Kernouës
Kernouës [kɛʁnwɛs] (en breton : Kernouez) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Kernouës | |||||
Mairie. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Finistère | ||||
Arrondissement | Brest | ||||
Intercommunalité | Communauté Lesneven Côte des Légendes | ||||
Maire Mandat |
Christophe Bèle 2020-2026 |
||||
Code postal | 29260 | ||||
Code commune | 29094 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Kernouésiens | ||||
Population municipale |
656 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 84 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
25 712 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 35′ 25″ nord, 4° 20′ 51″ ouest | ||||
Altitude | Min. 7 m Max. 70 m |
||||
Superficie | 7,78 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Lesneven (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Brest (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Lesneven | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
| |||||
Liens | |||||
Site web | www.kernoues.com | ||||
modifier |
Géographie
modifierAu nord-est, Kernouës est séparée de la commune voisine de Plouider par un petit fleuve côtier, le Quillimadec[1].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[3]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 9,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 009 mm, avec 16 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ploudaniel à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 146,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Kernouës est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lesneven, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,1 %), terres arables (30,5 %), prairies (17,8 %), zones urbanisées (8,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierOn rencontre les appellations suivantes : Kernouhez (en 1428), Kernohez (en 1467), Kernouez en 1516[15].
Kernouës vient du breton ker (village) et naoues (écoulement), le nom fait référence à un ruisseau[16].
Histoire
modifierMoyen Âge
modifierKernouës provient du démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouider, ou, après le Xe siècle, de l'ancienne paroisse primitive de Plouevelleo, devenu depuis Guicquelleau (village du Folgoët). Le bourg de Kernouës aurait pris naissance près d'une fortification attestée, semble-t-il, par la présence du village de Castelmeur (le grand château)[réf. nécessaire].
La paroisse de Kernouës dépendait autrefois de l'ancien évêché de Léon. Appelé saint Eucar en 1506, le patron de l'église de Kernouës est semble-t-il un saint breton, évincé par saint Eucher[réf. nécessaire].
Époque moderne
modifierEn 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Quernouez [Kernouès] de fournir 11 hommes et de payer 72 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[17].
Le XIXe siècle
modifierEn 1864, 1 517 cas de variole sont recensés dans le département du Finistère, dont de nombreux cas dans le canton de Lesneven :
« La variole a fait de nombreuses victimes dans plusieurs communes du canton : Plouider, Ploudaniel et Kernouës ont été les communes les plus éprouvées : les cas de mort y ont été nombreux. Plounéour-Trez, Kerlouan, Goulven ont eu aussi beaucoup de malades, mais la mortalité y a été moins sensible[18]. »
Un rapport d'avril 1872 indique que Kernouës fait partie des 28 communes du Finistère à être encore sans école[19].
Le XXe siècle
modifierLa Belle Époque
modifierPar arrêté du préfet du Finistère, l'école publique de Kernouës, tenue jusque-là par les religieuses des Filles du Saint-Esprit, est laïcisée le [20].
Politique et administration
modifierJumelages
modifierHéraldique
modifierLa paroisse de Kernouës faisait partie de l'archidiaconé de Kemenet-Ily relevant de l'évêché de Léon et était sous le vocable de saint Eucher. |
Démographie
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Eucher (1777). La cloche date de 1759.
- Chapelle Notre-Dame-de-la-Clarté, appelée Itroun Varia Sklerder en breton (XVIe siècle - 1837).
- Monument aux morts de 1914-1918.
- Moulin de Kergoff (XVe siècle - 1570).
- Manoir de Kergunic (1640).
- Manoir de Kersava (1655).
- Château des Isles (XIXe siècle), construit à l'emplacement d'un ancien édifice du XVIIe siècle.
- Le bois des Isles.
- La motte castrale de Roudous'hir (Xe siècle).
-
Église Saint-Eucher.
-
Chapelle Notre-Dame-de-la-Clarté.
-
Monument aux morts.
-
Manoir de Kergunic.
-
Moulin de Kergoff.
-
Château des Isles. Ayant appartenu à la famille Mer.
Langue bretonne
modifier- L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le .
Personnalités
modifier- Jeanne Jégou-Cadart, (fin XIXe siècle, début XXe siècle)[27], peintre qui vécut à Paris et au manoir des Isles à Kernouës[28].
- Vincent Inizan, 1869-1951, député du Finistère de 1919 à 1942, né à Kernouës.
- Alphonse Le Gall, (1931-2016) né à Trézel en Kernouës ; footballeur français, il fut professionnel de 1951 à 1964[29].
Événements
modifierLe festival Astropolis s'est installé clandestinement dans un champ de Kernouës au cours de l'été 1995. La presse parlera d'une rave.
Notes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Le Quillimadec est un petit cours d'eau long de 26,5 km, qui prend sa source sur les hauteurs de Plounéventer et forme la limite entre les communes de Ploudaniel, Trégarantec, Lesneven, Kernouës, Saint-Frégant et Guissény, situées sur sa rive gauche, et celles de Saint-Méen, Plouider et Kerlouan, situées sur sa rive droite. À la fin du XVIIIe siècle, selon Jean-Baptiste Ogée, il faisait tourner 14 moulins.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
- « Orthodromie entre Kernouës et Ploudaniel », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ploudaniel-Inra » (commune de Ploudaniel) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ploudaniel-Inra » (commune de Ploudaniel) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lesneven », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Brest », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 63764620, lire en ligne), p. 86
- Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 75, Editions Jean-paul Gisserot » (ISBN 2877474828, consulté le ).
- "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan
- Henri-Marie Husson, Rapport sur les vaccinations pratiquées en France..., Imprimerie impériale, 1866, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6361337z/f73.image.r=Ploudaniel.langFR
- Armand Pihoret, « Rapport présenté au conseil général du département par M. Armand Pihoret, préfet du Finistère », Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère, (lire en ligne, consulté le ).
- Journal L'Aurore, n° du 7 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k728482v/f2.image.r=Plomodiern?rk=42918;4
- « liste des maires de kernoues », sur archives-finistere.fr (consulté le ).
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
- Aude Kerdraon, « Le maire démissionne de ses fonctions », Ouest-France, (lire en ligne).
- « Conseil municipal Christophe Bèle, nouveau maire », Le Télégramme, (lire en ligne).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Additional uncaught exception thrown while handling exception. », sur paris.fr (consulté le ).
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/lesneven-29260/grande-guerre-les-commemorations-ont-debute-6007039
- https://www.ouest-france.fr/sport/football/angers-sco/angers-sco-alphonse-le-gall-est-decede-4225452