Jacques Démoulin est un danseur et peintre, né le 7 décembre 1905 à Bohain et mort le 29 novembre 1991 à Acquigny[1].

Jacques Démoulin
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Formation

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Jacques Démoulin entre en 1923 à l’école des Arts appliqués de Paris (dessin, sculpture, décoration murale et fresque) pour une année. Il passe, l’année suivante, l’examen d'entrée à l’école des Arts décoratifs (dessin, sculpture, architecture décorative). Il travaille ensuite en ateliers libres chez Jules Adler puis chez Bernard Naudin, tous deux graveurs et dessinateurs de presse. Entre 1925 et 1930, il participe régulièrement au Salon des indépendants.

Parallèlement, il débute une carrière d’acteur. En 1926, il entre au théâtre de l’Atelier dirigé par Charles Dullin où il reste vingt mois. Après une rencontre avec Anna Stephann, professeure au théâtre et danseuse à l’Opéra-comique, il s’oriente vers la danse[2].

Jacques Démoulin, danseur

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En 1929, il s’apprêtait à entrer dans la troupe de Diaghilev, les Ballets russes, quand le décès de ce dernier engage la dissolution du groupe. Il entre alors dans la compagnie ‘Opéra russe’ fondée par Cyrille Slaviansky-d’Agreneff (1926-1936) et danse notamment à la Salle Pleyel.

Deux ans plus tard, il entre à l’Opéra de Paris où il danse dans la plupart des ballets dirigés par Serge Lifar[3], notamment dans le Borysthène de Prokofiev, dans Les Harnasies de Karol Szymanowski, dans le Boléro de Ravel, dans Ariane de Florent Schmitt, dans Daphnis et Chloé de Ravel, dans Œdipe de Georges Enesco, dans Padmavati d’Albert Roussel, dans Les Créatures de Prométhée de Beethoven ou encore dans Les Animaux modèles de Francis Poulenc. Il reste plus de treize ans à l’Opéra de Paris.

Jacques Démoulin, peintre-dessinateur

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Sa formation auprès de Jules Adler puis chez Bernard Naudin l’oriente d’abord vers le dessin de presse. Durant les années 1930, il développe une période cubiste. Il fait la connaissance de nombreuses personnalités comme Picasso, Michel Leiris, Picabia et surtout Daniel-Henry Kahnweiler. Ses compositions sont alors très inspirées par Picasso. Il décline notamment les thèmes du Minotaure, de Thésée ou encore de l’Arlequin.

À la fin de sa carrière de danseur, Jacques Démoulin a plus de temps pour se consacrer à son œuvre picturale. Il développe durant les années 1940 une approche expressionniste. Il est tout particulièrement influencé par Soutine et Rouault. Les années 1950 sont marquées par une exploration de l’abstraction géométrique. Les pierres gravées qu’il observe en Bretagne, notamment au tumulus de Gavrinis l’influencent considérablement au point de parler, dans son œuvre, d’une période mégalithique (1953-1965).

Après son départ de Paris en 1962 où Jacque Démoulin avait son atelier à Montmartre, il développe plus avant l’abstraction libre à caractère « gestuel ». Il mobilise dans ses composition une géométrie qu’il qualifie de « projective ». En 1970, il devient membre de l’Union des Arts Plastiques de Saint-Étienne-du-Rouvray et fait partie du bureau. Il va dès lors contribuer au développement de l’art contemporain en Normandie.

À la fin des années 1970, il travaille à une série de toiles ayant pour thème la tour de Babel qu’il désigne Autour de Babel[2].

Les dernières années de sa vie d’artiste son marquées par un travail de gravure et de sérigraphie[4].

Références

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  1. (en) « Démoulin, Henri Émile Jacques », sur Benezit Dictionary of Artists (DOI 10.1093/benz/9780199773787.001.0001/acref-9780199773787-e-00049303, consulté le )
  2. a et b yellowpeacock, « Jacques DEMOULIN (1905-1991) : rétrospective de l’art moderne », sur Le Mag, (consulté le )
  3. https://www.passeursdedanse.fr/pdf/Emilie_gerin_art_et_danse.pdf
  4. « Jacques Démoulin (1905-1991) », sur data.bnf.fr (consulté le )

Liens externes

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