les scolaires, des coups de cœur d'ouvrages jeunesse et des ressources documentaires[23].
Prix de la littérature arabe
modifierCréé en par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l'Institut du monde arabe[24], le prix de la littérature arabe distingue la création littéraire arabe. Doté de 10 000 €, il récompense un roman ou un recueil de nouvelles d'un écrivain originaire et/ou ressortissant de l'un des pays de la Ligue arabe, auteur d'un ouvrage écrit en arabe et traduit en français (ou directement écrit en français) et publié à compte d'éditeur.
Éd. | Auteur(e) | Pays | Titre | Année | Détails bibliographiques | ISBN |
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Jabbour Douaihy | Liban | شريد المنازل (Šarīd al-manāzil) | Beyrouth, Dar al-Saqi (ar) | 978-1-85516-870-1 | ||
Saint Georges regardait ailleurs | Arles, Actes Sud-Sindbad, coll. « Mondes arabes », trad. Stéphanie Dujols | 978-2-330-01636-4 978-2-330-11561-6 | ||||
Mohamed al-Fakharany (ar) | Égypte | فاصل للدهشة (Fāṣil li-l-dahšaẗ) | Le Caire, Eddar Press (ar) | 977-6227-07-4 | ||
La Traversée du K.-O. | Paris, Le Seuil, trad. Marianne Babut | 978-2-02-110537-7 978-2-02-115878-6 | ||||
Mohammed Hasan Alwan | Arabie saoudite | القندس (Al-qundus) | Beyrouth, Dar al-Saqi (ar) | 978-1-85516-836-7 | ||
Le Castor | Paris, Le Seuil, trad. Stéphanie Dujols | 978-2-02-111453-9 978-2-02-111455-3 | ||||
Inaam Kachachi | Irak | طشاري (Ṭaššārī) | Beyrouth, Dar al-Jadid (ar) | 978-9953-11-006-6 | ||
Dispersés | Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », trad. François Zabbal (d) | 978-2-07-014726-7 978-2-07-256830-5 | ||||
Sinan Antoon (en) | Irak | وحدها شجرة الرمان (Waḥdahā šaǧarẗ al-rummān) | Beyrouth, Fondation arabe pour les études et l'édition (ar) | 978-9953-36-339-4 | ||
Seul le grenadier | Arles, Actes Sud-Sindbad, coll. « Babel » (no 1571), trad. Leyla Mansour | 978-2-330-10955-4 978-2-330-07492-0 | ||||
Omar Robert Hamilton (d) | Égypte | The City Always Wins | ||||
La ville gagne toujours | Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », trad. Sarah Gurcel | 978-2-07-272395-7 978-2-07-272396-4 | ||||
Mohammed Abdelnabi (ar) | Égypte | في غرفة العنكبوت (Fī ġurfaẗ al-ʿankabūt) | Le Caire, Dar al-ʻAyn lil-Nashr | 978-977-490-384-7 | ||
La Chambre de l'araignée | Arles, Actes Sud-Sindbad, coll. « Mondes arabes », trad. Gilles Gauthier | 978-2-330-12220-1 978-2-330-12221-8 | ||||
Abdelaziz Baraka Sakin | Soudan | الجنقو مسامير الأرض (Al-ǧanqū masāmīr al-arḍ) | Djouba, Rafiki for Printing & Publishing | 978-977-796-103-5 | ||
Les Jango | Paris, Zulma, trad. Xavier Luffin (d) | 978-2-84304-846-3 978-2-84304-954-5 | ||||
Jokha Alharthi | Oman | سيّدات القمر (Sayyidāt al-qamar) | Beyrouth, Dar al-Adab (ar) | 978-9953-89-155-2 | ||
Les Corps célestes | Paris, Stéphane Marsan, trad. Khaled Osman | 978-2-37834-083-4 978-2-37834-010-0 | ||||
Yamen Manaï | Tunisie | Bel abîme | Paris, Elyzad | 978-2-492270-44-4 978-2-492270-47-5 | ||
Feurat Alani | Irak | Je me souviens de Falloujah | Paris, JC Lattès | 978-2-7096-7124-8 978-2-7096-7094-4 |
Services
modifierL'Institut compte aussi :
- des spectacles ;
- des activités pour le jeune public ;
- une librairie-boutique[26] qui propose aussi de la vente par correspondance ;
- un auditorium accueillant les spectacles, les conférences et les projections de films ;
- un centre de langue et de civilisation arabes[27] qui propose des cours d'arabe littéral et dialectal ;
- un restaurant gastronomique avec vue sur Paris.
