Jean Babilée

danseur, chorégraphe, comédien

Jean Babilée est un danseur, chorégraphe et acteur français né le dans le 6e arrondissement de Paris et mort le dans le 14e arrondissement de Paris[1],[2],[3],[4].

Jean Babilée
Nom de naissance Jean-René-Albert-William Gutmann
Naissance
6e arrondissement de Paris
Décès (à 90 ans)
14e arrondissement de Paris
Activité principale Danseur et chorégraphe
Style Danse classique, moderne, et contemporaine
Activités annexes Acteur
Années d'activité depuis 1940
Formation Opéra de Paris

Biographie

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Jean Gutmann[5], est formé à l'École de danse de l'Opéra de Paris de 1936 à 1940. Il débute aux Ballets de Cannes en 1940, travaille à l’Opéra de Paris comme second quadrille tout en prenant des cours particuliers avec Victor Gsovsky. Les lois adoptées par le gouvernement de Vichy sous l'occupation nazie l'incitent à prendre pour pseudonyme le nom de sa mère : Babilée. Mais quelqu'un ayant écrit le mot « juif » sur le miroir de sa loge, un policier lui conseille de quitter la capitale[4]. Il entre alors dans la Résistance et se bat en Touraine.

Il intègre à la Libération les Ballets des Champs-Élysées dirigés par Roland Petit et Janine Charrat, où il se révèle rapidement comme l'un des plus grands danseurs de sa génération. Il y crée notamment en 1946 Le Jeune Homme et la Mort, sur une chorégraphie de Roland Petit, aux côtés de la danseuse Nathalie Philippart, avec laquelle il aura une fille, Isabelle.

Il chorégraphie lui-même plusieurs ballets avant de quitter la troupe en 1949. Il fonde en 1956 sa propre compagnie, tout en continuant à se produire sur scène, à l'Opéra de Paris et à la Scala de Milan. Il apparaît régulièrement au théâtre et au cinéma à partir des années 1960, sans pour autant renoncer à la danse. Il crée Le Temps partagé[1] en 1973 pour l'ORTF, ballet dont la chorégraphie et la musique ont été calculés par ordinateur par Pierre Barbaud. Directeur artistique du Ballet du Rhin le temps d'une saison, en 1972, il danse entre autres pour Maurice Béjart Life de 1979 à 1985 et reprend son ballet-fétiche (interprété plus de 200 fois), Le Jeune Homme et la Mort, en 1983 au théâtre du Châtelet. En 1987, il retrouve sa partenaire des débuts, Janine Charrat, pour un spectacle au Centre Georges-Pompidou : Inventaire d'Alain Germain.

Il se remarie en 2000 avec Zapo, danseuse, chorégraphe et cinéaste, et adopte officiellement le nom de Babilée. Il fait sa dernière apparition sur scène en 2003 dans le spectacle du chorégraphe Josef Nadj, Il n'y a plus de firmament, mettant fin à une carrière d'une exceptionnelle longévité.

En 1995, il participe à la série de Nuits magnétiques, L'Envol produite par Catherine Soullard sur France Culture, diffusée la semaine du 16 au .

Deux documentaires lui sont consacrés : Babilée 91 de William Klein en 1992 et Le Mystère Babilée de Patrick Bensard en 2000.

Jean Babilée, grand amateur de moto, appréciait les machines à hautes performances dont, entre autres, une 1000 Vincent Black Shadow (la seule moto de série capable de plus de 200 km/h dans les années 50) avec laquelle il accomplit le trajet Milan Paris de nuit à toute vitesse pour honorer un engagement, alors même que l'autoroute du sud n'existait pas. Il continua à pratiquer la moto jusqu'à l'âge de 85 ans[6].

Il vivait dans l'immeuble au-dessus du Café de Flore[7].

En tant qu'interprète
En tant que chorégraphe

Théâtre

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Filmographie

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Cinéma

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Télévision

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Décorations

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Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Rosita Boisseau, « Jean Babilée, mort du « fou dansant » », Le Monde, 31 janvier 2014.
  3. AFP, « Décès du danseur et chorégraphe Jean Babilée », Le Figaro, 31 janvier 2014.
  4. a et b (en) Anna Kisselgoff, « https://www.nytimes.com/2014/02/04/arts/dance/jean-babilee-dies-at-90-ballets-acrobatic-star.html?_r=0 Jean Babilée, Rebel of World Ballet, Dies at 90 », The New York Times, 3 février 2014.
  5. Ou Gutman selon les sources.
  6. « Décès du danseur motard Jean Babilée », Le Repaire des Motards,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Marie-Dominique Lelièvre, « La dernière favorite de Coco », Vanity Fair n°12, juin 2014, pages 148-159.
  8. Arrêté du 17 janvier 2013 portant nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres.
  9. Décret du 11 avril 2001 portant promotion et nomination
  10. Sœur de Jean Babilée.