En , l'Institut lance un nouveau festival trimestriel, Arabofolies, « à la fois centré sur la musique et ouvert à l’interdisciplinarité. L’enjeu est de faire vivre, pendant une dizaine de jours et autour d’un fil thématique, les liens existants entre les diverses disciplines et la cohésion qui en découle. Première édition du au , sur le thème Résistances, en lien avec la Journée internationale des droits des femmes »[28].
Le , l'Institut lance le Certificat international de maîtrise en arabe (CIMA)[29],[30], la première certification internationale en arabe alignée sur le CECRL. La première session officielle a eu lieu en et [31]. L'Institut est à ce titre membre associé de Association of Language Testers in Europe (en) (ALTE).
Antenne de Tourcoing
modifierEn , l'Institut a ouvert une antenne à Tourcoing. Fin , l'antenne, désormais autonome et formée en groupement d'intérêt public, se nomme l'Institut du monde arabe-Tourcoing et poursuit un projet scientifique et culturel propre. Fin 2016, l'IMA-Tourcoing s'installe dans l'ancienne école de natation, rue Gabriel-Péri, avec un espace consacré à une collection permanente, un centre de langue et un espace consacré à de petites formes de spectacles et conférences. Avec le soutien financier de la région Hauts-de-France, de la ville de Tourcoing, de la Métropole européenne de Lille et du FEDER, la première phase de cette reconversion permet à l’IMA-Tourcoing de déployer une partie de ses activités dans un lieu ouvert sur le monde dès le .
Activités annexes
modifierÉdition
modifierL'Institut a édité notamment la revue Qantara, de à . En , l'IMA, en partenariat avec les éditions du Seuil, a lancé une nouvelle collection Araborama[32].
IMA Comedy Club
modifierDepuis , l'Institut du monde arabe accueille chaque année des spectacles d'humoristes à l'occasion d'un comedy club dénommé IMA Comedy Club[33].
Gouvernance
modifierPrésidents
modifierPrésidents du conseil d'administration
modifier- – : Jean Basdevant (d)[34]
- – : Philippe Ardant[34]
- – : Pierre Guidoni[34]
- – : Paul Carton (d)[34]
- – : Edgard Pisani
- – : Camille Cabana
- – : Denis Bauchard (d)
- – : Yves Guéna
- – : Dominique Baudis
- – : Bruno Levallois (d)
Présidents du Haut conseil
modifier- – : Dominique Baudis
- – : Renaud Muselier
Président du conseil d'administration et du Haut conseil
modifier- –en cours : Jack Lang
Directeurs généraux
modifier- – : Bassem Jisr
- – : Mohamed Bennouna
- – : Nasser El Ansary
- – : Mokhtar Taleb-Bendiab
- –? : Mona Khazindar (d)
- – : Mojeb al-Zahrani
Financement
modifierL'Institut reçoit une subvention annuelle de 12 millions d'euros versée depuis par le ministère des Affaires étrangères[35].
L’Arabie saoudite a engagé en un don de 5 millions d'euros pour la rénovation et la modernisation de l'immeuble de l'Institut[36].
Gestion
modifierL'Institut a été placé sous le contrôle financier de l'État par un arrêté du [37].
La gestion de l'Institut a fait l'objet en d'un rapport d'information au Sénat par Adrien Gouteyron au nom de la commission des Finances à la suite d'un déficit d'exploitation cumulé de 38,5 millions d'euros. À cette époque, l'IMA est en « quasi cessation de paiement »[rapport 2] après la défaillance des pays de la Ligue arabe qui devaient assurer le financement de l'Institut à hauteur de 40 %[38].
Aujourd'hui, cette participation ne dépasse plus les 10 %[39], laissant une ardoise pour l'État français de plus de 12 millions d'euros par an.
En , l'élection de Dominique Baudis au Parlement européen avait conduit à dédoubler la fonction de président afin de lui permettre de continuer à diriger l'Institut sans y exercer de fonction exécutive. Pour ce faire, le conseil d'administration était désormais présidé par Bruno Levallois cependant qu'un Haut conseil était créé avec Dominique Baudis comme président[40].
Depuis la nomination de Jack Lang à la présidence de l'IMA, la fréquentation augmente fortement : d'une moyenne de 530 000 visiteurs avant son arrivée, elle dépasse un million de visiteurs en , et atteint 757 000 visiteurs en et 840 000 en [41]. Ce renouveau, combiné au rétablissement des équilibres financiers de l'Institut, est salué par la presse[42]. Les coûts de fonctionnement sont élevés du fait des effectifs importants avec 145 permanents, ce qui représente la moitié du budget. Quant au bâtiment créé par Jean Nouvel, ses frais de maintenance sont lourds également et s’élèvent à trois millions d'euros par an. Mais l'Institut du monde arabe parvient à dégager des recettes propres importantes, issues du mécénat, de privatisations d'espaces, ou de l'enseignement de la langue arabe[41]. Outre des expositions à fort succès, l'IMA organise à l'initiative de Jack Lang plusieurs nouvelles manifestations telles les Journées de l'histoire de l'Institut du monde arabe[43] ou les Rencontres économiques du monde arabe[44]. À la suite de la publication par le magazine Capital d'un article mettant en cause sa gestion, l'IMA publie un droit de réponse pour dénoncer des « contrevérités et approximations » ; ce droit de réponse conteste en particulier très vivement les fausses informations de l'article relatives à de prétendus frais de bouche de Jack Lang[35]. Dès , l'Institut du monde arabe avait dénoncé une « campagne d'enfumage »[45] fomentée par le traiteur dont l'IMA avait initié la résiliation du contrat.
Dans les arts et la culture
modifierL'Institut est objet d'un timbre français émis en [46], créé par Claude Andréotto[47].
La façade de moucharabiehs (extérieur et intérieur) sert de décor en 2007 dans un spot publicitaire réalisé par Michael Haussman (en) pour le parfum Elle de Yves Saint Laurent, mettant en scène Coco Rocha[48].
Notes et références
modifier- Affichage de toutes les éditions de 'Institut du monde arabe = Maʻhad al-ʻĀlam al-ʻArabī.' sur WorldCat, OCLC.
- Beau 1995, p. 142.
- « Présidence », (consulté le )
- L'Institut du monde arabe, sur le site d'Architecture-studio.
- Tirthankar Chanda, « L'IMA, la vitrine parisienne du monde arabe », sur diplomatie.gouv.fr, Label France, ministère des Affaires étrangères, no 37, (version du sur Internet Archive).
- Clarisse Fabre, « Sous pression financière, l’Institut du monde arabe souhaite capter la lumière », Le Monde, .
- Valérie Devillard, Architecture et communication : Les médiations architecturales dans les années 80, Paris, Université Panthéon-Assas, coll. « Information et communication », , 437 p. (ISBN 2-913397-16-6), p. 54.
- Thierry Fabre, « L'institut du monde arabe entre deux rives », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, no 32 « La Méditerranée : Affrontements et dialogues », , p. 75–80 (DOI 10.3406/xxs.1991.2456).
- Acte de fondation - Statuts - Texte du décret du , sur le site de l'IMA.
- Décret du portant reconnaissance d'une fondation comme établissement d'utilité publique, JORF, no 241 NC, , p. 9092, sur Légifrance.
- « Mohamed Benouna sur la vocation de l'IMA », interrogé par Mouloud Mimoun, dans Les Nuits du Ramadan, Antenne 2, , reproduit sur le site de l'INA.
- Jean-François Pousse, « Équerre d'argent / Jean Nouvel Architecture Studio – Institut du monde arabe – Paris V », AMC, .
- (en) « Aga Khan Award for Architecture: Awards – », sur le site d'Aga Khan Development Network.
- « Donation Claude & France Lemand : une collection exceptionnelle entre au musée de l'IMA », Actualités de l'IMA, sur imarabe.org, .
- Rafael Pic, « Nathalie Bondil, un tournant à l'Institut du monde arabe », Le Quotidien de l'art, no 2155, (lire en ligne).
- « Venir à la bibliothèque », sur imarabe.org, (consulté le ).
- « S'inscrire », sur bima-portail.imarabe.org (consulté le ).
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- « Missions et collections », sur imarabe.org, (consulté le ).
- « Rechercher | Bienvenue sur le Catalogue de la Bibliothèque de l’IMA », sur bima-catalogue.imarabe.org (consulté le ).
- « Catalogue SUDOC », sur sudoc.abes.fr (consulté le ).
- « Bibliothèque numérique de l'Institut du monde arabe », sur ima.bibalex.org (consulté le ).
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- « La Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe présentent la 2de édition du Prix de la littérature arabe », sur lagardere.com, Lagardère, (consulté le ).
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- Pierre Monastier, « “Arabofolies” : l’Institut du monde arabe organise une « Résistance » plurielle », sur Profession Spectacle, .
- Florian Dacheux, « Langue arabe : une première certification reconnue au niveau mondial », sur letudiant.fr, L'Étudiant, (consulté le ).
- (en-US) Edward Fox, « A New Certificate Measures Arabic Language Proficiency », sur Al-Fanar Media, (consulté le ).
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- « Araborama », sur imarabe.org, (consulté le ).
- Alexandre Lasry, « IMA Comedy Club : l'Institut du monde arabe accueille la 3e édition de son festival de stand-up ! », sur Paris Secret, (consulté le ).
- La politique étrangère de la France : Textes et documents, La Documentation française / Ministère des Affaires étrangères, , p. 72.
- Éric Wattez, « Institut du monde arabe : les incroyables gaspillages du président Jack Lang », sur capital.fr, .
- AFP, « L'Arabie Saoudite donne 5 millions d'euros à l'Institut du Monde Arabe », Le Figaro, (consulté le ).
- Arrêté du relatif au contrôle financier de l'Institut du monde arabe, JORF, no 83, , p. 5349, NOR ECOB9670001A, sur Légifrance.
- « Institut du monde arabe : Est-ce à nous de payer ? », Le Cri du contribuable, (version du sur Internet Archive).
- « 12,6 millions par an pour l'Institut du monde arabe », sur observatoiredessubventions.com, (version du sur Internet Archive).
- Jean-Marie Leforestier, « Muselier d'Arabie », Le Ravi, .
- « Rapports d'activités », Institut du monde arabe, (lire en ligne, consulté le ).
- Raoul Mbog, « Comment l’Institut du monde arabe a retrouvé sa vitalité », Télérama, (consulté le ).
- « Les Journées de l'Histoire de l'Institut du monde arabe », sur imarabe.org, (consulté le ).
- Alfred Mignot, « « L'Institut du monde arabe devient une véritable plateforme business » (Jack Lang, président) », La Tribune, (consulté le ).
- Antoine Izambard, « Affaire du traiteur Noura: l'IMA de Jack Lang va se pourvoir en cassation », Challenges, (consulté le ).
- Laurent Lemerle, La France par ses timbres, Paris, Flammarion, , 287 p. (ISBN 2-08-201058-9), p. 214.
- « Timbre : Institut du monde arabe », sur WikiTimbres.
- Laurence Benaïm, Yves Saint-Laurent : Biographie, Paris, Grasset, , 551 p. (ISBN 2-246-45842-0).
- Adrien Gouteyron au nom de la Commission des Finances du Sénat, « Réussir le sauvetage de l'Institut du monde arabe », rapport d'information no 360 (–), , sur le site du Sénat français :
- Réussir le sauvetage de l'Institut du monde arabe, p. 25.
- Réussir le sauvetage de l'Institut du monde arabe, p. 8.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Georges Fessy, Jean Nouvel et Hubert Tonka, Institut du monde arabe : Une architecture de Jean Nouvel, Gilbert Lezénés, Pierre Soria, Architecture studio, Seyssel, Champ Vallon, coll. « État d'architecture », , 69 p. (ISBN 2-87673-003-0) ; 2e éd. : Paris, Demi-cercle, coll. « États des lieux », (ISBN 2-907757-03-2) ; 3e éd. : Paris, Demi-cercle, coll. « Un lieu / un architecte », (ISBN 2-907757-54-7).
- Patrice Goulet, Institut du monde arabe, Paris, Institut du monde arabe, , 46 p. (ISBN 2-84306-079-6).
- Institut du monde arabe, Institut du monde arabe : Vingt ans d'activités, –, Paris, Institut du monde arabe, , 436 p. (ISBN 2-84306-094-X).
- Hugo Lacroix (préf. Dominique Baudis), L'Institut du monde arabe, Paris, La Différence, coll. « Architectures », , 128 p. (ISBN 978-2-7291-1720-7).
- Philippe Cardinal, L'Institut du monde arabe, Paris, Nouvelles éd. Scala, coll. « L'Esprit du lieu », , 63 p. (ISBN 978-2-35988-078-6).
- Nicolas Beau, chap. 6 « L'institut du monde arabe, un si joli mirage », dans Paris, capitale arabe, Paris, Seuil, , 328 p. (ISBN 2-02-018163-0), p. 136–149.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- (fr + ar + en) Site officiel
- Institut du monde arabe de Tourcoing
- Ressources relatives à l'architecture :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative au tourisme :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :